Bonjour mes p'tits loups ! ;)
Alors me voilà avec un OS sur Miraculous ! Je remercie chaleureusement Crazy Av. pour avoir lancé ce *compte* 11ème défi déjà ! xD
Et je tiens également à remercier les magnifiques (dans tous les sens du terme) auteurs : Deadlyfury et RanxShin59 pour m'avoir fait découvrir cette fabuleuse série ! MERCI MES SUCRES D'ORGES !
Au passage, allez jeter un œil (ou même les deux hein xD) sur leurs fictions ! ;)
Titre : Cœur déchirée entre deux âme-sœurs.
Résumé : Le bal de promo approche, le fait qu'Adrien s'y rende avec Chloé déchire le cœur de Marinette qui se fait alors consoler par Luka. Le rapprochement entre les deux adolescents ne laisse pas Adrien de marbre qui se sens pousser une jalousie maladive. Pendant ce temps, Marinette déchante, pour qui son cœur bat-il ? Entre révélations et sentiments entremêlés, que va-t-il se passer ?
Rating : K+
Couple : Marinette/Luka
Je tiens à vous prévenir qu'à un moment, il y aura un petit passage en musique, tapez Beautiful Guitar Song - Belle Musique Guitare sur youtube, c'est la première musique (celle de 2min42).
Ensuite cet OS saura composé de deux chapitres, (le prochain sera publié dans les semaines à venir), car je n'ai pas pu me décider entre Luka et Adrien, du coup j'ai écris sur les deux, voilà ! x)
Ha et Luka va aussi au collège avec nos protagonistes (oui parce que sinon il n'y aurait pas d'histoire).
J'ai passée énormément de temps à écrire cette fic, et j'espère sincèrement qu'elle vous plaira !
Sur ce, bonne lecture ! ;)
1èr OS : Cœur déchiré entre deux âme-sœurs ! (Partie 1)
La brise douce et fraîche de l'été venait effleurer son visage dans une caresse légère qui lui procura un petit frison qui descendit le long de sa colonne vertébrale. Le soleil peignait un dégradé rouge et or dans le ciel et absorbait les nuages au passage. Il était à peu près aux alentours de 21h lorsque Marinette prémédita son discours qu'elle allait tenir le lendemain face à l'élu de son cœur.
« Marinette ! »
La jeune fille semblait tout bonnement absorbée dans son exercice qu'elle en négligeât la présence du petit kwami qui se tenait à ses côtés. Cette dernière au bout de trois tentatives se résignât à l'idée de lui transmettre ses pensées.
Soudainement, la voix de Marinette se perdit dans le silence, Tikki se retourna vivement dès qu'elle entendit le mutisme de son amie, puis la dévisagea étrangement. Cette dernière lui paraissait lointaine en ce moment, comme prisonnière d'un agréable rêve dont on ne voudrait pas sortir, comme happée dans un songe. Tikki se demanda si le visage d'Adrien n'était pas en train de défiler dans sa tête.
« Marinette ? » tenta-t-elle une dernière fois, et qui fut d'ailleurs couronné de succès puisque l'interpellée tourna lentement la tête vers elle.
« Oui Tikki ? »
« Ha enfin, j'ai cru que tu avais oublié mon existence, c'est la quatrième fois que je t'appelle Marinette et tu viens seulement de me donner une réponse… »
L'héroïne posa les yeux sur elle, la suppliant silencieusement du regard de lui pardonner son impair. La jeune kwami ne pouvait manifestement pas résister à ses prunelles d'un bleu azur si pénétrant que l'on pourrait s'y noyer.
« Je voulais te dire Marinette… Tu devrais peut-être penser à faire ta robe pour le bal ! Avec ton talent de couturière, ce sera facile pour toi ! » s'exclama cette dernière avant de venir de perdre dans la chevelure plus que confortable de son amie.
« Ha oui mince j'avais complètement oublié ! » s'écria Marinette, éprise d'un état de panique extrême, comme à son habitude.
« Marinette… tu ne changeras donc jamais… » Tikki s'amusait grandement de la situation, elle était féru des moments de maladresse de son amie, cela lui permettait de se dérider un petit moment, de plus elle trouvait que cela lui donnait un charme fou.
La coccinelle ne perdit pas plus de temps en rabâchage de son discours, qu'elle pensait maîtriser maintenant à un niveau correct.
Elle s'attacha alors à réaliser une tenue joliment préparée pour le bal de promo de fin d'année qui aurait lieu dans une semaine.
Puis prise d'un coup de fatigue, elle décida finalement de rentrer dans sa chambre pour se laisser aller aux bras de Morphée.
Le lendemain, alors qu'elle préparait ses affaires de cour avec une rapidité déconcertante dû à l'heure tardive à laquelle elle s'était réveillée, Tikki ne manqua pas de lui rappeler sa mission du jour.
« Je sais Tikki, je vais y arriver tu vas voir ! J'arriverai à inviter Adrien au bal ! » son sourire radieux illuminait son visage comme une étoile qui dégageait une magnifique lumière dans l'immensité de l'espace.
À ce moment-là, elle se sentit absorbée par une détermination sans failles et poussée par la force de ses sentiments retenus prisonniers depuis trop longtemps en elle. Lorsqu'elle regarda l'horloge située au-dessus du micro-onde de la cuisine familiale de ses parents, elle se rendit compte que le décompte du temps filait beaucoup plus vite qu'elle ne l'aurait imaginé.
« Bordel je suis en retard ! » s'écria-t-elle avant de capturer son kwami de sa main droite et de voir son autre membre se refermer sur la single de son sac de cour.
À peine la porte de la boulangerie passée, elle se mit à sprinter dans les rues de Paris qui voyaient leur espace bondé de monde. Talons, bottines et pas puissants tambourinaient sur les pavés de la ville dans une danse endiablée de gens pressés. Marinette esquivait tant bien que mal cette foule de personne, essayant à chaque fois de ne laisser aucunes traces de son passage sur les parisiens autour d'elle. Elle filait à une vitesse qui eut pour effet de s'impressionner elle-même, s'en croyant incapable.
Après une course effrénée, elle s'accorda une minute de répit durant laquelle elle reprenait son souffle. Elle ferma les yeux un instant, se concentrant sur sa respiration. Elle ne vit pas venir un beau jeune homme qui prit plaisir à la contempler sans qu'elle ne le sache. Lorsqu'elle ouvrit finalement les yeux dans le but de reprendre son élan, elle émit un petit bon de surprise.
« Oh Luka, tu m'as fait peur ! » avoua-t-elle avant de se remettre de ses émotions.
« Bonjour Mamarinette ! » lui fit-il avec un clin d'œil non dissimulé.
« Rho ça va ! » cette dernière grogna, mais son sourire revint très rapidement sur ces lèvres ayant compris l'aspect comique dans les paroles de son interlocuteur.
« Si tu conserves cette allure, tu vas être en retard. Allez viens suis-moi, je connais un raccourci ! » lança-t-il à l'adresse de l'héroïne avant de lui voler la douceur de ses doigts fin entremêlés aux siens. Marinette senti une décharge électrique lui parcourir le corps, mais elle ne venait pas du fait qu'elle était épuisée et que recommencer à courir lui faisait atrocement mal aux pieds, mais du fait que c'était la première fois qu'elle tenait la main d'un représentant de la gente masculine, (hormis son père).
Des touristes déboulaient de tous les côtés, leur trajectoires s'entremêlaient, fusionnaient et se croisaient. Si bien que Marinette se perdit dans le flot de passagers, emportée par la foule qui déambulaient. Il ne fallut que quelques secondes à Luka pour ressaisir la main de la coccinelle et jouer des épaules pour se frayer un chemin à travers les vagues d'individus hâtifs. Multipliant les esquives, fendant l'air en slalomant entre les touristes et parisiens, ils réussirent à se sortir de là sous l'impulsion du jeune homme. Marinette n'avait jamais vu ce côté du jeune garçon qui attirait de plus en plus son attention.
Le souffle saccadé, elle s'efforçait de suivre le rythme qu'avait instauré son ami malgré lui. En effet il était d'une évidence même que s'il avait su à quel point Marinette éprouvait du mal à le suivre, il aurait ralenti la cadence pour lui éviter toutes ces souffrances.
Heureusement pour elle, le raccourci qu'ils empruntèrent leur permit d'arriver beaucoup plus tôt au collège, et son calvaire prit fin. Marinette ne sut dire pour quelles raisons son cœur claironnait si fort dans sa poitrine alors que cela faisait au moins dix bonnes minutes qu'ils étaient arrivés.
« Alors, il était plutôt pas mal notre petit détour ? »
Marinette n'aurait su refaire en cet instant le chemin qu'ils avaient parcouru, son esprit étant trop obnubilé par l'exquise tiédeur qui s'était dégagée au contact de la main du jeune musicien.
Le regard insistant de son ami qui attendait visiblement une réponse lui fit remettre les pieds sur Terre.
« Ha euh… oui ! Merci pour tout, sans toi je serai une nouvelle fois arrivée en retard. Et je pense que la prof ne m'aurait peut-être pas acceptée en cour. »
Elle lui répondit alors dans un sourire timide que Luka trouva juste adorable. Son sourire était tellement beau qu'il irradiait son joli minois d'une joie incommensurable et qui lui donnait cette irrésistible envie de l'enlacer dans ses bras. Il se retint cependant, réprimant cette envie au plus profond de son être, comme il le faisait déjà depuis plusieurs semaines. Il lui répondit alors lui aussi dans un beau sourire avant de s'engouffrer dans l'enceinte de l'établissement, Marinette sur ses talons.
Leur arrivée côte à côte ne passa pas inaperçue, engageant des chuchotements de la part des autres élèves de la classe sur leur passage. Ils n'y firent cependant pas attention et allèrent rejoindre leur place respective.
Il fut d'un naturel certains qu'Alya, à l'instant où le fessier de Marinette s'était posé sur la chaise, l'assomma de questions sur sa relation avec le beau guitariste.
« Alors ? Alors ? Alors ? Lui aussi est l'aimant qui arrive à désorienter ta boussole ? Comment ça se fait que vous êtes arrivés ensemble ce matin ? Il se passe un truc ? Raconte-moi je veux TOUT savoir ! »
Marinette eut à peine de temps de pouvoir respirer et de se remettre de ses émotions qu'elle devait calmer l'enthousiasme dont faisait preuve sa meilleure amie.
Heureusement pour elle, ce fut la professeure qui vint à son secours.
« Mademoiselle Alya, je ne vous ai pas permis de prendre la parole aussi ouvertement dans mon cour, je vous prierai donc de bien vouloir éviter d'user de vos cordes vocales pendant une heure. »
Cette dernière se rengorgeât sous l'intervention de la jeune femme et fit alors un regard d'excuse à son amie avant de se concentrer sur sa prise de note.
Dès que la sonnerie retentit, Alya avait soigneusement ressortit de son esprit la conversation qu'elle avait commencée avec Marinette une heure plus tôt, mais elle fut coupée court par Nino qui semblait avoir quelque chose d'important à lui avouer. Ce dernier avait les joues virées au pourpre et ses yeux trahissaient la nervosité et la peur qui prenaient place dans son esprit.
Marinette la gratifiât donc d'un sourire encourageant avant de les laisser seuls tous les deux. Elle prit alors place sur un banc blanc qui trônait au milieu du parc municipal dans lequel se dressaient des chênes, solidement ancrés dans le sol grâces à leurs racines, et qui étalaient leur feuillage dans une légère danse qui filait au gré du vent. Leurs ombres ondoyaient sur le sol, au gré des nuages qui flottaient dans le ciel d'un bleu apaisant. Tout était calme et tranquille, seule une légère brise d'été soufflait dans ce silence relaxant.
Son carnet plié en deux reposait fièrement sur sa cuisse gauche, laissant entrevoir les dessins de ses futures créations vestimentaires. Alors qu'elle semblait complètement absorbée par son travail, elle ne remarqua pas la présence d'un beau jeune homme aux cheveux blond. Ce dernier glissa sa tête derrière son épaule, puis au fur et à mesure qu'il se rapprochait, Marinette senti sa présence par son souffle chaud aux creux de sa tempe.
Elle bondit alors de surprise avant de se retourner pour découvrir quelle était cette personne qui se dressait ainsi dans son dos.
« Adrien… » souffla-t-elle dans un murmure presque inaudible.
« Oh pardon Marinette, je ne voulais pas te faire peur ! J'étais simplement en train d'admirer ton travail, la robe que tu as dessiné est magnifique, tu vas la porter pour le bal ? » l'interrogea-t-il.
L'héroïne ne put répondre immédiatement, son esprit étant accaparé par la contemplation du corps finement dessiné qui se tenait devant elle. Rien que de le voir si près lui procurait un agréable frison qui lui parcourut tout le corps, elle sentait encore son souffle chaud lui chatouiller sa peau dans une caresse embrumée d'une douceur infinie.
« Marinette ? » le son de sa mélodieuse voix résonnait à son oreille comme le bercement des flots au milieu d'un océan infini de douceurs sucrées.
En cet instant, Adrien la contempla également, il la trouvait juste adorable. Il s'était surpris à faire cela de plus en plus souvent ces derniers temps, ne pouvant détacher son regard des prunelles bleu azur de sa camarade de classe, ainsi que de son sourire qui irradiait son jolie visage d'une luminosité aveuglante, tel un éclat de verre qui mit sous le soleil devient le plus des beaux des joyaux. Puis ses yeux se logeaient maintenant sur les courbes si bien dessinées de son corps. Elle était fine mais possédait tout de même des attributs féminins pour le moins très attirant à l'œil de notre chaton, il ne put enlever ses yeux de leur place où Marinette les lui avait volé.
Cette dernière qui après être revenu à la réalité, sentit le regard prononcé de son ami sur elle, émit un petit toussotement dans le but de ramener son esprit dans la réalité.
Le jeune homme, coupé dans sa contemplation, dû faire un effort surhumain pour se rappeler la rapide conversation qu'il avait eu avec sa camarade quelques dizaines de secondes auparavant, mais il fut pris de court par une coccinelle qui semblait vouloir lui demander quelque chose d'important.
« Heu.. alors.. hum… je voudrai… je voudrai savoir si… » mais comme à son habitude, Marinette ne parvint pas à aligner deux mots consécutifs.
Adrien cherchait alors une blague à dire pour désamorcer la lourdeur du silence qui menaçait de régner. Mais ce fut un échec, si Chat noir avait été là, c'était sans difficultés qu'il aurait pu redonner un peu de légèreté à cette situation.
L'héroïne qui avait pourtant répéter sans relâche son récit, se retrouvait dans la désagréable situation où elle avait tout oubliée et que son légendaire bégaiement gouvernait en maître absolu. Elle décida alors de partir sur une parfaite improvisation.
« C'est cool, ton père t'as finalement laissé aller au bal ? » demanda-t-elle innocemment.
Pourtant la jeune fille sentit son cœur se déchirer à la vue du désarroi qui s'installait sur les traits d'Adrien. Elle éprouvait une telle affection pour lui qu'il ne lui était pas difficile de deviner les contours d'autres blessures, toutes paternelles, qui s'empilaient les unes au-dessus des autres, verrouillées par les lèvres du jeune mannequin. Elle comprit que ce n'était vraiment pas la meilleure idée qu'elle ait eu en débutant une conversation pareille.
« Oh heu pardon, je n'aurai pas dû… »
« Ne t'inquiètes pas ce n'est pas grave, bien qu'il est vrai que je préfère éviter d'aborder ce type de sujet. »
Adrien ne put qu'afficher un sourire qui se voulait rassurant, mais où n'importe quelle personne qui se saurait concentré un instant dans ses yeux, auraient pu déchiffrer sans mal un lourd secret qui se dissimulait derrière, mais cadenassé par la voix invariablement hostile du jeune homme.
Lorsqu'elle allait finalement abordée le sujet du bal de promo, elle fut coupée dans son élan par Chloé Bourgeois qui s'élançait sur Adrien tel un papillon vers la lumière.
« Adriiiiiiiichou ! Ça te dirait d'aller au bal avec moi ? »
Marinette cru défaillir, elle ravala péniblement sa salive et essaya de se composer un visage impassible, mais c'était peine perdu, son expression ayant radicalement changée de la seconde précédente.
« Oh euh… oui si tu veux ! » répondit ce dernier visiblement très mal à l'aise et prit de court.
S'en était déjà trop pour Marinette qui partit le plus rapidement possible pour éviter d'avoir à subir plus de souffrances. Elle s'insultait mentalement de ne pas avoir eu le courage de lui demander la première. Des larmes de rages et d'injustices commençaient déjà leur périple le long de ses joues rougies.
Elle courra le plus vite possible, esquivant par des habiles mouvements de bassin et d'épaule, le flot de personnes pressées qui déambulaient dans une danse endiablée.
Elle se tenait de façon avachie sur un banc près de la Seine, admirant la beauté du paysage et écoutant l'écoulement de l'eau qui venait avec une douceur sans pareil, siffloter à ses oreilles dans une relaxante mélodie enivrante. Marinette perdue dans ses pensées, fixait le sol avec désarroi, son cœur était martelé d'innombrables coups durs. Elle sentit son ventre se tordre de douleur à chaque images d'Adrien et de Chloé qu'elle repassait dans sa tête, comme un vieux disque rouillé qui ne veut plus s'arrêter. Ses yeux la brûlaient comme de l'acide à chaque clignement de paupière à forcer d'avoir pleuré.
« Alors tu me racontes ? »
Pour la troisième fois depuis le début de la journée, l'héroïne sursauta avant de se retourner pour découvrir son interlocuteur, et fut bien surprise lorsqu'elle vit ces magnifiques cheveux turquoise.
« Luka ? »
« Je parie que ce sont des histoires de cœur, par vrai ? » fit-il en installant confortablement à ses côtés laissant échapper un soupir de bien-être.
« Bien vu. » sourie-t-elle faiblement. « Je suis si transparent que ça ? »
« Je peux lire en toi comme dans un livre ouvert Mari, et puis… je commence à bien te connaître. » ajouta-t-il en appuyant son regard sur elle.
Un silence confortable s'était installé entre eux, c'était comme si le temps s'était endormi, laissant à nos adolescents la possibilité de s'envoler le plus loin possible des tracas du monde l'espace d'un instant. Les mots n'étaient pas toujours nécessaires, et ce trait de caractère de Luka plu beaucoup à Marinette : paisible, solitaire.
« On est bien là tu ne trouves pas ? » le musicien rompit alors le silence.
« Oui c'est vrai, haaaa si seulement ça pouvait durer toute l'éternité ! »
« « Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »
Quel génie quand même ce Lamartine ! C'est l'un de mes poètes préféré ! Même 100 ans plus tard, ses écrits sont toujours d'actualité. C'est à cela que l'on reconnaît un véritable artiste ! » récita-t-il avec une passion non dissimulée ! Ses yeux pétillaient de plaisir et cela impressionnât Marinette qui ne lui connaissait cet aspect aussi littéraire. Elle détourna ainsi le regard de l'eau qu'elle était en train d'admirer pour le poser sur le visage si illuminé son ami.
Elle laissa son regard se balader librement sur ce beau jeune homme, c'était la première fois qu'elle détaillait avec précision les courbes du corps d'un autre garçon qu'Adrien. Sa silhouette élancée qui la dépassait d'une bonne tête, sa musculature charismatique, ses yeux d'un bleu azur aussi magnifiques qu'un océan sous le soleil, sa mâchoire sensuelle, ses cheveux d'un bleu turquoise qui laissaient entrevoir le soin qu'il leur administrait tous les jours, son corps de rêve qui était objet de trouble chez la gente féminine. Mais elle se surprit elle-même d'apprécier cet acte, chose qu'elle ne devait reverser qu'à l'élu de son cœur, autrement dit, Adrien.
« C'est marrent, c'est là aussi que je viens m'éclipser quand des envies d'espaces et de solitude me prennent. Et je trouve une joie inespérée dans la solitude des fois, pas toi ? »
Marinette fut coupée dans sa contemplation et en remercia intérieurement le jeune garçon. Mais elle fut aussi impressionnée par la mélodie naturelle des mots qu'employait Luka.
« Disons que… le bruit de l'eau est apaisant. » lui répondit-elle ses yeux se mouvant en parfaitement symbiose avec celui des vagues.
« Et c'est encore plus relaxant en musique. » ajouta-t-il avant de sortir sa guitare pour procurer un pur moment de douceur et de délice aux oreilles de la coccinelle.
[Beautiful Guitar Song - Belle Musique Guitare]
Marinette scella ses yeux pour savourer toujours plus profondément cette exquise mélodie qui venait exposer ses notes et son rythme dans un flot enchanteur et mélancolique à ses oreilles.
Elle s'imagina un instant aux bords de la mer, profitant du brui roucoulant des oiseaux ainsi que du chant marin qui étaient en parfaite harmonie avec le doux son qui provenait de l'instrument de son ami, enterrant dans un coin reculé des méandres de son esprit ses tracas et ses peines de cœur.
Cette berceuse si parfaite lui permit de se laisser emporter par son imagination et galoper vers un monde inconnu. Nébuleuse comme les astres, elle se promenait dans les limbes d'un imaginaire déridé, loin des réalités. Un sentiment de plénitude l'absorba. Elle se sentit très calme en cet instant, à mille lieux de la déception qu'elle retournait sans cesse dans son esprit depuis tout à l'heure.
Mais cette douce succession de note de musique provoquait en elle un élan de nostalgie profond, si bien qu'elle se mit à sangloter silencieusement sans en savoir la source. Pourtant contre toute attente, cela lui fit un bien fou, pour la première depuis des mois, elle se sentait apaisée. Elle libérait la pression accumulée depuis bien trop longtemps.
« « La musique est la vapeur de l'art. Elle est à la poésie ce que la rêverie est à la pensée, ce que le fluide est au liquide, ce que l'océan des nuées est à l'océan des ondes. » J'ai toujours adoré cette citation, elle me touche au plus profond de mon être. Lorsque j'écoute de la musique, j'ai l'impression d'être dans un autre monde. Comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. Tu comprends ? » lui demanda-t-il dans un murmure.
« Oui parfaitement ! C'est marrent je ne pensais pas que tu aimais à ce point Victor Hugo. C'est surprenant de la part d'un rockeur comme toi !»
« Haha tu as reconnus l'auteur de cette citation, félicitation Mari ! Et puis tu sais, rockeur ne veut pas dire être une grosse brute épaisse sans sentiments, au contraire… »
« Ha oui, ce n'était pas ce que je voulais dire hein… C'est juste que les seuls rockeurs que je connaisse ont des goûts parfaitement différents des tiens. Et puis tu sais pour l'auteur de la citation, ce n'était pas grand-chose, vraiment, pas besoin de me féliciter pour ça. »
« Je ne suis pas d'accord, peu de gens en auraient été capable de savoir de qui elle vient. Tu sembles beaucoup te rabaisser, je me trompe ? »
Devant son manque de réponse, Luka devinât parfaitement un « oui » dissimulé derrière ses lèvres, mais qui était scellé par celles-ci, ses yeux emprunts de tristesse trahissaient sa réponse.
« Tu sais Mari, moi je trouve que tu es une fille extraordinaire ! Et pas seulement parce que tu as su quel était le nom de l'auteur. Parce que tu es toi. »
Il marqua un temps de pause, observant d'un œil nostalgique l'écoulement de l'eau, durant lequel Marinette lui jeta un regard épris de confusion. Elle n'u cependant pas le temps de lui donner réponse qu'il reprit là où il s'en était arrêté.
« Douce, gentille, rayonnante, agréable, aimante, courageuse, marrante, éprise d'une telle compassion pour les autres, ménageant leur souffrances parfois même au dépit de sa santé, merveilleuse… belle… magnifique… » son dernier mot avait été prononcé dans un souffle, il semblait être parti loin, comme happé par un songe.
Puis son visage se mouva dans les yeux de Marinette, se perdit dans l'infini du ciel qui se trouvait au fond de ses prunelles azur.
« Tu es tout cela à la fois Mari. Et je pèse chacun des mots que j'ai employé. Tu es vraiment la fille la plus extraordinaire que j'ai rencontré.»
La coccinelle ne savait plus où se mettre, ses joues étaient en feu, et son cœur battait à une vitesse anormalement élevée.
« Oh je suis désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. Je m'en vais, j'espère que ce petit moment passé ensemble t'aura changé les idées. » lui fit-il avec un clin d'œil.
« Attend ! » les lèvres avaient bougées toutes seules, comme mouvées par un instinct qui lui était inconnu. Après avoir réalisé ce qu'elle avait dit haut et fort, elle mit la main précipitamment à sa bouche et ses yeux s'emplirent d'un voile de frayeur. Réalisant que son cœur était probablement en train de basculer, sans qu'elle ne l'explique. Pourtant le reste de la phrase lui vint très naturellement, encore une fois comme mouvée par une force inhumaine qui aurait pris le contrôle de son esprit.
« Ça te dirai d'aller au bal avec moi ? »
La surprise se lut facilement dans les yeux brillants et pétillants du guitariste. Il lui fallut un temps pour se remettre de ses émotions avant de répondre d'une voix cristalline :
« Oui, ça me ferait très plaisir Mari ! À demain ! »
Puis ses pas martelèrent le sol dans la direction opposé à celle de Marinette. Le regard perdu dans le vide, la coccinelle ressassait ses dernières paroles en boucle dans sa tête, comme un vieux disque rouillé.
« Je n'ai même pas bégayé ! Comment ai-je pu sortir ça comme ça ? Tikki je suis perdue…. D'un côté je suis terriblement triste de ne pas pouvoir y aller avec Adrien, et de l'autre, je suis affreusement contente de m'y rendre avec Luka ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? »
« Il est amoureux de toi Marinette ! » lui répondit cette dernière avec un sourire en coins.
Marinette se figea et la dévisagea d'un air incrédule.
« N'importe quoi ! » cracha-t-elle avec brusquerie en se refermant comme une huître.
La kwami interloquée de l'entêtement dont faisait preuve son amie la considérât un instant avant de lui dire :
« Tu sais Marinette, je l'ai bien observé moi. Lorsque tu lui as demandé d'y aller avec toi, un petit sourire s'était étiré sur ses lèvres, et ses yeux avaient brillés d'un nouvel éclat, sans oublier le ton léger qu'il avait pris en énumérant tes qualités. Et la plus belle preuve que j'ai : il te donne un surnom ! Ce qui est un signe d'affection. Si avec ça tu te permets encore de me dire qu'il n'est pas amoureux de toi, c'est que je ne m'appelle plus Tikki ! »
Marinette songea un instant, comme perdue dans l'immensité d'un vide auquel on ne trouvait pas de sortie. Si lui l'aimait, quand était-il de ses sentiments à elle ? Était-elle aussi éprise de lui ? Ou éprouvait-elle juste de l'affection à son égard ? La question qui au début lui effleura juste l'esprit dans un mouvement un peu douloureux, commençait doucement mais sûrement à s'immiscer plus profondément en elle. Nouvelle dimension affective ou catastrophe assurée ? Elle-même n'avait pas la réponse à son questionnement. Cela lui fit penser au film de Robert Guédiguian, « Marie-Jo et ses deux amours », dans lequel une femme d'une quarantaine d'années est déchirée par l'amour qu'elle porte à deux hommes, elle avait la même impression en ce moment-même.
« Tu sais Marinette, le concept d'amour regroupe une large gamme de nuances, un peu comme le spectre de la lumière qui réunit une infinité de couleur. L'amour peut-être un cadeau comme un poison, à toi de voir quelle fiole tu veux boire. »
« Ça ne m'aide pas beaucoup ça Tikki. » répondit l'héroïne dans un sourire gêné.
« Hum… nous pouvons ressentir de l'amour pour deux êtres, mais le désir amoureux n'est dirigé que vers l'un d'entre eux, tout dépend avec quelle intensité tu aimes ces deux personnes. Que ressens-tu Marinette lorsque tu es avec Adrien ? »
« Je…. Je… il est siiiiiiiiiiii beau ! Et attentionné ! Et doux ! Et gentil ! Et … et… » Marinette se perdit une nouvelle fois dans un rêve, un si beau rêve où son Adrien lui apparaissait avec un sourire ravageur et un visage d'ange.
« Et quand tu es avec Luka ? »
La jeune fille se stoppa dans sa contemplation imaginaire avant de se concentrer sur les battements de son cœur qui avaient inexorablement augmentés de mesure.
« Je me sens… bien ! C'est apaisant d'être à ses côtés, c'est marrent mais… lorsque je suis avec lui je n'ai plus peur de rien. Je me laisse emporter par le mouvement de la conversation, des mots les plus envoûtants les uns que les autres me donnent envie de me noyer dans son flot de parole, pourtant si banal et si passionnant en même temps. Sa musique me donne des envies d'escapade, au plus loin des barrières de l'imagination. Je suis apaisée à ces côtés, enfin… je sens qu'avec lui je pourrai tout faire ! »
Marinette se tut, réalisant le flot de parole qu'elle avait déversé sans sans rendre compte.
« Mais j'aime Adrien moi… »
« Marinette… écoute ! Il ne faut pas que tu t'amuses à séduire la personne que tu trouves la plus belle, ou la plus admirable. Mais celle qui te correspond ! Ma comparaison risque d'être un peu brutale mais c'est à peu près le principe : si tu te trouves face à deux paires de chaussures, que l'une d'elles est magnifique, mais pas à ta taille, et l'autre un peu moins belle mais que tu trouves agréable à regarder et qui est à ta taille. Laquelle tu prendrais ? »
« Bah… celle qui est à ma taille ! »
« Exactement ! C'est comme en amour ! Il ne faut pas chercher à séduire la plus belle personne ou celle qui a le plus de qualités, mais celle qui nous correspond, qui nous comprend. »
« Oui… enfin… je crois… » Marinette était plus déboussolée que jamais en ce soir d'été, après encore un petit moment à s'évader hors du temps, elle reparti rapidement chez elle.
Le lendemain, alors qu'elle avait réussi à esquiver une fois de plus l'interrogatoire de son amie, Marinette s'était posée dans un coin de la bibliothèque pour pouvoir lire un peu tranquillement, elle releva manifestement la tête lorsqu'elle remarqua un mouvement dans la périphérie de son champs de vision. Elle se figea lorsqu'elle aperçut Adrien qui venait de s'asseoir juste en face d'elle.
« ha.. euh.. salut ! » marmonna-t-elle visiblement gêné.
« Salut Marinette ! Je… je voulais savoir les raisons pour lesquelles tu es parti précipitamment hier. »
La coccinelle cru s'étouffer avec sa salive en entendant ces mots tant redoutés. Elle essuya de nouveau en pleine face le triste sort qui est réservé aux amours à sens unique. Elle blêmit soudainement et balbutia la première excuse qui lui vint à l'esprit.
« Ha euh… c'est… parce… parce que je… je ne me sentais pas bien… J'avais envie de vomir. »
« Vraiment ? Mais ça va mieux maintenant n'est-ce pas ? » Marinette aurait pu mourir de culpabilité en voyant les traits d'inquiétude s'étirés sur le visage d'Adrien, ses yeux s'étaient cachés derrière un voile de crainte et d'angoisse.
Voulant couper court à cet échange avant de craquer psychologiquement devant lui, elle prétexta qu'elle devait rejoindre sa mère le plus rapidement possible. Adrien ne chercha pas à percer le mystère de sa nervosité et acquiesça silencieusement.
Pourtant il ne put empêcher ses lèvres et ses cordes vocales de se mouver en une parfaite synchronisation pour délivrer les mots suivants :
« Tu étais avec Luka hier non ? Nino t'as vu lorsqu'il rentrait chez lui… » le ton qu'il avait employé était plus froid qu'il ne l'avait prévu.
L'héroïne se stoppa dans sa course, interdite, elle fut soudainement prit de violents coups de tonnerres qui grondaient dans son cœur. Après plusieurs secondes, elle tenta de remettre un masque d'insensibilité et répondit au chaton avec une voix qui ne laissait rien transparaître de ses sentiments.
« Ha heu oui… on a prévu d'aller au bal ensemble du coup. Aller, heu… je dois y aller ! À la prochaine ! »
Elle n'avait pas remarqué le visage décomposé du blond qui s'efforça de reprendre une expression impassible.
Lorsqu'elle fut hors de portée, il se laissa tomber mollement sur la table dans un bruit non dissimulé, sa tête tremblante entre ses mains. Une bataille intérieure faisait rage en lui et ne savait plus quelle attitude adopter devant sa camarade de classe. Il était épris de Ladybug, alors pourquoi Marinette ne le laissait pas de marbre et arrivait-elle à le rendre à ce point frustré et insatisfait du contact qu'il entretenait avec cette dernière ?
La semaine s'écoulât à une vitesse folle, entre les préparatifs du bal, la fabrication de sa robe, les moments passés avec Luka et les autres à éviter Adrien, la coccinelle ne savait plus où donner de la tête. Lorsque les oreilles de tous les élèves purent entendre le bruit strident et caractéristique de la sonnerie, qui pour une fois leur paraissait agréable puisqu'elle annonçait la fin des cours, tous se ruèrent tel un troupeau de mouton vers la sortie, pour se préparer au mieux pour le bal qui ouvrirait ses portes à 21h.
Adrien soupira de frustration, c'est fou ce que Marinette pouvait l'obsédée ces derniers temps. Cette dernière semaine, il en était venu à jalouser Luka avec qui elle passait le plus clair de son temps. La honte totale, c'était un sentiment qui lui était jusqu'à l'heure, complètement inconnu. Pourquoi ressentait-il le besoin de la tenir dans ses bras ? Pourquoi était-il curieux du goût qu'avaient ses lèvres ? Lui qui était persuadée d'avoir toujours ressenti ces émotions seulement envers Ladybug. La confirmation de son destin s'effondrait sur lui dans une vérité accablante et qui l'effrayait au plus haut point. Il se laissa alors guider par ses pieds qui menèrent de leur propres chef la cadence, comme si son cerveau ne répondait plus de rien.
Marinette quant à elle, était dans une sorte de confusion totale, une bulle paradoxale dans laquelle son cœur était déchiré entre les vagues d'émotions que lui procurait le simple fait d'avoir Adrien dans son champ de vision, et le sentiment de plénitude qui nantit en elle lorsqu'elle était aux côtés de Luka. Elle qui avait été depuis toujours sensible aux charmes du blond se surprenait à éprouver les mêmes réactions, parfois plus intenses, lorsqu'elle se tenait aux côtés de Luka. Même si son cœur en connaissait bien la raison, sa raison elle, ignorait son cœur, se refusant certains moments de bonheur qu'elle pourrait partager avec le musicien, étant persuadé que son affection pour lui n'était pas plus profonde qu'une bassine d'eau, et qu'elle restait seulement en surface. Comme si ses sentiments n'avaient fait que germer, et non pousser.
Mais de multiples conversations avec son kwami lui firent parfois douter de ce qu'elle avançait.
« Marinette… La différence fondamentale entre les sentiments et la raison, c'est que les sentiments débouchent sur l'action, alors que la raison aboutit seulement à des conclusions. Ne vois-tu pas l'évidence qui se trouve sous tes yeux ? »
« Pas vraiment…. Je suis perdue… »
Elle fut cependant tirée de ses pensées par le guitariste qui s'était remué la question dix dans la tête s'il devait l'aborder ou pas, de peur de la gêner dans son moment de solitude.
« Heu… Mari ? » tenta-t-il en la regardant dans les yeux.
« Ha heu oui ? »
Voyant qu'elle fuyait son regard, cela lui laissait un arrière-goût de fer dans la bouche. Pourtant il ne perdu pas de vue ce pour quoi il était venu.
« Je passe te chercher vers 20h45, ça te va ? »
« Oui très bien, merci. »
Luka aurait souhaité disparaître, l'indifférence dont faisait preuve Marinette lui fit beaucoup plus de mal qu'il ne l'aurait imaginé. Ses yeux se voilèrent d'un regard épris de tristesse et d'incompréhension. Il du cependant mettre ses doutes de côtés pour partir se préparer, il espérait seulement que tout se passerai bien lors de la soirée.
Le miroir reflétant ses courbes, Marinette observait son reflet avec une mine déconnectée.
« Sourie Marinette, sois fière du résultat, elle est magnifique ta robe ! »
« Merci Tikki… » souffla-t-elle dans un sourire timide.
Puis la sonnerie retentit, la coccinelle dévala les escaliers avant de laisser un « Bonne soirée papa, bonne soirée maman ! » s'échapper de sa bouche.
Elle ouvrit la porte et ce qu'elle vit la pétrifia sur place. La bouche grande ouverte, des papillons lui frottant les parois de l'estomac, elle ne pouvait nier l'effet que lui procurait le séduisant jeune homme. En effet, un magnifique costume noir venait remplacer son habituel gilet et une chemise blanche au-dessus de laquelle se dressait fièrement une cravate avaient pris place sur le torse musclé du musicien, épousant ses formes dans une parfaite harmonie. Un pantalon d'un noir intense et des chaussures en cuir venaient parfaire sa tenue qui était enveloppée d'un délicieux parfum de vanille.
Voyant le regard insistant de son amie sur lui, il ne put que se sentir perturbé.
« T'aimes pas ? » se tenta-t-il le cœur tambourinant dans sa poitrine.
« Si, j'adore… » l'effet fut immédiat, il dut détourner le regard pour ne pas qu'elle voit ses traits rougies par l'intensité de la chaleur qui s'était consumée dans son corps.
« Et toi tu…. Tu es… » les mots lui restèrent coincés dans la gorge, comme prisonniers des cordes vocales qui s'était durcies et pétrifiées sous l'effet ravageur des sentiments. Il eut peur qu'en cet instant, s'il venait à lui faire des compliments, que leur relation en soit à tout jamais bouleversée.
Cette peur irrationnelle qu'il ressentait s'introduisait plus profondément dans un coin de sa tête sans qu'il ne puisse la contrôler, il se contenta alors d'un compliment le plus banal qui soit, malgré le frissonnement qu'elle lui procurait tant elle était jolie.
En effet elle était vêtue d'une somptueuse robe rouge d'un ton légèrement foncé, le tissu fusionnait en une parfaite symphonie avec les courbes de ses hanches et il tombait le long de son corps pour terminer sa course jusqu'à ses mi-cuisse. Un ruban noir en soie était venu mettre en valeur sa taille de guêpe. Et sa poitrine était enlacée par un joli bustier redoré de dentelle noire qui se décomposait en un magnifique motif floral, et qui épousait parfaitement les formes de la jeune fille. Elle avait opté pour des talons bordeaux pour porter ses pieds, et elle avait laissé s'échapper ses cheveux en une cascade de boucles bleues. Un jolie pendentif rouge argent venait perler son coup et mettait en avant la nudité de ses épaules. Et pour finir un maquillage léger mais visible trônait fièrement sur son visage entièrement rouge sous l'effet du compliment de son ami. Tous ces détails convergeaient vers une harmonie parfaite de beauté. En un regard elle peut deviner facilement qu'il était conquis.
Lorsqu'ils arrivèrent à la salle de réception magnifiquement décorés aux couleurs or et rouge, et avec des rubans argentés qui venaient parfaire le tout, Marinette se sentit étrangement joyeuse. Elle retrouva toutes ses amies pour une danse endiablée sur la piste. Le DJ passait les musiques les unes après les autres, entraînants avec elles les mouvements de bassins des élèves qui prient dans une euphorie légère, se sentaient poussés des ailes et firent abstraction de leurs complexes. L'ambiance était plus que merveilleuse, même Chloé se mêla à la foule et fit un effort pour ne pas gâcher la soirée de sa mauvaise humeur, qui était d'ailleurs aux abonnées absent du fait de la présence d'un beau blond à ses côtés.
Ce dernier qui avait fait un effort vestimentaire, avait pourtant négligé sa bonne humeur, sa colère s'était apaisée, laissant place à une morosité sans équivoque qui l'incitait à broyer du noir toute la soirée. Son cœur se serrait à la seule pensée de Marinette, et il s'efforça tant bien que mal de repousser la jolie coccinelle dans un coin de son esprit. Mais ce fut compliqué car sa robe ainsi que son sourire lui volèrent sans cesse son regard, il ne put le détacher d'elle, il était implacablement prisonnier d'une admiration sans limites.
De plus elle était venu au bras du guitariste qu'il détestait de plus en plus, cela déferla en lui un tsunami de roches qui lui raclaient les parois de son estomac tant il avait mal. Lorsque la musique des slows retenti, Adrien fut pris d'un état de panique extrême, il s'imaginait déjà la scène se dérouler sous ses yeux : Marinette dansant avec Luka, et il ne put accepter cette vision plus longtemps.
« Mais tu ne vas pas te laisser faire quand même ! »
Cette voix, il ne la connaissait que trop bien, son fidèle kwami avait raison, il s'accapara de tout son courage et laissa ses pas le guider, envoûtés d'une détermination sans faille.
« Salut Marinette, ça te dirai une petite danse ? » lui demanda-t-il en avançant la paume de la main droite pour l'incité à mettre sa main gauche dans la sienne.
Elle semblait hésiter, comme prise d'un doute aiguë, elle l'avait l'air en plein combat intérieur. Adrien ne pouvait décrire l'immense joie qui l'emportait quand finalement elle déposa au creux de sa paume ses doigts tremblant mais ô combien agréable pour le chaton.
La chaleur de sa peau irradiait à travers tous ses membres, il retint un ronronnement de plus en plus grandissant au fur à et à mesure que le slow se poursuivait. Il se risqua même à mettre une main sur sa taille et approcha lentement sa tête près de la sienne pour ainsi humer son parfum floral si délicat et si agréable.
Marinette ne savait plus sur quel pied danser, pourquoi avait-elle accepté sa proposition alors que depuis le début de la semaine elle cherchait à l'éviter ? Lorsqu'il passât sa main autour de sa taille, elle se raidit soudainement, elle qui avait tant de fois rêvé de ce contact, lui laissait maintenant un gout amer dans la bouche. Il se transforma rapidement en gout de fer lorsqu'elle aperçut au loin Luka qui les observait avec désarroi avant de se ruer à l'extérieur de la pièce.
Adrien ne vit pas le coup venir, en une seconde elle se sépara de ce dernier pour partir à la poursuite du guitariste. Elle adressa une piètre excuse à Adrien.
« Je… je ne me sens pas bien, je vais aux toilettes ! »
Il la regarda prendre ses distances avec une amertume grandissante.
Une fois dehors, elle le vit partir en direction du parc municipal, pourquoi allait-t-il si loin ?
Elle lui emboîtât le pas, perdue dans le manteau de la nuit, la seule lumière qu'elle suivait était la sienne, même si elle menaçait à tout moment de se dissimuler et de se confondre avec le noir de l'obscurité.
Lorsqu'elle arriva enfin au parc, elle l'aperçût assis sur un banc, d'un air désemparé.
Elle se risqua à pénétrer dans sa bulle d'intimité, et brisa ainsi la solitude qui s'était douloureusement installée autour de lui. Il releva instinctivement la tête à l'entente de pas feutrés qui glissaient dans l'herbe.
Leur regards s'accrochèrent mais restèrent immobiles, incapable d'esquisser le moindre geste. Ce fut finalement Marinette qui brisât le silence pesant qui menaçait de s'installer.
« Tu… tu vas bien ? »
Le silence lourd et pesant tant redouté par la coccinelle avait finalement réussit à ses fin. Elle ne sut quoi dire pour détendre l'atmosphère et jouait nerveusement avec ses cheveux.
Au bout d'un moment qui lui sembla interminable, il prit finalement la parole d'une voix éprise d'une tristesse profonde, mais qu'il voulait garder toute intérieure.
« Je ne savais pas que… tu étais amoureuse de lui. » fit-il en gardant les yeux rivés vers la lune.
« Pourtant lorsque tu es venue me consoler la semaine dernière, tu avais parfaitement deviné que j'avais des peines de cœur. »
« Oui… mais je ne pensais pas que c'était lui. Car vu comment il te dévore des yeux toute la journée, je ne comprends pas en quoi cela aurait été une peine de cœur. »
« Ha.. ha bon ? Vraiment ? »
Luka la considérât un instant, était-elle à ce point aveugle ? Au point de ne pas voir des choses aussi évidentes que celles-ci ? Il ajouta d'une voix légèrement plus froide qu'il ne l'aurait voulu.
« Tu attires beaucoup plus le regard que tu ne le crois ! »
Le corps de Marinette irradiât soudain d'une douce chaleur agréable, mais qui lui laissait cependant un arrière-goût amer dans la bouche suite au ton qu'il avait employé pour lui faire ce compliment. Elle ne parvenait plus à s'infiltrer dans les pensées du jeune homme qui avait dressé une barrière mentale derrière laquelle il ne laissait entrevoir ses émotions.
Ne sachant quoi répondre à cela, elle s'assit à côté de lui, se laissant transporter par la brise légère de la nuit, qui faisait plier l'herbe dans un mouvement de vague. Cette dernière reflétait les gouttes de lune qui venaient l'embrasser en lui donnant un léger éclat que l'on aurait pu s'y baigner.
Au fur et à mesure que le temps s'envolait, les doigts de Marinette se rapprochaient inexorablement de ceux de Luka qui sentait parfaitement la chaleur s'immiscer en lui par une brèche qu'il n'avait pas fermée. Mais ne pouvant résister à cette douce drogue, il avança lui aussi ses doigts qui se croisèrent avec ceux de la coccinelle dans une valse éprise d'une douceur infinie.
« Je ne suis pas amoureuse d'Adrien. Enfin... dirons-nous que j'ai réalisé qu'il ne fallait plus prendre la plus belle paire de chaussure…» miaula-t-elle avec une voix éprise de tristesse.
Luka, interdit, essayait tant bien que mal de comprendre les paroles de la coccinelle, mais il abandonna vite cette idée, profitant seulement de l'instant présent passé à ses côtés.
« Elle est magnifique la lune ce soir ! » s'émerveilla-t-elle devant le tableau qu'avait peint dame-nature.
« Pfff t'es largement plus belle qu'elle ! » murmura-t-il dans un souffle près inaudible.
Il se tut brusquement et tenta vainement de récupérer les mots qu'il venait de prononcer. Il se maudit intérieurement pour avoir laissé s'échapper une telle phrase de sa bouche, et pensait déjà à s'éclipser quand il avisa le regard brillant et pétillant de la jeune fille qui avait brusquement tournée la tête dans sa direction.
« Pardon ? »
Marinette n'était pas sûre de ce qu'elle avait entendu, était-ce vraiment ce qu'il avait dit ? Ou n'était-ce qu'une illusion de son cerveau ?
« Heu non j'ai rien dis ! »
« Répète j'ai pas entendu. »
« Et c'est mieux comme ça ! »
« Dis-moi de quoi tu parlais ! »
Voyant qu'elle s'était inexorablement rapprochée de lui, il s'en réjouit intérieurement.
Il semblait réfléchir un instant puis déclara dans un sourire innocent :
« Hummm…. Non ! »
« Maiiiiiiis, je veux savoir ! »
« Pas question ! »
« Alleeeeeeeeeeeer ! »
« Je t'ai dis que non ! »
« Mais je veux savoir ! »
« Alors tu vas devoir t'y prendre autrement. » dit-il d'un air innocent pourtant bourré de sous-entendu.
Elle lui rendit alors son sourire espiègle avant de se jeter sur lui, le faisant tomber dans l'herbe fraîchement coupée et légèrement mouillée par une fine pellicule d'eau, dans laquelle se reflétait d'une douce lumière l'éclat de la pleine lune.
Ils prenaient un malin plaisir à vouloir se dominer l'un l'autre, Marinette qui avait eu l'avantage de prendre Luka par surprise se retrouvait à califourchon au-dessus de ce dernier. Mais le musicien ne le laissa pas impressionné et réussi à renverser la situation à son avantage, sans pour autant déployer toute sa force, de peur de lui faire mal.
Il prenait plaisir à observer toute l'ardeur dont Marinette était capable de manifester juste pour quelques petits mots. La jeune femme était tellement déterminée à le battre qu'il sentait que cette histoire pourrait mal tournée, ne voulant lui afficher de blessures physiques, il fit mine de défaillir et capitula.
« Ok c'est bon tu as gagné, je vais te le dire. »
Marinette put enfin reprendre son souffle, elle inspira une grande bouffée d'air frais avant d'étirer sur ses lèvres un sourire victorieux. Luka fit mine de réfléchir avant de s'exclamer :
« Alors… hum….. non ! »
« Héééééééééééé, c'est pas juste ! Tu devais me le dire ! » la petite moue qui avait maintenant pris place sur son jolie visage la rendrait encore plus craquante et adorable selon Luka, qui dû faire un effort titanesque pour ne pas la plaquer dans l'herbe et l'embrasser fougueusement dans l'instant même.
« D'accord tu as gagnée Mari, j'ai simplement mentionné le fait que tu es incroyablement mignonne. » lui avoua-t-il dans une gêne non dissimilé bien malgré lui.
« Merci beaucoup ! » répondit la coccinelle en bénissant l'obscurité qui cachait partiellement la rougeur de ses joues dû aux gouttes que la lune venait déposer sur ces dernières. L'atmosphère avait changée assez brutalement, la tension devint palpable entre eux, seulement quelques malheureux centimètres les séparaient. Marinette sentit un tremblement lui remonter dans tout le corps, elle était désormais si proche de lui que son souffle lui balaya le visage dans une caresse infinie, elle était si près qu'elle pouvait compter le nombre de cils sur ses paupières.
À ce moment-là, le cœur de Luka tambourinait à cent à l'heure dans sa poitrine, s'il était à peu près sûr de ce qu'il allait lui dire, il l'était beaucoup moins quant à ce qui concernait ce qu'il envisageait de faire. En revanche il était certain de le regretter par la suite. Mais tant pis, il ne pouvait réprimer plus longtemps en lui ses sentiments naissant pour la jeune femme.
« Mari je… je crois que… que je n'éprouve pas que de l'amitié pour toi. » susurra-il avant de réduire l'espace qui se trouvait entre eux, glissant une main autour de sa taille pour l'attirer à lui et l'autre derrière sa nuque. Il lui déroba ses lèvres avant qu'elle n'ait eu le temps de le repousser. Il fut tout naturel que Marinette n'avait pas vu le coup venir, elle avait bien remarqué que Luka l'a regardait beaucoup plus intensément que d'habitude, mais jamais elle n'aurait pensé à ce qu'il l'attraperait par la taille avant de s'emparer de ses lèvres dans une passion avide.
Quelle fut la surprise du guitariste lorsqu'au lieu de le repousser comme il s'y était préparé, elle répondit à son baiser en glissant timidement une main fébrile dans sa masse capillaire. Cela procura à Luka une drôle de sensation ô combien agréable. Il passa le plus délicatement possible sa langue sur ses lèvres sucrées, demandant silencieusement l'accès à sa bouche, qu'elle lui donna instantanément. Pour elle ce fut un moment magique qu'elle ne saurait décrire avec des mots, son esprit était vidé de toutes pensées trop encombrantes, il n'y avait plus qu'elle, lui et cette magnifique lune.
Luka titilla un moment sa lèvre inférieure avant d'approfondir leur baiser déjà si passionné, les trajectoires de leur langue s'entremêlèrent, se croisèrent et fusionnèrent dans une valse pourvue de désir et de passion. Marinette émit un gémissement qui arrachât à Luka une décharge électrique lui parcourant le corps. Il huma un instant le délicat parfum floral qui émanait de ses magnifiques cheveux bleu océan. Cependant le manque d'oxygène obligea le musicien à déposer un dernier baiser sur ses lèvres avant de s'en séparer à contre cœur. Un voile de désir avait pris procession des prunelles azur de la coccinelle qui déclara d'une voix rauque :
« Je crois que… que moi aussi ! »
En cet instant, sous les yeux des arbres bien veillant et des buissons qui les avaient cachés des regards curieux, Paris vu naître avec la lune comme témoin une adorable nouvelle paire de chaussure.
Voili, voilu, it's the end !
Pourtant ce n'est pas terminé ! Le prochain chapitre sera exactement la même ambiance et la même situation, mais où les sentiments de Marinette pencheront vers notre chaton adoré ! ;)
Et où les sentiments d'Adrien subiront une bataille intérieur entre Marinette et Ladybug...
Puis... avec quelques petites révélations sur leur identité... ;p
Enfin je ne vais pas vous spoiler, vous verrez bien, Le meilleur pour la fin comme on dit !
(Mais avouez quand même qu'ils sont mignons tous les deux non ? Imaginez un peu si ça avait été Luka le perso principal de la série ? ^^')
J'espère sincèrement que cet OS vous aura plu, en tout cas j'ai pris plaisir à l'écrire !
Gros zoubi !
