Bonjour !

Alors voilà. A force de lire pleins de fics à droite à gauche, on finit toujours par avoir envie d'écrire une histoire. Je ne prétends pas être une grande écrivaine mais espère au moins vous soustraire quelques sourires. Bien qu'elle soit répertoriée humour, il y aura quelques passages de drama au niveau de la romance. Comme ça vous êtes prévenus !

Disclamer : JKR ! Comme toujours JKR !


Ô jour béni de rentrée scolaire

Pour de nombreuses personnes, un quai de gare n'était qu'un lieu anodin où les gens se croisaient en courant ou se bousculant pour ne pas rater leur train. Cet endroit ne représentait qu'une étape banale dans la journée d'un travailleur lambda. Cependant lorsque l'on faisait abstraction de toutes ces personnes courant dans tous les sens, une vérité universelle nous sautait alors aux yeux. Les quais de gare étaient avant tout des lieux remplis d'amour. Vous trouverez toujours un père et une mère embrassant tendrement leurs enfants, un jeune couple s'étreignant amoureusement ou encore des amis riant à gorge déployée. Ajoutez à tout ceux-ci un gros nuage de vapeur s'échappant d'une locomotive, une envolée d'oiseaux symbolique et vous obtiendrez la parfaite représentation du bonheur : amour, famille, amitié le tout mélangé à un soupçon de magie.

Dans un coin reculé du quai, une jeune femme regardait attentivement la fresque qui s'offrait à elle. Non pas qu'Eilya Connors soit peintre ou un tant soit peu artiste mais quand un tel tableau vous était révélé force était de constater que l'on ne pouvait que l'admirer.

Eilya était de ces femmes que l'on se plaisait à détailler silencieusement. Pas une de ces grandes beautés devant lesquelles les hommes se soumettaient, la langue pendante. Non non. Mais plutôt une sorte mystère que l'on se plaisait à contempler, comme si le simple fait de la regarder pouvait apporter une paisible pause dans la routine qu'était l'existence. Sa chevelure brune bouclait négligemment jusqu'au niveau de ses omoplates lui donnant un côté sauvage. Mais la véritable beauté de ce visage résidait essentiellement dans ces grands yeux couleur améthyste. D'après sa famille, elle avait hérité ce trait d'une tante éloignée. Trait qu'elle seule possédait, faisant de ce son visage une sorte de secret qu'elle se plaisait à cacher. En résumé toute personne étant doté d'un minimum bon sens aurait affirmé qu'Eilya Connors était loin d'être repoussante.

Pour être honnête, le navrant babillage qui représentait la drague de la gente masculine constituait à lui seul une bonne raison de rester éloignée de ces messieurs. Et puis à quoi bon avoir un petit ami quand l'existence même d'une sang pure issue de l'aristocratie reposait sur le mariage arrangé ? Non. Pas de petit ami revenait à pas d'emmerdes. Facile à retenir.

Eilya , en bonne serpentarde, s'était forgée une carapace de froideur à l'opposée de son caractère jovial et parfois immature. Caractère qu'elle tentait d'étouffer au maximum de peur de ne pas faire honneur à sa famille un chouia mais alors juste un chouia coincée. Bref ils avaient presque tous un gros balai dans le cul. Ah oui. Chose importante à ne pas négliger. Eilya était de ces personnes au langage assez direct, remballant sadiquement ses victimes quand on commençait sérieusement à lui taper sur le système. Loin d'être cruelle ou complètement fêlée du bocal, elle estimait simplement que fallait pas la chercher si on ne voulait pas finir avec une baguette dans le fion. Net. Précis. C'était Eilya Connors.

Un abruti de serpentard avait d'ailleurs pu admirer grandeur nature son caractère si accueillant et chaleureux lorsqu'il avait dit à la jeune femme d'un air langoureux : « mon petit choux, je vais tellement te faire monter au septième ciel que tu verras le slip de Merlin". Réponse de la jeune femme ? "DÉGAGE CONNARD" ! Et avec une gracieuseté et prestance inégalées, elle lui avait foutu un maléfice bien sentit dans les bijoux de familles, le faisant couiner sa douleur à même le parterre. On ne faisait pas chier Eilya Connors sans représailles !

Les yeux dans le vague, la jeune femme fut subitement interrompue par un brutal coup de coude dans le bras.

- Eilya ! fit la voix sèche de Keops Connors. Cesse de fixer la populace ! Et enlève cet air abruti sur ton visage ! Une sang pure ne s'abaisse jamais à fraterniser avec les classes inférieures !

- Oui, mère.

Et comme pour accentuer ses propos, Keops, en lançant un regard de pur dégoût à la foule, cracha d'une voix pleine de mépris :

- Ces sales sang-de-bourbe me révulsent !

Comme vous l'aurez compris la noble famille Connors, tout comme la plupart des plus anciennes lignées de sang pur, avait conservé ses idéaux moyenâgeux. Bien qu' Eilya ne partageait pas les convictions pour le moins foireuses de sa famille, elle préférait de loin se taire que donner une chance à sa mère de la rabaisser davantage. Ainsi Keops Connors, née Malefoy, véritable pouffiasse en puissance et à l'occasion mère d'Eilya, n'était capable d'ouvrir la bouche que pour écraser de son mépris le plus de personnes possibles. Ses longs cheveux noirs filasses, ses yeux sombres trop maquillés, sa grande silhouette squelettique la faisaient étrangement ressembler au spectre de la mort. Heureusement que les mariages arrangés existaient entre sang purs car assurément Keops aurait fini vielle fille. Cela ne faisait aucun doute ! Bref, maman Keops avait le potentiel affectif d'une d'une courgette.

Ensuite il y avait son père. Malcolm Connors . D'un naturel froid et intimidant, il passait ses journées travailler ou à se vautrer dans le canapé à lire la gazette du sorcier, faisant semblant d'écouter sa femme en lâchant des « hum » ou « oui très chère » . Se complaisant dans son mutisme, lorsqu'il ouvrait la bouche à l'occasion, tout le monde se taisait pour l'entendre, attendant la parole divine de l'année. Il fallait admettre que sa carrure imposante et son air autoritaire avait de quoi vous rendre aussi insignifiant qu'une crevette.

Et enfin leur magnifique union ( c'est ironique bien sûr ) avait donné naissance à Eilya Judith Connors, 17 ans, et Amycus Bilius Connors, 15 ans. Que dire de ce dernier ? Bof... rien de bien transcendant... Il avait les cheveux de sa mère et la silhouette de son père. Sinon calme et réservé, il n'adressait jamais la parole à Eilya. Certes les Connors étaient loin du stéréotype de la famille unie et chaleureuse mais c'était tout ce que la jeune femme avait.

- Keops ! aboya Malcolm à sa femme. Cessez de vous donner en spectacle ! Vous êtes d'une stupidité affligeante !

Tient ! Père vient de se souvenir qu'il a des cordes vocales et en plus c'est pour fermer la grande bouche de mère ! Ô jour béni !

Eilya ne pu retenir un petit rire moqueur. C'était juste trop poilant de voir sa morue de mère se faire remettre à sa place. Voyant que Keops l'avait remarqué, Eilya prit ses bagages à la hâte et salua promptement ses parents. Trois mois et demi sans les voir ! Alléluia ! Festoyons mes amis !

Il était huit heures quarante. Elle avait encore vingt minutes avant le départ du train. De plus McMurry et Johnson avaient sûrement du déjà trouvé un compartiment. Eilya traversa l'épais nuage de vapeur et slaloma entre les familles pour rejoindre la porte d'un wagon. Le couloir était bondé. Super... Apparemment une poufsouffle avait tellement de bagages qu'elle bloquait tout le couloir. Manifestement celle-ci n'avait toujours pas compris qu'on n'emmenait pas ses valises dans les compartiments mais bon, que serait le Poudlard Express sans quelques poufsouffles en galère ! Eilya finit par la rejoindre et rapetissa les bagages de la fillette.

Visiblement la deuxième année était au bord de l'arrêt cardiaque. La petite fille fixait Eilya, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte à s'en décrocher la mâchoire. Non mais en quoi le fait qu'une serpentarde vous aide était il si impensable ? Elle continuait de dévisager ouvertement Eilya quand une voix se fit entendre.

- Ah merci. C'est gentil de t'en être occupé.

Eilya se retourna pour voir Remus Lupin approcher. Il n'avait pas changer... La silhouette élancée, les habits délavés, les cheveux châtains, les yeux couleur ambre ( qui faisaient fureur auprès de ces demoiselles) et cette cicatrice sur le visage. Elle était parfaitement horizontale. Partant du haut de la joue gauche, la marque traversait le nez pour finir sur le haut de l'autre joue.

Lupin était de ces personnes à qui Eilya n'avait jamais adressé la parole. Non pas qu'elle le méprisait ou autre mais simplement parce que l'occasion ne s'était jamais réellement présentée. Il était toujours chaleureux et souriant, la contraste tellement grande avec les gens qu'elle côtoyait habituellement que cela la rendait mal à l'aise. De plus, il lui manquait un je ne sais quoi qui la gênait. Ses yeux ambrés avaient cette aura mystérieuse qui le rendait si indéchiffrable. Oui indéchiffrable. C'était assurément le mot qui qualifiait le mieux Remus Lupin. Souvent elle l'avait regardé à la dérobée. Il paraissait si parfait et irréprochable sur tous aspects que s'en était suspicieux.

Voyant que la petite poufsouffle la fixait toujours, visiblement au bord des larmes, Eilya laissa apparaître un sourire sadique. Il n'y avait que trop longtemps qu'elle n'avait pas été foutre les pétoches aux premières et deuxièmes années. Sentant son sourire sadique s'étirer, elle pencha légèrement la tête dans un regard psychopathe faisant trembler de terreur la poufsouffle.

- Bouh.

- HHIIIAAAA !

Et détallant comme si elle avait un dragon aux fesses, la poufsouffle hurla à travers tout le couloir se ramassant lamentablement quelques mètres plus loin.

Oh yeah ! Eilya Connors était dans la place ! Serrer les fesses les petits choux car cette année Lya allait vous en mettre pleins les mirettes !

Et laissant échapper un rire mauvais qui ne prévoyait rien de bon, elle se rappela soudainement que Lupin était toujours là. Son sourire se fana direct. Voyant que la jeune femme ne disait rien, Remus lui tendit la main et déclara d'un ton solennel :

- Remus John Lupin, sixième année, préfet de Gryffondor.

- Je sais qui tu es, déclara t-elle en fixant d'un air incertain la main. On est dans la même classe depuis la première année.

- Je le sais, sourit il doucement. Seulement on n'a jamais fait les présentations.

Eilya continua de le regarder avec une expression méfiante. Remus quant à lui, gardait sa main dans le vide attendant toujours.

- Tu fais parti du groupe des Maraudeurs, l'accusa t-elle en ignorant toujours sa main.

- C'est ça ! s'exclama t-il chaleureusement, manifestement content qu'elle l'ai remarqué.

Bon... Soit Lupin était complètement fumé de la cervelle soit c'était la réincarnation vivante d'un bisounours... Eilya penchait pour le bisounours. Le orange. Celui qui faisait peur avec un gros coeur rouge. Elle secoua légèrement la tête pour couper court à ce débat plus qu'existentiel. On n'était pas la pour parler de nounours qui pétaient des paillettes ! Lya concentration !

Continuant de fixer la main tendue d'un air sceptique elle déclara:

- Pourquoi voudrais-tu fraterniser avec l'ennemi ? Moi serpentarde. Toi gryffondor.

Il se mit à sourire doucement.

- Sirius, James et Peter ne sont pas si méchants que ça tu sais. Dans le fond ils aiment bien les serpentards.

- L'année dernière, Powell a fini à l'infirmerie parce que tes petits copains lui ont fait avaler une bombe à bouse.

- Une petite blague insignifiante, rassura Remus dans un petit geste vague.

- Depuis il a une haleine de chacal. Les mouches tombent dès qu'il ouvre la bouche.

- Ah...

- Oui comme tu dis. Ah.

- Mais cette année je suis préfet, se réjouit il. Comme toi. Alors plus aucun plan foireux. En plus c'est James et Sirius qui font les blagues, moi je me contente de les sermonner.

- Humpff..., laissa t-elle échapper d'un haussement de sourcil septique.

Remus était sur le point de dire quelque chose lorsque trois compartiments plus loin, une voix enragée retentit dans tout le wagon.

- POTTER ! BLACK ! VOUS ALLEZ CREVER !

Les deux hommes s'enfuirent du compartiment à toute vitesse, se jetant sans ménagement sur Remus.

- Moony ! Sauve nous ! hurla James, d'un air désespéré.

- Certainement pas. Vous l'avez sûrement bien cherché.

- Et ça se dit ami ! Tu vas...

Un serpentard furieux aux cheveux rouge électrique en justaucorps turquoise à cœurs roses fit( juste magnifique. Un summum d'élégance) brusquement son apparition dans le couloir et se mit à beugler des mots pas jolis-jolis à une vitesse affriolante. Effectivement ils l'avaient bien cherché.

- Ne fait pas cette tête Baxter ! ricana Sirius. Tu n'a jamais été aussi beau ! Une vraie petite princesse !

La dite petite princesse, frémissant des narines, menaça dangereusement le groupe de sa baguette, un regard de démence déformant ses traits. Aussitôt les deux compères détalèrent comme des lapins suivi du fou furieux. Eilya ne pu s'empêcher de rire discrètement puis s'arrêta soudainement lorsqu'elle s'aperçut que Lupin la regardant. Elle reprit immédiatement une expression qu'elle voulu froide puis le planta là en s'en allant dans la direction opposée aux garçons. Remus resta quelques instants stupéfait, se demandant ce qui avait bien pu provoquer le brusque changement d'attitude de la jeune femme.

- Remarque c'est une serpentarde...,murmura-t-il plus pour lui même.

Visiblement, le fait d'appartenir à la maison de Salazar Serpentard était une bonne raison en soi. Puis s'apercevant qu'il était toujours planté au milieu du couloir, il déclara d'une voix exaspérée:

- Bon je vais aller voir si les trois abrutis sont encore en vie.

Il tourna les talons et partit à la poursuite des trois garçons. Alors qu'il arpentait le couloir, se frayant un passage parmi les élèves, Remus fut tiré de ses pensées par une voix qui l'appelait dans son dos.

- Remus ! Tu m'as tellement manqué !

Ah. Rose. Et telle une sangsue, Rose Brown s'accrocha à son petit ami comme si sa vie en dépendait, sous les regards horrifiés d'une bonne partie de la gente féminine. Toutes attendaient le moment fatal. Comme des condamnées que l'on montait à l'échafaud, elles retenaient leur respiration attendant le coup de grâce.

- Rose. Toi aussi, ajouta Remus d'une voix posée en la serrant dans ses bras.

Un « ET MERDE ! » tonitruant sortit en parfaite synchronisation de la bouche des spectatrices. Toutes retournèrent dans leur compartiment se promettant que le règne de la gentille, quoi qu'un peu exaspérante, Rose Brown allait prendre fin rapidement quels que soient les moyens utilisés ! Légaux ou pas ! Déjà que James Potter, bien qu'étant toujours sur le marché du célibat, ne prêtait attention à aucun individu de sexe féminin hormis cette foutue rouquine de Lily Evans, alors si il fallait en plus qu'une naïve petite gryffondor avec un marshmallow en guise de cerveau kidnappe le beau et mystérieux Remus Lupin, les chances de sortir avec un des garçons les plus mignons et populaires de l'école avoisinaient dangereusement le zéro absolu. Il ne restait plus que Sirius Black. Néanmoins sortir avec le don Juan de Poudlard était aussi probable qu'apercevoir un troll des montagnes en tutu de danse. Certes, mettre le grappin sur le jeune Black était chose aisée mais le garder en était une autre ! Rien qu'à voir, l'année précédente. Une serdaigle un peu trop collante s'était fait remballée sec après deux heures de relation. C'est peu dire ! C'était donc avec des airs de politiciens véreux que des dizaines et des dizaines d'adolescentes en chaleur conspiraient pour enfin atteindre gloire et fortune.

Ce n'est qu'une fois que le Poudlard Express se mit en route que Moony réussi enfin à mettre le grappin sur ce cornichon de serpentard, toujours affublé de son grotesque justaucorps turquoise et de sa tignasse rouge feu. Apparemment, James et Sirius, en dernier recours, s'étaient retranchés dans les toilettes filles pendant qu'un serpentard aussi rouge de colère que ses cheveux tentait de défoncer la porte.

- POTTER ! SORS IMMÉDIATEMENT ! SALE VERACRASSE !

- Naon ! Veux pas !

- Enfin Baxter ! Relativisa Sirius. Faut voir le bon côté de la chose ! Je suis sûr qu'avec ce petit justaucorps et tes sublimes petites gambettes poilues tu va faire des envieuses !

Remus se claqua la main sur le front. Irrécupérables... Juste irrécupérables. Décidément il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre...

- Sirius, c'est Remus, ouvre la porte s'il te plaît.

- Ah monsieur l'agent ! Ce n'est pas trop tôt ! Cet espèce de psychopathe de troll, qui menace de défoncer la porte des toilettes des filles qui plus est, à traumatiser notre pauvre petit Jamesie !

James se mit alors à brailler derrière la porte.

- VA TE FAIRE FOUTRE BLACK !

- Quel malotru ! s'indigna faussement Sirius. N'a t'on jamais rencontrer plus grossier personnage ! M'enfin Mumus fait quelque chose !

Le Mumus en question soupira exaspéré et lança un finite incantatem au serpentard qui retrouva instantanément son apparence d'origine.

- Retourne à ton compartiment.

- Tu peux toujours te brosser ! Je vais les éviscérer vivants puis après je vais...

- Tu vas dans ton compartiment ! tonna Remus d'une voix qui n'admettait aucune réplique.

- Grmpf !...connard de gryffondor...

Le serpentard s'en alla alors non sans les avoir menacé de dangereuses représailles.

- Moony ? résonna la voix de James. Il est parti ?

- Oui.

- Ah bah enfin ! s'exclama James en faisant voler la porte dans un violent claquement. On y croyait plus ! Toujours aussi collant ce Baxter ! M'enfin c'est un fort sympathique jeune homme dans le fond. Et puis il à fait mieux que l'année dernière ! Deux minutes cinquante trois pour rejoindre les toilettes. Sirius il faut l'admettre qu'il est en net progrès !

- C'est indéniable ! s'exclama Black en secouant vigoureusement la tête. Je suis fière de lui ! Ah tient Rose ! Tu es la aussi. Alors qu'est ce que t'en dit du relooking de Baxter ? Plutôt sexy non? ajouta t-il tout souriant en bougeant ses sourcils de manière suggestive.

- Oui, admit-elle en rougissant fortement.

- Ah bah merci ! Ça fait toujours plaisir quand le travail est apprécié ! s'écria James.

Puis sortant, un parchemin et une plume de sa poche, il raya le nom de Charles Baxter .

- Baxter fait ! Au suivant ! Ah yeah ! Severus Rogue nous voilà !

Les deux acolytes partirent tout sourire vers leur prochaine victime sous le regard ahuri d'un Remus au bord de la syncope.

Eilya quant à elle venait enfin de trouver son compartiment. Comme elle s'y attendait, McMurry et Johnson étaient déjà là.

Tracy McMurry, ou plus communément appelée « la raclure de Salazar », était le parfait archétype de la pimbêche. Imbus d'elle même, méprisable à souhait et adorant humilier tout être vivant capable de respirer. Physiquement, on aurait pu établir un lien de parenté entre elle et une planche à repasser. Quoique la planche serrait de loin la plus jolie des deux. Ses cheveux blonds étaient tenus dans un chignon stricte dont aucune mèche ne pouvait s'évader sous peine d'être coupée dans d'atroces souffrances. En bref Tracy restait avec Eilya pour sa réputation et Eilya restait avec Tracy pour la simple et bonne raison que sa mère lui avait expressément ordonné. Quant à la deuxième, Hortense Johnson, elle passait ses journées à baver devant le beau et arrogant Sirius Black. Aussi lorsqu'elle apprît que celui-ci avait subitement quitté la maison Black pour aller vivre chez Potter, Hortense s'était automatiquement fixée comme but existentiel de ramener ce cher Sirius au bercail et par la même occasion devenir sa femme. Une pierre deux coup qui selon elle ne saurait tarder. Elle avait d'ailleurs passé toutes ses grandes vacances à potasser diverses méthodes de séduction afin de garantir le succès de sa noble mission. Pour mettre toutes les chances de son côté, elle s'était lancée différents sorts dont un rembourrage de poitrine, de fesses et de lèvres. Autant vous dire qu'actuellement elle ressemblait plus à une poupée gonflable qu'à autre chose.

- Eilya ma chère ! s'exclama McMurry dans un navrant babillement. Comme je suis heureuse de te voir ! Ta lettre m'a ravie au plus au point !

Euurr...Et vive la rentrée scolaire... Visiblement la raclure de Salazar n'a toujours pas compris qu'elle fait flipper encore plus en parlant de cette manière.

Eilya soupira discrètement et prit son courage à deux mains. Quand il faut y aller, il faut y aller !

- Tracy, tu m'as manqué aussi, déclara t-elle avec toute la chaleur qu'elle pouvait. Je te remercie.

Et le supplice commença. Quatre longues et interminables heures à écouter une McMurry proférer les vertus du sang pur et une Johnson gazouiller sur les biceps de Sirius Black. Un sujet tout a fait palpitant entre nous. Ce n'est qu'une fois qu' Eilya franchit les grandes portes de Poudlard qu'elle retrouva sa bonne humeur. Dissimulée bien sûre. Elle n'était pas Serpentard pour rien. Elle inspira profondément et ferma les yeux.

- Enfin chez soi.


Merci de m'avoir lue !