Petit Blabla avant de commencer : Je dois préciser que la plupart des personnages ne m'appartiennent pas, ni même tout le monde merveilleux d'Harry Potter. Tout cela est la propriété de la Grande JK Rowling. Seuls quelques personnages que vous reconnaîtrez aisément m'appartiennent.
Prologue
Le train défilait le paysage de la Grande-Bretagne depuis un bon moment déjà quand il commença à ralentir. Ce changement de vitesse sortie Elizabeth de la torpeur dans laquelle elle était plongée depuis le départ du train à la gare de Bristol. Elle était toujours dans cet état lorsqu'elle rentrait en Angleterre pour les grandes vacances. Mais cette fois, le voyage était un peu particulier. Elizabeth avait 18 ans et c'était la dernière fois qu'elle faisait le trajet qui séparait son collège à Dublin de sa maison dans la banlieue londonienne. Depuis deux jours, elle avait définitivement terminé son enseignement secondaire et au mois de septembre, elle entamerait ses études à Londres.
A cet instant, Elizabeth était traversée par une foule de sentiment contradictoire : triste, excitée, heureuse, nostalgique, anxieuse… bref, une bonne petite palette d'émotion.
Triste, parce que c'était son dernier trajet et parce qu'elle avait quitté pour de bon son collège de Dublin, où elle avait passé de merveilleuses années.
Excitée, parce que c'était son dernier trajet et qu'elle avait hâte de découvrir ce que l'avenir lui réservait.
Heureuse, parce que c'était son dernier trajet et qu'elle en avait terminé avec les cours et qu'elle pourrait désormais se concentrer sur ce qu'elle aime vraiment faire. Et puis en plus, dans quelques heures, elle retrouverait toutes les personnes qu'elle aimait sur terre.
Nostalgique, parce que c'était son dernier trajet et que ses années au collège de Dublin avaient quand même été formidables.
Et enfin anxieuse, parce que c'était son dernier trajet et qu'elle ignorait tout de la nouvelle vie qui l'attendait et qu'elle entrait désormais dans une nouvelle phase de son existence.
Enfin, le train s'arrêta en gare de Londres, trop tôt au goût d'Elizabeth. Elle n'était pas encore sure d'être prête à affronter tout ce qui l'attendrait une fois qu'elle aurait posé le pied sur le quai de la gare de King Cross… Ses genoux tremblaient légèrement. Mais elle prit son courage à deux mains, comme la jeune fille courageuse qu'elle était. Elle inspira un bon coup, attrapa sa valise et quitta son compartiment.
A peine avait-elle posé son pied par terre qu'une tornade brune se rua sur elle. Elle n'eut pas le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait qu'elle se trouvait prisonnière d'une étreinte maternelle.
« M'man ! Tu m'étouffe ! » Parvient-elle à peine à prononcer.
Sa mère, Kate, la tornade brune, serra encore un peu plus sa fille dans ses bras.
« Tu m'as tellement manqué ma puce ! »
Elizabeth sourit.
« Toi aussi tu m'as manqué ! »
Au bout de deux minutes qui semblèrent une éternité aux yeux d'Elizabeth, sa mère la lâcha, enfin. Elle lui attrapa sa valise et la tira par la main.
« Tu viens ? Je suis garée pas très loin d'ici ! »
Pour toute réponse, Elizabeth sourit (une fois de plus) à sa mère et la suivie en secouant légèrement la tête d'exaspération. Kate Edwards et son éternel entrain naturel ! A croire qu'elle avait été montée sur pile. Elle avait à peine à 40 ans mais n'avait rien perdu de ses 20 ans !
Elizabeth, aussi appelée Lizzie, lorsqu'elle rentrait en Angleterre, vivait seule avec sa mère dans une petite maison de la banlieue de Londres. Son père était mort alors qu'elle n'avait que 3 ans. Beaucoup prenaient pitié d'elle en l'apprenant. Elle se contentait de hausser les épaules. Oui, elle n'avait presque pas de souvenirs de son père. Oui, elle ne savait pas ce que c'était que d'avoir un père. Et alors ? Elle n'en était pas plus malheureuse pour autant. Avec sa mère, elle n'avait jamais manqué de rien. Ce n'est pas pour autant que son père ne signifiait rien pour elle. Au contraire. Sa mère lui parlait souvent de lui. Et elle était toujours heureuse d'apprendre de nouvelles choses sur lui. C'est juste qu'elle avait appris à vivre avec, ou du moins, sans. Mais à dire vrai, elle ne savait pas vraiment ce que signifiait « avoir un père ». Elle n'avait jamais vraiment eu de présence masculine dans sa vie.
Sa mère n'avait jamais voulu refaire sa vie, même après quinze ans. Elle considérait que dans une vie, on n'avait qu'un seul grand Amour. Et pour elle, le grand Amour avait été avec Richard Edwards. Alors tant pis si par la suite elle devait passer le reste de sa vie seule. Et puis, elle disait souvent que non, elle n'était pas seule, parce que sa fille serait toujours là pour elle.
La voiture se gara dans la rue, devant la petite maison des filles Edwards, comme les appelaient les voisins. Lizzie sourit une nouvelle fois en voyant sa petite maison qui lui avait beaucoup manqué et soupira de plaisir. Elle était de retour à la maison.
oOo
« M'man ! Tu es prête ? » Hurla Lizzie au travers de la porte de la salle de bain.
« Cinq minutes ma puce ! Je termine de me sécher les cheveux, je me fais un petit coup de maquillage et j'arrive. »
Elizabeth soupira. Sa mère en avait au moins pour une demi heure. Kate avait toujours refusé de refaire sa vie, mais cela ne l'empêcher pas de passer des heures à se pomponner dans la salle de bain. Pour se moquer d'elle, Lizzie lui demandait souvent pour qui elle voulait se faire belle comme ça, à chaque fois qu'elles sortaient dîner. A chaque fois, sa mère lui répondait : « Pour ton père, ma chérie. Pour ton père. » Et Lizzie se contentait de hausser les épaules. Parfois, elle ne comprenait pas sa mère. Mais elle ne cherchait pas à comprendre pour autant.
En attendant que sa mère daigne se dépêcher d'être prête, la jeune fille s'installa sur le canapé du salon, attrapa son livre du Seigneur des Anneaux et repris sa lecture. Elles seraient en retard, une fois de plus, mais Ellen et Patrick ne s'en offusqueraient pas. Ils commençaient à les connaître, enfin surtout Kate. Depuis vingt ans qu'ils étaient voisins !
Vingt-cinq minute et quarante-trois secondes plus tard, la porte était verrouillée et les deux femmes s'engagèrent dans l'allée voisine qui menait à l'entrée de la famille Evans.
La famille Evans était composée de quatre membre : Ellen et Patrick Evans, et leurs deux filles Pétunia et Lily.
Lily et Lizzie étaient toutes les deux nées la même année. Le même mois même. Et elles étaient tout de suite devenues inséparables. Il faut dire qu'avoir ses couches changées dans la même pièce, ça créé des liens. Elles avaient appris à parler ensemble, à marcher ensemble, à chanter ensemble (comme des casseroles, il va sans dire !). Elles avaient été chez la même nounou, Miss Person. Par la suite, elles avaient été dans la même école primaire. Bien évidemment, elles passaient tout leurs temps libres ensemble. Lorsqu'elles n'étaient pas chez l'une, elles étaient chez l'autre. Dans le pire des cas, elles communiquaient de fenêtre à fenêtre, ayant leur chambre en face l'une de l'autre. En bref, elles partageaient tout et étaient les meilleures amies du monde.
Pourtant, leur amitié aurait pu être compromise lors de leur onze ans, lorsque Lizzie annonça à Lily qu'elle partait faire sa scolarité en Irlande. Lily lui annonça qu'elle aussi partait loin pour le collège : elle allait en Ecosse. Et peut-être même que la distance les avait plus rapprochées que séparées, bien que Lily semblait un peu changée et qu'elle se baladait désormais tout le temps avec un bout de bois sur elle. Lizzie s'était toujours demandé pourquoi. Et lorsqu'elle avait posé la question à Lily, sa meilleure amie s'était contentée de la regarder en souriant de manière mystérieuse, sans lui donner plus d'explication.
Aujourd'hui, Lily aussi était rentrée de son collège. Elle aussi en avait terminé avec sa scolarité et elle aussi allait étudier à Londres.
Lorsqu'elle appuya sur la sonnette, son cœur battait la chamade. Elles ne s'étaient pas revues depuis dix mois ! C'est fout ce que ça pouvait être long une année scolaire.
D'ailleurs, la porte s'ouvrit immédiatement pour laisser place à une magnifique jeune fille rousse aux yeux verts.
« Lily ! » S'écria Lizzie alors que la jeune fille dite « Lily » s'écriait « Lizzie ! ».
oOo
La soirée se passait divinement bien. Le repas avait été succulent. Comme toujours lorsque Ellen était aux fourneaux. Les filles étaient bien vite montées dans la chambre de Lily pour se raconter en détails toute leur année. Parce que bon, les lettres, c'est sympa cinq minutes, mais on n'a pas les réactions en directe ! Surtout que Lizzie voulait tout savoir de ce fameux James, le petit ami de Lily depuis quatre mois maintenant.
Elles avaient commencé à aborder le sujet « études » quand Elizabeth se décida à poser à Lily LA question qui l'obsédait depuis le début de la soirée. Ce qu'elle ignorait, c'est que cette question, à première vue anodine, allait lui changer son existence.
« Dis Lily… ça te dirait qu'on prenne un appartement ensemble à Londres ? »
oOo
To be continued…
Petit blabla de fin : Ce début vous a plu ? Peut-être au contraire l'avez vous totalement détesté ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en cliquant sur le bouton "GO' ci-dessous !
