Bonjour à tous ! Voici donc le chapitre 1 de ma fiction 1 IchiHime sur ce site même je la considère plus comme ma huitième fanfiction sur ce couple écrite à ce jour. Ici, il n'est pas question de Hollow ou même de Shinigami. Bonne lecture ! =)

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Chapitre 1 : Reviens-moi

« - Nous sommes désolés, Kurosaki san.

- Que voulez-vous dire ?

- Nous abandonnons les recherches.

- Vous quoi ?! Mais enfin, elle… !

- Ça fait deux semaines maintenant. Les chances de la retrouver en vie, dans de telles conditions météorologiques qui plus est, sont nulles. Nous sommes vraiment navrés, nous avons fait tout ce que nous pouvions. »

Un rayon de soleil perça à travers les nuages, se glissa dans une certaine chambre puis éclaira une certaine personne. Allongé sur le dos, Ichigo grimaça à la clarté soudaine s'abatant sur son visage endormit et se tourna sur le côté pour jeter un œil au réveil. Le côté où elle dormait. Une fois encore, il s'était souvenu de ce jour. Une fois encore, il s'était réveillé avant que le réveil ne sonne.

- Pff…

Avec des gestes lents, il s'assit au bord du lit, s'étira et jeta un autre œil à la fenêtre.

- Le soleil est de retour après plus d'une semaine de pluie, elle aurait aimé voir ça…

Les coudes sur les cuisses, il se passa une main dans les cheveux, son regard se déplaçant automatiquement sur le cadre photo reposant sur la table de chevet. Torse nu, vêtu uniquement d'un caleçon, le jeune homme se leva pour le prendre en main et l'observer, son index courant sur le verre.

- Tu me manques, Orihime, souffla-t-il tristement, un masque de désespoir naissant sur son visage.

Après un moment à observer la jeune femme tout sourire sur la photo, il reposa le cadre avant de se diriger vers la salle de bain, le cœur lourd comme chaque jour du matin au soir.

Ichigo était un jeune médecin de 27 ans de bonne réputation tout comme son père et avait vécu toute sa vie à Karakura. Ville où il a rencontré celle qu'il avait l'intention de demander en mariage, Orihime.

Il y a trois ans, elle avait décidé de partir en Europe escalader une montagne « dans le pays des croissants et du vin » comme dans ses rêves souvent loufoques. Ichigo avait émis quelques appréhensions mais devant sa mine joyeuse, il n'avait pu la persuader de rester surtout que ce n'était l'affaire que de quelques jours. Seulement, les choses ne s'étaient pas passées comme prévu : sa princesse lui avait bien dit au revoir à l'aéroport mais n'était jamais revenue. Il y avait eu une avalanche et elle n'avait pas survécu.

Cette nouvelle terrassa Ichigo qui sombra dans la dépression durant un an, il devint l'ombre de lui-même, une épave. Il avait enchaîné les allers retours entre le Japon et la France pour prendre part aux recherches, en vain. Sans l'aide de sa famille et de ses amis, il était certain qu'il ne serait plus de ce monde aujourd'hui. Lorsque les secouristes lui annoncèrent qu'il n'y avait plus d'espoir de retrouver Orihime vivante, il avait eu l'impression horrible et douloureuse de la perdre une seconde fois. De retour chez lui, il refusa tout net que l'on organise une cérémonie funèbre en son honneur car, en son cœur, il était persuadé d'une chose : Orihime était toujours vivante quelque part. Il le savait, il le sentait. Trois ans plus tard, il y croyait encore et ce n'était pas près de changer.

Habillé et rasé, Ichigo couvrit son lit, aéra la pièce et descendit prendre son petit déjeuner. Rien n'avait changé dans leur maison, tout était exactement comme avant son voyage excepté certaines photos qui lui étaient encore trop douloureuses à regarder.

Avant de sortir dans l'air matinal, Ichigo ouvrit son attaché-case afin d'en extraire son agenda. Il l'ouvrit à la première page, suivant ainsi son rituel quotidien : vérifier que la longue mèche auburn était toujours scotchée là. C'était peut-être stupide, mais c'était important pour lui d'être sûr qu'elle soit bien là. Orihime la lui avait donnée lors de leur dernière année de lycée et depuis, il ne s'en séparait jamais. En l'ayant constamment avec lui, il avait le sentiment qu'elle se trouvait à ses côtés, qu'une part de sa Orihime était toujours là, l'accompagnant dans sa vie quotidienne bien terne depuis son départ.

Sa veste enfilée, la lumière éteinte, Ichigo décrocha ses clefs et sortit à l'extérieur. Dans sa voiture, il roula vers son lieu de travail sous les rayons du soleil qui semblait déterminé à réchauffer la ville de Karakura un bon moment.

{ … }

- Entrez, Monsieur et Madame Ishida, je veux dire Hime.

Quelques heures plus tard ce même jour, en Angleterre, Orihime entra dans le bureau d'un médecin dans le plus prestigieux hôpital de Londres, accompagnée d'Uryuu Ishida.

Amnésique, elle l'avait rencontré en France alors qu'il était en voyage d'affaires. Elle tentait de se reconstruire sans son passé manquant et il était là pour la soutenir. Elle s'était fait des amis bien sûr et facilement comme Neliel et Grimmjow ou encore Mahana qui l'avait aidée à trouver un travail. Pour en revenir à Uryuu, leur relation avait commencé sur la base de l'amitié avant de s'étendre à un niveau au-dessus… Elle l'avait suivi jusqu'en Angleterre où il lui avait appris l'anglais.

- Bonjour, Docteur Bennett, salua-t-elle le médecin assis face à eux derrière le bureau.

- Bonjour à vous deux, répondit l'homme, l'air grave. Je vous ai fait venir ici afin de vous annoncer une nouvelle, Hime.

Il l'appelait par son prénom parce qu'elle n'aimait pas être appelée « Madame Ishida ».

- Quelle est-elle ? demanda-t-elle avec appréhension.

- Ça doit être une mauvaise nouvelle sinon vous l'auriez déjà dit, s'incrusta Uryuu, intrigué.

- Eh bien, oui, mais peut-être voudriez-vous que je vous parle seul à seule, Hime ? Après tout, il s'agit de votre état de santé et…

- Non, docteur, refusa celle-ci. Quoi que vous ayez à me dire, faites-le devant Uryuu.

Le médecin les regarda tour à tour avant de soupirer.

- Très bien, je vais être direct, commença-t-il, les mains jointes devant lui. Les résultats de vos examens nous ont révélé que vous souffrez d'une grave anomalie cardiaque. Si vous n'êtes pas opérée, vous mourrez.

Un énorme blanc suivi cette déclaration.

- C-Comment ? bredouilla la princesse sous le choc.

- Que dites-vous ? questionna Uryuu. Mais enfin, ça ne peut pas être vrai. Elle a simplement ressenti une douleur à la poitrine et voilà que vous nous dites qu'elle… non, c'est impossible, s'emmêla-t-il, le poing serré.

- Je suis navré, Monsieur Ishida, compatit le Docteur Bennett. C'est hélas malheureusement vrai.

Les larmes aux yeux, Orihime renifla à plusieurs reprises avant d'être en mesure de reprendre la parole. Le sort semblait s'acharner sur elle.

- Vous avez dit que je peux être opérée, docteur, j'ai donc une chance.

- Oui, mais cette opération ne peut être pratiquée ici.

- Cela importe peu, lança sèchement Uryuu. Dites-nous dans quel hôpital nous rendre et nous irons immédiatement.

- Uryuu…

Celui-ci se tourna vers elle et prit sa main dans la sienne.

- Je suis sérieux, Hime, dit-il doucement. Tu as déjà perdu ta mémoire, je refuse que tu « perdes » en plus ton cœur.

Touchée, les larmes de la concernée chutèrent sur ses joues.

- Merci.

- Je crains que les choses ne soient pas si simples, les interrompit le médecin.

- Que voulez-vous dire ? ne saisit pas la jeune femme qui séchait ses joues. L'opération comporte des risques, c'est ça ? Je suis prête à y faire face si ça signifie avoir une chance de vivre plus longtemps.

- Oui, mais ce n'est pas seulement ça, poursuivit l'homme en blouse blanche. Ce que vous devez comprendre, c'est que l'opération ne peut être pratiquée ici, en Angleterre. Elle est très délicate et n'a jamais été tentée, seulement à titre expérimental et ce fut un échec.

- Quoi ? Mais alors où dois-je me rendre dans ce cas ?

L'interrogé garda le silence un instant.

- Il n'y a qu'un seul pays où elle fut pratiquée avec succès par un médecin sur deux patients.

- Où est-ce donc ? le pressa la déesse troublée.

- Au Japon.

Orihime écarquilla ses grands yeux gris perle.

- Le Japon ? Mais…

- Un problème ?

- Non, docteur. C'est juste… eh bien, je parle le japonais… Comme Uryuu sauf que lui, il l'a appris dans le cadre de son travail tandis que moi, ça semble faire partie de mes origines. Je me dis que ça va peut-être me faire du bien de poser les pieds dans ce pays qui semble abriter mes racines, acheva-t-elle en riant nerveusement, une main derrière la tête.

- Quel est le nom de ce médecin ? se renseigna le brun à lunettes qui était plus préoccupé par l'état de santé d'Orihime que par le Japon en lui-même.

- Oh, il s'agit du Docteur Isshin Kurosaki.

- Très bien, donnez-nous ses coordonnées que je rentre en contact avec l… Hime ?

La beauté auburn était figée, le nom entendu rejouant silencieusement sur ses lèvres.

- Hime ? appela le médecin, penché vers elle. Vous sentez-vous bien ?

Elle fouetta l'air avec sa tête, cligna des yeux comme pour émerger d'un rêve puis sourit largement.

- O-Oui, tout va très bien ! Juste un instant d'égarement, héhé !

- Bon, si vous le dites, murmura-t-il, sceptique.

La princesse replongea dans son monde sans écouter Uryuu et le Docteur Bennett s'échanger diverses informations sur cette opération possible hors du territoire, et les risques pour elle de voyager en avion.

{ … }

- Hime ? Tu es bien calme ce soir.

Dans leur petit appartement confortable, elle dînait avec son compagnon.

- Ah ? Je n'ai pas grand-chose à dire, marmonna-t-elle distraitement en repoussant la nourriture dans son assiette avec sa fourchette.

Le jeune homme lui lança un regard doux avant de tendre la main pour attraper la sienne, la forçant ainsi à lever les yeux.

- C'est cette opération qui te préoccupe, hein ?

Voyant là une excuse toute faite, la belle approuva aussitôt.

- Oui, en effet.

- Ne t'en fais pas, la rassura-t-il. Tu as rendez-vous la semaine prochaine et j'ai pu me libérer pour t'y accompagner. Une fois que tu seras opérée, nous pourrons reprendre notre vie comme si rien ne s'était passé.

Orihime lui adressa un faible sourire tout en hochant la tête.

- Allons nous coucher, il se fait tard, remarqua-t-il, l'œil sur la pendule.

- Uhum.

Quelques minutes plus tard, Uryuu dormait profondément contrairement à Orihime. Couchée sur le côté face à la fenêtre entrouverte, les bras sous l'oreiller, elle fixait la pleine lune à travers le rideau transparent.

Kurosaki…

{ … }

Durant le vol, trois jours plus tard, Orihime s'était sentie « bizarre » et ça ne s'était pas arrangé dans le taxi. La ville de Karakura lui semblait vaguement familière et ça l'effrayait. Comme si elle l'avait vue dans un rêve ou quelque chose. Elle souhaitait recouvrer la mémoire, seulement elle avait peur de ce qu'elle risquait de découvrir.

- Quelque chose ne va pas ? s'inquiéta Ishida.

- Um ? Non, tout va bien ! lui sourit-elle.

- Vous voilà arrivés, leur annonça le chauffeur de taxi.

- Arigato ! le remercia machinalement la sœur de Sora. Euh…

Mais l'homme lui sourit alors elle se contenta de lui sourire plus largement en retour.

Leurs bagages furent enlevés du coffre et montés dans leur chambre d'hôtel. Uryuu la laissa seule un moment le temps de descendre régler un détail à la réception. Encore une fois, Orihime l'entendit à peine lui dire ça. Sa petite main tenant le rideau écarté, l'autre fermée devant sa poitrine ample, elle laissa ses prunelles argentées se perdre sur l'extérieur, ce sentiment étrange grignotant son estomac.

Le soleil est tellement magnifique ici. Je pensais qu'il pleuvrait à cette époque de l'année.

Ses iris voyagèrent sur les dizaines de personnes grouillant dans la rue.

Je sens que quelque chose va se passer mais je ne saurais dire quoi.

Elle sursauta violemment en sentant deux mains se poser sur ses épaules.

- Du calme, ce n'est que moi.

- Désolée, Uryuu. J'étais perdue dans mes pensées.

Ce dernier la tourna vers lui sans la lâcher.

- Ça t'arrive souvent en ce moment, s'inquiéta-t-il. C'est une chance que la secrétaire ait pu te donner un rendez-vous si vite, mais peut-être aurions-nous dû attendre et t'en prendre un plus tard. Pour te permettre au moins de te reposer du voyage…

- Non, non, rejeta-t-elle d'un vague geste de la main. Plus vite je verrai ce médecin, plus vite je serai guérie !

Ishida sourit devant son expression amusante…

- Très bien.

…et lui baisa le front. Elle lui adressa un sourire fragile.

- Bon, allons défaire nos bagages !

Sur ces mots, Orihime se libéra de sa prise et s'éclipsa dans un tourbillon auburn en le laissant seul, ses yeux bleus perçants derrière ses lunettes fixant l'encadrement de la porte où elle avait disparu.

Quelque chose est différent chez elle.

Un sentiment désagréable naissant en lui, Uryuu marcha dans son sillage de sa démarche raide.

{ … }

- Bonjour, Docteur Kurosaki.

- Docteur Kurosaki, comment allez-vous aujourd'hui ?

- Salut, Ichigo ! On déjeune ensemble, tu n'as pas oublié, hein !

- Passez une bonne journée, Kurosaki !

Ichigo salua ses collègues et échangea quelques mots avec certains. Il y avait vraiment une bonne ambiance ici, ce qui lui avait permis de se lier d'amitié avec pas mal d'entre eux. Mais aucun ne pouvait remplacer ses plus précieux amis : Chad, Tatsuki, Rukia et Renji.

De retour des vestiaires où il avait enfilé blouse et stéthoscope, Ichigo se rendit dans le couloir pour consulter le planning affiché sur un grand tableau. Il arqua un sourcil orange pendant sa lecture.

- Yuuka san, il est noté ici que j'ai un rendez-vous prévu dans quinze minutes mais je ne l'ai pas écrit dans mon agenda.

La secrétaire assise derrière lui consulta son ordinateur.

- Ah oui, je m'en souviens. Il s'agit d'une patiente qui souhaitait consulter votre père pour une urgence sur conseil de son médecin. Seulement, Kurosaki san a eu un empêchement. Débordé dans sa clinique, il m'a dit de vous transférer son rendez-vous et que vous comprendriez.

Sois maudit, papa…, râla mentalement son fils.

Avant, pendant et après ses études, il avait travaillé avec son père à la clinique familiale mais il avait préféré venir pratiquer ici il y a trois ans… Il inspira pour se calmer sous l'œil inquiet de la femme qui craignait d'avoir commis une erreur.

- Merci, Yuuka san. Je vais me préparer dans mon bureau pour être prêt à la recevoir quand elle arrivera.

- Entendu, Docteur Kurosaki.

Ichigo s'était éloigné depuis quelques minutes quand la « patiente » en question s'annonça.

- Ohayo ! gazouilla la princesse en s'adressant à la secrétaire du service. Je suis Hime et voici Uryuu Ishida. J'ai un rendez-vous à 9h00 avec le Docteur Kurosaki !

- Bien sûr, veuillez patienter un instant dans la salle d'attente. Je vais l'informer de votre arrivée, répliqua gentiment Yuuka.

- Uhum !

La beauté auburn s'installa sur un siège à proximité tandis qu'Uryuu préférait rester debout, trop anxieux même si il ne le montrait pas.

Peu de temps après, Ichigo quitta son bureau pour accueillir sa patiente dont il n'avait même pas lu la fiche transférée dans son ordinateur, trop occupé à incendier son père par téléphone pour lui coller du travail supplémentaire alors qu'il savait pertinemment qu'il n'avait pas la tête à ça. Fulminant toujours, il se rendit dans la salle d'attente située face au bureau de Yuuka. Il y vit une quinzaine de personnes dont un homme maigre à lunettes debout près du distributeur, non loin d'une petite femme à la longue chevelure de feu occupée actuellement à fouiller dans son sac à main. Le souffle d'Ichigo se coupa, son cœur sembla lui-même s'arrêter, incapable de détourner ses iris choqués.

Non, ça ne se peut pas.

Sentant un regard insistant sur elle, la jeune femme releva le visage avec curiosité et croisa son regard ambre foncé où se mêlaient tout un tas de sentiments.

Orihime.

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Et voilà, il s'agit d'une idée que j'ai eue et que j'ai voulu creuser ^^ Ceux qui me connaissent vont probablement me dire que ce chapitre est court, c'est également ce que je pense ! Pour tout vous dire, j'ignore la taille que mes chapitres auront ! En attendant, que dites-vous de celui-là ? Peut-être avez-vous des idées pour la suite ? Donnez-moi votre avis, je verrai ainsi si l'histoire vaut la peine d'être continuée... Merci d'avoir lu en tout cas !