Qui n'a jamais pensé à un Bucky papa poule ? Vous allez y avoir droit là tout de suite !
Bon, là je suis en Corse, et le Wi-Fi est hyper moyen chez mes grands-parents, donc pas sûr que je publie d'ici la fin des vacances... Donc voilà, profitez de ça !
Bonne lecture :)
Quand on était parent, on ne regrettait jamais d'avoir des enfants. Non, jamais.
Grosse connerie, songeait Bucky Barnes en grognant.
_ Ton tour, souffla Steve en s'enroulant dans la couverture.
_ Putain, je te hais.
En soupirant, il se frotta les yeux, enfila un t-shirt, et vint ouvrir – un peu trop brutalement sans doute, la porte de la chambre de Bruce.
_ Je peux savoir ce que vous foutez ?
Anthony Stark, six ans, et Bruce Barnes-Rogers, cinq ans, étaient assis sur le plancher, un jeu de société entre eux.
_ Bah on joue, répliqua le fils de son meilleur ami comme si c'était une évidence.
Et oui, peut-être que ça l'était, mais putain, il était vingt-trois heures, et Bucky avait beau être entièrement responsable du fait de n'avoir pas dormi la nuit précédente – disons que la faute lui revenait à cinquante pour cent. Ce n'était pas humain que Steve soit aussi sexy – il n'avait aucune intention de passer cette nuit à jouer au flic.
_ Vous savez quelle heure il est ?
_ Bah ouais, répondit insolemment Tony, alors que Bruce se tournait vers lui et faisait sa petite moue d'enfant malheureux :
_ Mais on n'arrive pas à dormir, papa.
_ Je m'en fous. Il est plus que l'heure pour deux enfants de votre âge d'aller se coucher. Au lit, tous les deux. Et si jamais je vous entend encore une fois…
Bucky ne finit pas sa phrase, en partie parce qu'il n'avait aucune idée de comment finir. Vingt-trois heures et une quasi-nuit blanche derrière lui, il n'avait plus aucune envie de réfléchir, c'était normal, non ?
D'un geste, il renvoya les deux enfants chacun dans leur lit, retint un bâillement, borda Tony, puis Bruce.
_ Au prochain bruit, l'un de vous deux dormira dans la chambre de Natasha.
La menace ultime. Même Tony se dissimula sous la couverture et murmura simplement un :
_ Bonne nuit, Bruce, bonne nuit tonton Buck.
_ Bonne nuit papa Buck. Dis bonne nuit à papa Steve.
_ Promis, assura simplement l'adulte en éteignant la lumière et en sortant.
Il jeta un coup d'œil dans la chambre des jumeaux, qui dormaient tous deux comme des bienheureux, et un simple regard dans le salon suffit à lui faire savoir que Peter dormait également.
Passant devant la porte de la chambre de Natasha, il toqua deux coups brefs, attendit que les bruits de tissus et les murmures étouffés ne s'éteignent, et qu'enfin l'aînée de ses filles ne réponde :
_ Entrez.
Bucky ne dit rien en voyant le pied de Clint, le petit ami de la jeune fille, qui dépassait de sous le lit. Il réussit même à rester impassible quand son regard tomba sur le caleçon qui traînait à côté d'un soutien-gorge en dentelle sans doute très affriolant qu'il ne savait même pas que Natasha avait.
Bon dieu, sa fille portait des sous-vêtements comme ça. Il se souvenait encore quand il allait lui acheter des petites culottes avec des cœurs. Ça lui manquait étrangement.
_ Il est tard et tu as cours demain, tu devrais aller te coucher.
Natasha, parvenant à dissimuler sa nudité de manière très naturelle en serrant le drap contre sa poitrine, acquiesça :
_ Euh, ouais, ouais. Me dis pas que tu m'as juste dérangée pour ça ?
_ Bonne nuit, Natasha, soupira-t-il. Ne veille pas trop tard.
La rousse opina vivement, et lui montra la porte. Il leva les yeux au ciel. Natasha était dans sa phase adolescente insupportable, et faisait la gueule depuis que Steve et lui l'avaient puni de sortie la fois où elle avait passé la nuit chez Clint sans prévenir personne, laissant ses parents fous d'inquiétude.
_ Bonne nuit, Clint, se contenta-t-il de dire en fermant la porte.
_ Euh, bonne nuit monsieur Barnes ! répondit l'intéressé d'une voix étouffée.
_ Papa, putain ! s'insurgea Natasha.
Bucky grimaça et retourna dans sa chambre pour se glisser dans son lit avec délice.
_ Alors, Bruce et Tony ? murmura Steve d'une voix ensommeillée.
_ Comme d'hab'…
_ Et Nat' ? Avec Clint ?
_ Comme d'hab'…
_ B'nuit, Sunshine…
_ B'nuit, liebling…
Bucky se sentit sombrer quasi-immédiatement, preuve qu'il devait être vraiment fatigué : en temps normal, il mettait des heures à s'endormir.
Il fut réveillé par un mouvement dans l'obscurité et la lumière qui pénétra dans la pièce. Il ignorait combien de temps il avait dormi. Cela lui semblait être cinq minutes, mais sans doute était-ce quelques heures. Un regard sur le réveil le renseigna. Minuit et demi. Il avait dormi une heure et demi.
Pitié que sa nuit ne soit pas déjà finie.
_ Papa…
La voix de la plus jeune de ses filles, Wanda, le fit se redresser en baillant :
_ Quoi, puce ?
_ J'ai fait un cauchemar…
Bucky la dévisagea, tremblante et hésitante, dans l'entrée de la chambre, et soupira :
_ Viens là…
La petite fille se précipita aussitôt dans le lit, se blottissant entre ses deux parents.
_ Qu'est-ce qui se passe, mon ange ? interrogea Steve en lui caressant distraitement les cheveux.
_ J'ai euh… J'ai fait un cauchemar, répéta-t-elle d'une voix balbutiante, attrapant la main de Buck dans la sienne tout en serrant son petit corps chaud contre celui du blond.
_ Quoi comme cauchemar ?
_ Il y avait un homme avec un masque terrifiant qui nous poursuivait Pietro et moi et du sang, et…
Il suffit d'un regard à Steve pour que les deux hommes parviennent au même résultat.
_ Est-ce que Natasha vous a laissé regarder Saw avec elle cet après-midi ?
Un sanglot échappa à Wanda, et Bucky jura en russe, s'attirant un regard réprobateur de son mari.
_ Bordel de merde, ajouta-t-il en anglais.
_ Bucky…
_ Je vais aller parler à Natasha.
_ On lui en parlera demain, Sunshine… murmura Steve en serrant Wanda dans ses bras. Tu veux rester dormir avec nous, mon ange ?
_ J'ai neuf ans, je ne devrais plus dormir avec vous, bredouilla Wanda, mais Bucky voyait dans ses yeux qu'elle était bouleversée.
_ Chérie, même quand tu auras cent-cinquante ans tu pourras encore dormir avec nous, promit-il en l'embrassant sur le front.
_ Vrai de vrai ?
_ Vrai de vrai, amour, assura Steve en l'enlaçant. Allez, rendors-toi, maintenant.
S'il ne fallut pas longtemps à Steve et Wanda pour se rendormir, Bucky lui, eut plus de mal. D'abord parce qu'il était en colère envers l'aînée de ses enfants, mais aussi parce qu'il était inquiet pour Wanda et Pietro. Parce que si la brune avait vu Saw, son frère jumeau l'avait forcément vu également.
Il allait se rendormir quand un bruit sourd le ramena à la réalité.
Il allait tuer Natasha, et son petit copain débile incapable de descendre silencieusement par la fenêtre par la même occasion. Il croisa le regard bleu de Steve, qui sourit doucement :
_ Clint n'est pas connu pour sa discrétion.
Un « bordel de merde ça fait mal ! » retentit dans le jardin, preuve que l'arrivée n'avait pas du se faire en douceur.
Une heure et demi du matin. Bucky grimaça. Il lui restait quatre heures et demi de sommeil, et c'était loin d'être suffisant.
_ Rendors-toi, Sunshine, murmura Steve, et il se pencha au dessus du petit corps de Wanda pour l'embrasser.
_ J'aimerais bien, figure-toi…
Bucky, déterminé à profiter des dernières heures de sommeil qu'il lui restait, ferma les yeux, glissa sa main dans celle de Steve, et tenta de compter les moutons.
Il ne se rendit compte qu'il avait sombré qu'en entendant un hurlement strident qui le réveilla en sursaut.
_ Peter, grommela Steve, et d'un geste sans équivoque, il serra Wanda dans ses bras.
Je suis déjà occupé, va t'occuper du sale gosse, voilà ce que ça voulait dire !
À quel foutu moment Howard et Peggy avaient-ils pensé que c'était une bonne idée d'avoir des enfants ? grimaça Bucky en rejoignant le salon pour calmer le bébé.
Encore, le fait qu'ils les aient eu ne le dérangeait pas plus que ça. C'était plutôt le fait qu'ils les leur confient quand ils partaient en lune de miel qui l'emmerdait.
_ Hello, Peter, fit-il l'effort de sourire au-dessus du lit du bébé. Hey, qu'est-ce qui ne va pas ?
Sauf que bien évidemment, Peter ne fit pas attention à lui, préférant continuer à hurler à s'en arracher les cordes vocales.
En grognant, Bucky prit Peter dans ses bras pour le bercer en fredonnant à voix basse comme il avait l'habitude de le faire pour ses enfants quand ils étaient plus petit.
Il y avait ce spot de publicité, dans lequel Steve avait tourné pour se faire un peu d'argent quand ils étaient plus jeunes – c'était d'ailleurs ainsi que Bucky l'avait rencontré, en tant que meilleur ami de Howard, le réalisateur du film.
Dieu merci, Howard faisait d'autres choses que seulement réalisateur, parce qu'il était nul en tant que tel.
Qui par sa force et son courage, sauvera l'Amérique ?
Qui pour le bien, mènera une lutte héroïque ?
Qui chaque jour, défendra le rêve américain ?
Ouais, définitivement, dix-sept ans plus tard, les paroles lui semblaient toujours aussi pourries. Heureusement Peter ne semblait pas d'accord avec lui, se calmant lentement. Cette chanson avait un sacré effet soporifique sur les bébés. Ou alors c'était sa voix.
Il allait reposer Peter dans son petit lit pliable, mais à peine avait-il fait un seul geste pour l'éloigner de lui que les grands yeux bruns du bébé s'ouvraient pour s'emplir de larmes. Comprenant le message, Bucky soupira et s'allongea sur le canapé en serrant l'enfant contre lui.
Il haïssait tout ce qui se rapportait aux enfants, c'était définitif.
Et putain de merde, il était déjà deux heures quarante-cinq.
Il dut attendre trois heures dix pour poser l'enfant sans risque, et s'apprêtait à retourner se coucher pour quelque chose comme quarante-huit heures, quand le cri suraigu que Pietro nierait toujours avoir poussé retentit dans la chambre des jumeaux.
Si le gamin réveillait Peter, il le tuerait de ses mains, se promit le brun en se précipitant dans la chambre.
_ Pietro !
_ Où est Wanda ? C'est le mec avec le masque, hein ? Avec la scie ! Et la jambe… Et…
IL ALLAIT TUER NATASHA. Qu'on se le dise.
_ Wanda est dans la chambre avec papa Steve, Pietro. Du calme.
Il s'assit au bord du lit de son fils, et caressa doucement les mèches trempées de sueur.
_ T'as fait un cauchemar ?
Pietro haussa les épaules et détourna le regard, ce qui était une réponse en soi.
_ Pietro… soupira Bucky en se glissant dans son lit pour le serrer dans ses bras. C'est rien de grave… Les tueurs comme ça, ça n'existe pas…
_ Et Ted Bundy ? Et Hannibal Lecter ? Et Jack l'Éventreur ? rétorqua son fils.
_ Mon cœur…
_ Ils vont s'en prendre à Wanda… Ou à Nat. Il paraît que Ted Bundy et Jack s'en prenaient aux prostituées.
Bucky ne demanda pas à Pietro comment à neuf ans, savait ce qu'était une prostituée, ni pourquoi il comparait sa sœur aînée à une fille de joie. Il était trop fatigué pour chercher dans la logique compliquée des enfants.
_ Pietro, regarde-moi.
Il lui obéit, et Bucky s'efforça de sourire d'un air réconfortant :
_ Est-ce que tu crois vraiment que papa Steve ou moi on laisserait quelque chose arriver à l'un d'entre vous ?
Pietro le toisa quelques instants, avant de se blottir dans ses bras :
_ Tu nous protégeras toujours ?
_ Toujours, Pietro.
Il resta dans le lit de Pietro jusqu'à ce que ce dernier ne se rendorme, soit presque jusqu'à quatre heures. Ses yeux se fermaient presque malgré lui quand il se leva pour retourner dans sa chambre tel un zombie, et voir sa fille et son mari prendre toute la place, tous deux étalés en étoiles de mer.
_ Peter ? marmonna Steve en l'entendant entrer, récupérant Wanda pour la serrer dans ses bras, et laisser de la place à Bucky.
_ Dors…
_ Et Pietro ?
_ Dors…
_ 'kay… T'es le meilleur, Sunshine.
Un « je t'emmerde » brûla les lèvres de Bucky, mais il se contint, se contentant de profiter des deux dernières heures de sommeil qu'il avait.
Il était quatre heures cinquante-huit quand Natasha entra en trombe dans la chambre et lâcha d'une voix pressante :
_ P'pa Buck, je dois te parler.
Steve et Bucky se regardèrent, immédiatement alarmés, oubliant tout l'animosité qu'ils avaient à l'égard de l'aînée.
_ Nat', est-ce que tout va bien ? s'inquiéta Steve.
_ P'pa Buck, insista-t-elle, et Bucky l'entendit clairement renifler pour retenir un sanglot.
Bucky se leva, embrassant brièvement Steve sur les lèvres avant de suivre Natasha qui l'entraîna dans sa chambre, où la lumière allumée et un lit défait l'attendait.
_ Nat', dis-moi ce qu'il y a…
_ Je m'en suis aperçue que là, alors que je voulais prendre ma pilule… Avec quelques heures d'avance.
Des larmes coulèrent sur ses joues, alors qu'elle mettait une plaquette de pilules sous le nez de Bucky.
Steve et lui avaient tous deux accompagné leur fille chez son premier rendez-vous chez le gynécologue afin de savoir tout ce qu'il y avait à noter comme information importante.
_ Qu'est-ce qu'il y a ? répéta-t-il avec une douceur inquiète.
_ Hier matin… J'ai oublié de la prendre !
Elle fondit soudain en larmes, un comportement qui ressemblait si peu à l'adolescente renfrognée et distante qu'elle était depuis quelques temps que Bucky resta stupéfait, avant de comprendre de quoi il en retournait.
_ Si ça se trouve je suis enceinte ! bafouilla-t-elle.
Oh non. Pas ça. Pas à cinq heures du matin après sa deuxième nuit blanche. Bucky serra sa fille dans ses bras en maudissant cet abruti de Barton, qui n'y était sans doute pour rien, mais il avait besoin de maudire quelqu'un et le petit ami de sa fille lui semblait être une bonne option.
_ Bon, c'est récent, lâcha-t-il lentement en se souvenant des consignes du médecin. Alors on va aller à la pharmacie t'acheter une pilule du lendemain, et tu feras attention dans les prochains temps à la date de tes règles, d'accord ? Et tu… Tu vas te protéger avec Clint, d'accord ? Pendant un mois, rappelle-toi ce qu'a dit le gynéco.
Et voilà. Il se retrouvait dans la voiture, avec sa fille de seize ans devenu soudain mutique, à cinq heures du matin, sans avoir dormi plus de deux heures d'affilées.
_ Pourquoi tu n'as pas voulu parler à Steve ? demanda-t-il.
Il savait qu'il représentait la figure d'autorité sévère et que quand il grondait, ses enfants allaient se consoler chez Steve. Aussi ne comprenait-il pas la réaction de sa fille quand à sa très hypothétique grossesse.
_ Tu vois comment tu as réagi ? demanda-t-elle, ses lèvres tordues dans une espèce de moue impénétrable. T'as pas posé de question. T'as accepté ce que j'ai dit, et tu as trouvé les solutions. Et tu… Tu ne m'as pas jugé.
_ Nat, jamais Steve ne te jugerais. C'est ton père… l'un de tes pères, se corrigea-t-il. Et il t'aime.
_ C'est son regard déçu, articula-t-elle, le regard rivé sur la route. J'aurais pas pu supporter qu'il me dévisage de son air déçu qui dit « je te faisais confiance mais tu es encore une enfant immature et incapable d'avoir des responsabilités ».
_ Un oubli, ça arrive, répondit-il calmement. Mais une fois, Nat'. Pas deux, d'accord ?
_ Tu m'en veux ? interrogea-t-elle, les lèvres tremblantes, alors qu'il se garait sur le parking de la pharmacie.
_ Bien sûr que non, soupira-t-il. Bien sûr que non, ma chérie… Tu viens… ?
Elle jeta un regard méfiant à la pharmacie, et Bucky comprit de quoi elle avait peur. En l'embrassant sur la tempe, il dit :
_ J'y vais. Ne bouge pas.
Bucky soutint le regard scrutateur de la pharmacienne quand il demanda une pilule du lendemain et un paquet de préservatif. Elle le jugeait, exactement le genre de regard qu'avait redouté sa fille.
_ J'en parlerais à Steve, et tu le sais, n'est-ce pas ? dit-il sur le chemin du retour.
Elle acquiesça :
_ Je suis désolée… Pour Saw et les jumeaux.
_ Tu seras punie, l'informa-t-il, impassible.
Elle accepta ce fait avec une sérénité qui l'aurait surpris dans un autre contexte. À cet instant précis, elle semblait tout simplement comprendre qu'il y avait plus grave.
_ Et pitié, dis à Clint, soit de passer la nuit chez nous, soit de partir avant vingt-deux heures. Il fait un boucan d'enfer toutes les nuits !
_ Il pourrait rester ?
_ À une condition.
Bucky lança le paquet de préservatif sur les genoux de Natasha, qui le dévisagea :
_ Oh.
_ Plus de bêtises, Nat', répéta-t-il.
Elle rougit un peu, et détourna les yeux vers le paysage morne et sombre qui défilait.
_ Promis, papa, finit-elle par dire. Vous pourrez être fiers de moi.
Bucky sourit en se garant, et attendit de sortir de la voiture pour dire :
_ On est déjà fiers de toi, Nat. Pas forcément pour ce genre de situations, mais… Tu nous rends très fiers, mon ange.
Quand ils entrèrent dans la maison, la cloche de l'église sonnait six heures. Et bien, quelle belle nuit il avait passé, songea Bucky en soupirant.
Dans la cuisine, tous les enfants étaient déjà éveillés et assis à la table, à l'exception de Bruce et Tony qui bricolaient quelque chose sur la plaque à induction, ce qui l'aurait inquiété à un autre moment.
_ Tu lui dit ou je lui dit ? demanda-t-il seulement à sa fille en désignant Steve, qui s'activait pour que chacun des enfants puisse avoir son petit déjeuner.
_ Je lui dit, affirma-t-elle.
Lentement, Bucky vint embrasser Steve sur la nuque. Son amant se tourna vers lui, l'air inquiet, et le brun se contenta de dire :
_ Je prends le relais.
Il chassa Bruce et Tony des fourneaux, ordonna à Wanda de servir le lait à chacun d'entre eux, et alluma la machine à café pour Nat, Steve et lui.
Du coin de l'œil, il surveilla les réactions de Natasha et Steve, et sourit pour lui-même quand son mari serra leur fille dans ses bras en murmurant quelque chose qu'il n'entendit pas.
Bâillant bruyamment, il ne put retenir un gémissement d'envie quand Pietro suggéra :
_ Et si on séchait l'école ?
Ouais, il pourrait sécher le boulot, lui aussi. Dormir toute la journée.
_ Pas question, intervint Steve. Allez, les enfants.
Et finalement, quand il voyait la joyeuse petite famille en train de déjeuner avec une agitation adorable, il se dit que non, il ne regretterait jamais d'avoir des enfants.
Il avait beau passer des nuits de merde, avoir des frayeurs comme jamais, ou se sentir plus en colère qu'il ne l'avait jamais été, ses enfants étaient sans doute la plus belle chose qu'il avait dans la vie.
Avec Steve, bien sûr.
En souriant, il se pencha vers son mari pour l'embrasser avec douceur, un baiser qui s'attarda un peu, tous deux cherchant de la tendresse et de l'amour chez l'autre.
_ Oh, bon dieu, allez vous bisouiller ailleurs.
_ J'avoue, c'est dégueu !
_ Beuuuuurk…
_ Ils sont amoureux !
Bucky retirait tout ce qu'il avait dit. Il détestait les enfants. Et plus jamais il ne voulait en entendre parler.
J'imagine beaucoup trop Bucky en père de famille XD
Sinon, je sais pas pourquoi, je vois bien Steve appeler Bucky "Sunshine". Au début, ça me faisait rire parce que Captain America serait parfaitement capable de surnommer le Winter Soldier "Sunshine", malgré tout ce qu'il a fait et tout, et voilà, le surnom est resté XD
Je pense écrire d'autres épisodes sur leur vie de famille, j'ai pas mal d'autres idées... ça vous dirait ?
