CHAPITRE 1 : Le rencontrer… Quoique…
Note : Voici la version corrigée du premier chapitre ! N'hésitez pas à poster des reviews pour que je puisse avoir votre avis, j'y réponds avec beaucoup de plaisir !
Je n'en croyais pas mes yeux. Il était là. Edward Cullen. Les organisateurs de la première de son dernier film, dans lequel il incarnait un jeune alcoolique, avaient pourtant prévenu la presse de son absence. D'accord, il ne semblait pas particulièrement heureux d'être présent, et il ne faisait même pas bonne figure pour les dizaines de photographes présents. Mais il était là, et c'était cela le plus important.
-Bella, m'interpella mon cadreur, le patron veut une interview. Je lui souris poliment tout en pensant que mon chef était vraiment le dernier des connards.
Bien entendu qu'il voulait son exclusivité. Mais ça n'était pas lui qui allait subir la haine qu'Edward Cullen portait aux journalistes. Je ne voulais pas en arriver au même point que cette pauvre journaliste de la concurrence, sortie le visage tuméfié, après une interview pendant laquelle Edward Cullen n'avait pas apprécié la teneur de ses questions.
Ce dernier, accompagné d'une magnifique jeune femme qui m'était inconnue, avançait doucement sur le tapis rouge devant la salle de projection du festival de Cannes en ignorant totalement les journalistes et les photographes sur son chemin.
Dans une vaine tentative pour le suivre, une journaliste people en talons aiguilles et minijupe fuchsia me percuta et enfonça son énorme talon dans mon pied.
-Espèce de salle garce, tu m'as empêché de lui poser une question ! Je la regardais avec de grands yeux. D'abord elle manquait que de m'embrocher le pied avec ses chaussures de destruction massive et en plus elle m'insultait.
-C'est vous qui m'avez percuté ! La moindre des choses serait de vous excuser. Elle éclata d'un rire mauvais.
-Tu sais qui je suis ma petite ? Je suis Tanya Denali. Et toi tu n'es personne, si tu espérais lui poser une question... pfff. Une petite que je présumais être son assistante rit à ses côtés.
Je me retournais, en quête du réalisateur du film. Je n'étais pas une journaliste people, les potins très peu pour moi. Je faisais des reportages cinématographiques moi. Je n'écrivais pas pour un de ces torchons.
Le réalisateur du film, Jasper Whitlock venait de faire son apparition.
-Monsieur Whitlock, par ici s'il vous plait !
-Ici ici !
Il réalisa plusieurs interviews, en répondant toujours aux mêmes questions idiotes sur la présence d'Edward. Personne n'en avait donc rien à faire du film ?
-Bella Swan pour 1862/1864. Bonsoir Monsieur Whitlock. J'avais les mains tremblantes. J'étais fan de Whitlock depuis son premier film il y a 15 ans.
-Bonsoir. Il avait cet air froid et distant qu'avaient généralement les personnes du cinéma.
-Quand vous avez décidé de réaliser ce film, aviez-vous déjà rencontré Eleazar Denali, qui a inspiré ce film ?
-Euh, non, le script m'a été transmis et je me suis intéressé à Eleazar à ce moment-là.
-Comment avez-vous fait pour retranscrire en image les pensées suicidaires de Mr Denali sans que cela ne devienne ni superficiel ni vulgaire ?
-Eleazar a tenté de nous guider le mieux possible mais vous pouvez imaginer la difficulté d'une telle scène. Edward a dépassé nos espérances, sur cette scène notamment.
Il avait l'air encore sous le choc d'une telle performance de sa part, et il n'était pas le seul.
-Encore une dernière question monsieur Whitlock… Mais il était déjà parti, tiré par un membre de l'organisation.
Emmett, la caméra à la main me regarda avec un sourire pincé.
-Le patron va te tuer. Il t'avait préparé des questions Bella. Je jetais un coup d'œil aux fameuses questions « Edward et Irina : étincelle ou feu de paille ? », « Etait-il difficile de diriger votre ami d'enfance ? ».
-Je sais… Mais c'étaient des questions de merde. Je n'allais pas demander ça à un gars comme Whitlock. Son téléphone sonna immédiatement. Il décrocha, hocha plusieurs fois la tête avant de raccrocher.
-Le patron dit que si tu n'as pas une interview de Cullen dans les 36 heures tu es virée. Je hochais la tête. Et merde
Le soir même, je faisais le guet devant l'hôtel où logeait Cullen, ou plutôt devant la porte de service. Quand un livreur de nouilles arriva essoufflé, je reconnaissais immédiatement le restaurant qui se trouvait dans le quartier où était situé mon hôtel, à l'autre bout de la ville. Je vis une ouverture.
-Le repas de notre invité spécial ? Je n'étais visiblement pas très douée pour l'improvisation.
-Hein ? Le livreur, qui devait avoir au plus 20 ans, semblait totalement perdu.
-Laissez tomber. Je me charge des nouilles. Je me saisis d'un billet de 20 et lui fis signe de partir.
Je toquais fortement sur la porte de l'entrée de service. Un homme, haut comme une montagne, et bâti tel un déménageur, me regarda d'un air mauvais.
-Rien à voir ici. Et il claqua la porte à quelques centimètres de mon visage.
-J'ai les nouilles de Mr Cullen. Je crois bien qu'il aimerait les manger tant qu'elles sont encore chaudes.
Il hésita quelques secondes avant de finir par m'ouvrir. Il me fouilla avant de me laisser entrer, pour être sûr, et me pointa une petite cage d'ascenseur au bout d'un couloir étroit.
En évitant autant que possible d'arborer un air coupable, je m'avançais doucement vers l'ascenseur et appelais la cabine. Elle apparut presque instantanément. A l'intérieur, il n'y avait qu'un seul bouton, sur lequel j'appuyais.
Lorsque quelques secondes plus tard, l'ascenseur s'arrêta, j'avais l'estomac plus noué encore que le jour de passage de ma thèse sur les frères Lumières.
