La voie du Phoenix...

Résumé[Cross Over: Black Lagoon/Naruto Tueuse à gage impulsive et redoutée, Levy, dix-neuf ans, rêve d'un drôle d'oiseau lui confiant une mission et se réveille brusquement avec quatre Kunaïs sous la gorge. Une seule question demeure: pourquoi, et surtout, pour qui !

Personnages: Les personnages de Naruto appartiennent à leur auteur respectif, pareil pour Levy qui appartient à celui de Black Lagoon, version un rien améliorée... Pour le reste, peut-être quelques villageois inventés mais rien de moins sur...

Aide à la compréhension: A peu de choses près la même Levy que dans Black Lagoon, en plus jeune et tout aussi expressive...

Laissez des reviews de temps à autre, ça fait plaisir

Bonne lecture

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chapitre 1: Toucher le pactole...

Roanapura, cité du vice et de la débauche où sévissent les pires scélérats et les plus dangereux criminels de la planète!

Le soleil se couche et déjà quelques bandes de yakuzas règlent leurs comptes au rythme de leurs flingues et autres artilleries plus où moins lourdes.

Passant près de ce règlement de compte coutumier sans plus m'en émouvoir, je m'empare sans effort d'une bouteille de vin à moitié entamée et la vide d'un trait avant de distraitement la jeté par dessus mon épaule, laissant le verre voler et se briser sur la tête d'un pauvre ère qui eut la mauvaise idée de passé par là ce soir...

Cette odeur, l'odeur de sang, de poudre et de misère empoisonnant l'atmosphère... c'est là le véritable visage de la cité-île où se rassemblent les merdes radiées du monde.

Mon nom! Appelez moi simplement Levy, une putain de tueuse à gage, une bombe à retardement dégainant à tout va... Dans l'ensemble je suis assez connue, une ex-prostituée violente et déjantée acceptant tout job pour peu qu'on y mette le prix! Côtoyant la mort chaque jour comme on retrouve une vieille amie...

Les premières étoiles apparaissent derrière les nombreux néons fluorescents masquant la nuit de leurs lumières criardes et aguichantes. Ici, c'est comme à Végas, la roulette russe en plus! La vie tourne, la chance aussi, et l'argent change de main dans le secret d'une chambre de motel comme partout ailleurs. La seule différence, nous sommes tous des merdes, et même si la confiance est de notoriété, personne n'est à l'abri d'une trahison, et chacun sait qu'un allié peut tourné en ennemi du jour au lendemain!

Pour preuve, le point de rendez-vous est arrivé et mon nouveau partenaire m'attends sagement, un rictus sadique et pervers ornant ses lèvres fines enrobées de gloss pas très discret.

-Tu traîne princesse! Me tanne t-il en un clin d'oeil étonnamment explicite, m'indiquant clairement la manière dont-il espère voir se terminer cette mission.

-Et toi tu parle trop Lucky! Affirmais-je à mon tour en un rictus sadique en armant mes précieux Cutlass, lui faisant comprendre sans trop m'avancer mon hardant désir à lui afficher un deuxième trou de balle!

Lucky, j'ai déjà travailler avec lui par le passer, et je peux affirmer sans m'avancer qu'il ressemble plus à un acteur Hollywoodien de seconde zone qu'à un réel livreur, et ce, quelle que soit la manière de le regarder. Ses cheveux blonds gominés et ses nouvelles lunettes de soleil brillant derrière le viseur de son sniper, je ne pris même pas la peine de retenir un soupir de pure consternation – comment voulez-vous qu'il y voie quoi-que ce soit avec ses verres fumés ! - et m'avance nonchalamment vers le bord de l'immeuble pour regarder en contre-bas.

23H00 pile, c'est bien notre cible! Écoutant d'une oreille distraite mon partenaire incompétent tiré et raté la cible, la prévenant par la même de notre présence, je lui décoche sans frémir un violent crochet du droit, amplement satisfaire du bruit significatif diagnostiquant un nez cassez, et repart aussi vite en sautant de toit en toit. La chasse est ouverte, et je ne connais rien de plus excitant que le son d'un coeur battant de peur!

La cible tourne à l'angle d'une rue, il n'est vraiment pas du coin ça se voit! S'il l'avait été, il aurait su qu'à cette heure, Swim et ses sbires devait être en train de «nettoyer» après le passage du boss!

Je ne me presse pas, sautant lestement du toit par la gouttière pour lentement m'engouffrer dans la ruelle étroite. Il n'y a aucun échappatoire, aussi pris-je bien le temps d'armer mes semi-automatique en un clic suffisamment sonore pour faire entendre à ma future victime le son des pas approchant de sa mort certaine...

Un tir, une balle, une fin complètement con comme tant d'autres ont vécu avant lui. Saluant sans plus m'attarder les quelques larbins occupés à rosser un pauvre type dégoulinant de sang sale et coagulé, je m'empare vite fait de la cigarette d'un des gars, tire un coup, et la lui rends sans plus rien dire avant de récupéré le paquet que transportait le nouveau mort pour pouvoir rentrer au bercail!

Je sort de la ruelle et tombe sur la face d'abruti au nez pissant le sang. Je sais pas ce qui me retient de lui péter les dents... Le plantant là sans faire mine de ralentir l'allure, j'enfourche une bécane négligemment empruntée et m'enfuis en laissant le soin à mon ex-partenaire de se débrouiller avec l'ex-propriétaire.

Sur la route, la nuit est chaude et je me délecte encore du vent fouettant mon visage battu de courtes mèches foncées me retombant continuellement sur la face . Pour la peine, je ferais bien un détour pour un peu plus en profiter!

Cette vie de misère, je l'ai toujours connue. Prendre avant de perdre, faire subir avant de subir, endurer toujours... Je ne connais pour ainsi dire rien d'autre. Et à Dix-neuf ans, je peux sans me vanter avouer être une des livreuses les plus prisées de cette foutue cité!

Pénétrant dans l'hôtel miteux et délabré me servant de refuge après avoir abandonner la bécane dans une ruelle voisine, je jette un regard désabusé au minuscule paquet enrobé dans du papier kraft et le lance sans plus d'intérêt avant de lourdement me laisser tomber sur l'unique matelas aux ressorts défoncés siégeant au centre de la pièce.

Un vague regard autour de moi, j'avise des trous aux bords brûlés un peu partout dans les murs et les meubles en ruines, quelques cadavres de bouteilles brisées ou entières, et ne sursaute même pas lorsque mon très cher néon se met à me lâcher à son tour en s'effondrant dans un bruit fracassant de verre brisé.

Comme ça s'est régler, je n'aurais plus à payer l'électricité! Levant mollement un bras derrière ma tête, j'essaie gauchement d'atteindre l'interrupteur activant la climatisation et pousse un soupir de frustration en la constatant H.S. elle aussi...

Un nouveau regard autour de moi, les yeux à moitiés fermés, je distingue encore une part de pizza survivant dans un carton dépassant du bordel ambiant, et surtout ce foutu paquet sensé me rapporté un beau pactole... Y a vraiment des gens tarés dans le monde que pour payer pour ça!

Le fixant d'un oeil morne sans même chercher à l'ouvrir comme avertit dans le contrat reçut le matin même, je m'endors rapidement sans prendre la peine de me changer ou même de me laver et ne remarque pas le moins du monde la légère radiation rougeâtre qui se mit à enrober l'étrange paquet.

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Des montagnes, des montagnes à perte de vue... Je ne vois pas mon corps, je ne le sens pas non plus, je vois juste ces étendues vertes plus ou moins vastes s'étalant sous moi... A gauche, des montagnes toujours, à droite pareillement. Au milieu, un ruisseau et au loin un océan... Je descends, vraiment vite... En fait, je dirais même que je suis en train de plonger en piqué! Le décors change, je me retrouve dans une sorte de tunnel vert phosphorescent, assez glauque, parcourut de divers tuyaux me faisant pensé aux systèmes d'égouts. Curieux... En général, mes rêves sont bien plus trash et psychédéliques que ça, beaucoup plus gores et violents aussi...

Pataugeant dans une eau croupie sans comprendre la raison de ma présence en ces lieux, je hausse négligemment les épaules et me mets sans plus attendre à avancer en gardant une main contre le mur et dégainant l'un de mes Cutlass de l'autre... On ne change pas aussi facilement des années d'habitudes, pas même en rêve!

Ça fait bien des heures que je marche, et je commence sérieusement à trouver le temps long! Jamais je n'ai fait rêve aussi peu intéressant, je m'ennuie à mourir! J'aurais mieux fait de boire la veille, au moins je me serais éclatée en un bon vieux tryp dont j'ai le secret... Avançant encore et toujours, je baille à m'en décrocher la mâchoire et me devinais aisément une tête dépitée et morte d'ennuis dans la noirceur de ces boyaux métalliques avant d'enfin aviser un rail de lumière provenant d'une sortie toute proche!

YESS! Enfin la fin du voyage, je commençais à me demander quand tout ceci allait prendre fin... Mais bon, je fais quoi moi maintenant! Vais-je me réveiller en sueurs sur mon vieux matelas tout bosselé dés avoir passer cette foutue lumière! Vraiment bateau comme rêve, c'est d'un nul à vous déprimé pour la semaine!

Passant gauchement le sas me séparant de la nouvelle salle abandonnée, je jette un bref regard à mes pieds et soupire de frustration en constatant que je suis encore là... Et dire que je pensais enfin me réveiller, quelle tristesse!

Mais avisant un râle étrange suivit d'une lumière rougeâtre émaner dans mon dos, je me tourne brusquement Cutlass dégainer et m'écroule de rire devant la stupidité de mon rêve!

Là, dans une sorte de grosse cage, ou plutôt derrière une énorme grille en fer forgé couverte de mousse, me regarde intensément un gros poulet incandescent! Non, c'est quand-même insultant, parce que même si tout ça me parait ridicule, le piaf, ou le grand oiseau est quand-même passablement beau, pour ne pas dire magnifique avec ses grandes plumes rouges et dorées brûlant d'un feu d'enfer.

-Wow, ça c'est ce que j'appelle un trip... Ris-je jaune en commençant à trembler nerveusement, non pas de peur, mais plutôt d'amusement un rien dément.

-Te voilà enfin, cela fait plusieurs siècles que j'attendais ce moment!

-Mort de rire, et il parle en plus... Vraiment excellent ce rêve... Je m'étouffe moi-même en me détournant pour jeter un regard intrigué et curieux derrière l'oiseau géant.

-Insolente, ne peux-tu au moins me montrer un minimum de respect dut à mon rang!

-Ton rang, parce que t'es célèbre chez les poulets! Haletais-je entre deux rire en tâchant vraiment de reprendre mon sérieux pour ne pas trop le vexer.

-Quelle impudence, je pourrais te dévoré pour moins que cela! Me crache t-il menaçant.

Bon, c'est officiellement rater, j'avais pourtant le mérite d'avoir essayer, moi qui plus est! Désabusée par tant de mauvaise fois, j'en oublie donc toute prévenance à son égard et laisse mon cynisme légendaire reprendre le dessus, voilà qui lui apprendra à se la fermer pour une fois que je me montrais dévouée!

-Calme ta joie mon canard, j'ai jamais fait de rêve aussi dérangé auparavant mais j'ai pas non plus l'intention de rester ici tailler une bavette avec toi! Je l'informe d'une voix traînante sans plus aucune envie de rire cette fois. Juste un zeste de perversité.

-Canard! Semble t-il une nouvelle fois enfler de colère et d'indignation.

Et la, allez savoir pourquoi, quoi que je suis persuadée en avez-vous bien une petite idée, je me remet à rire à gorge déployée. Non pas d'un rire nerveux, mais d'un véritable fou-rire retentissant que je ne parviens pas à maîtriser. Un rire tellement puissant que j'en viens même à m'en étouffer.

-Bien que nos opinions divergent jeune humaine, je me verrais navré de te voir décédé si tôt... Je n'ai plus parler à quiconque depuis plus d'un millénaire!

-C'est la meilleure! M'exclamais-je en me redressant, un rictus amusé et pervers étirant mes lèvres en dévoilant une rangée de dents blanches et d'impeccables canines bien ciselées. Tu sais quoi le piaf, t'es le rêve le plus barge que j'ai jamais fait, mais putain, t'es vraiment un sacré perroquet!

-Ouvre cette grille, humaine, insista-t-il bien fort et dédaigneusement sur le titre qu'il me donnait. Et je te promet de ne pas trop te faire de mal...

-Ouais, c'est ça! T'sais quoi, j'ai toujours trouver que les canaris étaient bien mieux en cage! Tu veux pas me siffler un petit air! Je me moque ouvertement de son impuissance à m'impressionner.

-Tu n'as pas l'air de bien saisir la situation jeune fille! Tonna impérieusement sa voix alors que ses yeux noirs sans pupilles me dardent d'un regard meurtrier.

-Mouais, mais sauf votre respect votre Seigneurie, il se trouve que moi, je suis dehors et jouis d'un espace considérablement étiré... Et toi, tu cache quoi dans ta cage! Il y a quelques chose de sympa derrière les grilles!

-Libère moi!

-Écoute Coco, t'es bien sympa mais moi je commence à saturer! Je le coupe furieusement en perdant d'un coup toute patience. Alors maintenant, tu va être bien gentil et répondre à mes questions!

-Mais certainement, je n'ai rien de mieux à faire... Raille t-il mielleusement.

-A la bonne heure! J'affiche un rictus mauvais qui lui indique clairement mes intentions à rester campée sur mes positions. Premièrement, je suis où, comment je fais pour me réveiller et me barrer d'ici!

-Cela fait deux questions si je ne m'abuse.

-Joues pas sur les mots le piaf, t'es pas en position d'argumenter! Tranchais-je sèchement.

-Si tu le dis... Mais je me sens magnanime, car tu es de loin l'humain le plus intéressant qu'il m'ai jamais été donné de rencontrer! Aussi te répondrais-je simplement: nous sommes en toi...

-Hin Hin Hin... Me mis-je à faussement ricaner. Et en français ça donne!

-Je crains ne pouvoir me montrer plus explicite, mais si tu le désires... Nous sommes en toi, dans les tréfonds de ton esprit, de ton subconscient... Nous sommes en toi!

-Je vois... Répondis-je le plus suspicieusement du monde. Curieux, je ne me rappelle pas avoir fumer de l'herbe hier soir!

-Ceci risque d'être long... Commente sarcastiquement mon compagnon d'infortune.

-Bon, résumons-nous tu veux... d'après toi, relançais-je en lui lançant une oeillade ou perçait clairement ma suspicion avancée, nous nous trouvons dans les tréfonds de mon esprit...

-C'est effectivement ce que j'avance. Ravi que tu aies enfin compris!

-Mais bien sur... Et toi, t'es quoi au juste, ma conscience! Je demande du ton le plus ironique que je puisse trouver.

-Pas exactement...

-Ben voyons, et puis-je au moins savoir à quoi ais-je l'honneur!

-Non pas à quoi, mais à qui!

-Et susceptible avec ça... Et donc, à qui ais-je l'honneur!

-Je n'ai pas vraiment de nom, je suis juste moi...

-Pas de nom! Haussais-je un sourcil sceptique. Pratique! Et surtout, simple!

-Certes... Mais de toute évidence, aucun mot ne pourrait convenir à être aussi parfait!

-Et modeste, t'as toutes les qualités dis moi! Ricanais-je moqueuse. A la bonne heure Narcisse, mais puis-je au moins connaître la raison de votre glorieuse présence dans mon esprit torturé!

-Il me semble pourtant clair!

-Certes pour toi, mais pour ma part, je suis pas du genre futé alors si tu pouvais éclairé ma pauvre lanterne... Déclarais-je un rien ironique.

-J'ai été enfermé, et bien que tu ne semble pas en être pour grand chose, il s'avère que tu m'as libéré! Consciente ou non de tes actes... Chose dont je te remercie au passage, alors maintenant, peux-tu me libéré! Je n'en ai pas l'air, mais je suis du genre très occupé...

-A lisser tes plumes! Soulevais-je sarcastique. Et que m'arriveras-til lorsque je t'aurais libéré.

-Tu prendras évidemment ma place en ces lieux.

-Hein hein... Et toi pendant ce temps, tu gambaderas dans mon corps et partira folâtrer à gauche à droite pendant que je jouerais du xylophone avec ma tête sur ces foutus barreaux... Je déblatère d'une traite. Mais bien sur, ce sera avec joie!

-Ravi que tu sois du même avis...

-Tu connais l'ironie! Voilà le topos mon grand, ici, c'est chez moi! Ok! Alors vu que tu squatte, tu va gentiment payer le loyer et m'aider à sortir d'ici, on est d'accord!

-Soit, mais nous en reparlerons prochainement... En attendant, je te souhaite bonne chance pour la suite!

-Hola, du calme! Quelle suite, de quoi tu parle! Pourquoi ça sent l'embrouille ton plan là!

-Tu comprendras en temps et en heure...

-Hé HO! REVIENS ICI ESPECE D'EMPLUME DE MES DEUX! Hurlais-je avec force rage en le voyant disparaître loin derrière les grilles.

Rien à faire, il ne réponds pas et je me sens doucement partir en arrière, mes sens s'émoussent peu à peu pour laisser place à une plaisante sensation d'abandon...

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Me tournant sur le côté, je ressens brusquement une brise froide s'insinuer le long de ma cuisse et me pris à frissonner intensément. Maudissant ma malchance, je me relève en maugréant contre ce rêve idiot et m'apprête à tuer le salaud ayant oser exploser ma vitre, seule chose encore intacte de mon appartement de misère, mais manque m'étouffer en avisant une dense et sombre forêt sur quatre visages menaçants.

Alors là, ils ont gagné, je vais vraiment les crever! Tentant lourdement de me relever avant de me voir subitement quatre couteaux bizarres pointés sous la gorge, je leurs décoche illico mon regard le plus meurtrier et arme sans sourciller mes précieux Cutlass que j'eus le plaisir de retrouver dans leurs étuis respectifs! Je souris, machiavélique, de la stupidité de mes nouvelles victimes ayant eut la folie de me les laisser, et entreprit d'afficher un rictus railleur leur promettant milles tourments des plus douloureux, pas plus impressionnée le moins du monde par le fait d'être ainsi menacée.