Chapitre 1 :

Une villa, en marge de la ville :
-« Oui allo ? »
-« Excusez moi de vous dérangez, vous êtes bien Madame Cullen ? »
-« Oui, c'est bien moi, que puis-je pour vous ? »
-« Je suis Monsieur Landry, doyen de la faculté de Seattle, je vous appelle parce que j'ai le regret de vous annoncer que votre fils a été admis en urgence au CHU. Si vous avez les moyens de vous y rendre rapidement... »

La salle de repos du CHU :
- « Un peu plus et il y restait. Je me demande, d'ailleurs, comment ça se fait qu'il soit encore en vie. »
-« L'équipe qui l'a amené ici a dit qu'il avait bénéficié de soins sur place. »
-« Il doit la vie à cette personne. »

Une salle de soins, à l'hôpital :

-« Il parait que c'est le fils du patron... »
-« Ouais, alors ferme là, et concentre-toi. »

Un couloir, des fauteuils, une machine à café :
-« Nous ne pensions pas que cette histoire de malformation cardiaque irait si loin. »
-« Carlisle, tu ne pouvais pas savoir. Cesse de culpabiliser, ça ne t'avancera à rien. »
-« Je n'étais même pas là quand il a eu besoin de moi... »
-« Non, mais quelqu'un était là pour lui, contente toi de ça, et recherche cette personne pour la remercier. »

Accueil du CHU, les portes s'ouvrent :
-« EDWAAAAAAARD ! »
-« Madame, calmez-vous, et dites moi qui vous cherchez, je serais plus utile ainsi. »
-« Oui... oui pardon... Ed... Edward... Edward Cullen. Il... Il a été admis ici... ce matin. »
-« Ah oui, le beau brun, il n'est toujours pas conscient, mais vous trouverez surement son père dans le couloir, il n'en bouge pas depuis son arrivée, Deuxième étage, couloir de droite. »
Un hochement de tête.

Le même couloir, les mêmes fauteuils, la même machine à café :
-« Oh Carlisle, j'ai eu si peur ! Que s'est-il passé ? »
-« Esmée, mon amour, calme toi. »
Une étreinte.
-« Edward a perdu connaissance, il a fallut le réanimer, mais il va mieux, ses constantes sont stables. Une équipe prépare de nouveaux examens. Il semblerait que la dernière greffe de valve soit rejetée, d'où le malaise. »
-« Tu... tu dis qu'il a fallut... le réanimer... ? »
Une déglutition difficile.
-« Oui. Son cœur a cessé de battre alors qu'il était dans la bibliothèque de la fac. Les urgentistes m'ont dit qu'un camarade lui a porté secours, sans quoi, il se serait plus parmi nous. »
-« Oh mon Dieu... Tu l'as remercié j'espère ! Il faudra qu'on lui fasse un cadeau, des muffins peut-être. Non, la vie de mon fils ne vaut pas un panier de muffins, peut-être... »
-« Mon amour, je n'ai pas la moindre idée de l'identité de cette personne. Elle n'était pas là à la descente de l'ambulance et les médecins n'ont pas su me faire une description, et à vrai dire, ce n'est pas ma priorité. »
-« Oui, biensûr. Mais quand même. »

Même couloir, contre un mur, à bonne distance des fauteuils.
Un SMS reçu,
« Qu'est-ce tu fous ? »
« Occupée »
« J'ai du boulot pour toi ici. »
« Suis sur un gros coup... te vois plus tard. »
Un portable éteint.
Des yeux rivés sur la porte close de la chambre 1254, celle d'un jeune homme arrivé quelques heures plus tôt, suite à un arrêt cardiaque. Sauvé par un élève dont personne ne sait rien.