Londres, ville magique. Quand la nuit vient, quand tout devient sombre, quand tout devrait dormir, elle, elle se réveille, elle allume ses multiples lumières multicolores, les gens - remient de leur cuite de la veille - sortent, les concerts dans les pub retentissent tous en même temps comme si ils s'étaient donnés le mot.
Londres, ville de nuit.
Quartier ouest. Mais d'où sortent toutes ses femmes qui l'innondent ? Ce quartier, le plus vivant de Londres, le moins fréquentables si vous êtes bourgeois, le plus lumineux. Ce quartier remplit de drogue, d'alcool et de plaisir physique. Ce quartier où des femmes, des jeunes filles, souvent stones, se tiennent dans les rues, draguant les passants, habillées d'une jupe bien courte, d'un décolleté bien plongeant, abordant un sourire hypocrite et une position sexy. Vous les aurez sûrement reconnu ! Ces personnages cultes, ces femmes payées pour leur chair...ces prostituées.
Mais dans ce tableau si "simple" - si je puis dire - une jeune fille casse l'image.

Appuyée contre un mur autre fois blanc, cette jeune fille porte un jean cigarette, comme elle aime tant les appeler, un T-shirt à manches courtes large, rouge et des talons de la même couleur. Ses cheveux d'un brun foncé retombent doucement sur son visage aux traits fins. Ses yeux verts sont soulignés d'un faible coup de crayon noir.
Entre ses doigts fins se tient une Camel à moitié consommée. Elle la porte à ses fines lèvres rouges et tire un bon coup en louchant sur le bout de la cigarette qui s'enflamme. Elle recrache la fumée et laisse tomber quelques cendres sur le trottoir noir de crasse. Quand, de la porte d'en face, une jeune fille déboule la jupe de travers, le T-shirt à moitié remit, ce qui laisse apparaître une liasse de billets verts dans son soutien-gorge violet, et une grosse trace de rouge à lèvres sur sa joue droite. Les autres filles la surnomme Paris Hilton, ce qui a pour effet de l'agacer profondément. - Cloé j'ai pas pu résister x) -
Elle se dirige vers la jeune fille contre le mur qui aborde un sourire narquois.

La jeune fille - Alors Paris ?
Paris - Putain file moi ta clope

Elle lui tend la Camel, son sourire en coin toujours présent. Paris finit la cigarette à une allure qui aurait pu paraître inhumaine, si ça n'avait pas été Paris.

Paris - Oh, enlève-moi ce sourire de merde !

Au contraire le sourire de la jeune fille s'agrandit.

La jeune fille - C'était si horrible que ça ?
Paris - Tu t'imagines même pas. Il était violant, brutale, aucune compassion, j'osais même pas le regarder.

Elle dit ça avec une image de dégoût sur le visage. Elle jette le misérable mégot qui reste de la cigarette dans le caniveau de droite, remit son T-shirt à peu près correctement et s'appuie contre le mur à côté de la jeune brune, qui n'a pas bougé d'un pouce. Elle s'est simplement contentée d'observer la blonde devant elle.

Paris - J`crois bien que c'était le pire de tous ...

L'autre eu un petit rire sarcastique.

Paris - Quoi !!?
La jeune fille - Tu dis ça à chaque fois.
Paris - Oui mais là je crois que c'était vraiment le pire de tous
La jeune fille - Ca aussi tu le dis à chaque fois

Paris fusille la jeune brune et son sourire d'un regard noir. Elle eut un long soupir de désespoir.

La jeune fille - Combien ?
Paris - 500 balles. Et j'en ai d`jà fait trois.
La jeune fille - Il faudrait que tu t'en reffasses trois autres
Paris - Ouais je sais...Et toi ? Tu commences quand ?
La jeune fille - Ne t'inquiète pas pour moi chérie

Celle-ci se décolle enfin, du mur et, doucement, s'avance dans les allées bondées de filles qui la salue à son passage. Paris la regarde s'éloigner un pointe de tristesse sur le visage, puis soupire pour la deuxième fois et lui tourne le dos pour s'enfoncer dans les chiottes publics histoire de "s'aranger" un peu.
De son côté, la brunette marche d'un pas léger le long des ruelles, observant les personnes au tour d'elle et répondant à ses compagnes par un regard rassurant comme elle sait si bien les faire mais qu'elle ne garde que pour ces jeunes filles qu'elle sait comprendre.
D'un coup elle fonce dans quelque chose de durt. En effet, perdue dans ses pensées, elle n'a pas remarqué cet homme qui se tient devant elle.

L'homme - Escuse-moi ...

Elle lui sourit et l'observe. Costar cravate d'un grand couturier, cheveux coiffés et des lentilles de contacte. Notre jeune brune sourit pour la seconde fois consécutive...elle vient de trouver sa proie.

La jeune fille - Salut. Tu n'es pas ici par hasard je suppose.
L'homme - Tu suposes bien.

Elle sourit à sa réponse. Il remet une mèche de cheveux derrière son oreille droite et la dévisage de haut en bas. Elle lève un sourcil lui demandant sa réponse, malgré le fait qu'elle ne lui ai posé aucune question.

L'homme - Ok

Elle lui fait un sourire charmeur, glisse sa main délicatement dans la sienne et le tire dans l'hotel le plus proche. Elle sort une pièce de sa poche et, tout en marchant, la lance sur le comptoir en disant :

La jeune fille - Pour deux heures Fred !!

Le dénommé Fred, un petit gars d'un cinquantaine d'années avec une bonne tête d'anglais et le ventre qui commence à sortir à cause des litres d'alcool qu'il se boit par jour, prend une clé accrochée à son tableau, sourit à notre jeune brune, qui ne s'est pas arrêtée au grand étonnement de l'homme qui lui tient la main, et lui lance la clé qu'elle rattrape de sa main libre

La jeune fille - Merci Fred !
Fred- J`t'en pris...Monsieur vous venez de gagner le jackpot. Personnellement je ne l'ai jamais essayé mais si un jour je pouvais, je ...
La jeune fille - Dans tes rêves Fred !

Elle avait dit cela le sourire aux lèvres en s'engouffrant dans la cage d'escaliers.
A la troisième marches, elle se retourne et, tout en continuant de monter les marches mais à l'envers, elle déssere la cravate noire de l'homme. Celui-ci fut d'abord surprit puis y prit goût. C'est la première fois qu'il fait ça, avec une prostituée, et plus le temps passe, plus les gestes que cette fille qui lui est inconnue se font doux, plus il aime ça.
Elle s'empart de la bouche de l'homme doucement. Oui, elle y met du coeur. Au court de ses multiples expériences, elle s'est aperçue que la douceur paye aussi bien que la brutalité et est, évidemment, beaucoup plus agréable. L'homme passe sa main derrière la nuque de la jeune fille et approfondit le baiser. Ils montent les escaliers avec une lenteur implacable, peut-être la peur de tomber ou tout simplement pour faire durer le plaisir.
La jeune fille enroule ses jambes au tour de la hanche de sa proie, qui, prit au dépourvu, ne comprit pas de suite et finit par entourer le frêle corps de la jeune fille de ses bras la rapprochant un peu plus de lui. Il eut un petit sourire en s'imaginant dans qu'elle position et où ils sont. Ce qui eut pour effet de faire sourire sa partenaire. Un baiser, deux sourires, une cage d'escaliers et une chambre qui les attend, c'est tous ce qui existe à ce moment là.
Il détache doucement ses lèvres de celles de la jeune brune qui fut surprise.

L'homme - Je dois monter jusqu'où comme ça ?

Elle sourit, regarde la clé qu'elle tient toujours dans la main et tout en le regardant dans les yeux, elle lui dit d'une voix doucereuse.

La jeune fille - Mmh on a le temps, c'est au troisième étages
L'homme - Si on a le temps alors...

Il s'empart une nouvelle fois de ses lèvres rouges comme si il ne pouvait plus s'en passer. Elle rigole. Oui, on aurait dit un couple. Elle a su l'enchanté, le rendre doux et aimable avec elle.
C'est ainsi qu'ils montent jusqu'au troisième étage, s'embrassant, elle les jambes entourées au dessus de sa virilité qui s'éveille doucement

Arrivés à l'étage, elle ouvre la porte de la chambre 19. Il rentre en premier. Elle n'a le temps de fermer la porte qu'il la plaque déjà contre celle-ci. Un baiser doux et sauvage. Un baiser de désir et d'extase.
Elle sourit face à cette soudaine sauvagerie et lui enlève sa veste de marque. Puis toujours en l'embrassant, elle le tire par la cravate jusqu'au lit où elle le fit tomber. Leurs habits commencent à s'éparpiller dans la chambre, lancés sans aucun ménagement. Au diable les affaires de marques de ce jeune homme, non, à cet instant seul le désir existe, le désir brûlant qui monte en eux comme une boule de chair vivante. Elle est sur lui, il est sous elle. Elle eut un rictus face à ce pléonasme sans importance. Il s'en aperçoit et reprent le dessus. Maintenant il domine, il est le maître mais elle a confiance. Au fond, c'était comme s'il l'avait dragué dans un bar, comme s'ils avaient parlé et comme si d'un accord commun ils avaient décidé de passer une nuit de folie ensemble, en toute innocence. Ils avaient juste passé les deux premières étapes.
Il protége son intimité et, avec une facilité et une délicatesse qui étonne la jeune fille, il la pénètre. Ses vas et viens se font doux en premier temps, puis s'accelèrent. Il se vide, enfin, de cette boule qui le brûlait....Il se vide en elle aussi simple que cela puisse être.
Les deux heures passées, ils s'habillent et descendent. Elle pose la clé sur le comptoir de Fred qui s'est endormit devant un match de football américain. Elle rejoint sa "proie" dehors. Il l'attend et lui tend une liasse de billets. Elle s'en empart les compte et le regarde, stupéfaite.

La jeune fille - 900 !! Tu..tu es sûre ?
L'homme - Je n'ai pas passé une nuit comme ça depuis....ma première fois. On se demande ce que tu fais dans cette merde.

Comme réponse celle-ci s'empart de ses lèvres, avant de lui tourner le dos et de partir. Celui-ci la regarde s'éloigner comme pour l'encrer en lui à jamais. Dans un souffle audible de lui seulement : "Non tu n'as vraiment rien à foutre ici" il part seul avec ses pensées et le souvenir de cette nuit toride.
De son côté, notre jeune brune, rentre dans un nouvel hôtel. Un autre homme à la main, certes plus vieux, certes moins beau, mais elle n'a plus le temps de choisir, dans une heure elle doit être à la "maison" pour partager sa recette du jour, enfin de la nuit.

Au loin, on peut entendre Big Ben sonner les une heure du matin. La jeune brune marche l'air renfrogné le long des ruelles quasi désertes. Dans le sac noir qu'elle porte en bandoulière se trouve une liasse de 800 balles. Elle en a gagné 1600 mais comme à chaque fois il a fallut partager avec son "patron" - si l'on peut l'appeler ainsi -.
Sur ce chemin elle pense, pense à ce que le jeune homme lui a dit quelques heures plus tôt "On se demande ce que tu fais dans cette merde." Oui, elle même vient parfois à se le demander. Elle n'est pas comme toutes les autres, elle n'a pas besoin d'un logis, ni de nourriture. De l'argent ? Elle en a plus que ce qui n'y paraît grâce à l'héritage que lui ont laissé ses parents. Non, cette jeune fille, n'a vraiment rien avoir avec les prostitués habituelle...elle, elle a juste un lourd secret.

Elle enfonce une clé dans la serrure d'une porte d'un immeuble. Et rentre. Elle laisse tomber son sac par terre et dans un souffle elle dit : "Enfin chez soi". Dans le salon, sur le canapé rouge, un jeune homme dort paisiblement. Sur la table basse transparente à côté de lui se tient une boîte d'amphétamine ... vide.
La jeune brune soupire et se dirige d'un pas fatigué vers ce qui semble être la salle de bain.

Chaque fois c'est un peu pareil, la peau collante, une horrible nausée. Elle a dans la poche cent remet ses bottes, son jean cigarette, rouge à lèvre de noires grandes lunettes

Ecoute : BB Brunes __ Houna