Mirage of Blaze appartient à M. Kuwabara.


Ainsi donc, voici la suite de Karman

que je conseille de lire en premier lieu

avant de débuter cette deuxième partie.

J'avais envie de m'essayer à autre chose que des POV.

Comme d'hab' j'écris (un peu égoïstement ^_^) simplement parce que cela me m'amuse.

Un chapitre assez court


Dukkha(1)


Prologue


x

x

La nuit descend mon amour,(2)

Je la sens venir à moi,

Cruelle et acérée

Elle étend sa gangue séductrice autour de mon cœur

Mon souffle se fait court

Ma voix ne parvient plus à t'atteindre

J'ai tellement crié

J'ai tellement espéré

Mais cet écho se répercute sur les murs de mon indicible folie

Slave de tes baisers

Slave de ce souffle contre mon cou

Slave de cette saveur douce-amère

L'illusionnable attend une réponse qui ne viendra jamais

Car ce cœur insolent à cessé d'…

X

X

(_)Aaaah! Otosan, non remet la chanson! C'est Subaru du groupe Kaze.

X

Ledit Otosan jeta un regard froid sur son fils.

Ce dernier croisa les bras, bien décidé à bouder pour le reste de la soirée et donc, à pourrir l'humeur déjà exécrable de son géniteur. Les yeux violets dardèrent sur le frêle adolescent assit à l'arrière de la berline.

Des cheveux noirs, des yeux sombres, un teint clair, oui, cet enfant était le portrait craché de sa défunte mère.

X

(_)Yoshiaki, tu devrais être plus indulgent.

(_)Je ne suis pas certain que ces paroles blasphématoires conviennent à un adolescent de seize ans.

(_)Tu étais encore vierge à seize ans toi?

(_)Har… Ayako, je ne te permets pas de t'immiscer dans ma conversation avec mon fils.

(_)Tante Ayako a parfaitement raison et puis, qui a dit que j'étais encore puceau?

X

Il y eu un coup de frein brutal. A l'avant, Chiaki manqua de finir étranglé par la ceinture de sécurité.

Namaé Tachibana lui, s'était ratatiné souhaitant disparaître loin de ce regard qui actuellement le transperçait littéralement. Il lui arrivait rarement de défier son père. Toutefois, avec quelques verres de coca bien frappé, sa boisson préférée, il se trouvait parfois investit d'une témérité suicidaire… à ses moments perdus.

Seulement, l'adrénaline retombait bien vite.

X

(_)Je te demande pardon, papa… C'est simplement que tu pars souvent en voyage d'affaire. Lorsque tu rentres c'est toujours pour me gronder… J'avais obtenu la permission de Nana pour me rendre à ce concert. Kaze est un groupe super… Et puis (ajouta-t-il d'une petite voix), je suis toujours vierge, tu sais.

X

La voiture redémarra.

Il faudrait qu'ils aient une conversation sérieuse au sujet de ce garçon qu'embrassait son fils comme si sa vie en dépendait. Pas que cela le dérangeât d'avoir un rejeton bisexuel (voir même gay), mais c'était le rôle d'un père de tyranniser les petits copains de ses enfants. Non?

Le domaine des Uesugi s'étalait sur quelques hectares de terre arborés, achetés à un homme d'affaire ayant fait faillite quatorze ans plus tôt. Le manoir formait l'îlot centrale entouré suivant les points cardinaux par quatre demeures accueillants ceux du clan, aux ordres de leur seigneur. Chacune des maisons possédait sa sortie privée, n'empiétant donc pas sur la zone exclusivement réservée au dirigeant actuel.

X

Namaé, tenu dans le secret, ignorait bien évidemment tout des activités paternelles. Pour lui, son père était un homme riche et puissant… Prêtre certainement d'une quelconque secte? Très tôt, il avait appris à ne pas poser de questions… Peut-être qu'il s'en moquait un peu…

Il entendit son géniteur réciter un mantra, rien d'étonnant à cela, sauf qu'il finit par s'endormir… A leur arrivée, il ne sentit donc pas lorsque Naoé le prit dans ses bras pour le conduire dans une des salles du sous-sol. Il fut allongé sur l'autel qui se trouvait la… avec beaucoup de délicatesse.

X

(_)Naoé, est-ce bien nécessaire (murmura Haruie comme pour elle-même)?

X

L'intéressé ne lui accorda pas même un regard et prit la place qui devait être sienne sur le motif dessiné au sol.

X

(_)Tu sais tout comme nous, que Namaé n'aurait pas dû survivre là où son jumeau et sa mère ont péri.

(_)Prenons cela pour ce que c'est Chiaki, un miracle!

X

Malgré elle, elle finit par s'emporter.

X

(_)Seize ans que nous effectuons ce rituel, l'âme de Kagetora s'en est allé et ne se trouve pas tapi dans ce corps!

X

Cette fois, le regard froid posé sur elle la glaça jusqu'à l'os, la contraignant au silence. Le Naoé de jadis, avait toujours été implacable mais durant ces années, il s'était métamorphosé en un individu véritablement peu scrupuleux… La fin justifiait les moyens et ce, peu importe les dommages collatéraux.

X

Des années plus tôt, Tokinaé n'était pas décédée sur le coup.

Conduite à l'hôpital, son cerveau avait cessé de fonctionner trois heures après. Le médecin déclara alors l'état de mort cérébrale.

Cependant…

Le corps continuait bel et bien à fonctionner grâce aux machines et les bébés étaient encore vivants!

Après un mois et demi, les capteurs enregistrèrent une anomalie. Une césarienne fut pratiquée d'urgence mais seul un des jumeaux survécut. Agé de six mois, le petit prématuré demeura dans une situation instable durant de longues semaines…

X

Il y avait un nom tabou, que rarement même les plus audacieux se hasardaient à prononcer devant lui…

Seule une petite poignée de personnes, connaissait la vérité sur les évènements qui avaient causé la disparition de son prédécesseur.

X

Cette meurtrissure demeurait aussi vive que le premier jour et ne disparaîtrait sans doute jamais.

Une profonde frustration en découla…

Un aveuglement perdura…

Un déni naquit…

X

Quelques corps efféminés mais indubitablement masculins ne pouvaient effacer la colère qui le consumait.

Ce sentiment d'ailleurs lui donnait l'impression d'être vivant.

Il avait fait des rêves dans lesquels, ses amants d'un soir se transformaient en un Kagetora lascif au corps débauché, qui suppliait pour un peu de son attention. Immuablement, au paroxysme de l'orgasme, il finissait par lui broyer la trachée. Une fois mort, le visage devenait celui de Takaya.

Ce fantasme se révélait parfois plus jouissif que la réalité…

X

Chaque année à cette date anniversaire symbolique, celle où sa lame s'était enfoncée en lui… Il vérifiait que son enfant en était véritablement un.

Jusqu'ici, ses prières avaient été exaucées.

X

Pourtant, il poursuivait la cérémonie annuelle car si les rôles étaient inversés, il n'aurait pas hésité, il y a plus quinze ans à ravir le corps de la progéniture de son ennemi afin d'y implanter son âme.

Tout cela dans le seul but, d'infliger encore plus de souffrance.

Mais son ancien amant était mort, n'est-ce pas?

Dans tous les sens du terme!

Il avait vu son âme se dissoudre dans le néant.

Avait-il beaucoup souffert?

X


X

Le lendemain matin, Namaé se réveilla dans son lit.

Ses souvenirs de fin de soirée lui faisaient défaut, il avait dormi comme une masse.

L'adolescent s'étira tel un chat, un sourire mince jouant sur ses lèvres. Il se débarrassa de ses vêtements encombrants puis mit sa minichaîne à fond.

Les notes qu'il connaissait par cœur, s'élevèrent empreinte d'une étrange mélancolie.

X

X

La nuit descend mon amour(2),

Je la sens venir à moi,

Comme ce corps vient pour toi,

Ce moi impur qui demande sa rémission

A son addiction adorée

X

Son téléphone portable se mit à sonner.

Ayzamé…

S'il lui répondait tout de suite, ce serait pour rompre. Il voulait simplement prendre une douche.

Accepter un petit ami avait été un moyen pour faire son père sortir de ses gonds. Son unique but était d'obtenir un peu de son attention.

Il lui arrivait de ne pas le voir durant des mois.

Etait-ce donc si mal?

Le garçon finit par prendre l'appel, autant battre le fer tant qu'il était encore chaud!

Avec un peu de chance, il pourrait mettre la rupture sur le dos de son père.

Ayzamé s'était presque sauvé en courant, hier!

Il sourit et essaya de prendre sa voix la plus désespérée.

X

X

A suivre…

X

X


(1)Le Dukkha (Pāli; Sanskrit: duḥkha) est un concept central du bouddhisme, à peu près traduisible en français par un ensemble de mots incluant : souffrance, chagrin, affliction, douleur, anxiété, insatisfaction, inconfort, angoisse, tension, malheur et aversion. Le terme est probablement dérivé du mot duḥstha, « bancal »," « incertain, » « mal à l'aise ». Cette souffrance morale est au cœur de la première des quatre nobles vérités : Toute vie implique le dukkha. Les trois autres vérités expliquent l'origine du dukkha; le moyen d'éliminer le dukkha est connu sous le nom de noble sentier octuple. Pour Bouddha, le seul et unique but du bouddhisme est de parvenir à l'arrêt du dukkha. Le dukkha fait partie des trois caractéristiques de l'existence etc… (NDA : Honte à moi, je sais plus d'où tout cela vient… de Wikipedia peut-être *_*' ?)

(2)Délire d'auteur ^_^'.