Crédits : Les personnages de Kingdom Hearts appartiennent aux Studios Disney et Square Enix, ils ne sont pas à moi.
Le dernier texte de la Nuit. Ca sent la fin, je tiens mal sans sommeil, c'est un fait avéré. Je suis bourrée des veillées nocturnes, je crois.
Si vous n'êtes pas Milou, vous comprendrez sans doute plus l'émotion que le contexte, à moins d'avoir rapidement lu Eteins la Lumière. Ca fait parti du même RP mais là, c'est même pas une séquelle. A la limite, ce serait du slash. Un petit bout qui traîne dans un tiroir, et dont on ressortirai le souvenir à Noël. Bonne lecture tout de même, encore pardon s'il reste des fautes.
Dormez bien !
Cet OS est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Retour" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un Mp.
Sans retour
Reviens, reviens, reviens
Riku pense.
Il pense si fort qu'il n'ouvre pas la bouche, et déjà Vanitas a claqué la porte pour la millième fois en rêve, dans le réel et dans sa vie, tellement fort qu'il a laissé une couche de sciure sur le tapis de l'entrée, un trou dans son cœur et un abime dans la serrure.
Reviens, reviens reviens reviens reviens
Maintenant c'est une litanie qui tambourine jusque dans son âme, qui martèle ses tempes et qui lui donne envie de mourir. Il est seul dans le noir, le cul enfoncé dans le clic-clic avec la couette au-dessus des épaules, sur les cheveux et sur la tête, là où il fait si sombre que rien ne pourra le blesser.
Reviens, reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens
Un hurlement déchirant comme dans un film d'horreur sans le son, un cri qui le fracture et le laisse hagard entre deux paquets de farine et de pâtes, en rentrant des courses.
Au rayon parfum, c'était son odeur.
Il s'est branlé sans savoir ce qu'il faisait.
Reviens, reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens
Il se sent immonde et c'est marqué sur son front tout en lettres d'or, un vers, une carole sans joie et sans retour et le pire, le plus horrible, la vérité qui glace,
Sans commencement.
Riku a froid. Il regarde l'heure pour la millième fois, fantasme le bruit des clés dans la serrure. La porte qui claque, la sciure et puis son regard qui dérive, mollement, vers le gaz.
Reviens, reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens, reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens reviens
Ouvrir, refermer. Si simple. Si tranquille. Il penche la tête et se lève en titubant, comme une première fois. Il ne sait pas trop ce qu'il fait. Etat second, les mots qui frappent et qui laissent inconscients, la tête sur le carreau. La vie en miettes. Il tend le bras vers la gazinière, qui bientôt se changera en plaque à inductions, modernité oblige.
Changement. Il espère.
Et soudain, comme un retour à la réalité, la sonnerie de son téléphone qui brise le silence comme un milliard de bouts de verre.
REVIENS
Un espoir. Un remord, infime. Une hésitation.
Pas de bol, c'est Sora qui appelle. Il ferme le gaz, décroche sans répondre.
« Salut, Riku ! Tu vas bien ? »