Hello!

Alors voila, début juillet, j'ai fait un rêve... (Je sais, c'est un peu tordue, mais c'est ce qui fait que j'arrive à écrire des fics...)

Et ce rêve était tellement beau que je l'ai écrit. Je voulais faire un OS au départ, mais l'histoire était si longue que j'ai finalement découpé les chapitres, et puis arrivée au troisième, le trou noir...

Impossible de me rappeler la suite du rêve...

J'étais dégoûtée, moi qui voulais le faire partager à mes lectrices, je me retrouvais avec un super début, et pas de fin!

Alors j'ai mis cette histoire de côté... Jusqu'à ce que j'en rêve à nouveau cette semaine.

A mon réveil, je me suis dépêchée de noter les évènements importants pour ne pas l'oublier de nouveau, et je me suis remise à l'écriture!

Et comme je suis sûre et certaine de pouvoir achever mon histoire, j'ai décidé de poster le premier chapitre.

J'espère que vous apprécierez!

Toute l'histoire est du point de vue de Casey. Mais qui est Casey? Me demanderez-vous.

Et bien c'est simple. Casey est la fille de mon rêve.

Celle qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour que son rêve se réalise et que ses parents se retrouvent.

Partisanes de l'anti-imprégnation, cette histoire est pour vous!


Pour moi, Casey - prononcez Keïssy, Casée ça craint... - la Push était un petit coin de paradis, mais aussi le pire endroit où passer ses vacances. J'aimais passer du temps à trainer sur la plage avec mes cousins où à embêter mes oncles, mais rien de tout cela ne lui faisait oublier à quel point ma mère me manquait.

Je détestais être loin d'elle, ne pas pouvoir l'appeler autant que je l'aurais voulu. Ma mère et moi étions comme des sœurs siamoises. Inséparables et identiques.

J'adorais vivre avec ma mère. Elle était sévère, mais juste, et avec une petite pointe de folie qui rendait la vie quotidienne imprévisible. Je ne comptais plus le nombre de fois où nous avions déménagé sur un coup de tête. Ma grand-mère n'arrêtait pas de dire qu'un enfant avait besoin d'être dans un environnement stable et pas d'être sans cesse balloté à droite à gauche, ce à quoi ma mère répondait toujours qu'il n'y avait qu'à voir à quel point ça avait marché sur elle pour se rendre compte que ce n'était que des conneries.

C'était l'une des raisons pour laquelle ma mère ne mettait plus les pieds à la Push. Elle avait détesté y vivre. Littéralement. Elle n'y avait connu que souffrance et malheur. La seule chose positive qui lui soit arrivée là-bas fut de rencontrer mon père – l'autre raison pour laquelle elle ne souhaitait pas retourner à la Push, de peur d'y rester définitivement – et de tomber enceinte, contre toute attente.

Le relations entre lui et moi étaient toutefois tendues. Je l'adorais autant, sinon plus que ma mère. Des hommes comme mon père, on n'en trouve pas deux. Gentil, attentionné, brave, loyal, un brin agaçant lorsqu'il ne se prenait pas au sérieux, mais tellement adorable qu'on ne pouvait que rire à ses pitreries. Ma mère disait que j'avais hérité de son horrible sens de l'humour.

Mais je lui en voulais de l'avoir laissé partir sans rien dire. Sans même faire d'efforts pour la retenir.

Ma mère m'avait raconté tout ce qu'il y avait à savoir sur la Push et ses habitants, y compris ses petits secrets. Elle était une Métamorphe, tout comme mon père et mes oncles – elle détestait ce mot, mais ça valait toujours mieux que ''Femelle loup-garou'', surtout lorsque l'on est la seule de son espèce, et accessoirement la seule à ne pas s'être imprégnée.

L'imprégnation a toujours été le grand problème de Leah Clearwater. Elle avait été amoureuse de deux hommes – dont mon père – et les deux s'étaient imprégnés d'une autre qu'elle.

J'ai toujours eu du mal à saisir comment deux personnes qui s'aimaient autant que mon père et ma mère n'aient pas pu finir ensemble. Parce qu'il fallait vraiment être aveugle pour ne pas se rendre compte que ces deux là, après toutes ces années, étaient encore mordus l'un de l'autre. Ma mère n'avait jamais refait sa vie. Quant à mon père... Il espérait la revoir un jour. Il avait été fou de joie lorsqu'il avait appris qu'elle était enceinte de lui et avait prévu de vivre avec elle. Il lui avait promis de ne jamais la laisser tomber; ni elle, ni l'enfant qu'elle portait, mais, malheureusement pour nous, il fut rattrapé par l'imprégnation.

Maman avait mené sa grossesse à terme, seule. Elle avait accouché dans sa baignoire, assistée par mon oncle Seth, et avait failli en mourir, pendant que celui qui lui avait promis de la soutenir s'amusait avec celle qui lui était destiné.

Elle savait qu'elle ne pourrait jamais lutter contre l'imprégnation, et elle ne voulait pas que je devienne aussi amère qu'elle en voyant mon père m'ignorer constamment. Alors elle prit la décision de s'en aller. Et il la laissa faire.

Lorsqu'il prit conscience qu'il était malheureux sans elle, il voulut la revoir. Ma mère refusa catégoriquement, ce qui est totalement compréhensible compte tenu de la situation.


Je vis mon père pour la première fois à l'âge de trois ans, puis tous les ans à chaque vacances scolaires.

Je faisais tout pour le voir le plus souvent possible quand j'étais à la Push. Mais il y en avait une qui ne me facilitait pas la tâche.

Renesmée Cullen, alias la Reine des Neiges. L'imprégnée de mon père.

Cette fille, ou femme, peu importe, me sortait par les yeux.

Pas seulement parce qu'elle m'avait empêché d'avoir un père à temps complet, mais surtout parce qu'elle prenait un malin plaisir à se l'accaparer lorsque j'étais dans les parages. Elle avait toujours quelque chose à lui montrer, à lui demander, à lui faire goûter... Ou, quand il était à la Push avec moi, il fallait absolument qu'il lui ramène quelque chose. Au début, ça ne me dérangeait pas outre mesure, mais le jour où elle lui avait demandé de revenir parce qu'elle s'était foulée la cheville et qu'elle ne pouvait pas aller chasser sans lui, j'ai trouvé ça louche. Comment une demi-vampire, super gracieuse et quasiment incassable, peut faire pour se tordre la cheville? Et surtout, parmi toutes les personnes qui l'entouraient – donc deux médecins, en passant – pourquoi est-ce qu'elle tenait à ce que ce soit mon père qui l'emmène chasser? Il n'aime même pas ça!

Seth – qui refusait que je l'appelle tonton – m'avait fait réaliser que Nessie avait peur de moi, parce que je lui rappelais sans cesse qu'elle avait failli perdre son Jacob adoré au profit de ma mère. Elle avait été gravement malade lorsque ma mère était enceinte de moi. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus et s'était gravement affaiblie. Bella – encore un phénomène, celle-là – avait supplié mon père de veiller sur sa précieuse petite fille, ce qu'il fit.

Étrangement, elle s'était sentie tout de suite mieux quand ma mère avait quitté la Push, et d'après mon oncle Quil, elle avait tout fait pour persuader mon père qu'il souffrirait moins en nous laissant partir.

Personne à la Réserve ne l'aimait, hormis mon père. Même cette enflure de Sam Uley – je ne prendrai même pas la peine de dire pourquoi je ne l'aime pas – aurait préféré que mon père et ma mère soient ensemble. Tout le monde avait essayé de la convaincre de revenir, en espérant que sa présence suffirait à éloigner mon père des Cullen, mais essayer de raisonner ma mère, c'était comme essayer de faire rentrer un énorme carré dans un petit trou triangulaire. Aucune chance de marcher.

Alors je m'amusais à énerver ma ''belle-maman''. Mon père n'arrêtait pas de me complimenter devant elle, et je ne me gênais pas pour parler de maman lorsqu'elle était présente. J'accompagnais mon père chez les Cullen et je leur imposais ma présence. Je critiquais ouvertement sa façon d'être, de faire, de s'habiller. Je la poussai à bout, mais elle était coriace. Elle gardait toujours le sourire devant mon père – habile façon de passer pour la jeune fille modèle, puisque je tirais la tronche plus souvent que rarement – et essayait de me remettre à ma place lorsqu'il avait le dos tourné.

Elle avait craqué une seule fois devant lui. Le jour où j'avais parlé de leur vie intime quasi inexistante.

Mon père avait tenu à avoir une discussion avec moi au sujet des rapports sexuels, quand Keenan, le fils de Jared et Kim, m'avait invité au cinéma. C'était marrant de voir qu'il s'inquiétait sur un truc qui n'avait aucune chance de se produire à la Réserve.

_ Relax, papa! Lui avais-je lancé nonchalamment. Je ne vais pas coucher avec Kee, c'est comme si je couchais avec mon frère! Ou comme si toi, tu couchais avec Nessie! Ce serait trop, trop bizarre...

Il avait blêmi, et elle tremblait de rage.

_ Qu'est-ce qui serait ''bizarre'' dans le fait que ton père et moi puissions avoir des relations intimes? M'avait sèchement demandé Miss-Intello.

_ Tu veux dire à part le fait que tu aies quelques mois de plus que sa fille et que tu ne sois pas encore majeure? avais-je répondu en levant les yeux au ciel.

_ Je n'étais pas majeur quand je t'ai eu, C.C. . M'avait fait remarquer mon père.

(C.C. - prononcez Sissi - est un surnom que m'avait donné ma mère, pour embêter mon père. En référence à mes initiales, et pour bien lui rappeler que j'étais une Clearwater et non une Black, puisqu'il nous avait laissé tomber avant même ma naissance. Elle avait refusé qu'il me reconnaisse, même si son nom était sur mon certificat de naissance. Et j'avoue que j'adore mon surnom. Ca fait garçon manqué, ce que je suis tout à fait!)

_ Mais tu n'as pas changé les couches de maman et tu n'as pas joué à la baby-sitter pendant dix sept ans avant de coucher avec elle... avais-je rétorqué, fière de moi.

Il s'était gratté la tête, mal à l'aise. Apparemment, j'avais touché un point sensible. Je savais qu'il avait promis à Bella et Edward d'attendre la majorité de la petite princesse avant de jouer à la bête à deux dos, et que ça ne plaisait pas à la principale intéressée. J'en avais profité pour rajouter de l'huile sur le feu.

_ Désolée, mais je trouve ça glauque. Déjà quand vous vous embrassez, j'ai envie d'appeler les services sociaux, alors si vous passez à l'action...

_ Non mais pour qui tu te prends? S'énerva Blanche-Neige. Tu n'as aucun droit de juger ma relation avec Jacob! Ça ne regarde que nous! Si tu n'apprécies pas qu'on soit ensemble, personne ne te retient ici! Tu peux tout aussi bien retourner dans ton trou paumé avec ton idiote de mère!

_ Nessie, ça suffit. C.C. a le droit de dire ce qu'elle pense et ce qui la gêne. Et je t'interdis de dire du mal de Leah devant elle ou moi, tu m'entends? Avait tonné mon père.

Loch Ness n'avait plus dit un mot et était partie pleurer dans les jupes de sa mère. !et pour la première fois, j'avais gagné une de mes nombreuses batailles. Je savais que malgré tout ce qu'il pouvait y avoir entre mon père et elle, malgré l'imprégnation, ma mère et moi passerions avant tout le reste.


Et puis, le destin – ou plutôt ma grand mère – nous avait donné une chance de réaliser mon plus grand rêve : passer les vacances d'été avec mon père ET ma mère.

Après dix huit ans à jouer au chat et à la souris, ma grand-mère avait enfin accepté d'épouser Charlie Swan et elle avait tenu à ce que maman soit sa demoiselle d'honneur – évidemment, Bella et Nessie avaient fait la gueule, mais ce n'en était que plus jouissif pour nous deux.

Maman avait demandé à Seth de venir nous chercher à l'aéroport, mais j'avais fait en sorte que ce soit mon père qui le fasse. J'espérais qu'il ne laisserait pas Super Sangsue ruiner mes plans. Mais bien sûr, c'était trop lui demander.

Nous attendîmes deux heures à l'aéroport avant que Seth n'arrive, visiblement tout aussi mécontent que moi. Il serra ma mère dans ses bras en me faisant signa qu'il m'expliquerait plus tard.

_ Bon sang, t'as pas changé, frangine! s'étonna mon oncle. Ça fait quoi, quinze ans que que je ne t'ai pas vu? Et t'es pareille que quand tu étais encore à la Push!

_ C'est pas faute d'avoir essayé de vieillir, mon pote, mais je ne contrôle pas mon sale caractère et je mute bien trop souvent. Soupira maman.

_ Bah! Maintenant que notre C.C mute aussi...

Je le fis taire d'un geste brusque. Maman ne supportait pas qu'on parle de ça. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu me préserver de ce qu'elle considérait comme une malédiction. Moi je trouvais ça plutôt sympa. J'étais la digne héritière de mon père, et au moins, j'étais sûre de pouvoir démembrer son imprégnée si elle m'énervait de trop. Pas sûre que le geste serait très malin, mais il nous soulagerait tous, cependant...

Seth nous emmena à la Réserve, où toute la Meute – cet enfoiré de Sam Uley compris – nous attendait avec impatience. Ils furent tous surpris de voir qu'elle n'avait pas vieilli, et elle dût leur expliquer qu'elle n'arrivait pas à contrôler les transformations assez longtemps pour vieillir.

Tante Emily – Alias Miss Muffin – avait préparé un buffet en l'honneur de maman, qui ne semblait pas particulièrement ravie de l'attention, bien qu'elles aient toutes les deux enterré la hache de guerre après ma naissance.

Nous restâmes un moment à la fête, avant que maman ne décide de s'éclipser en m'entraînant avec elle vers la falaise.

_ Certaines choses ne changent pas... grommela maman. Dix huit ans que je suis partie, et ses muffins sont toujours aussi dégueulasses!

_ T'es dure, là! J'ai noté de légers progrès ces deux dernières années. rétorquai-je, morte de rire.

_ Alors ils devaient être pire que dans mes souvenirs... pouffa-t-elle. Je ne vois pas pourquoi elle s'obstine à faire des muffins. Quand on n'est pas bon, on n'est pas bon, à quoi bon s'acharner?

_ Parce que les mecs trouvent ça bon.

_ Ce sont des gouffres sur pattes, tu leur présenterais une vache morte depuis dix jours qu'ils trouveraient le moyen de la bouffer et de te dire que c'est la viande la plus délicate qu'ils aient jamais goûté!

Je ris de plus belle en imaginant la scène.

_ Ça fait du bien de rentrer, quand même. Avoua-t-elle. Ces imbéciles m'avaient manqué... Et ça m'a fait bizarre de voir Claire aussi grande... C'est une belle jeune femme, maintenant. Quand je pense qu'elle avait fait Quil porter une robe de princesse pour ses trois ans!

_ Et encore, tu n'as pas vu ce qu'elle lui a infligé pour son huitième anniversaire! Ricana une voix derrière nous qui fit frémir ma mère.

_ Salut, P'pa! Claironnai-je en allant l'embrasser. T'es en retard...

_ Désolé, gamine, mais j'avais un truc à régler avec Nessie avant de venir... s'excusa-t-il avant de s'adresser à ma mère, qui ne s'était toujours pas retournée. Ça fait un bail, Leah...

_ Pas assez longtemps, apparemment. Souffla-t-elle avant de se reculer de quelques pas et de courir se jeter dans le vide.

Je jubilais intérieurement en voyant l'effet que sa seule voix pouvait avoir sur elle. Mon père esquissa un sourire, lui aussi, et j'eus la vague impression que cette chère Nessie devait se tordre de douleur dans son château de glace...


J'espère que ce premier chapitre vous a plu!

Donnez-moi vos impressions!

A bientôt!

Leilani