Salut ! (Non, ce n'est pas l'OS de gladiateurs que j'avais promis, désolée. Il arrivera après le 25.)
Donc, hum, je ne sais pas si vous savez ça, mais, il y a Faberry Week : The Sequel. Bref. Tout ça pour dire que, vus que je ne pouvais pas participer en temps à celle de juillet, bien, je fais celle-ci (du moins, je vais essayer !)
Le thème d'aujourd'hui est Fairy Tales : Contes de fées. Je ne me voyais pas faire quelques chose avec cendrillon ou quelques autres comtes. Voici donc une version différente du Petit Chaperon Rouge, avec une note de Robin Des Bois. (Quoi ? Comment ça, c'est plus vraiment des contes de fées ?)
Il pleuvait. Mais, vraiment beaucoup. Tellement, que la jeune fille ne voyait pas très loin. Elle hésita à courir, mais la boue commençant à se former lui criait de rester tranquillement au pas. Il ne restait qu'un pont, puis un bois à traverser. L'abri des arbres, elle l'espèrait, lui permettrait de rester un peu plus au sec. Enfin. À vrai dire, il n'y avait plus vraiment grand-chose de sec sur elle en ce moment. Elle serra contre elle le petit sac qu'elle portait. « Ils sont à l'abri, eux au moins, dans leurs boîtes » pensa la jeune fille. Elle commençait à sérieusement être frigorifiée, et elle pouvait parier qu'après l'averse, un joli rhume l'attendait.
Le pont.
Oh, Dieu, il ne lui resterait plus qu'un bois à subir après ça. Elle passa la pierre du pont rapidement, regarda les eaux en légère crue grâce à la pluie battante. Elle détestait vraiment l'eau. C'était humide, sal, froid et... Et humide ! Nom d'un chien, qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour-
-Hey !
Elle se retourna.
Mon Dieu non.
-Euh, oui ?
Jouer la comédie. Tu ne sais pas qui ils sont.
-Qu'est-ce que tu trimballes dans ce sac petite ?
Petite ? Non mais pour qui il se prend ! Oui, il fait deux bonnes têtes de plus qu'elle, et alors ?
-Je ne suis pas petite. Et ça ne vous regarde pas.
Elle se détourna, et se remit à marcher. Ne regarde pas le loup.
-J'ai posé une question. Réponds.
La jeune fille était bloquée, il tenait son bras. Des voleurs, sortant d'un pont. C'était tellement prévisible. Pourquoi n'avait-elle pas fait le tour ? Elle renonça à se gifler elle-même. Jouer la comédie. Ne pas regarder le loup.
-Une aide, pour quelqu'un de ma famille. Maintenant, laissez -moi passer.
-Une aide ? Tu veux dire, de l'or ?
Un rire léger. Une voix différente. Féminine. Non, pitié.
-Pourquoi est-ce que j'aurai de l'or pour aider quelqu'un ? Ce sont des médicaments !
La jeune fille était agressive, plus qu'elle ne l'aurait voulu. Un éclair blond lui passa devant les yeux.
-Un chaperon de soie rouge. La femme toucha le tissu. Et tu veux me faire croire que tu n'es pas de la haute cour, avec ses magnifiques pièces d'or qui vous accompagne à chaque fois ?
-C'est un vieux cadeau de la personne ayant besoin de ces médicaments. Laissez-moi passer, s'il vous plaît.
Elle n'osait même pas lever le regard, paralysée par les frissons de peur et de froid.
-Tu sais qui je suis, n'est-ce pas ?
Jouer la comédie.
Se résigner à regarder le loup.
Elle planta ses yeux sur la femme en face d'elle.
-Non.
Un rire cristallin. Elle fixa par inadvertance les dents blanches en face d'elle.
-Tu as regardé Olaf, mais moi, pas même un regard. Tu sais qui je suis.
-Promenons-nous, dans les bois, si le loup y était... Les trois hommes derrière elle c'était mis à chantonner de leur voix lourde, hilares.
-… Il nous mangerait
La blonde en face d'elle s'était rapprochée dangereusement en disant cette phrase, et la petite brune recula d'un pas.
-Laissez-moi passer.
Elle ressemblait plus à une pauvre enfant égarée maintenant, et elle se dit que cette femme était définitivement trop impressionnante.
-En échange de quoi ?
-Je n'ai rien, je vous le jure.
-Ouvre ce fichu sac.
Elle hésita. Les hommes étaient à 2m derrière elles deux. La boue était profonde ici. Mais plus loin sous les arbres, il n'y avait quasiment rien. L'averse était en train de s'arrêter. La blonde était trempée. Elle aussi. Elle devait essayer.
-Non.
Le Grand Méchant Loup, comme les gens du pays se plaisaient à l'appeler, s'avança vers elle. Elle laissa quelques secondes se passer, puis poussa de toutes ses forces la blonde de côté, la faisant basculer à l'aide de la boue glissante. Elle se mit à courir, entendant les pas lourds - certainement de cet Olaf - derrière elle. Elle était rapide, la boue l'ayant un peu ralenti, céda
sa place au terrain plus plat et sec du bois. Elle hésitait à s'engouffrer à l'intérieur de celui-ci, avoir une chance de les perdre. Rester sur le sentier, c'était synonyme de possibles flèches. Mais les bois pouvaient être pires. Le loup. Bon sang, s'ils la rattrapaient, elle était fichue. À coup sûr, elle ne tiendrait pas jusqu'à la ville. Son souffle devenait déjà rauque, et elle n'osait se retourner. Les pas lourds s'étaient fait distants, mais la probabilité qu'ils aient laissé tombé était nulle. Elle devait courir. Son chaperon s'était plaqué en arrière depuis longtemps, le souffle de la vitesse le faisant claquer sur son dos. L'averse était fini. Elle voyait au loin la fumée de certaines maisons. Elle laissa échapper un soupir de détresse, sentant ses jambes se paralyser, les boîtes précieuses tapant les unes contre les autres pendant sa course.
Elle ralentissait. Elle cria désespérément, essayant de convaincre ses muscles de continuer.
-Je te tiens !
Le choc était violent. Franchement, qui aurait eu la brillante idée de se jeter sur quelqu'un pour l'arrêter ? Elle aurait pu trouver un moyen moins douloureux. De ce que la jeune fille venait de comprendre, la blonde avait couru depuis le début à sa gauche, légèrement en hauteur grâce au surplomb naturel du bois. Et elle s'était lancée sur elle.
Idiote.
-Lâchez-moi bon sang !
-Ouvre ce sac !
Elle se débâtit, du mieux qu'elle put, plaqué au sol, et réussi à s'échapper, avant qu'une main ne lui saisisse la cheville. Elle chuta lourdement au sol, le poids mort l'ayant arrêté trop brutalement dans sa course.
Elle est complètement dingue.
-Cette fois, échappe toi, et je te coupe les pieds.
Elle avala difficilement. Le sol humide sous elle lui faisait ressentir une sensation horrible. Et le poid du corps de la blonde au-dessus d'elle mélangeait un peu plus son esprit. Elle était relativement fine, et disposait pourtant d'une force étrange.
-Lâche-moi tout de suite.
-Sinon quoi ? Tu vas te transformer en poussière et me filer entre les doigts ? Elle resserra sa prise sur les poignets de la jeune fille. Je ne pense pas que tu puisses, vois-tu.
Elle était coincée. Elle poussa un léger cri de frustration, ce qui déclencha un rire chez la blonde. Elle la fixa, un regard meurtrier aux yeux.
-Ne me regarde pas comme ça, tu l'as cherché.
-Bien sûr, c'est tout à fait normal de vouloir voler une jeune fille innocente qui veut simplement aider sa grand-mère malade !
Sa voix était agressive, et elle reposa sa tête contre le sol, fatiguée et désespéré de la situation. La femme au-dessus d'elle semblait perdue dans ses pensées, puis chercha quelque chose du regard.
Le sac.
-N'y pense même pas.
La blonde arqua un sourcil en sa direction. Un sourire de défi.
-Nooooon !
La blonde s'était jetée sur le sac, elle n'avait pas eu le temps de réagir.
-Rend-le-moi, je t'en prie.
Toujours ce sourire.
-Laisse-moi lui donner une première dose au moins, tu pourras garder le reste, je me débrouillerais pour en trouver dans la ville.
Elle était suppliante, et tellement sincère que la blonde en face d'elle sembla une fois de plus pensive. Les hommes, au loin, lui faisaient signe. Elle fit un mouvement de main en leur direction, et ils disparurent dans les bois.
-Je t'accompagne. Je ne compte pas te laisser filer avec ça.
-Tu m'accompagnes pour vérifier ma confiance ? Dit plutôt que tu veux voler ce qu'il y a de possible dans la maison !
La petite brune se surprit par sa violence. Elle avait les larmes aux yeux, et la pression ressentit plus tôt - même encore maintenant - tentait d'exploser.
-Je ne suis pas une voleuse ! Les riches ont simplement la tendance à garder tout pour eux.
-Ne vas pas me faire croire que tu fais ça par charité.
-Il y a un foyer ! Abandonné par vous, ceux qui dispose d'or ! Une douzaine d'enfants sont en train de se battre tous les jours dans les rues, faisant des numéros dégradants pour un peu d'argent et de nourriture !
Elles se fixèrent longuement, et la brune sembla se calmer légèrement. L'aspect pitoyable du si Grand Méchant Loup, trempée jusqu'au os, les cheveux collants sur son visage, l'apaisa légèrement. Elle sentit même une envie de l'encercler de ses bras dans une étreinte. Mais elle avança simplement, attrapa son sac, et se mit en marcher en direction de la ville proche.
-Dans la rue, conduit toi bien.
-Non, non. Je vais faire des cabrioles partout, et hurler à la mort.
La brune tourna son regard en direction de la « voleuse ». Celle-ci avait un sourire idiot. Elle leva les yeux au ciel, et se détourna avec un soupir.
-Cache moi ce fichu loup. Si tu te fais repérer, on me prendra pour un de tes alliés.
La blonde laissa son regard dérivé le long du corps de la brune. Notant cela, celle-ci s'empourpra.
-Nan. Mes alliés sont en général plus... Imposants.
Elle s'arrêta.
-Tu me traites de faible ?
Le sac accroché à son poignet, elle plaça ses mains sur ses hanches.
-N-Non !
-Alors... D'imposante peut-être ?!
La brune était en colère.
-Non plus ! Mais, qu'est-c-... Oh, tu m'énerves !
La blonde se remit en marche, frustrée, pendant que la jeune fille restait sur place, les mains toujours sur les hanches.
-Tu ne vas pas t'en tirée comme ça !
-C'est toi qui as commencé !
La blonde s'arrêta, les mains elle aussi sur les hanches, et planta son regard sur la brune.
-Bien sûr ! C'est pas moi qui fixe le corps des gens pour dire qu'ils sont imposants !
-J'ai pas dit que tu étais imposante !
-Donc que je suis faible ! Encore mieux !
-Mais, non !
-Tu-
-STOP !
La blonde fixa la jeune fille.
-Tu avances vers la ville, ou je te traine de force.
La jeune brune sembla vouloir répliquer, mais un échange étrangement comique de regard la calma, et elle se dirigea calmement vers la ville, qu'elles ne tardèrent pas à franchir.
-Cache le loup, idiote.
C'était un murmure, et elle se plaça plus proche de la blonde pour que celle-ci l'entende.
-J'avais oublié.
La blonde passa son bras le long du dos de la jeune fille, prenant soin de le plaquer contre la cambrure de son dos, et attrapa finalement les épaules de la brune.
-Qu'est-ce que tu fais !
Elle essaya de s'éloigner de la femme.
-Il est sur mon bras, qu'est-ce que tu veux que je mette dessus ?
Elles discutaient à voix basse, les gens autour d'elle s'écartant sur leur passage, et les regardant bizarrement.
-Je- que- uh- je- mais- hum- pourquoi-
Un silence. Elle était aussi rouge que son chaperon. Elle venait de comprendre. Pourquoi fallait-elle qu'elle rougisse autant alors ? Elle voulut encore une fois se gifler, mais se retint.
-Soit gentille avec ma grand-mère.
-Autant que je le peux.
La blonde fit une révérence exagérée à gauche de la jeune fille, et celle-ci poussa la porte. Et se cogna dessus.
-Qu-
-Laisse, tu ne sais pas ouvrir les protes, je comprends tout à fait.
Elle la fusilla du regard, et la laissa passer. La femme appuya doucement sur la poignée, un sourire victorieux aux lèvres. Elle
poussa la porte. Qui resta bloquer. Le sourire victorieux changea de lèvres.
-Ah ah ! Toi non plus !
-Gnnnnnniiiaiaaaaaahhhh
La blonde poussait de toutes ses forces sur la porte, et s'acharna dans tous les sens sur la poignée.
-Arrête de beugler comme un veau qu'on égorge, tu vas rameuter toute la ville. ET CACHE CE FICHU LOUP
-Gna gna loup, gna gna cache, gna gna arrête.
La blonde se moquait délibérément d'elle, imitant les gestes que la brune pouvait faire en parlant.
-Arrête tout de suite !
-« Arrête tout de suite ! »
Elle avait pris une voix fluette.
-Mais tu v-
-C'est fini, ce raffut ?
Une femme à l'allure sans âge était présente dans l'entrebâillement de la porte.
-Grand-mère !
Elle se jeta au coup de la vieille dame.
-Comment elle a. ?
La blonde pointait du doigt la porte, plus pour elle-même que pour une réelle réponse.
-Qui est-ce ?
-Oh, hum. Euh
La jeune fille regardait dans la direction de la blonde, désespérée.
-Euh. Une... Une vieille amie, rencontrée en chemin.
-Oui. Rencontrée en chemin. « Plus plaquée sur le chemin » pensa la brune.
La pauvre femme parut suspicieuse, mais une violente quinte de toux l'obligea rapidement à se détourner des deux jeunes ersonnes en face d'elle, et elle retourna se coucher.
-As-tu les médicaments ma chère ?
-Oui grand-mère.
La jeune brune tendit une petite boîte, et prit une pincée de la poudre se tenant à l'intérieur. Elle la versa dans le verre à moitié plein qui était posé sur une petite table de chevet. Le tendant à la femme alitée, elle attrapa enfin la seconde boîte, et prit une des petites billes sucrées à l'intérieur.
-Tu dois prendre ça. La poudre t'aidera pour la toux, et cette bille pour ta gorge.
-Merci ma chérie
Elle avait les larmes aux yeux. Sa mère, 1 an plus tôt, avait souffert d'un mal similaire, mais les médecins, aussi rustres soient-ils, n'avaient rien pu faire. Elle espérait que la toux virulente n'emporterait pas en plus sa grand-mère.
-Je, je vais à la cuisine. Te préparer quelque chose à souper pour ce soir. Je reviens vite.
La vieille femme hocha la tête, sentant que la jeune fille avait besoin de solitude, et planta son regard aux paupières lourdes dans celui de la blonde en face d'elle.
-Pourquoi avoir attaqué ma petite fille, sale loup.
La blonde arqua un sourcil, mal à l'aise.
-Je... Son chaperon. De la soie. Les riches ont…
-Et tu ne pouvais pas croire ce qu'elle te disait ? Elle n'a pas crié qu'elle avait des pièces d'or !
La blonde baissa la tête, honteuse.
-Part.
Des sanglots s'échappait, étouffés, de la petite cuisine. Mais la jeune fille n'était pas celle qui avait donner l'ordre, et la blonde ressentit un étrange besoin de lui dire au revoir.
-Ne songe même pas à t'approcher d'elle. La place du Grand Méchant Loup est dans les bois. Pas dans les bras d'une fille innocente !
La voix de la vieille femme était éraillée, faible, et pourtant puissante. La blonde fixa un instant cette étrange personne, et se contenta d'un hochement de tête.
Elle ferma la porte derrière elle, prenant soin avant cela de déposer le loup cousu sur la manche de son habit, sur le sac maintenant salit du chaperon rouge.
Ma fin est... Ratée. Mais, vous le verrez, il y a beaucoup d'autre "ending" de ce genre pour le futur. Le récit est rapide, aussi. Mais, c'est un one shot après tout.
D'où ma question/annonce : Dite moi si vous voulez une suite à tel ou tel OS. J'envisagerais la possibilité de le faire.
Notons la participation de DaarkBlondiie pour la correction. Merci encore, mademoiselle, et désolée de la faute au pseudo !
À demain, donc. Le thème sera Jealousy : Jalousie.
