Disclaimer : Malheureusement, ni Naruto, Sasuke et toute la clique ne sont à moi. Il appartiennent tous a Kishimoto Masashi, Ô grand maître vénéré .

Note : Eh bien, ça faisait un baille que je n'avais pas posté (ni écris, je l'avoue). Je dois avouer que ça fais plaisir de renouer avec côté auteur et non lecteur. Donc, je reviens parmis vous avec un -petit- OS concours, qui a pour théme deux phrases de la chanson d'Amy Winehouse, Back to Black :

Moi, ma fierté
Et mes larmes séchées
Me and my head high
And my tears dry

D'ailleurs je vous conseille d'écouter la chanson en même temps que vous lisez le texte !

Bonne lecture !


T'es parti, connard. Pour une fois qu'ça allait bien dans ma vie, que j'étais plus le con rigide et froid que tout le monde connaissait. Tu m'as fait découvrir le monde, et tout est parti avec toi. Pourquoi a-t-il fallu que tu rentres dans ma vie aussi ? Je t'avais bien dit que ça finirait mal pour nous. Tu me disais toujours « mais non, non, non » avec ton grand sourire là, rempli de soleil. J'avais envie de prendre ta tête à deux mains et de la remuer pour te faire dire « mais si, si, si ». Mais, comme un con, moi je te croyais. Parce que tu me donnais de l'espoir, sentiment que j'avais perdu depuis longtemps. Alors je te laissais dire qu'on avait un avenir, nous deux, les deux orphelins, les deux rejetés de la société.

Elle n'était pas parfaite, notre vie. Il y en a eu, des assiettes balancées, des tables pétées, des portes fracassées. Les voisins se plaignaient, nous menaçaient d'appeler les flics et repartaient se coucher ensuite, sans jamais mettre leurs menaces à exécution. On refermait la porte derrière eux, on se regardait, et on partait dans des fous rires incontrôlables. On s'embrassait ensuite à pleine bouche et on s'étreignait si fort qu'on en avait mal aux os. On se dirigeait vers notre chambre et on s'allongeait sur notre matelas tout niqué sans jamais nous lâcher. Elle n'était pas parfaite, notre vie, mais je l'aimais comme ça, et je sais que pour rien au monde tu ne l'aurais changée.

Dieu que je t'aimais. Tu étais tout. Tu étais mon meilleur ami, le seul à qui je m'étais confié, qui connaissait ma vie, mes peurs, mes doutes. Tu étais mon frère, qui a réussi à me faire oublier le vrai, celui qui ne l'est plus. Tu étais mon ennemi intime, car j'avais abandonné contre toi et que tu m'avais fait t'aimer. Tu étais mon amour, mon compagnon de vie. Enfin, tu aurais dû l'être. Rien à part toi n'avait d'importance. Au début j'ai survécu pour toi, puis petit à petit, je me suis mis à vivre. Pour toi. « T'es mon amour, idiot. » Qu'est-ce que t'as pleuré, la fois où je te l'ai dit. J'ai pu voir tant de gratitude dans tes yeux bleus, tant d'amour, qui grandissait, qui enflait, assez pour avoir moi aussi envie de pleurer.

On t'enterre aujourd'hui. Dans le cimetière, on n'entend que les gouttes de pluie qui tombent au sol et claquent contre le bois de ton cercueil. Je sens des effluves de tristesse et de douleur tout autour de moi, qui s'enroulent le long de mon corps et qui viennent se rajouter à ma détresse. Les larmes de tes amis dévalent leurs joues, leurs épaules tressautent à un rythme régulier et leur jambes tremblent et manquent de lâcher. Certains me regardent, choqués, car je suis le seul à ne pas pleurer, tu sais pourquoi hein... Moi et ma foutue fierté. Mais je peux sentir sur mes joues le poids de mes larmes séchées.

« Adieu Naruto »