Allo Internet, je n'ai plus publié depuis environ une centaine d'années, et je pense que ça va continuer dans cette lancée, j'ai retrouvé ce mini mini texte sur les brouillons de mon ancien portable, je le pose là histoire qu'il reste pas enfermé. Il devait y avoir une fin à la base, je crois, mais je trouve que ça finit bien comme ça, je vous laisse imaginer la suite ! :p


Ses doigts filaient à vive allure sur les touches. La musique était recouvertes par les notes du concert à côté mais pourtant, c'était bien ce piano qui l'attirait. Assis sur les marches, il n'avait d'yeux plus que pour le propriétaire de ces mains pianotantes. La mélodie parvenait tout de même jusqu'à ses oreilles et il reconnut "Lettre à Elise", ce qui lui tira un sourire ravi. Il aimait cette musique, elle lui évoquait des souvenirs lointains d'une époque joyeuse. Lorsque sa mère était encore là, chantonnante, tandis qu'une odeur de pomme envahissait inexorablement la maison. Ce temps lui manquait. Un soupir glissa hors de ses lèvres, et il se plongea dans son observation du garçon qui jouait, se focalisant sur le présent, sans laisser à la nostalgie le temps de s'ancrer dans ses pensées.

Il ne voyait que peu son visage, il était positionné trop en arrière, n'apercevant que le côté gauche. Mais il aimait ses cheveux noirs ébouriffés, la courbure droite de son dos, ses longs doigts habiles. Il se perdit dans sa contemplation, profitant du fait qu'il ne pouvait le remarquer. Il laissa ses pensées divaguer, s'imaginant ce à quoi pouvait ressembler le visage complet de cet inconnu. Mais les dernières notes s'envolèrent, et la réalité lui revint brutalement. L'homme étrange a la tunique et au bâton, la jeune fille qui bronzait au bord des fleurs, la vue incroyable sur Montréal. Dean aimait cet endroit, d'autant plus depuis qu'un piano était mis à la disposition de tout le monde.

Les applaudissements retentirent autour d'eux, parmi les exclamations enthousiasmes des amis avec qui Dean était venu. Il vit le jeune pianiste rougir et baissait humblement la tête en remerciement. Il s'apprêtait à se lever mais des "encore" scandés avec joie le retinrent. Sans un mot, il entama une nouvelle mélodie. De nouveau, Dean laissa les notes et son imagination l'emporter. Il ne savait pas exactement quoi, ni pourquoi, mais ce garçon faisait résonner un sentiment étrange en lui. Une sensation agréable le faisait frissonner lorsque ses yeux le parcouraient.

Quand la musique toucha à sa fin, une petite fille arriva, attendant sagement à côté du piano. Le garçon la remarqua, et abrégea sa mélodie. Il lui laissa sa place, se levant maladroitement sous les applaudissements qui se faisaient à nouveau entendre. La petite fille s'assit, ravie de taper aléatoirement sur des touches noires et blanches, sous le regard attendrie de sa mère.

Alors que le pianiste rassemblait ses affaires et allait quitter la place, une pointe de déception s'insinuant en Dean à cette vision, l'un de ses amis s'approcha de lui pour le féliciter. Le reste du groupe le suivit, tapant dans sa main ou son dos, lui demandant son prénom. Dean en profita pour le regarder finalement de face. Et lorsque son regard accrocha le sien, il se sentit brièvement chavirer.

Son ami demanda ce qu'il n'aurait jamais osé demander : "Tu veux venir manger avec nous ce soir ? On va faire des courses puis cuisiner chez moi."


Bye, tout le monde, amusez-vous bien sur internet :)