OS écrit dans le cadre d'une des nuits du fof, sur le deuxième thème de la soirée.

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Thème 2, pépin : Petit pépin deviendra grand…

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Pour celles ou ceux qui ne connaîtraient pas le fandom :

Les akumas sont des démons en guerre contre les exorcistes (Lavi, Kanda, Moyashi)

Moyashi veut dire « pousse de soja », c'est le surnom d'Allen.

Pour avoir une représentation physique des personnages, Google sera parfait, je pense.

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Il y avait un pépin.

Dans tous les sens du terme.

Le pépin, c'était qu'il y en avait un dans le sien.

Autrement dit, le problème était qu'il y avait un grain de fruit dans son parapluie.

Qui du coup, refusait de s'ouvrir !

Et il pleuvait des cordes… Si ça continuait, il serait rapidement trempé jusqu'aux os, et il attraperait une bonne grippe… Et il n'y avait rien, aucun abri pour éviter les trombes d'eau qui tombaient du ciel, que dalle, nothing, nichts, nada.

Et tout ça pour quoi ?

Pour aller voir l'autre imbécile dans sa maison sur une falaise perdue dans les fjords de ce foutu pays. Ah ça, il le lui ferait payer.

Il prit son courage à deux mains, et couru sans s'arrêter vers la chaumière perchée au sommet de la falaise.

La lumière venant de l'intérieure était chaude, il s'engouffra par l'embrasure de la porte et, complètement trempé, se retrouva dans les bras de Lavi qui l'avait vu arriver et lui avait ouvert.

-Kanda… Bonjours !

Toujours ce stupide sourire… Le brun grommela et chercha à se démêler de l'étreinte du roux.

-Kanda, tu sais que tu as un parapluie ?

-C'est la faute de Moyashi ! Il y a un pépin qui coince l'ouverture !

-Un pépin ?

Lavi jeta un coup d'œil dehors et réclama son parapluie au Samouraï.

-Fais moi voir un peu ?

Le Kendoka lui tendit l'objet, profitant de l'occasion pour s'échapper.

Il ne fallut guère de temps à Lavi et à ses longs doigts pour retirer la petite graine et refaire fonctionner le mécanisme comme avant. Il lança à Kanda, avec un immense sourire, avant de sortir dehors dans la pluie battante et le vent glacé :

-Va te sécher devant la cheminée ! Je reviens !

L'autre ouvrit de grands yeux. Qu'est ce qu'il allait encore inventer comme idée lumineuse ?

Bon, après tout, ce n'était pas comme s'il se sentait concerné. Il alla dans la pièce principale du petit chalet et enlevé ses bottes et son manteau d'uniforme.

Aaah, un bon feu, comme ça pouvait faire du bien ! Aucun doute, y 'avait que ça de vrai, les jours de pluies. Mais quelle idée aussi, d'aller s'enterrer ici depuis la fin de la guerre contre les Akumas ? C'était la première fois qu'il venait voir Lavi depuis que le Bookman vivait ici, et l'endroit le surprenait. Bien sur, il y avait un pan entier de mur recouverts d'étagères et de livre, mais justement, il n'y en avait qu'un seul. Normalement, les quatre murs y seraient passés… Et le sol serrait jonché d'ouvrage et de journaux…

Lavi rentra dans la maison.

-Qu'est ce que tu faisais ?

Le roux eut un nouveau sourire, faisant étinceler son unique œil vert.

-Je suis allé planter le pépin.

Devant l'air circonspect de son invité, il justifia :

-C'est pour avoir un souvenir de la première fois que tu sera venu me voir chez moi, et me le rappeler quand tu repartira.

Kanda se senti rougir.

-Pourquoi tu veux marquer le jour où je viens te voir…

Il avait froncé les sourcils.

« Tu le sait très bien », murmura Lavi en s'approchant de lui.

Oui.

Il le savait.

Depuis leur première rencontre, Lavi avait planté un petit pépin d'amour dans son cœur, et depuis, il n'avait cessé de pousser…

Même s'il aurait rasé une forêt à mains nues plutôt que de l'avouer.