Titre : Eleven
Spoiler :
Aucun.
Genre
: Angst – Drama – Action – Non mais vous inquiétez pas, j'essaie de mettre un peu d'humour aussi par moments.
Ah oui, et, ça promet d'être une fic plutôt longue. (Et je suis assez embêtée parce que le personnage n'apparait pas dans la liste de ffnet. Héhé.)
Disclaimer
: Stargate Atlantis ne m'appartient pas.
Rating
: Je dirais K+ pour la majorité de la fic ; si je juge que ça passe dans le T, j'ajouterai un warning ;)
Bonne lecture !


Eleven

1.

Cela faisait un peu plus d'une heure qu'on se baladait tranquillement sur cette planète, communément surnommée « la planète des six lunes » pour une raison évidente, quand un de mes co-équipiers, à vrai dire, je n'ai pas trop fait attention auquel, s'est mis à hurler un mot magique dans la galaxie de Pégase, qui fait démarrer tout le monde au quart de tour et déserter le pâté de maison en moins de deux :

« Wraiths !! »

C'est à partir de ce moment là que tout le monde a détallé, enfin quand je dis tout le monde c'est juste mes hommes et moi, puisque cette planète semblait à présent désertique - enfin une planète désertique avec des Wraiths quoi, la routine...

Des rayons bleutés nous frôlent, on réplique de quelques chargeurs, jusqu'à réaliser qu'on est bientôt à sec et qu'ils sont deux fois plus nombreux que nous. Donc on se met à courir. Ce qui est devenu une activité particulièrement habituelle, lors des missions d'exploration.

Ca en devient lassant...

Le paysage aussi en fait. Toujours les mêmes forêts, les mêmes terrains escarpés, parfois boueux, soit sous un soleil de plomb ou sous des cordes de pluie... Il n'y a que le nombre de lunes et de soleils qui change au final.

Entre deux zigzags entre les branches, je perds mon équipe de vue, merde. Je retourne sur mes pas en tâchant d'être prudent, je n'entends plus les Wraiths, et je doute qu'on ait réussi à tous les descendre avec quelques tirs au hasard entre les arbres.

Je regarde autour de moi, le soleil commence à taper fort. Les arbres, des feuillus d'au moins cinquante mètres de haut, ne retiennent pas beaucoup ses rayons, je regarde en l'air, tout est calme, c'est bizarre. La lumière m'étourdit, je me retiens à un arbre, bon sang à quoi je pensais ?

Je crois que j'ai de la sève sur les mains, je regarde, mais le soleil m'a tellement ébloui que des taches de lumière étranges encombrent ma vue. C'est bizarre, j'ai l'impression que la sève a une étrange couleur rougeâtre, c'est... C'est étrange... Je ferme les yeux une seconde et entend un grondement sourd, que j'arrive pas à identifier. Je lève les yeux et je vois au tour de moi, au moins trois wraiths, peut-être plus, mais ma vue se brouille. Je fais deux pas, tente de courir, Dieu que le chemin est escarpé. Y'a comme un fossé, qui descend plus bas, et j'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Je crois que je glisse, oui, on dirait.

Mes pieds s'engouffrent dans le vide sans que je puisse réagir à quoi que ce soit. Sur la pente c'est simple, il y a quelques arbustes, de la terre, des branches, des copeaux de bois, des rochers, en bref tout ce qu'il faut et plus, pour pouvoir m'empaler une bonne dizaine de fois... La chute est rude, je roule comme un vulgaire sac, ça me secoue dans tout les sens. Mon dos me fait souffrir, j'ai passé l'âge de ces jeux là, je crois que ma tête vient de percuter une pierre, bon sang, un cri m'échappe, enfin je crois, parce que je perçois plus rien que de la douleur, quand est-ce que j'arriverais en bas... Je roule encore sur quelques mètres, je n'ai aucune idée de ce qui se passe autour, tout mon monde se chamboule. J'entends un bruit sourd, mais pas le même que tout à l'heure. Juste un « ploc » comme quand on balance une pierre plate sur l'eau et qu'elle y coule aussitôt, en faisant du vague... Je crois que je suis en bas, je crois que ma tête valse, elle va se dévisser de mon corps, tellement elle tourne. J'ai envie de vomir, mais je n'en ai pas la force. La lumière m'aveugle encore, la douleur me paralyse, ma tête glisse sur le côté, et plus bas, je vois qu'une de mes jambes a pris un angle plutôt bizarre. Mes yeux clignent, mon cerveau demande mais les jambes ne bougent pas, pas d'un pouce. J'ai envie d'hurler mais je n'en ai pas la force. Je me sens comme une poupée vaudou plantée de mille aiguilles, comme un pantin à qui on aurait coupé les fils...

...