Bonne lecture
DISCLAIMER: " Je rappelle que les personnages sont la propriété de Thomas ASTRUC, seule l'histoire est issue de mon imagination. "
Cette fois-ci, l'akuma que Ladybug et Chat Noir doivent combattre les a mené dans le grand Opéra de Paris. Visiblement un homme qui se fait appeler « le fantôme de l'Opéra » s'amuse à terroriser tous les danseurs étoiles de l'établissement, à tel point que les représentations sont annulées.
- Est-ce que vous pouvez m'en dire plus ?
Les deux super-héros sont dans un vestiaire de l'Opéra. C'est dans cet endroit que se sont rassemblées toutes les personnes présentent dans le lieu. La question de Ladybug s'adresse à un homme qui a réussit à s'échapper d'une attaque. Il est tout tremblant, à l'affût du moindre bruit.
- On s'entraînait, pour le prochain ballet que l'on va faire, et… et… Sa voix craque sous l'émotion.
Une danseuse assise à ses côtés passe une main rassurante dans son dos et l'invite à continuer.
- Il s'est exclamé que, s'il ne pouvait pas avoir le premier rôle alors, personne ne danserait à sa place. Réussit-il à sortir entre deux bouffées d'air.
- Et après ça ? L'incite la coccinelle.
- Il a utilisé son gant pour nous toucher un part un, et tous, tous…. Termine-t-il avant de fondre en sanglot.
La danseuse continue de réconforter son ami.
- Il les a rendu invisible, comme des fantômes. Finit-elle à sa place.
La jeune héroïne passe une main sur son menton. C'est dur à croire, mais c'est effectivement ce qui s'est passé. Dans le vestiaire, il n'y a pas que des danseurs « visibles », il y a en aussi des « invisibles ». Ces derniers se démarquent des autres car, pour se faire voir, ils se sont rajoutés des accessoires et on croirait que des vestes et des chapeaux flottent dans la pièce. Le reste de leur tenue de danse et leur corps sont par contre, eux, complètement transparents.
La coccinelle finit par laisser l'homme en paix et se rapproche de son partenaire. Chat Noir est justement en train de parler avec un de ses danseurs invisibles.
- Chat. L'interpelle-t-elle.
Le félin s'excuse et vient à sa rencontre.
- Tu as réussi à avoir quelques informations intéressantes sur notre adversaire ?
- Et bien, commence-t-il, toutes les attaques ont eu lieu alors que les danseurs étaient, justement, en train de danser.
- C'est sûrement ce qui doit l'attirer. Chuchote la jeune héroïne.
Elle continue à se passer une main sur le menton quand un sourire se dessine sur son visage. Ce détail ne manque pas à son acolyte, qui le lui fait remarquer.
- Je sens que tu as un plan ma Lady ? Lui murmure-t-il.
Elle échange avec le chat un regard complice, avant de se retourner vers les personnes présentent dans le vestiaire.
- Ne bougez pas d'ici ! Commence-t-elle tandis qu'elle se dirige vers la sortie. Nous allons tout faire pour que vous redeveniez comme avant. Et surtout, ne danser pas ! Termine-t-elle en ouvrant la porte.
Chat est sur ses talons et la suit dans les couloirs de l'Opéra. Le lieu est désert, toutes les personnes ont été regroupées dans le vestiaire. Tout en marchant Ladybug fait passer son regard dans les moindre recoins. Ce soit disant fantôme doit se porter à l'affût des moindres mouvements de danse pour agir.
- Il faudra que l'on revienne dans d'autres circonstances ma Lady ! Commence à flirter le félin. Je t'amènerai voir les plus beaux Opéras.
La jeune fille lève les yeux au ciel.
- Carmen, Casse-Noisette, Les noces de Figaro,… Il se penche au dessus de son oreille avant de murmurer le dernier, Roméo et Juliette.
Ladybug retient un rire et se tourne vers son partenaire.
- Tu sais qu'ils meurent à la fin, n'est-ce pas ? L'interroge-t-elle.
Il hoche la tête.
- Oui, mais ils meurent pour l'amour ! Lui souffle-t-il en se penchant un peu plus sur elle.
La coccinelle lève les mains en l'air. Elle souffle bruyamment et repart en s'éloignant de lui. Le Chat continue de la suivre, sa queue remuant joyeusement derrière lui.
Ladybug cligne plusieurs fois des yeux, l'espace d'un instant, son cœur s'était emballé beaucoup trop vite quand il avait collé son visage au sien. Elle se sentait encore rougir de leur proximité et de son souffle qu'elle avait pu sentir dans sa nuque quand il s'était penché à son oreille.
Que lui prenait-il ? Ces derniers temps, elle se surprenait à rougir aux flatteries de ce charmeur de Chat. Pour sûr il y avait toujours Adrien dans son cœur, mais il semblait bien que le félin soit en train d'y creuser sa place. Il fallait qu'elle se reprennent.
Ils finissent par arriver sur la grande scène. Les rideaux rouges sont tirés, ouverts, et il est possible d'admirer la centaine de sièges qui font face. La super héroïne s'arrête au milieu de la scène et place ses mains sur ses hanches.
- Alors ma Lady, quel est ce plan ?
- La danse ! S'exclame-t-elle aussitôt.
Un sourire envoûtant se dessine sur les fines lèvres du félin.
- Tu m'invites à danser ?
- Non, tu vas danser tout seul chaton ! Lui rétorque-t-elle en le regardant de haut en bas.
Le dit chaton fait la moue.
- Tu voudrais me mettre en danger ! Ou tu ne sais pas danser ? Termine-t-il en la taquinant.
Elle balance son poids sur une jambe, croise les bras et le toise de ses yeux océan.
- Chat, s'il-te-plait ! Souffle-t-elle. On ne peut pas demander à un civil, ça le mettrait en danger.
Le félin s'avance vers elle d'un pas élégant.
- Ma Lady, accorde moi cette danse.
La coccinelle reste ferme sur sa position et ne bouge pas de sa place. Il se rapproche sournoisement d'elle, les bras grand ouvert.
- Ferme les yeux, laisse toi guider, ma Lady, ronronne-t-il.
D'un seul coup, elle se retrouve la tête en arrière, le dos courbé. Il a une main dans son dos pour la sécuriser et de l'autre il soulève sa cuisse contre lui.
Elle râle sous la surprise, mais peut sentir son cœur battre dans sa poitrine.
- Chat !
Au fur et à mesure qu'il la redresse, son visage remonte en frôlant son corps. Une fois que la jeune brune est stable sur ses deux jambes, son visage est rouge pivoine. Ses deux mains sont posées contre le torse de son partenaire. Là, elle peut sentir le cœur du félin battre aussi vite que le sien. Son visage est si proche qu'elle sent sa respiration lente et chaude. Ses yeux verts, d'ordinaire si rieurs, ont un sérieux qu'elle ne lui connait pas et ne quittent pas les siens. Délicatement ses mains griffues viennent se placer, une sur sa hanche, une autre dans sa main.
Sans vraiment comprendre comment, ni pourquoi, elle se retrouve à bouger sur la scène.
Maladroitement, elle essaie de suivre ses pas. Il mène la danse, dans tous les sens du terme. Ses jambes se frottent aux siennes, tandis qu'il la guide avec sa main qui est dans la sienne, et l'entraîne avec celle qui est posée sur sa hanche.
Il n'y a aucune musique, mais Chat semble avoir trouver son rythme. Celui du battement de leurs cœurs.
De temps à autre, il remonte sa main dans son dos pour la faire basculer. Il est bon danseur, c'est indiscutable. À plusieurs reprises, elle avait été témoin de ses pitreries. Il avait le rythme dans la peau, mais de le voir pour une fois sérieux dans ses gestes, ça l'intriguait et la fascinait en même temps.
C'est certainement les années de coopération en binôme, car bientôt, elle se retrouve prise dans son jeu. Anticipant ses mouvements pour réussir à mieux le suivre, elle n'hésite plus à se frotter contre lui et raffole de ces quelques frictions. Sur la pointe des pieds, ses pas suivent les siens, ses hanches suivent les siennes.
Il l'a fait tourner loin de lui, avant de la ramener, son dos contre son torse. Elle a ses bras croisés devant elle. Ses mains dans les siennes au niveau de sa taille et son visage si près du sien. Il la fait onduler contre lui avant de la faire une nouvelle fois tourner et reprendre leur position initiale.
La coccinelle ne distingue plus ses battements de cœur de ceux du Chat tellement les deux sont forts. Son partenaire est concentré dans ses moindres mouvements. De la façon dont il enchaîne les pas, à sa manière de la mener avec lui. Il est délicat dans ses gestes et il n'y a aucune crispation sur main qui est toujours bien posée fermement sur ses hanches.
Elle se surprend à bouger les épaules et tourner la tête en même temps que lui. Sa main gantée rouge n'est plus sur son torse, mais avec l'assurance qu'elle a gagné, elle est remontée se poser sur son épaule.
Leurs pas se croisent et se chassent à une vitesse folle. Elle est collée contre lui. Il la guide d'un bout à l'autre de la scène. Son regard est concentré. Ses yeux ne la quittent pas. Malgré cet air sérieux, elle voit le fin sourire qu'il a aux lèvres.
À chaque fois qu'il l'a rapproche contre lui, elle sent son souffle chaud sur son visage. Chacun des contacts qu'elle partage avec lui sont grisants. La main qui est sur sa hanche prend des libertés pour l'entraîner toujours un peu plus contre lui et coller un peu plus leurs hanches qui ondulent au rythme du battement de leur cœur.
Elle se sent bouillante et vivante. C'est la première fois qu'elle partage un tel moment d'intimité avec quelqu'un. C'est la première fois qu'elle est autant en symbiose avec son partenaire.
Petit à petit ses gestes deviennent plus lents. La fin approche et, elle ne comprend pas pourquoi elle est déçue. Elle appréhende la froideur de la pièce une fois que son corps sera loin de lui. Sa main qui abandonnera la sienne. Le manque que laissera celle qui caresse sa hanche. Son souffle chaud contre son visage et son regard, ce regard brûlant qui ne la quitte pas.
Parce que, même si sa conscience se refuse de voir l'évidence, son inconscient sait qu'il se passe quelque chose. Oui, Chat et elle forme une équipe, mais sans cesse la question se pose : et si ils étaient plus ?
Une derrière fois, elle bascule la tête en arrière, il assure son geste avec une main dans son dos. Il la redresse lentement, dans un geste sensuel, et la colle cette fois-ci encore plus fort contre son torse. Ils sont tous les deux essoufflées et les joues rouges. La coccinelle a ses mains contre son torse et elle ne veut surtout pas se retirer du cocon dans lequel elle est lovée. Il a une main brûlante sur ses reins. Celle qui avait terminé sur son épaule se retrouve plus entreprenante et commence à remonter le long de son cou, pour terminer sur sa joue.
Elle se colle encore plus à lui, si ce n'est possible. Son cœur résonne dans ses oreilles, ou alors c'est le sien qu'elle sent contre ses mains. Elle ne sais plus trop, tout son corps est fiévreux et elle n'arrive plus à penser clairement. Son regard l'envoûte, elle se sent attirée par ses lèvres comme un aimant. Il baisse son visage vers le sien et elle commence à se mettre sur la pointe des pieds pour aller à sa rencontre. Ses yeux sont fermés et elle sent son souffle sur ses lèvres, son visage est tellement proche du sien.
Des applaudissements résonnent dans la grande salle de spectacle vide. Ses réflexes de supers-héros reprennent le dessus. Ladybug se recule des bras de Chat, se saisit de son yoyo et se place en face du Fantôme de l'Opéra. Debout dans une allée, habillé d'un grand costume et d'un haut-de-forme, ses mains gantées continuent de taper.
- Bravo, bravo ! S'exclame-t-il à l'encontre des deux danseurs.
Ladybug se prépare à lui lancer une remarque quand Chat Noir la dépasse pour venir se positionner en face de leur adversaire.
La tête basse, les oreilles en arrière et les épaules tremblantes.
- Tu va me le payer, feule-t-il entre ses dents avant de relever son visage.
Ses yeux vert sont sombres et s'il en avait la possibilité, il lui ferait manger son sourire. Le fantôme le nargue un peu plus en le toisant d'un regard sournois.
Le blond se saisit de son bâton dans son dos pour le lancer avec force et rage en direction de la tête de son adversaire. Le Fantôme se décale légèrement, l'objet le frôle en un coup de vent, avant qu'il ne se repositionne.
- Hum, raaatt...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase, le stick a rebondit contre le mur derrière lui et est revenu pour le frapper en pleine nuque. Il s'écroule sur le ventre, les yeux hagards et un filet de bave à la bouche. Chat rattrape son bâton d'une main, dans une posture de vainqueur, un sourire en coin.
- Chat !
Les oreilles du concerné se redressèrent sur sa tête et il se tourne vers la jeune fille à ses côtés. Ses deux mains viennent se placer de façon défensive devant lui.
- Désolé ma Lady, j'ai, je... rougit-il.
Elle lève les yeux au ciel et le dépasse pour aller purifier l'akuma.
Un simple danseur étoile reprend place sur le sol de la salle. Très vite, la pièce est remplie de toutes les personnes qui avaient été rendues invisibles. Toutes tiennent à serrer la main de leur héroïne avant de pouvoir repartir chez eux, en emportant la victime du Papillon.
Ladybug se retourne une derrière fois avant de partir et voit son acolyte. Assit en tailleur sur scène, les oreilles basses, la queue ramenée contre lui et le regard dans le vague. Elle est attendri par l'image et se rapproche de lui, un sourire aux lèvres.
Quand il sent sa main se poser sur son épaule, il redresse la tête pour plonger dans le bleu océan de ses yeux.
- Allons chaton, il faut rentrer maintenant !
Ils n'ont pas utilisé leurs supers pouvoirs. Ils ont encore de la marge avant de se détransformer, mais il est déjà tard et ils ne vont pas passer leur vie ici. Elle lui fait à nouveau dos.
A croire qu'elle a complètement oublié l'épisode qu'ils viennent de vivre. Mais Chat lui n'a pas oublié et surtout, il ne peut pas laisser les choses se finir comme ça. Il se relève rapidement et lui attrape le poignet.
Surprise, elle fait volte face vers lui. Le temps suspend sa course pendant qu'ils s'observent. Sa queue est immobile contre sa cuisse, ses oreilles sont toujours basses sur sa tête et elle n'arrive pas à lire l'expression de son visage.
D'un seul coup, l'air autour d'elle devient suffocant. En une fraction de seconde, elle est contre lui. En un instant, ses lèvres sont posées contre les siennes. Elle a très peu de temps pour enregistrer ce qui se passe, son cerveau s'éteint pour laisser place à toutes les sensations qui la traversent. Il y a énormément d'avidité et d'impatience dans son geste, mais cela ne la dérange pas, et à aucun moment elle ne pense à le repousser.
Au début de leur baiser, leurs gestes sont comme leur danse. C'est Chat Noir qui guide le tout, mais très vite, Ladybug le rejoint pour qu'ils bougent en parfaite synchronisation. Chacun de ses gestes l'enivrent un peu plus. Sa main griffue caresse son dos et la fait se cambrer contre lui avant de venir prendre place entre ses reins. L'autre remonte sa nuque et vient s'emmêler dans ses cheveux.
Un feu brûlant a pris place dans tout son être et, contre sa volonté, des soupirs s'échappent de sa bouche quand il mordille sa lèvre inferieure. Elle sent contre sa mâchoire, sa bouche esquisser un sourire de contentement. Ses mains gantées rouges posées sur ses omoplates tirent sur son costume noir.
Chat se recule légèrement pour voir le fruit de ses actions. Ses yeux bleus embrumés le fixent ardemment et ses lèvres rouges sont entre ouverte, comme une invitation à plus.
Il n'est pas dans un bien meilleur état. Ses pupilles de chat sont contractées par la dose d'adrénaline qu'a libéré son corps.
La jeune fille le voit s'humidifier les lèvres et ce geste la fait basculer. Elle remonte ses mains sur sa nuque, jusqu'à ses cheveux, pour l'attirer à nouveau contre elle. Ils repartent de plus bel dans un baiser encore plus brûlant.
Elle ne sait pas où tout cela va la mener, mais pour le moment, elle n'a juste aucune envie que l'instant s'arrête.
Elle ne veut pas quitter la chaleur de son corps, elle ne veux pas que ses mains cessent de la caresser. Elle veut continuer à sentir ses lèvres humides contre les siennes et elle veut sentir son cœur qui bat contre sa main. Ses pensées vagabondes sur toutes les sensations nouvelles qui sont en train de l'animer, quand un visage flash dans son esprit.
Ses yeux s'ouvrent et elle se met lentement à se défaire de lui, appuyant avec sa main sur son torse pour qu'il se détache d'elle. Il a le souffle court et ses prunelles perçantes la fixent d'un air incrédule.
Elle n'ose pas le regarder dans les yeux. La coccinelle continue à se reculer de lui tout en mordant sa lèvre inférieure, celle avec laquelle il jouait il y a encore un instant. Ses mains finissent par quitter son torse pour venir se croiser devant elle.
Elle déglutit difficilement, une boule est en train de grossir dans le fond de sa gorge. Le contre coup de ce qu'elle vient de faire la surprend comme une gifle. Elle sent des sanglots faire trembler ses épaules et elle cherche à contenir les larmes de ses yeux.
- Ma Lady…
Sa voix est un simple murmure. Chat fait avec hésitation un pas vers elle, mais elle en fait deux en arrière.
- Je… Commence-t-elle. Je dois réfléchir à tout ça. Termine-t-elle en relevant son visage vers lui.
Il serre la mâchoire, mais se contente d'hocher la tête. Ses bras pendent lascivement le long de son corps.
- Bonne soirée, Chat, lui souffle-t-elle.
- Bonne soirée, ma Lady.
Mais la coccinelle a déjà quitté la pièce. Elle a disparut dans les coulisses de la scène.
Il reste un moment prostré sur place avant de finalement laisser sortir toute sa frustration. Il prend sa tête entre ses mains et se laisse tomber mollement à genoux. Sa rage s'échappe entre ses dents sous la forme d'un râle grotesque.
Mais qu'avait-il fait ?
Marinette ne dormit que très peu cette nuit. Les yeux grands ouverts, elle fixe le plafond en essayant de réfléchir à sa situation. Il y a Adrien. Il y a Chat. Et rien que ça, ce sont déjà deux composantes difficiles à gérer. Elle pèse le pour et le contre de l'un et l'autre. Les bons et les mauvais côtés de l'un et l'autre. Elle fixe une fissure sur le plafond et pense à Chat. Elle admire un poster collé au mur et pense à Adrien. Elle laisse s'échapper un grognement et s'ébouriffe les cheveux sous la frustration. Puis, son corps se détend en se rappelant des moments qu'elle a passé avec Chat sur cette scène. De ses lèvres posées sur les siennes, de ses mains brûlantes qui caressent ses hanches. De nouveau, l'image d'Adrien revient et de nouveau, son esprit repart dans la même rengaine.
Après les longues réflexions que la jeune collégienne a pu avoir durant cette nuit, il y a des choses dont elle est maintenant assurée. Elle ne veut pas regretter ce baiser, elle ne peut pas nier avoir ressentit quelque chose au moment de ce baiser. Pour ce qui est du reste et des conséquences, rien n'est moins sûr.
Le lendemain, Marinette traîne le pas pour aller en cours. Lascivement elle s'assoit à sa place. Le cours est barbant au plus haut point. À chaque fois qu'elle ferme les yeux c'est le visage de Chat qui apparaît et elle sent ses joues rosir. La jeune fille sait qu'elle n'a pas le choix, elle doit le voir ce soir pour régler au plus vite cette histoire, mais rien que d'y penser, son ventre se tord.
Pendant la pause du midi, la collégienne observe discrètement Adrien. Visiblement le garçon n'est pas dans son assiette. Elle voit Nino essayer d'attirer son attention, sans grand succès. Il a le regard ailleurs. Elle le dévisage sans retenu et bizarrement, ses pensées la conduisent à Chat. Les prunelles vertes d'Adrien lui font penser à celles de son partenaire, ses cheveux blond la ramènent à la tignasse du félin et quand ses yeux se posent sur ses lèvres, ce sont celles de Chat Noir, collées contre les siennes, auxquelles elle pense.
Est-il possible de tomber amoureuse de deux personnes à la fois ?
Le collégienne se prend la tête entre les mains pour la énième fois de la journée. D'ordinaire c'est l'inverse. C'est Chat Noir qui lui fait penser à Adrien, mais il faut croire que les choses ont changé.
Adrien est un garçon qui lui semble hors de portée. Il est charmant, attentionné, prévenant, mais, car il y a un « mais » et il n'est pas des moindres, mais il ne la voit que comme une amie. Elle n'a au final que très peu de contact avec lui, bien qu'ils soient dans la même classe.
Avec Chat elle a une toute autre relation. Il est son partenaire, ils se voient pratiquement tous les soirs, elle discute facilement avec lui, elle rigole même.
Ce qu'elle sait surtout c'est que Chat l'aime. Il se cache derrière des gestes dont il ironise la portée, mais elle sait, elle n'est pas dupe, et ce baiser n'a fait que le confirmer. Et depuis ce baiser, l'héroïne ne peut plus nier ce qui s'est réveillé en elle pour lui, mais la situation lui semble tellement précaire. Quand elle est Ladybug, Marinette trouve d'habitude une grand liberté, mais là, elle a la sensation d'avoir les mains liées.
Dès qu'elle rentre chez elle, la jeune fille envoie un message à Chat Noir, lui donnant rendez-vous sur les toits de Paris à la nuit tombée.
Jusqu'au dernier moment elle hésite sur l'explication à lui donner, sur les mots à utiliser. Préparer quelque chose ou faire de l'improvisation ? Son cœur se retourne dans sa cage thoracique. Ses mains sont moites et elle a un mal de crâne intense d'avoir trop pleuré et réfléchit.
Ladybug est là, sur ce toit, à l'entendre. Il n'arrive toujours pas. La coccinelle pense un moment qu'il ne va pas venir, qu'il va fuir, mais ce n'est pas du style de Chat. Elle profite de ce temps d'attente pour tenter, une dernière fois, de mettre de l'ordre dans son esprit.
Mais rien ne vient, tout est toujours confus. Elle a beau retourner la situation dans tous les sens elle ne sait pas quoi choisir. Qui choisir. Doit-elle laisser une chance à Chat Noir ?
Ses doigts viennent frôler ses lèvres, l'air distrait. Ses yeux se ferment. Ladybug revoit son partenaire devant elle et l'intensité de ses yeux. Jamais personne ne l'avait regardé ainsi. Rien que d'y penser, elle sent son ventre se tordre.
Les pas du félin finissent par se faire entendre derrière elle. Il arrive doucement, comme un enfant qui attend d'être grondé après avoir fait une bêtise.
Dès que la coccinelle le voit, le souvenir la vieille lui revient en mémoire. Les sensations sont fraîches dans son esprit.
Elle reste sur place pendant qu'il continue de s'avancer vers elle. Il a la tête basse, les mains dans le dos et se mord l'intérieur de la joue. Il a le regard triste et avale difficilement sa salive avant de parler.
- Ladybug, je…
Immédiatement elle le coupe. Elle n'a pas besoin qu'il s'explique, elle sait pourquoi il a fait ça. Les raisons sont évidentes, elle les connait, mais elle, qu'elles avaient été ses raisons pour qu'elle réponde à ce baiser ?
- Non, Chat c'est à moi de parler ici.
Sa tête se relève, ses yeux verts s'écartent et ses oreilles se redressent, attentif.
- Ecoute. Commence-t-elle. On fait équipe depuis longtemps, et je ne peux pas nier que j'ai toujours,… éprouver des sentiments forts pour toi.
Elle se racle la gorge avant de continuer. Elle trouve soudain un intérêt particulier aux tuiles du toit.
- Le fait est que, il a cette vie et ma vie - et ce garçon - se retient-elle d'ajouter.
Chat la voit jeter des regards autour d'elle, se torturer les doigts et sans cesse s'humidifier les lèvres.
- Ladybug, je …
- Non vraiment, Chat, laisse moi finir ! Le coupe-t-elle à nouveau.
La coccinelle se met à danser sur une jambes puis sur l'autre, cherchant ses mots avant de reprendre.
- J'ai peur. Finit-elle par avouer. Je suis toute embrouillée. Je n'arrive pas à mettre de l'ordre dans ce que je ressent et à côté de ça on doit combattre des supers vilains pour protéger Paris, comprend moi ce n'est pas facile. Termine-t-elle en le fixant.
Le félin peut entendre sa voix trembler. Il hoche la tête, compréhensif.
- Tu me connais, en partie, et j'ai peur que tu sois tombé amoureux d'une image idéalisée de moi. J'ai peur d'une situation sentimentale instable et,… Je ne sais même pas ton nom !
Ladybug lève les bras en l'air, comme pour appuyer l'ironie de ses dernières paroles. Il baisse les yeux sur le sol. La coccinelle comprend qu'il ne veut pas qu'elle lise la déception sur son visage.
- Chat, regarde moi. Lui ordonne-t-elle.
Lentement, obéissant, il relève son regard vers elle, l'air triste. Elle plonge dans le vert de ses prunelles et pour une fois, ce n'est pas à Adrien qu'elle pense, mais c'est Chat qui reste dans son esprit.
- Tu as débarqué dans ma vie et tu as tout chamboulé. Dit-elle lentement.
Elle passe ses mains sur son visage pour tenter de remettre ses idées en place. Un grognement de mécontentement s'échappe de sa gorge.
- Ce que j'essai de dire, c'est que, malgré toute ma confusion, je ne veux pas faire marche arrière.
Le visage du félin se détend un peu, l'espoir semble pour lui revenir.
- Je ne veux pas que ça nous bloque dans notre travail d'équipe, mais j'ai envie de voir où ça peut nous mener.
Un fin sourire se dessine sur son visage avant qu'elle ne termine.
- Je ne veux pas regretter ce baiser.
Avec ces paroles, c'est définitif. Elle fait une croix sur Adrien. Elle s'ouvre de nouvelles possibilités avec Chat Noir. Elle ne veut regretter aucune de ses paroles, elle est sûr que le félin sera à la hauteur de ses attentes.
Ils se fixent un moment, silencieusement. La bouche de son acolyte s'ouvre et se referme plusieurs fois. Il cherche une réponse juste à ce qu'elle vient de lui dire, à la confession qu'elle vient de lui faire.
- Ma Lady, se lance-t-il, je peux t'assurer, qu'avec ou sans le masque, mes sentiments pour toi ne changeraient pas !
Elle sourit, cette affirmation, dite avec tant de conviction, rend son cœur plus léger.
Il s'avance lentement vers elle et ose passer timidement une main sur son visage. La brune ferme les yeux et se blottit un peu plus contre sa paume.
- Pour ce qui est de mon nom… Commence le félin.
L'héroïne le fait taire, une fois de plus, en posant sa main sur sa bouche.
- Attendons que toute cette histoire soit terminée. Attendons d'avoir libéré Paris du Papillon. Juste…
Son partenaire acquiesce, un fin sourire se dessine sur son visage. Ladybug a raison. Attendre qu'ils n'aient plus de contraintes sur le dos, qu'ils soient libres d'être à nouveau des adolescents comme les autres.
Elle retire sa main de son visage pour aller la glisser dans la sienne et entrelacer leurs doigts. Le blond vient poser délicatement son front contre le sien.
- Pour toi, j'attendrai toute une vie s'il le faut. Souffle-t-il d'une voix grave.
La brune sourit à ses paroles, son cœur libéré d'un poids. Leur mission de super-héros n'était pas finit, ils auraient encore des Supers Vilains à combattre, mais la récompense qui les attendait au bout, n'en n'était que plus motivante.
Je dois vous avouez j'ai écrit cette fic juste pour avoir un Chat Noir qui danse et une Ladybug qui finit par le suivre. Tout ça c'est de la faute de cette AU danse qui circule sur les réseaux sociaux !
Vous n'avez pas idée à quel point il a été difficile d'écrire sur une Marinette qui fait une croix sur Adrien pour choisir Chat Noir. Et pourtant J'ADORE Chat Noir…
Merci d'avoir lu !
