Joyeux Noël !

Le principe est simple une histoire par jour pour fêter Noël ! Bien évidemment rien ne m'appartient et les idées sont les vôtres!

Aujourd'hui une histoire écrite tout spécialement pour ma petite femme :D

Bonne lecture et laissez-moi vos commentaires à la fin :D

Le Cadeau:


Charles n'avait, Ô grand dieu jamais mit un pied dans ce genre d'endroit ! Il avait toujours fantasmé ces lieux comme mal famé, puant, graveleux et immondes… Pourtant, ce soir – pour les affaires – il se retrouvait propulsé dans cette boîte échangiste pour personne fortunés ! Le billet d'entrée était de mille dollars, une bagatelle pour les clients, mais une vraie saignée pour une personne lambda. Charles avait été invité. Invité par son plus gros client, un Yakuza de passage à New York pour ses affaires. Charles, son avocat, n'avait pu se dérober devant l'invitation du japonais. C'était d'une impolitesse infinie de décliner plus de deux fois la même offre. Charles était coincé. Il n'avait pas trop su quoi porter, donc il avait gardé son costume bleu du jour, une cravate noire, nouée autour de sa gorge, ses chaussures italiennes cirées, brillaient sous les feux tamisées de la salle. Charles ne se sentait pas à l'aise. Ah non, pas à l'aise du tout. Il suivait à la file le Yakuza et sa clique pour atteindre un espace un peu plus privatif. Quelle ironie, dans un club pour friqué d'avoir encore des place VIP, tous l'étaient non ?! Charles essaya de ne pas regarder ce qui se tramait autour de lui, mais comment ignorer, les femmes nues, ou tout comme, qui promenait en laisse des mâles au sexe tendus ? Ou bien ces deux hommes dans un coin qui… Charles détourna le regard. Non seulement échangistes, mais voyeurs ! Charles avait imaginé que ce genre de chose se faisait dans des petites chambres, fermées à l'arrière de la piste de danse où des couples dansaient, s'embrassaient et plus encore… La musique n'avait rien d'exceptionnelle, mais le tarif des magnums de champagne si ! Suffisamment pour donner envie à Charles de boire un soda, alors qu'il n'en avait pas bu depuis le lycée ! Le yakuza était un habitué, cela se voyait à son expression, à la façon dont le personnel, plutôt bien vêtu, accourait avec des sceaux à champagnes, des coupes. Ils savaient déjà ce qu'il allait commander. Plus besoin de lui demander. Charles était assis, veston ouvert, jambes croisées et les yeux résolument tournés vers la flûte qu'on venait de lui servir. Il refusait de laisser son regard se balader dans la pièce. Les regards concupiscents des autres clients, le gênait plus que tout. Charles trempa les lèvres dans le liquide pétillant. Il était délicieux. Charles n'osa pas regarder le nom de la bouteille. Mais c'était une importation française, à tous les coups. Le traducteur du Yakuza se pencha vers Charles pour lui glisser un mot à l'oreille.

- Monsieur Asami est heureux de vous avoir avec nous ce soir.

- Dites-lui que je suis ravi également de sa bonté et de sa générosité, fit poliment Charles dans un sourire.

Il leva ses yeux vers le Yakuza, un homme d'affaire de la quarantaine, grand, fort, cheveux noirs, yeux sombres, brillants, un costume impeccable et une clope coincée entre les lèvres. L'homme était une force de la nature, beau, impressionnant, avec un visage froid, lisse, imperturbable, rien à voir avec le jeune homme qui lui tenait compagnie niché à sa droite. Le gamin avait tout juste vingt ans, un japonais aussi, mais il avait décoloré ses cheveux, il ne portait pas un costume hors de prix, mais un marcel blanc, deux colliers de breloques, une chemise flottante aux couleurs vive, un pantalon trop large, une ceinture à pique des tennis usées et des bracelets. Charles avait appris avec le temps à se méfier de l'apparence de ses clients. Là aussi, il ne doutait pas un seul instant de ce qui se tramait entre le Yakuza et le garçon. Charles n'avait rien contre les homosexuels, il c'était même battu pour que le mariage pour tous passe à New York. Charles était un militant : les mêmes droits pour tous. Et puis, il fallait dire que Charles était gay, donc voir deux hommes ensemble avec une grande différence d'âge ne le choquait pas. Lui-même avait tenté une histoire avec un canadien au sale caractère, bien plus âgé que lui. Bien qu'en ce moment Charles n'ait pas d'amant, cela ne voulait pas dire qu'il aimait se rincer l'œil en matant des couples s'envoyant en l'air sous son nez. Charles était pudique, éducation britannique oblige !

- Monsieur Asami espère que le spectacle qu'il a commandé vous plaira.

Une boule d'angoisse vînt se ficher dans la gorge de l'avocat. Un « spectacle » dans ce genre d'endroit ? Cela ne laissait présager rien de bon !

- Vous lui direz que je suis touché de l'honneur qu'il me fait en pensant à me faire préparer un tel présent, répondit Charles sur un ton aimable camouflant ses vrais sentiments sous un sourire poli.

- Monsieur Asami ajoute, que vous êtes une personne qu'il apprécie beaucoup et qu'il a eu du mal à trouver ce qui pouvait vraiment vous faire plaisir.

- Je suis d'autant plus touché, dit Charles inquiet.

Le Yakuza leva son verre en inclinant légèrement la tête tout en regardant Charles. Celui-ci l'imita. C'était le signal sans doute. La musique changea radicalement. Les lumières également. La salle s'éteignit à l'exception d'une scène aux lourds rideaux rouges qui occupait le fond de la salle. Les clients piaillaient devant cette nouvelle attraction, qui ne manquerait pas de piment, à coup sûr ! Il y eut un roulement de tambour et une femme, seins nus surgit de derrière le rideau sous une nuée d'applaudissements. Elle portait une robe très sophistiquée et raffinée, sauf que ses seins étaient exposés. Ses lèvres rouges cerise souriaient.

- Bonsoirs à tous et à toutes, ce soir le Club Phénix est heureux de vous présenter un spectacle, une commande très spéciale !

La voix faussement enfantine de la femme, laissait clairement comprendre qu'elle n'avait rien d'une fillette, mais pour le jeu elle s'y prêtait volontiers !

Charles se détendit, si c'était cela, une femme, qui allait danser en se mettant nue, Charles n'avait rien à craindre. L'espace d'un instant il avait cru lire dans le regard du Yakuza qu'il l'avait percé à jour. Comme s'il savait qui il était vraiment. Cette femme était de loin, tout ce que Charles détestait. Il afficha malgré tout un sourire poli, pour signifier à son hôte qu'il appréciait le geste. Le gamin à droite du Yakuza soupira faisant voleter une mèche de ses cheveux blonds en l'air. Il s'ennuyait ferme.

- Nous n'allons pas vous faire languir plus que de raison ! Voici la nouvelle attraction pour ce soir : l'Invaincu !

Les rideaux rouges s'ouvrirent et la femme se recula pour laisser admirer le milieu de la scène et ce qu'il y avait de caché. Charles hoqueta de surprise, sa gorge se noua.

- Voici un magnifique spécimen ! Tout droit venu d'Europe !

Un homme - trente ans peut-être ? – blond, cheveux courts, les yeux bleus gris, mal rasé, un corps musclés, était attaché à une croix de Saint-André. Les poignets enchaînes, le torse maintenu par des liens en cuir, les chevilles également enchaînées à la croix. Son sexe était caché avec pudeur par un boxer noir. Son corps avait été enduit d'une huile pailleté, qui faisait luire tout son être. L'homme ne semblait pas spécialement heureux d'être attaché et exposé comme une bête de foire. Ses yeux lançaient des éclairs à ceux qui le regardaient. Il tirait sur ses liens sans réussir à s'en défaire, il grognait, sa bouche était bâillonnée par une large boule rouge. Charles était fasciné par le spectacle, mais outré également. L'homme ne semblait vraiment pas être d'accord avec toute cette mise en scène !

- C'est un homme sauvage, aux multiples talents qui sait parfaitement rassasier ses partenaires, femmes et hommes…

Charles déglutissait doucement. Il ne pouvait pas arrêter de regarder pour deux raisons : premièrement cela aurait été un affront envers le Yakuza, et deuxièmement parce que l'homme était à couper le souffle. Une beauté virile incroyablement attirante. Charles était attiré sans qu'il ne puisse s'y opposer par le charme de la victime sur scène.

- Il est inépuisable, enchaîna la présentatrice en passant une main sur le torse de l'homme le faisant enrager encore plus. Et comme vous pouvez le voir, il a du caractère !

La petite foule éclata de rire.

- Alors ce soir nous allons demander à notre très cher invité ce que nous allons réserver à cette jolie proie que nous avons là !

Charles trembla. Les projecteurs étaient braqués sur l'homme. Le Yakuza esquissa un sourire et se pencha vers son traducteur.

- Monsieur Asami vous laisse le choix des sévices ou des plaisirs infligés à votre jouet.

- Pa-pardon ?

- Vous pouvez le faire fouetter, le faire…

- J'avais compris, merci, interrompit Charles mortifié.

C'était donc ça le cadeau du yakuza : décider de ce qu'il allait faire d'un homme qui ressemblait à un demi-dieu ! Finalement le japonais avait saisi que Charles était gay et très attiré par les hommes comme celui ficelé sur scène !

- Et si nous commencions par exposer Toute sa grandeur ?! s'exclama la présentatrice en massant sans honte le sexe de l'homme attaché.

Celui-ci était furibard, il essaya de se défaire de ses chaînes et essayait de crier mais la boules en travers de sa bouche interrompait tous sons. Il gesticulait, la foule était grisée.

- Alors cela vous dit mon cher ? Et si nous vous arrachions ce boxer ? Il étouffe votre engin, s'amusa la femme.

Le Yakuza leva la main et la femme recula affichant un petit sourire coquin. Le japonais tourna son regard vers Charles et lui sourit. Charles compris qu'on attendait de lui qu'il aille sur scène. Il déglutit à nouveau et se leva en reboutonnant machinalement sa veste, lissant du plat de sa paume le tissu. Il traversa la foule amassai devant la scène, agglutinée comme des mouches face à de la confiture. L'avocat tremblait des pieds à la tête. C'est à peine s'il osa poser son regard sur le prisonnier. Il se dégoûtait d'éprouver une forme de plaisir à être si proche de lui. La femme dévoila alors une tablette sur laquelle était exposé tout un tas d'objets, sexuel ou juste des instruments. Charles savait qu'il ne pouvait pas s'enfuir, il devait un peu jouer le jeu. L'homme attaché ne comprendrait probablement pas, mais Charles ne pouvait pas se détourner. Il attrapa une paire de ciseaux et la leva dos à la foule pour que l'on puisse voir ce qu'il avait choisi. Il respirait difficilement. L'homme, en voyant les lames, se crispa et poussa des hurlements plus puissants, amusant les clients. La femme aux seins à l'air afficha un sourire satisfait. Charles s'installa face à sa victime. Ses yeux bleus étaient la tempête. Il était sublime. L'avocat se pencha vers lui et monta sur sa demi-pointe pour parvenir à lui chuchoter :

- Je ne vous ferais pas de mal, jouez le jeu avec moi et nous pourrons quitter cette scène rapidement. Pardonnez-moi d'avance pour ce que je vais faire…

L'homme fronça les sourcils. Charles recula et articula « pardon ». Il s'agenouilla ensuite face à lui et délicatement entreprit de découper le tissu du boxer. Sa victime semblait plus calme, mais pas pour autant totalement apaisé. En comprenant que les ciseaux serviraient à le mettre nu, il grogna de mécontentement. Charles retira le boxer et tomba nez à… queue, avec un membre tout ce qu'il y avait de plus largement bien fait. Charles rougit et retourna poser ses ciseaux et le tissu noir. Les clients, en voyant le sexe de l'homme, poussèrent des exclamations. Il y avait de quoi ! Charles essayait de garder les idées claires, que pouvait-il faire de plus que d'humilier cet homme ? Son regard se posa sur un martinet. Charles n'était pas du tout adepte de ce genre de pratique, il les réprouvait. Pour lui le sexe, c'était de l'amour, un contentement mutuel, un partage… il respectait les pratiques SM, mais il n'éprouvait pas de plaisir à faire souffrir l'autre. Mais il devait jouer le jeu. Il se jura, en attrapant le manche du martinet, que la prochaine fois qu'un Yakuza désirerait lui faire un cadeau, Charles aurai la grippe ! Il se tourna vers l'homme et leurs regards se croisèrent. Il était si beau. La résolution de Charles flancha. Non, ce n'était pas lui ! Pourquoi acceptait-il de faire ça au juste ? Pour ne pas froisser un mafieux japonais ?! Qu'est-ce qu'il encourait s'il se dérobait ? Sans doute beaucoup, mais comment pourrait-il continuer à se regarder dans la glace chaque jour après ce qu'il allait faire ? Charles ferma les yeux et lâcha le petit fouet. Il s'approcha de l'homme et retira la boule rouge de sa bouche.

- Je m'appelle Charles Xavier, je ne vous veux aucun mal. Je vais vous sortir d'ici…

- Erik.

La voix de l'homme était chaude, et électrisa totalement l'avocat.

- Je m'appelle Erik.

Charles détacha les poignets d'Erik sous les protestations grandissantes de la foule. La femme s'approcha mécontente.

- Vous allez tout gâcher ! Vous devez le…

- Je sais ce que je dois ou pas faire ! répliqua Charles en aidant Erik à retirer le dernier lien.

- Vous n'avez pas le droit ! s'écria la femme.

- Oh que si ! C'est mon « cadeau » j'en fais ce que je veux ! s'exclama Charles en s'arrachant sa veste pour la passer autour de la taille d'Erik. Il vient avec moi !

- Pas question !

- Dégage ! gronda Erik en repoussant sans ménagement la femme. Toi, le prince charmant viens avec moi !

Erik attrapa la main de Charles et le tira avec lui tandis qu'il sortait de scène. Il entraîna l'avocat dans les méandres du club jusqu'à déboucher sur une petite pièce fermée. Rien qu'un lit. Il s'enferma dedans. Erik croisa ses bras atour de sa poitrine et sourit amusé.

- Tu es le premier à avoir autant de couilles pour ne pas profiter de la situation. D'ordinaire on m'enfonce un tas de truc dans le corps, on me branle jusqu'à plus soif, on m'étale de la cire partout on me fouette, mais toi joli-cœur… toi tu…

Charles était pâle.

- C'était une mise en scène ?!

- Evidemment ! Tu crois quoi ? Que le club kidnappe des mecs pour les violer sur scène ?! T'es malade toi !

Charles était positivement mortifié. Il se laissa aller à croupi au sol cachant son visage dans ses mains.

- Eh, fais pas cette tête, Charles… Le Jap' a payé pour que l'on passe toute la nuit ensemble, je ne vais pas te laisser repartir insatisfait.

- Ah non, non, non, jamais je ne… Non…

- Quoi ? t'as jamais payé pour baiser toi c'est ça ? s'amusa Erik en descendant au niveau de Charles. Il y a une première fois à tout tu sais.

- C'est contre mes principes, c'est…

- Quoi ? Mal ? Quelle connerie ! T'as envie de me baiser et j'adorerais défoncer ton petit cul ! On est deux adultes consentants et en plus à la fin j'ai du fric et toi la partie de jambes en l'air de ta vie.

- Merci, mais non, fit Charles en se redressant pour sortir.

- T-T-T… Eh Charles… Où crois-tu aller ? Toi et moi c'est ici et maintenant et ne me fais pas croire que je ne te fais pas envie je l'ai vu dans tes yeux, cette étincelle. J'ai vu la manière dont tu m'as regardé… Tu as envie de moi. Ton corps me réclame…

Tout en parlant Erik avait poussé Charles contrez un lit qui trônait au centre de la pièce.

- Pas du tout…

- N'essaye pas de me mentir. Des types comme toi j'en ai vu…

- Je ne crois pas non, grinça Charles en essayant de repousser les mains baladeuses d'Erik.

- Tu fais les prudes, mais tu crève d'envie de te faire…

- Merci, nous passerons les détails graveleux.

- Quoi ? Tu attends le parfait amour ? Le mec qui t'aurait attendu toute sa vie et qui…

Charles était rouge, des larmes lui montait aux yeux. Oui, il avait rêvé d'un amour réciproque, d'un homme qui saurait le comprendre et le satisfaire sur le plan sexuel, et intellectuel. Il ne voulait pas juste d'une « baise » dans cette pièce minable avec un gigolo !

- Charles, susurra Erik. Charles, détends-toi, laisse-toi faire…

- Non…

Il était déjà perdu, la voix d'Erik était si magnétique. Il sentait le souffle chaud d'Erik dans son cou, il respirait son odeur. Soudain ses lèvres furent capturées par lui et Charles lâcha tout. Il s'ouvrit à ce baiser. Il laissa la langue d'Erik rencontrer la sienne et caresser son palet, ses dents, l'engloutir, l'envahir, le posséder. Les doigts d'Erik défaisant ses boutons, sa cravate, tandis que sa voix, sa langue retiraient les obstacles que Charles montaient. Tout était si parfaitement enivrant. La peau huilée d'Erik sentait si bon, Charles ressentit le besoin de la toucher. C'était du velours. Les doigts d'Erik pinçaient ses tétons, l'avocat gémit. Erik su qu'il avait gagné. Il afficha un sourire narquois avant de replonger sur le délicieux mec qu'il avait attiré dans ses filets. Erik avait eu beaucoup de client, des sadiques, souvent, des soumis, parfois, des bizarres, des pervers, des hétéros, des dominants, des femmes, un peu, des jeunes, des vieux, des moches, des sexy, mais des comme Charles, Jamais ! Jamais il n'avait eu un client qui refusait, il avait eu des timides, mais Charles n'était pas timide, il était comme pur, il n'avait jamais du allé voir des gigolos comme lui. Il respirait le parfum chic et les bonnes convenances. Erik était excité, il n'avait pas besoin de prendre de quoi le stimuler – cela lui arrivait quand le client était particulièrement peu appétissant – non avec Charles, c'était naturel. Il avait envie de lui. Vraiment envie de lui fourrer sa queue au plus profond et de voir ses expressions changer alors qu'il le ferait grimper au ciel. En quelques secondes, il tenait l'avocat nu entre ses cuisses. Il était beau, musclé finement, sa peau pâle tachetée de taches de rousseurs, seuls ses tétons roses, presque rouges ressortaient vraiment. Erik dévorait sa bouche, sa langue, ses joues, ses oreilles, son cou, son torse. Il voulait l'entendre gémir encore et encore. Charles était ailleurs. Il n'était pas dans cette boîte sordide, il était chez lui avec un mec qu'il avait rencontré. Il n'était pas avec un mec qui vendait ses charmes, non, ce serait trop pour lui… Il faisait l'amour. Il se laissait faire, parce qu'il en avait envie, oui, très envie. Un feu de forêt avait pris racine en lui et il n'y avait qu'Erik pour le satisfaire. Cet homme savait s'y prendre avec une érection ! Les lèvres d'Erik enserraient sa hampe brûlante. Charles gémit encore plus fort, s'agrippant à la tignasse blonde d'Erik d'une main et de l'autre il retenait les draps au-dessus de lui. Erik dévorait le membre offert avec délectation. Il prenait goût au sexe de Charles. La couleur foncé du gland, sa saveur, le parfum, la chaleur de cet homme, c'était divin de le sucer, de le voir prendre son pied. Charles tira sur les cheveux d'Erik, l'attirant à lui, à sa bouche. Erik obtempéra, excité. Charles sentait dans la bouche de l'autre, son sperme, sa sueur. La langue d'Erik était chaude, douce, forte. Charles écarta largement ses genoux, invitant Erik à s'enfoncer en lui. Le blond, sourit, largement. Il agrippa l'avocat et le retourna d'un geste sec. Il tira ses hanches vers le haut. Charles en levrette, se cramponnait au drap, il attendait la brûlure avec impatience. Ses fesses bougeaient de façon lascive. Erik à genoux, laissait son sexe se frotter contre la chair à nu du brun. Erik donna une grande claque sur les fesses de Charles et guida son sexe vers l'entrée.

- Je te prépare ? demanda Erik d'une voix terriblement érotique.

- …Non…

Erik fit glisser sa langue sur ses lèvres, la vue était tout bonnement incroyablement torride. Il n'avait jamais autant eu envie de pénétrer un mec que cette nuit. Charles ne voulait pas être préparé ? Soit. Erik voyait le bouton de chair rose qui convulsait de désir. Erik attrapa son sexe et le déposa contre l'anneau de chair, il appuya doucement, sans forcer. Charles recula d'un coup et s'empala entièrement sur le membre tendu d'Erik. Charles poussa un cri rauque. Le désir, le plaisir, la douleur, tout était fantastique. Charles ne s'arrêta pas là, il désirait tellement cet homme, qu'il se mit presque aussitôt à onduler, s'emmanchant à chaque fois à un peu plus sur Erik. Le blond, souriait. Il était tombé sur un mec, qui avait du caractère et de la technique, il n'allait pas s'en plaindre et il donna la cadence en se tenant aux hanches de celui-ci. Erik gémissait au son de leur corps qui s'entrechoquait. Charles grognait d'un plaisir bestial. Il avait laissé sa pudeur de l'autre côté de la porte. Les deux hommes s'accordaient à la perfection. Le sexe entre eux était non seulement puissant, mais terriblement grisant. Charles ne c'était jamais donné, à ce point et Erik savourait comme jamais. Soudain leur orgasme les pris de court. Charles poussa un rugissement alors que sa semence se rependait en long jet sous lui. Erik en voyant l'orgasme de Charles accéléra pour le rattraper et laisser son sexe exploser à l'intérieur de l'avocat. Charles tremblait de plaisir, son corps en rut était repu, il s'humecta les lèvres en retournant son visage rouge vers Erik.

- T'es un putain de bon coup toi ! déclara Erik en retirant son membre du corps de Charles.

Le brun se retourna et s'allongea sur le dos, contemplant amusé son amant pour une nuit.

- Toi aussi, fit Charles en lui retournant le compliment.

Le blond accrocha son regard aux yeux bleus de son client du soir. Il était magnifique. Il se pencha et cueillit ses lèvres dans un baiser plus tendre. Charles sourit. A la fois honteux de s'être laissé aller à ce point et comblé par ce qu'il venait de vivre. Charles récupéra ses habits, tout en passant ses vêtements il regardait Erik s'emballer dans un peignoir blanc. Au moment de passer la porte, qu'Erik venait d'ouvrir, Charles embrassa avec audace le blond.

- Charles Xavier, 925 Paint Street… Si ça te dis de venir…

- Pourquoi pas… Charles, répondit Erik avec un sourire entendu.

Charles quitta la pièce et le club avec un sourire flottant sur ses lèvres et son corps étrangement et parfaitement éveillé. Erik venait de réveiller un appétit monstrueux en lui et il était bien prêt à reprendre une part de son cadeau, au plus vite…


Laissez-moi vos impressions commentaires ou autres idées d'OS ! :D

A très vite !