Spoilers : Les sept tomes
Résumé général : Nous sommes en 1976, les Maraudeurs entrent en sixième année. Et l'année promet d'être riche en événements, entre la montée en puissance de Voldemort et l'arrivée d'un nouveau professeur de défense contre les forces du mal...BLA BLA j'en dis pas plus
Disclaimer: Les personnages et lieux appartiennent à JK Rowling.(Sauf ceux que j'ai créés bien sur)
Chapitre1: Adieu enfance
«Toc toc toc».
James Potter se réveilla doucement. L'esprit embrumé, les yeux toujours fermés, il lui fallut quelques instants pour identifier la source des claquements.
De nouveau, le bruit retentit : «toc toc toc».
Le jeune homme leva la tête de son oreiller et réussi à ouvrir les yeux. Il chercha à tâtons sur sa table de chevet ses lunettes qu'il mit sur son nez. Sa chambre était toujours plongée dans la pénombre et son réveil indiquait 9h02 du matin.
Au pied de son lit, Sirius, installé sur un lit d'appoint dormait toujours profondément.
Quelques jours plus tôt, alors que James se tenait seul dans sa cuisine, il fut tiré de son petit-déjeuner par des bruits de claquement venant de la porte d'entrée.
Un peu surpris et inquiet que quelqu'un frappe à la porte, en particulier pendant ces temps troublés, James s'avança et ouvra avec prudence au nouvel arrivant.
- Sirius !
James s'apprêta à enlacer comme il se doit son meilleur ami, mais ce dernier pointa sa baguette sur lui, l'empêchant de l'atteindre.
- Tu n'es pas très prudent, dit-il de sa voix rauque, sans aucun sourire. Pose la question !
- Je sais encore reconnaître mon meilleur ami !
Sirius ne baissa pas sa baguette.
- Très bien, souffla James impatient. Qui suis-je les nuits de pleine lune ?
- Cornedrue, répondit Sirius, un sourire en coin.
James s'écarta pour le laisser entrer.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il.
- Ça y est, je suis parti… Ce n'était plus possible…
James comprit instantanément, Sirius venait de s'enfuir de chez lui.
- Je peux rester ici ?
James avait toujours connu la situation familiale de Sirius. Depuis leur toute première rencontre, il avait vu Sirius lutter contre son propre nom et sa réputation. La grande famille Black comptant parmi ses membres des adeptes reconnus de la magie noire. Il avait lui aussi eu un préjugé la première fois qu'il l'avait rencontré, sur celui qui deviendrait son meilleur ami. Mais, à leur arrivée à Poudlard, contre toute attente, le Choixpeau avait envoyé Sirius à Gryffondor. Sa personnalité, son charisme et l'amitié qui s'était tissée entre James, Remus, Peter et lui, avaient fait taire les mauvaises langues.
James fut tiré de ses pensées par un grognement de Sirius, puis le claquement retentit de nouveau.
Il jeta un coup d'œil vers sa fenêtre, derrière laquelle se tenaient deux hiboux Grand-duc, chacun une lettre attachée à une patte.
James se leva, s'étira et leur ouvrit la fenêtre. Les deux volatils s'engouffrèrent dans la pièce. James se dépêcha de leur retirer les lettres. À peine les avaient-ils détachées que les deux hiboux s'étaient déjà envolés.
Les deux lettres épaisses portaient chacune le sceau de l'école de sorcellerie de Poudlard. L'une était à l'attention de James, l'autre de Sirius.
Tout à coup de bonne humeur, il prit son oreiller et l'écrasa sur la tête de Sirius à plusieurs reprises.
- Allez, Patmol, debout ! Les lettres de Poudlard sont arrivées !
Sirius grogna.
- Allez, tu n'es pas pressé d'avoir tes notes de BUSE ?
Nouveau grognement.
- Il est quelle heure ?
- 9h.
- Sérieux ! C'est les vacances !
- Bon, allez. Bouge-toi !
James lui balança sa lettre à la figure, puis se concentra sur son enveloppe et arracha le papier. Sirius s'étira longuement, s'assit sur le coin de son lit et fit de même. Dans l'enveloppe se trouvait la lettre traditionnelle du départ pour Poudlard qui aurait lieu le premier septembre et la liste des fournitures nécessaires. Derrière, une grande feuille de parchemin était dédiée aux résultats de ses BUSE. Les mains légèrement tremblantes, James empoigna le papier et lut.
Résultats du Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire
Résultats de James Potter
Métamorphose Optimal
Défense contre les forces du mal Optimal
Sortilège Optimal
Potion Effort Exceptionnel
Astronomie Optimal
Botanique Optimal
Soins aux créatures magiques Optimal
Histoire de la magie Piètre
Divination Piètre
- Eh bien, ce n'est pas trop mal. J'ai eu toutes mes BUSE, sauf histoire de la magie et divination.
- Des matières indignes de nous, ricana Sirius. Moi aussi, je n'ai eu que des Optimal, hormis dans ces deux matières.
- Et je n'ai eu qu'Effort exceptionnel en Potion. Vu la couleur qu'avait pris mon philtre de paix, je ne suis pas très étonné.
James rit à l'évocation de ce souvenir.
- Parfait, je pense que nous avons été à la hauteur de notre réputation. Je suis impatient de savoir les notes de Remus et Peter.
- Oui, acquiesça Sirius en reposant sa lettre, en espérant que Peter ait réussi…
- Déjà, il a réussi parfaitement son examen de métamorphose ou du moins son examen pratique. Il est passé en même temps que moi. Après, j'espère qu'il se sera souvenu des fiches de révisions qu'on lui a faites, soupira James inquiet. Avec l'aide qu'on lui a donné, il devrait passer, je pense…
Le doute pointait tout de même dans sa voix.
- On devrait descendre pour annoncer la bonne nouvelle à ma mère. Et avec un peu de chance elle acceptera qu'on l'accompagne sur le Chemin de Traverse.
James se dirigea vers la porte de sa chambre quand Sirius, l'interpella.
- Attend, tu as laissé tomber quelque chose… dit-il en pointant son doigt en direction d'une feuille de parchemin tombé au sol.
James l'attrapa et lut à voix haute:
« Cher Mr Potter
J'ai le plaisir de vous annoncer que vous avez été nommé capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Au vu de vos performances sportives, il est apparu que vous étiez la personne la plus à même de diriger cette équipe. Vous serez donc chargé à votre arrivée de constituer l'équipe de Quidditch de Gryffondor.
Recevez mes sincères salutations,
Mrs. McGonagall »
Sirius ricana.
- Ça fait deux ans que c'est toi le capitaine, dit-il en lui donnant une tape dans le dos.
- Oui, mais cette fois c'est officiel, répondit James en repliant la lettre. Bon, descendons. Allons annoncer ça à ma mère. Je pense que mon père sera très content de me voir capitaine de Gryffondor, sans doute plus que de mes résultats de BUSE.
Ils descendirent et rejoignirent la cuisine. Sarah Potter prenait encore son petit-déjeuner quand ils entrèrent. C'était une grande femme d'une cinquantaine d'années, très coquette aux cheveux blonds parsemés de pointes grisâtres. Quand elle les entendit arriver elle leva ses yeux clairs et brillants vers eux.
- Et bien les garçons, vous êtes bien matinaux.
- On a reçu nos lettres de Poudlard et nos résultats de BUSE.
- Ha ! Alors ? s'exclama Mrs Potter, impatience.
Elle leur arracha des mains leurs feuilles de notes qu'elle parcourut des yeux. Un grand sourire se dessina sur son visage.
- Merveilleux ! Vos notes sont excellentes. Je t'avais dit, James, de ne pas prendre divination, dit-elle le regard sévère, mais toujours un sourire aux lèvres. Très bien, je vais faire venir ton oncle ce soir pour fêter ça. Peut-être qu'Eliott a lui aussi reçu ses notes d'ASPIC, ta tante m'en parle depuis le début des vacances. Quant à moi j'irai cette après-midi acheter vos fournitures.
- On peut venir ? demanda James en attrapant un toast. J'ai des courses à faire pour mes accessoires de Quidditch. Ah oui, j'ai été élu capitaine aussi.
- Voilà une nouvelle qui ravira ton père. Et c'est non, vous ne viendrez pas avec moi. Je ferai des courses rapides, il n'est pas bon de traîner sur le Chemin de traverse.
-mais maman !
- Je t'ai dit non ! Ce n'est pas négociable ! répondit-elle d'un ton grave.
Sirius jusque-là resté silencieux, souffla mal à l'aise.
- Je n'ai pas de quoi acheter mes fournitures…
- Ne t'en fais pas, le rassura Mrs Potter. Nous sommes ravis de t'aider. J'irai chercher tes affaires avec celles de James, tu fais partie de la famille maintenant.
Elle posa une main sur l'épaule de Sirius.
- Ne t'en fais pas.
Elle lui sourit, se leva et regagna l'étage pour se préparer.
Après avoir fait leur liste de fournitures, James et Sirius passèrent le reste de la journée à voler dans le jardin sur leurs balais tout en faisant bien attention à ce qu'aucuns Moldus ne puissent les voir. Ils ne rejoignirent le manoir qu'à la tombée de la nuit. Mrs Potter était là et installait avec l'aide de Tessy, leur elfe de maison, la table dans la salle à manger.
- Allez-vous changer, ils ne vont pas tarder à arriver.
L'oncle et la tante de James, accompagnés de leur fils étaient arrivés peu avant 19h.
Eliott, avait deux ans de plus que James et tous les différenciés. L'un était brun, l'autre avait les cheveux châtains et bouclés. L'un était maigre alors que l'autre était quelque peu potelet. Mais Eliott avait un beau visage, illuminé par un magnifique sourire, ce qui faisait de lui un très beau garçon.
Charlus, l'oncle de James, était un homme d'un certain âge. Il était trapu et avait les cheveux noirs en bataille comme son frère. Son visage, qui semblait autrefois séduisant, était lacéré par de grandes cicatrices. Charlus Potter était un Auror. Il ne parlait pas beaucoup et souriait très peu. Sa femme Dorea, était une grande femme blonde au visage rond et aux yeux marron, elle était très gentille mais donnait l'impression de toujours s'ennuyer, comme si le monde qui l'entourait ne l'intéressait pas. Elle était écrivain mais n'avait jamais vraiment percé dans le milieu de la littérature magique. Les deux frères Potter n'avaient jamais été très proches, sans doute à cause de leur différence d'âge, mais ils partageaient tous deux l'envie de faire régner la justice. Charlus arrêtait et William jugeait.
Ils passèrent une excellente soirée. Tous avaient été félicités et Eliott faisait la fierté de ses parents. Il avait obtenu les huit ASPIC qu'il avait passés et avait à présent pour projet de suivre les traces de son père, qui était enchanté du choix de son fils.
À la fin du dîner, les trois garçons rejoignirent la chambre de James. Ils s'installèrent sur son lit et discutèrent des projets d'Eliott.
- Je me suis inscrit dès aujourd'hui à la formation d'Auror, ça va prendre trois ans pour le devenir.
- Trois ans, c'est long! dit Sirius.
- Oui, mais être un Auror, c'est faire parti de l'élite.
- Et Kate, elle en dit quoi? demanda James le sourire malicieux, plein de sous-entendus.
- Heu, je ne sais pas trop, tu sais… Je crois qu'elle veut partir loin de la Grande Bretagne aux vus des événements…et moi je ne veux pas partir, ajouta-t-il accablé.
- Je suis désolé, dit James.
- C'est la vie, malheureusement, mais je sens que ma place est ici. Je veux me battre!
Un silence parcourut la pièce. James aimait beaucoup Eliott, qui avait été comme un frère pour lui durant toute son enfance, jusqu'à ce qu'il rencontre Sirius, Remus et Peter. Eliott était un excellent sorcier et deviendrait sans doute un excellent Auror, il avait toujours été aimé de tous à Poudlard et était très populaire. Mais aujourd'hui, le voir prêt à prendre des risques mit James mal à l'aise.
- Bon, et sinon, poursuivit Eliott pour détendre l'atmosphère, comment va Lily Evans?
Sirius éclata de rire.
- Mal, enfin je ne sais pas. Je crois qu'elle m'en veut un peu, dit simplement James.
Sirius redoubla de rire.
- T'en vouloir? Te détester serait plus exact. Elle a été plutôt très claire en fin d'année dernière. Je pense qu'elle trouve que James a la grosse tête.
Eliott ricana à son tour.
- James, la grosse tête? Non, qu'elle idée ?! dit-il en éclatant de rire alors que Sirius rigolait de plus belle. Enfin, toi aussi, Sirius. Vous êtes pareils.
Sirius cessa immédiatement de rire.
- Certainement pas!
- Vous êtes pareils tous les deux. J'ai entendu parler de ce que vous avez fait à Severus Rogue l'année dernière, vous feriez mieux de faire attention!
Il ne rigolait plus.
- C'est un très bon sorcier, d'après se que j'ai entendu. Un sorcier qui utilise la magie noire, tout comme ses amis. Il pourrait s'en servir contre vous.
- C'est déjà fait, répondit Sirius d'un ton sinistre.
- Justement, et puis James, dit-il sur un ton beaucoup plus léger cette fois, il est ami avec Lily Evans. Si tu veux la conquérir, il va falloir que tu arrêtes ces idioties.
- Je ne pense pas qu'ils soient encore amis, comméra James. Rogue l'a traitée de Sang de Bourbe, je ne pense pas qu'elle lui pardonne un jour.
- Ha! S'étonna Eliott. C'est bizarre, cette histoire.
Ils s'arrêtèrent de discuter de la tournure qu'avait prit la relation d'amitié entre Lily Evans et Severus Rogue pour parler de choses beaucoup plus plaisantent aux yeux de James: le Quidditch.
Vers une heure du matin, Eliott et ses parents prirent congés. James embrassa son oncle, sa tante et son cousin, à qui il promit de venir rendre visite avant son retour à Poudlard.
Deux semaines s'étaient écoulées depuis le repas de fête qu'avaient donné les Potter en l'honneur des trois garçons.
Ce matin-là, ils avaient décidé de se rendre très tôt chez l'oncle de James. Après de multiples discutions avec ses parents, James avait obtenu l'autorisation de se rendre chez son cousin.
Les deux amis se levèrent de bonne heure. Eliott habitait à une demi-heure de marche de chez James. Ne pouvant pas utiliser le réseau de cheminette, car son oncle Charlus avait condamné sa cheminée et n'ayant pas l'âge requis pour s'y rendre en transplanant, les deux garçons partirent à pied.
C'était une matinée brumeuse.
James et Sirius traversèrent le village puis bifurquèrent sur la droite prenant un long chemin de campagne autour duquel s'étendaient à perte de vue de grands pâturages.
- C'est vraiment un temps à détraqueurs ! Lança Sirius.
- Ne parle pas de malheur, répondit James.
- Pendant que tu te préparais, j'ai lu dans la Gazette du sorcier qu'avait laissée ton père sur la table de la cuisine, apparemment un certain Edouard Felton du Département des mystères aurait disparu.
- Et ? C'est plutôt « classique » comme nouvelle.
- Il aurait disparu alors qu'il était au ministère. Comment c'est possible, ça ?
- Demande à mon père. Je suis sûr qu'il sait, lui répondit James sarcastique.
Sirius l'interrogea du regard.
- Oui. Comme il fait partie de l'Ordre, il sait beaucoup de chose. J'ai essayé de le cuisiner pour en apprendre plus, mais rien à faire. Il n'a même pas confiance en son propre fils !
- Oui, la vie est injuste ! Se moqua Sirius.
- Arrête, je sais que tu as autant envie de savoir que moi !
- Et quand tu lui as demandé, il t'a répondu quoi ?
- Que j'avais intérêt à arrêter de lui poser des questions et que je ferais mieux de faire en sorte qu'il ne reçoive pas de lettre de Poudlard cette année.
- Hou les menaces, j'ai peur qu'il ne soit déçu, plaisanta Sirius.
- T'inquiète, il ne croyait pas ce qu'il disait.
- Tu sais quoi ? Je pense que nos parents respectifs doivent regretter qu'un jour on se soit assis dans le même wagon. Entre les miens qui me déshéritent et les tiens qui ne vont pas tarder à le faire… Ricana Sirius.
James se souvenait comme si c'était hier de sa rencontre avec Sirius.
Il avançait dans la gare de King Cross. Son père, devant lui, poussait le chariot sur lequel étaient posées sa valise et la cage de son hibou, Cramp. James était tout excité d'aller enfin à Poudlard. Il avait tellement entendu parler, pendant son enfance, de cet endroit merveilleux. Son envie s'était encore faite plus pressante lorsque son cousin Eliott y était entré deux ans auparavant. Son père s'arrêta soudain. Ils se trouvaient entre les voies 9 et 10.
- Vas-y, James, la voie 9 ¾ est derrière ce mur. Marche droit devant.
James avança vers le mur, puis s'appuya de tout son corps contre la surface dure. Au lieu d'y trouver une quelconque résistance, il passa à travers et se retrouva sur la voie 9 ¾ où l'attendait une locomotive rouge à vapeur. Ses parents le rejoignirent et l'entraînèrent vers le train.
- Tiens, James, prends ta valise et mets-la dans un compartiment. Et prends Cramp, fais attention à ce qu'il ne te pince pas. Il n'est pas très content d'être dans une cage.
James hissa sa valise avec l'aide de son père et trouva un compartiment vide. Il y posa sa valise et la cage de Cramp qui, au passage, essaya de lui arracher un doigt. James retourna sur le quai pour dire au revoir à ses parents. Il les retrouva, mais cette fois, ils n'étaient plus seuls. Son oncle et sa tante étaient là, accompagnés de leur fils. Ce dernier lui décrocha un énorme sourire qu'il lui rendit.
- Prêt pour Poudlard, cousin ?
James frappa dans la main qu'il lui tendit et poussa un grand :
- Ho que oui !
Après qu'il eut embrassé son oncle et sa tante, sa mère le prit dans ses bras en lui souhaitant de faire bon voyage.
- Surtout, profite au maximum de Poudlard, ajouta t'elle en relâchant son étreinte.
Son père l'enlaça à son tour et le fit monter dans le train. Après la fermeture des portes, James resta à la fenêtre et fit de grands signes de la main à ses parents. Après qu'ils eurent disparu de son champ de vision, James rejoignit son compartiment. Il n'était plus vide. Trois personnes s'y étaient installées.
- Bonjour, salua James aux trois occupants.
Un jeune garçon blond et grassouillet tentait de mettre sa valise dans le panier à bagage.
- Tu veux que je t'aide ?
- Oui, merci.
James hissa la valise du petit garçon dans le panier à bagage.
- Merci, moi c'est Peter Pettigrow. Je suis en première année et toi ? Dit ce dernier en lui tendant la main.
- Moi, c'est James Potter.
Il lui serra la main.
- Potter ? Tu es le frère d'Eliott ? Demanda une voix derrière lui.
James se retourna vers le garçon blond aux cheveux bouclés et aux yeux bleus qui lui avait parlé. Il était assis à côté d'un garçon à la peau noire et aux yeux marron. Tous deux paraissaient avoir un an de plus que James.
- Non, c'est mon cousin, lui répondit James.
- Oh, Moi, c'est Franck Londubat et lui, c'est Wayne Thomas. On est tous les deux en deuxième année à Gryffondor.
James leur serra la main. Il s'installa dans le fauteuil à coté de Peter et commença à parler des différentes maisons qui composaient Poudlard. James espérait être à Gryffondor, comme son oncle, son père et son cousin avant lui.
Il passa une très bonne matinée à bord du Poudlard Express en compagnie de Franck, Wayne et Peter. A l'heure du déjeuner, les deux amis s'éclipsèrent à la recherche de leurs camarades de classe. James passa le déjeuner en compagnie de Peter, qui était très timide et, de toute évidence, manquait beaucoup de confiance en lui, mais était gentil et parfois drôle.
Dans le début de l'après-midi, un garçon à la tignasse brune frappa à la porte de leur compartiment.
- Je peux m'assoir ici ? J'ai dû quitter mon compartiment parce que quelqu'un a fait éclater une Bombabouse dans tout le wagon.
- Entre. Bonjour, moi, c'est James Potter et lui, c'est Peter Pettigrow.
- Moi, je m'appelle Sirius Black.
James avait déjà entendu ce nom quelque part, mais n'était pas arrivé à se remémorer quand et où il l'avait entendu. Sirius se joignit à la conversation qui avait bifurqué sur la répartition des élèves dans les différentes maisons.
- Moi, j'aimerai aller à Gryffondor. C'est la meilleure maison et toi ?
- Moi, toute ma famille est allée à Serpentard et espère vraiment que j'y sois.
- Serpentard ? s'écria Peter. Tes parents sont des mages noirs ?
- Bien sûr que non ! Avait répliqué Sirius soudain sur la défensive. Ce n'est pas parce que tu vas à Serpentard que tu deviens un mage noir !
- Beaucoup le sont devenus ! répliqua James.
Un silence tendu s'était installé dans le compartiment. James avait toujours entendu dire que Serpentard était la maison dans laquelle la majeure partie de ses étudiants pratiquaient ou pratiqueraient la magie noire. Enfin, c'était ce qu'il avait compris. Tout à coup la porte du compartiment s'ouvrit brusquement.
- Ça va, James ?
C'était Eliott accompagné de deux de ses amis.
- Oui, ça va, je vous présente mon cousin Eliott Potter, lui c'est Peter Pettigrow et Sirius Black, avait-il dit en montrant du doigt les deux garçons.
- Black ? Railla l'un des deux amis d'Eliott.
- Heu… Oui, bafouilla Sirius.
- Je trouve que ton cousin n'a pas de très bonne fréquentation, Eliott ! Siffla le jeune garçon sur la droite d'Eliott.
- C'est bon, Luc, rétorqua Eliott. Calme-toi. Tu es parent avec Bellatrix Black ?
- Oui, répondit Sirius le teint soudainement cramoisi.
- Tu vois ? Conclu t'il en ricanant. James ne sera pas ami longtemps avec lui.
Sirius se leva d'un bond et se dirigea vers la sortie du compartiment le teint toujours rouge. Luc attrapa le bras de Sirius, qui se débâtit avec force.
- NE ME TOUCHE PAS ! ESPÈCE DE SANG DE BOURBE !
James bondit sur Sirius que Luc venait de lâcher sous le choc de l'insulte. Il l'avait plaqué au sol dans son élan. Sirius surprit tomba lourdement. Son teint était cette fois devenu livide. Mais, bien plus costaud, il maîtrisa James en quelques secondes. Eliott sortit sa baguette et la tendit vers le dos de Sirius.
- Lâche-le tout de suite, cria-t-il.
La porte du compartiment s'ouvra, de nouveau, à la volée sur un élève de Serpentard, d'après sa robe de sorcier. Il était grand et mince. Ses cheveux d'un blond presque blanc lui tombaient au niveau des épaules. Il posa ses yeux gris et froids sur l'ensemble du compartiment. Puis, un sourire étira ses lèvres.
- Potter, on commence bien l'année. Laisse-le partir ou je te colle une retenue.
Eliott abaissa sa baguette.
- Malfoy, dit-il les dents serrées.
Sirius se releva tant bien que mal lâchant James au passage et, sans se retourner, se dirigea vers la porte du compartiment. Malfoy, qui bloquait le passage, lui tendit une main.
- Lucius Malfoy, ta cousine Narcissa m'a dit que tu arrivais à Poudlard cette année. Potter un et apparemment Potter deux t'ont fait des ennuis ?
- Non, répondit Sirius sans se retourner, les dents serrées.
- Pourtant ce n'est pas ce que j'ai vu. Si tu veux, je peux…
- Non c'est bon ! Coupa Sirius.
Il passa devant Malfoy sans lui rendre sa poignée de main et disparut dans le couloir.
- Très bien, ricana Malfoy de sa voix traînante, le sourire en coin. Tu as de la chance que la rentrée ne soit pas encore arrivée sinon...
Et il partit à la suite de Sirius sans terminer sa phrase. Eliott, toujours haletant et fou de rage, se tourna vers James.
- Ça, c'est Lucius Malfoy. Il est en sixième année et est préfet à Serpentard. Méfie-toi. Il fera tout pour s'en prendre à toi… Quant aux Black méfies en toi, en particulier de Bellatrix Black, cette fille est complètement folle. Bon, je dois rejoindre des amis. À plus tard, James et fais attention à ce que je t'ai dit.
Et il claqua la porte du compartiment.
La visibilité était difficile, ils ne voyaient pas à plus de 5 m. Arrivés en haut d'une colline, ils tournèrent à gauche où se dessinaient les contours d'une grande forêt. Ils continuèrent à marcher le long du sentier.
- Hey, James, regarde, lui montra Sirius. Dans la forêt, c'est un cerf… Whaou ! Il est bien plus beau que toi !
James grimaça.
- Bien sûr, je n'ai pas encore les bois de la même taille !
Sirius éclata d'un gros rire.
- Parce que tu crois que toi tu es plus crédible en chien que moi en cerf ? On ne sait même pas quelle race de chien tu es.
James rigola à son tour. Sirius lui sauta sur le dos, essayant de lui faire perdre l'équilibre. Le garçon à lunette tenta de tenir bon, mais son ami était bien plus lourd que lui.
- Sirius, tu m'étouffes, souffla-t-il
Sirius resserra sa prise.
- Retire ce que tu viens de dire, sinon je te tue, Cornedrue.
- Ok ok, d'accord ! Tu fais un très beau chien.
Sirius desserra son étreinte.
- Surtout quand tu regardes Evelyne Lancaster !
James se mit à courir pour échapper à Sirius. Etant bien plus rapide que son ami. Il prit de l'avance. Mais tout à coup, il entendit le bruit de quatre pattes courir derrière lui. Sirius venait de se transformer en un gros chien noir. L'animal plaqua James au sol.
- Aïe ! cria James.
Sirius ne recula pas.
- Je retire… Ce que… J'ai dit, dit-il en cherchant de l'air. Sirius… Je… Peux… Plus… Respirer.
Le chien recula et reprit son apparence humaine.
- Je préfère ça ! Dit-il en tendant une main à James pour l'aider à se relever. D'où tu sors ça d'ailleurs ? Demanda Sirius tendu.
James haussa les épaules
- C'est Remus qui a dû y faire allusion, va savoir pourquoi ! C'est peut-être parce qu'il est lycanthrope ! Au fait, tu as eu des nouvelles d'Ève ?
- Non aucune, ni d'Alice.
- Les gens évitent d'envoyer des hiboux de peur qu'ils ne soient interceptés.
Ils venaient de bifurquer sur la droite. Le brouillard se faisait de plus en plus épais. Ils arrivèrent à nouveau au niveau d'une grande étendu de prés vert.
- Bon alors, raconte ! Toi et Ève ? Insista James.
Sirius s'était tout d'un coup figé sur place, son visage était devenu blanc, ses yeux regardaient en l'air. James se retourna et suivit sont regard.
- Qu'est ce qui….
Il ne finit pas sa phrase, frappé d'horreur, la respiration figée.
Au bout de l'allée se trouvait, un petit manoir à la façade en bois peint en blanc. Dans le ciel au-dessus flottait la marque des ténèbres, le pire cauchemar de tout sorcier.
Son sang ne fit qu'un tour. Plusieurs émotions se mélangeaient en lui. Tout d'abord l'incompréhension, puis la panique et la peur …La peur, il n'avait jamais ressenti une telle peur de sa vie. Puis sans s'en rendre compte, ses jambes se mirent à courir en direction du manoir.
Il s'entendit crier «Non ! » d'une voix qui n'était pas la sienne.
Il courut, courut très vite. Ce n'était pas possible, il fallait les aider, il fallait les sauver… Il courut, courut… Il entendit à peine Sirius crier:
- James ! Non ! Il faut partir !
Mais James courait, courait. Il traversa le jardin. Arrivé à quelques mètres du manoir, il se sentit empoigner par deux mains qui le serrèrent fort et le firent tomber.
- NON, cria la voix de Sirius dans son oreille. Non, James, il faut partir tout de suite, c'est trop tard.
- NON, hurla James à son tour. Non !
Son cri était déchirant. Il hurlait. Il ne pouvait pas s'y résoudre. Sirius ne comprenait pas. Ce n'était pas possible… Il donna un gros coup dans les côtes de Sirius et réussit à se libérer. Il se leva en titubant et courut jusqu'à l'escalier menant à la porte d'entrée.
Rien à l'extérieur de la maison ne montrait la moindre effraction. La porte était intacte. James, le souffle court, s'arrêta. Il respira un grand coup, tendit la main vers la poignée.
- Non, James, supplia une dernière fois Sirius.
James tourna la poignée, poussa la porte et entra. L'intérieur avait été saccagé, il y avait des morceaux de verre un peu partout, des tableaux avaient été arrachés de leur place, les escaliers avaient été détruits.
James s'avança tout doucement, une grande bataille avait eu lieu, ça ne faisait aucun doute.
Une poutre tomba du plafond. Elle s'écrasa au milieu du passage, lui barrant le chemin.
Il se baissa et rampa sur le sol.
Le sang battait à ses tempes, il pouvait entendre les battements de son cœur.
Il entendit derrière lui des bruits de pas marchant sur les débris. James se retourna.
C'était Sirius. Ils se dévisagèrent un instant.
James tourna la tête et continua à avancer, un miroir avait été cassé, un lustre était tombé et avait brisé le plancher dans sa chute.
Un liquide brillant s'étalait sur le sol, James se baissa pour l'identifier.
Du sang...
James releva la tête pour voir d'où il provenait.
Il fut mortifié à la vue d'une paire de pieds sous un amas de débris.
James se releva et avança tout doucement. Il leva la planche en bois posée sur le corps sans vie.
La vision l'horrifia.
Son oncle était là, les bras en croix, le sang coulant du haut de son crâne, les yeux toujours ouverts.
Il laissa tomber violement la planche en bois et recula de quelques pas.
Il se cogna contre Sirius qu'il n'avait pas entendu arriver. Celui-ci posa une main sur son épaule.
- James, dit-il d'une voix faible.
James s'écarta de la main de Sirius.
Ses yeux lui piquaient, il avait mal à la tête, le vertige.
Il continua à avancer, il ne savait pas vraiment pourquoi. Il ressentait une irrésistible envie de fuir en courant, de s'éloigner au maximum de cet insoutenable spectacle, mais quelque chose l'obligeait à avancer.
Ses pieds, qu'il ne contrôlait plus, avançaient tous seuls.
Il prit une grande inspiration. Puis il les vit. Les corps sans vie de sa tante et de son cousin, presque l'un sur l'autre. Comme si sa tante avait essayé de protéger son fils.
Les jambes de James se mirent à trembler et il s'écroula.
Un cri de douleur s'échappa de sa bouche. Il avait mal. Il savait depuis qu'il avait franchi la porte ce qu'il y trouverait, mais voir leur corps sans vie devant ses yeux… Jamais il ne pourrait retirer ces visages de sa tête.
Il hurla de douleur à nouveau, il sentit des larmes couler le long de ses joues. Puis il fut pris de spasmes et de tremblements.
Il se sentit soulever du sol. James essaya de lutter, mais Sirius tint bon. Il passa un bras autour de sa taille et le fit avancer. James le suivit sans résister.
Sirius le traîna tant bien que mal jusqu'à l'extérieur du manoir. Arrivés dehors, il lâcha James qui s'écroula à nouveau sur le sol. James ne pouvait pas le regarder. Il sentit Sirius s'activer autour de lui et entendit une détonation.
James, en pleine torpeur, sentit Sirius s'asseoir à côté de lui.
Il ne savait pas combien de temps ils étaient restés là assis devant le manoir. James ne pouvait effacer les visages de mort de sa famille, ils défilaient en boucle dans sa tête.
Au bout d'un certain temps, James fut ramené à la réalité par des éclats de voix qui retentirent non loin de lui. Il sentit Sirius se lever. Puis il leva la tête. Son ami s'était dirigé vers les gens arrivés sur place, au vu de leurs tenues, sans doute des gens du ministère. Derrière eux, James aperçut son père livide qui avançait, sa mère dans ses bras, secouée de sanglots.
La tête lui tournait.
Un homme du ministère s'approcha de lui et se mit à sa hauteur. Il avait le visage le plus défiguré que James n'avait jamais vu.
- Ça va bonhomme ? Lui demanda-t-il.
Comment ça pourrait aller ? Ça n'irait plus jamais.
- James ! Cria la voix de sa mère. James !
Sa voix lui brisa le cœur. Il tenta de se relever et fut aidé par l'homme au visage défiguré. Puis rejoignit tant bien que mal ses parents.
- Oh James ! Cria à nouveau sa mère.
Il se sentit attraper par sa mère qui le sera très fort. Elle pleura sur son épaule. Il ne savait plus quoi faire. Après un moment qui parut une éternité, elle le relâcha. James regarda son père. De toute évidence, il était tout aussi perdu que lui, James ne pouvait se résoudre à le regarder dans les yeux.
- Alastor, cria Mr Potter. Il faut ramener James et Sirius immédiatement à la maison. Je te laisse t'en occuper !
Puis il s'éloigna vers le manoir.
- Très bien, répondit le dénommé Alastor qui n'était autre que l'homme au visage défiguré.
Sa mère tenait toujours James par le bras, elle resserra son étreinte.
- Je vais rester ici, d'accord ? Toi tu rentres.
- Non, répondit James.
- Si, James, il le faut. On ne peut plus rien faire. Tu ne peux plus rien faire. Je vous retrouve très vite.
Elle avait dit tout ça en retenant ses larmes. Le fameux Alastor arriva avec Sirius. Il tenait dans sa main une vielle chaussure.
- Tenez, les garçons, prenez ça.
Sous le regard insistant de sa mère, James tendit le bras vers la chaussure. À peine l'avait-il touchée qu'il se sentit tiré par le nombril. Il eut le temps d'apercevoir une dizaine de personnes s'affairer autour du manoir, puis tout devint un tourbillon de couleurs. Soudain, il sentit ses pieds atterrir sur le sol.
Il se releva, croisa le regard de Sirius puis, sans un mot, il se dirigea vers sa chambre. Il s'allongea sur son lit, plaça sa tête dans les coussins et hurla comme il n'avait jamais hurlé de sa vie. Il donna des coups de poings.
La douleur. Un trou béant venait de s'ouvrir au beau milieu de sa poitrine. Il avait du mal à respirer. Il pleura, pleura sans pouvoir s'arrêter.
Après les crises de spasmes, il s'était étendu, vidé de ses forces, seul, les larmes coulant le long de ses joues. Il n'avait plus la force de crier, ni d'émettre le moindre son. Il était étendu, en état de choc et revoyait défiler devant lui les images des corps inanimés de son oncle, sa tante et son cousin.
Il n'entendit pas Sirius revenir dans sa chambre. Il s'endormit la tête et les yeux brûlants. Il n'entendit pas non plus revenir ses parents ce soir-là.
Une semaine s'était écoulée depuis le meurtre de sa famille. Depuis ce jour-là, James n'avait quasiment pas parlé. D'ailleurs, plus personne ne parlait dans le manoir des Potter. Il surprit plusieurs fois sa mère pleurer, mais s'éloignait à chaque fois. Il ne supportait pas la souffrance des autres, tellement la sienne était grande. Quant à son père, il ne l'avait presque pas vu. Le peu de fois où ils s'étaient croisés, il l'avait trouvé peu affecté par la mort de son frère, de sa belle-sœur et de son neveu. Sauf au lendemain de l'attaque, où il l'avait vu déchirer avec violence La Gazette du sorcier dans laquelle était écrit en première page:
«MORT D'UN AUROR ET DE SA FAMILLE».
Sirius, quant à lui, avait du mal à trouver sa place au milieu de cette famille endeuillée.
Il ne disait rien et essayait au maximum de soutenir James. Il avait lui-même prévenu Remus et Peter de la situation.
Ce jour-là, James avait revêtu une de ses plus belles robes de sorcier et se regardait dans le miroir. Il avait beaucoup grandi, mais paraissait toujours maigrichon.
Il passa sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer comme à son habitude. Un petit sourire triste se dessina sur ses lèvres. Puis, avec ses mains, il raplatit ses cheveux. Il émit un petit sifflement.
Quelqu'un frappa à la porte et l'ouvrit. La tête de sa mère apparut dans l'entrebâillement.
- James, dit-elle d'une toute petite voix. C'est l'heure.
James regarda son reflet une dernière fois puis suivit sa mère.
La cérémonie d'enterrement s'était faite en tout petit comité. Seul James, ses parents, Sirius, Albus Dumbledore et deux autres personnes que James n'avait encore jamais vues, sans doute des personnes de la famille de sa tante, étaient présents.
Les paroles du mage bouleversèrent James. Mais ce fut au moment de la mise sous tombe que James se sentit le plus mal. Ça y est, c'était fini. Il ne les reverrait plus jamais. La conscience de cette terrible réalité le submergea tellement rapidement qu'il se sentit à nouveau pris de tremblements. Il sentit Sirius le retenir. Sa mère poussait des petits cris aigus au milieu de ses sanglots.
D'un coup, une colère le submergea avec force. C'était injuste, son cousin n'avait que 18 ans, il allait devenir Auror. On ne devrait pas être en train de l'enterrer. C'était donc ça le but de Voldemort : tuer, même les enfants. Il ne faisait donc aucune différence entre les deux ? Aucune.
James se sentit mal. Il était d'un côté submergé par le chagrin - l'enterrement rendait les choses tellement réelles - et d'un autre terrassé par la colère, un sentiment d'injustice, d'horreur et de vengeance. Mais, ce fut le chagrin qui l'emporta quand James aperçut, du coin de l'œil, les larmes couler des yeux de son père. Son père pleurait ! Jamais il n'avait vu pleurer son père. Cette vision le submergea, c'était la fin, son père pleurait…
Quand les tombes furent refermées, chacun des invités y déposa une fleur, sauf Albus Dumbledore qui y déposa à ce qui ressemblait à une plume de Phoenix en mémoire de leur combat. James s'arrêta sur chacune des tombes en prononçant à voix basse ces quelques mots
- Au revoir…
Les parents de James, de leur côté, discutaient avec Dumbledore,
Sirius s'approcha.
- Je suis désolé, je ne sais pas quoi dire.
James le regarda en lui faisant comprendre qu'il ne pouvait rien faire, mais qu'il le remerciait d'être là. En avançant vers la sortie du cimetière, Sirius sur ses talons, James prit enfin conscience de la situation. Le monde sorcier courait un grave danger. Il le savait, bien sûr. Mais là, à ce moment précis, il prit réellement conscience de ce danger. Les visages de son oncle, de sa tante et de son cousin mort, le hantaient. La colère était là, à nouveau. Il voulait se battre, se venger. Venger les siens et protéger ceux qu'il aimait. James venait de quitter l'enfance à tout jamais.
Voilà ça commence doucement. Chapitre 2: Voyage express: l'histoire se déroulera du coté de Lily.
