Amis du jour bonjour, amis du soir bonsoir. Voici ma première fics sur Hunger Games et plus précisément sur le couple Katniss/Peeta.

Je tiens également à préciser que :

Dans mon histoire, les jeux existent mais ils n'y participeront pas.

L'intrigue se déroule dans le district 12.

Et que malheureusement, les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas.

Je vous souhaite une bonne lecture et si vous avez le temps… Reviews :D

Prologue

Pov Peeta

Le vent se lève et souffle une légère brise dans ma direction. Je sens cette agréable fraicheur parcourir ma peau chaude et mes poils s'hérissent. Je suis allongé dans l'herbe, sous un soleil brulant, depuis quelques minutes, peut-être plus, je ne sais plus et à vrai dire ça m'est égal, je ne veux pas songer au temps, pas tout de suite en tout cas.

Là, étendu, ce que je veux c'est me vider la tête, je ne veux penser à rien, sauf peut être à elle…

Katniss Everdeen.

Cette fille…

C'est le genre de fille à ne laisser personne indifférent.

Pas pour son physique, même s'il est vrai qu'elle est d'une beauté envoutante, mais parce qu'elle possède une force et un courage mélanger à une touche subtile de sensibilité et d'amour qui font d'elle un être unique qui a su marquer les esprits.

Je me souviens d'ailleurs de la première fois que je l'ai vue. Je me rappelle d'avoir craqué immédiatement et, depuis lors, elle hante une partie de moi et je n'ai ni la force, ni l'envie de l'y déloger.

C'était le jour de la rentrée. Il faisait beau et doux, l'été était encore bien présent et la plupart des gens portaient des vêtements légers. J'étais moi-même habillé d'un short beige en toile et d'un simple t-shirt blanc que j'avais hérité d'un de mes frères ainés.

J'étais encore petit et mon père m'avait donc accompagné jusqu'à l'école.

J'étais très enthousiaste à l'idée de retrouver mes camarades et lui devait certainement l'être de pouvoir quitter, ne serais-ce que quelques minutes, notre boulangerie familiale et les cris stridents de ma mère.

Nous nous étions arrêtés près des grilles de l'école d'où il me regardait habituellement rentrer et je m'étais retourné pour lui dire au revoir mais il paraissait distrait et regardait au loin un homme agenouillé face à une fille d'à peu près mon âge.

Ils devaient certainement vivre dans la Veine car je ne l'avais jamais vue auparavant.

Mon père avait détaché un instant son attention d'eux et s'était rendu compte de mon regard interrogateur car il s'était penché pour m'expliquer.

- Tu vois cette petite, m'avait-il dit en fixant à nouveau cet homme qui réclamait à présent un baiser de sa fille apparemment impatiente d'aller rejoindre les rangs.

J'acquiesçai.

- Je voulais épouser sa mère mais elle a préféré partir pour un mineur.

Je l'avais regardé, stupéfait.

- Un mineur ? Pourquoi serait-elle partie pour un mineur alors qu'elle pouvait t'épouser toi ? avais-je demandé.

Il m'avait alors regardé droit dans les yeux et m'avait répondu :

- Parce que lorsqu'il chante, même les oiseaux se taisent pour l'écouter.

Bien sûr, je n'avais pas cru à sa réponse, j'avais imaginé une tout autre raison que j'étais certainement trop jeune pour comprendre mais, quelques instants plus tard, lorsque, dans la classe qui rassemblait les plus jeunes élèves, notre maitresse a demandé qui connaissait la chanson de la vallée, elle a levé la main si rapidement et avec une telle envie qu'elle a dissuadé quiconque de faire de même.

Je l'ai suivie du regard jusqu'à ce qu'elle se place face à nous. Elle portait une petite robe à carreaux et elle avait deux nattes qui pendaient dans son dos. Elle avait un regard pétillant et un petit sourire timide.

Je me souviendrais toujours de cet instant, lorsqu'elle s'est mise à chanter, nous n'avions d'yeux que pour elle, sa voix, malgré son jeune âge, était mélodieuse et les paroles de mon père me revinrent à l'esprit.

Avait-il dit vrai ?

Au dehors, comme dans la classe, le silence régnait bel et bien et on aurait dit que le monde, lui-même, s'était arrêté de tourner pour l'écouter chanter.

C'est à cet instant que j'ai su, que je l'ai senti.

Moi, Peeta Mellark, du haut de mes cinq ans, je venais de tomber amoureux.

C'est peut-être stupide, mais depuis ce jour, elle est ce que je désire le plus même si, de son côté, elle ne sait probablement pas que j'existe.

Cette pensée me ramena à la réalité et je redescendis sur terre.

Cette époque est bien loin maintenant et Katniss et moi ne sommes pas ensemble. Nous ne sommes même pas amis à vrai dire.

A part quelques sourires que je lui lance quand nos regards se croisent et auxquels elle répond brièvement avant de détourner les yeux, je n'ai jamais eu l'audace d'aller la trouver pour faire avancer les choses.

Je suis pourtant quelqu'un de loquace et de sociable mais avec elle, je perds tous mes moyens.

Je soupire en songeant que je voulais venir ici pour me vider l'esprit et en réalisant que ce moment de détende n'était plus d'une grande utilité.

J'ouvre les yeux et observe le ciel.

Vu la position du soleil, je dirais qu'il est presque 17h00 et que je suis donc en retard.

Je me lève pourtant lentement, nullement pressé de rentrer chez moi, ramasse mes affaires et avance péniblement pour retourner vers le centre ville.

Tout est paisible autour de moi et je veux profiter encore un peu de ce silence avant d'aller m'enfermer dans l'atelier de la boulangerie où le bruit est omniprésent et insupportable.

Je longe la clôture électrique qui entoure le district 12 – et qui n'est d'ailleurs pas électrifiée du tout – et je m'arrête un instant en observant la forêt dans laquelle elle doit certainement se trouver à l'heure qu'il est.

Peut-être devrais-je l'attendre ? me dis-je. Lui demandé si la chasse a été bonne ?

Pff…

Je ris de ma propre bêtise. Quel excellent premier sujet de conversation. Je reprends la route en m'amusant à imaginer sa réaction mais au bout d'un mètre, je bute contre quelque chose.

Je me retourne instinctivement, m'attendant à trouver une pierre mais ce que je vois à la place, c'est un livre.

Je me penche pour le ramasser, pensant qu'il s'agit sans doute d'un bouquin de l'école qu'un élève aurait laissé tomber mais, lorsque j'en ôte la poussière, je me rends compte qu'on dirait plutôt un vieux journal.

Il a l'air ancien et volumineux. Sa couverture en cuire est toute abimée et une lanière est enroulée autour afin de ne pas l'ouvrir.

A qui peux-tu bien appartenir toi ?

Je le tourne et le retourne en inspectant chaque centimètre de la couverture mais je n'y vois pas de nom gravé.

Peut être un l'intérieur, pensais-je.

Je tire délicatement sur la lanière pour y défaire le nœud mais me ravise au dernier moment.

Est-ce vraiment correct ?

S'il s'agit réellement du journal de quelqu'un, serais-je en train de violer la vie privée de cette personne ?

Je ne compte pas le lire, me dis-je pour me rassurer, un nom, un seul et je le referme. Ni vu ni connu, personne n'en saura rien.

Je reprends donc mon geste, déroulant pour de bon cette lanière et j'ouvre délicatement le journal à la première page.

L'écriture est jolie et, à part quelques ratures par-ci par-là, ce journal a l'air d'être bien conservé.

Certainement celui d'une fille.

Je me mis à rougir soudainement à cette idée.

J'avais beau être curieux, ça ne serait vraiment pas honnête de ma part de lire ce journal.

Je jette quand même un rapide coup d'œil à la première ligne en dessous de la date qui, soit dit en passant remonte à quatre ans, et ce que j'y lis me laisse sans voix.

Je m'appelle Katniss Everdeen, j'ai 12 ans et je suis née dans la Distric 12.

Mes yeux s'agrandissent de stupeur et mon souffle se coupe le temps d'une seconde.

Je referme ensuite précipitamment la couverture, enroule rapidement la lanière autour de celle-ci et forme un nœud plus ou moins identique.

Que faire maintenant ?

Mon cœur bat la chamade et j'ai les idées qui s'embrouillent.

Je suis tenter de le laisser là où je viens de le trouver, en espérant qu'elle le retrouve à son tour mais l'idée qu'une personne malveillante tombe dessus me fait changer d'avis.

Dois-je le lui rapporter ?

Que penserait-elle en me voyant arriver devant chez elle avec son journal à la main ?

Je me mords les doigts à l'idée qu'elle m'en veuille et que mes chances soient à jamais ruinées.

Je lève de nouveau les yeux vers la forêt. Tout compte fait, je devrais peut-être l'attendre.

Mais les minutes avancent et, à présent, je suis plus qu'en retard et je ne veux pas encore subir les assauts de violences de ma mère.

Je me remets donc malgré moi en route en me jurant de réfléchir à ce journal le soir même et à la façon la plus appropriée de le lui remettre sans risquer de me prendre une flèche dans les fesses.

Pov Katniss

Je cours encore et encore ne faisant pour une fois pas attention aux bruits de mes pas qui résonnent dans les bois. Je reprends le chemin par lequel je suis arrivée en scrutant le sol.

Où peut-il bien être ? J'étais certaine de l'avoir avec moi, songeais-je.

A bout de souffle, je m'arrête un instant afin de m'éclaircir l'esprit.

J'étais partie pour l'école en ayant oublié de vider mon sac dans lequel je l'avais laissé. A la fin des cours, je m'étais directement dirigée vers la forêt pour y chasser car nous n'avions plus de viandes à la maison et j'avais également besoin de me dégourdir les jambes.

Je l'avais donc certainement perdu durant le trajet mais où et comment ?

Tout en réfléchissant, je me remets en route et quitte lentement la forêt en prenant soin de regarder partout mais aucune trace de mon journal.

Il doit donc certainement être en ville où bien trop de monde se trouvent à l'heure qu'il est.

Et si quelqu'un le trouve ? me dis-je en approchant du pré qui marque la frontière entre la forêt et les premières habitations.

Cette idée m'effraie et je sens un poids s'abattre sur mes épaules.

Je me sens bête de me faire autant de soucis, d'être si apeurée mais comment pourrais-je réagir autrement lorsque mes pensées les plus intimes sont peut être en train d'être lues par n'importe qui.

- Maudit sac à dos, je souffle avec rage.

Car c'était lui la raison de mon calvaire. Je l'avais ramené de la Plaque il y a quelques mois et apparemment, il s'était déchiré aussi facilement qu'une feuille de papier.

Je m'adosse contre un arbre, fatiguée de cette journée et je lève les yeux vers la clôture qui entoure le district 12. Mon regard se pose sur la déchirure dans le grillage que j'ai repérée il y a des années.

Et soudain, je réalise...

Sans crier gare, je m'élance en direction des barbelés où je me rappelle à présent être passée en ayant mon sac dans le dos.

Arrivée à hauteur de la clôture, je la longe sur plusieurs mètres, une, deux, trois fois puis rampe rapidement pour chercher de l'autre côté mais au bout de plusieurs minutes qui me semblent interminables, je comprends que mon journal n'est pas ici.

Le peu d'espoir qui m'était revenu fait alors place à une sensation d'impuissance parce je sais que je ne le trouverais plus car quelqu'un m'a devancé et que cette personne détiens à présent mes sentiments sur papier.

A suivre…