Titre : Unis à nouveau ?

Auteur : Shima-Kyuuketsuki

Genre : UA, romance

Pairing : Reita x Ruki / Aoi x Kai

Résumé : Reita est un véritable coureur de jupon, sa rencontre avec son premier amour devenu paraplégique va changer bien des choses...

Note : Ce n'est pas une fic qui me tient spécialement à cœur, je l'avais commencée il y a assez longtemps pour passer le temps, elle sera donc moins recherchée que Silver and Cold ou encore Phantom of the Opera (que je posterai d'ici peu) ou la Maison de Chair, mais si ça intéresse quelqu'un je me ferais un plaisir de poster la suite et de la continuer ^^

Je n'aime pas trop ce chapitre, il y a un truc qui cloche xD. Comme je l'ai dit cette fiction ne me tient pas à cœur et me sert juste à passer le temps. Je ne la juge pas objectivement, alors je ne sais vraiment pas ce qu'elle vaut. Si quelqu'un veut la suite, je la posterai, actuellement j'ai écrit 3 chapitres et la moitié du 4.


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Il se rhabilla lentement puis déposa quelques billets sur la table basse avant de quitter la petite chambre, sans un regard pour l'autre personne encore couchée dans les draps.

Il faisait froid ce soir-là, le jeune homme engouffra ses mains dans les poches de sa veste et baissa un peu la tête, dans l'espoir que le vent ne le saisisse plus. Il longeait inlassablement les rues illuminées. De nombreuses personnes l'abordèrent, mais il les ignora royalement. Il quitta enfin ce quartier quelque peu mal famé puis se dirigea vers l'appartement de ses amis.

Arrivé à destination, un jeune homme brun lui ouvrit.

« Reita, tu as faillis être en retard ! Soupira-t-il.

- C'est bon Kai, je suis là, relax ! A ce que je vois vous n'êtes pas prêts non plus !

- Pourrait-on savoir où tu étais ? Demanda un autre homme qui venait de faire son apparition.

- Dans un endroit où tu es encore trop petit et innocent pour aller Aoi ! Sourit Reita

- Ne me dit pas que tu étais encore là-bas ! Soupira de nouveau Kai

- Ben j'avais besoin de me soulager !

- T'aurais pu trouver un autre moyen !

- Si j'avais ramené quelqu'un chez moi il m'aurait gonflé pour qu'on passe la soirée ensemble, mais il me semble que nous avons d'autres projets mon petit Kai !

- T'aurais pu te satisfaire tout seul !

- J'ai un tête à faire ça tout seul ?

- Ben il n'y a pas de tête spéciale... Grimaça Kai

- En fin de compte tu t'es décidé à venir ? S'étonna Aoi, qui en profita pour détourner cette conversation qui n'aurait jamais finie.

- Ben ton homme m'a obligé à venir, soupira Reita

- Pareil pour moi en fait » rit Aoi

Kai se renfrogna en marmonnant que cela pourrait être amusant, puis déclara qu'il était temps de partir.

Les trois amis se dirigèrent vers une grande grande salle illuminée.

A son arrivée, Reita lu la grande banderole et soupira. « Réunion des anciens élèves de la classe 2-3 1999-2000 » Il ne voyait pas l'intérêt de ce genre de réunion. S'il y allait, c'était seulement pour Kai. Ce dernier avait fait tellement de choses pour lui qu'il se disait qu'il pouvait bien survivre une soirée.

Reita se dirigea immédiatement vers le bar et le buffet, tandis que Kai et Aoi discutaient avec d'anciens camarades.

Cela faisait à présent une heure qu'il avait élu domicile devant le buffet. Il n'avait encore parlé à personne et ne s'en portait pas plus mal. Une petite voix timide derrière lui le fit sursauter : « Reita ? » L'interpellé se retourna mais ne vit personne. Ce n'est que lorsqu'il baissa la tête qu'il tomba sur un visage qu'il reconnut fort bien, malgré leur dix ans de séparation.

« Ruki !

- Et oui ! Sourit ce dernier.

- Qu'est ce qui t'es arr... »

Reita n'eut pas le temps de finir sa phrase que Kai, qui n'avait même pas remarqué la présence de Ruki, l'embarqua pour lui montrer une certaine Momoko qui était folle amoureuse de lui, mais dont le blond n'avait pas le moindre souvenir.

Après trois-quarts d'heure de torture en compagnie de cette femme, Reita sortit fumer une cigarette. Il sourit lorsqu'il aperçu non loin de là, une silhouette qu'il reconnut. Le profil du jeune homme lui était familier, mais le fauteuil dont il semblait prisonnier ne l'était pas. Il s'approcha de l'autre homme et le réprimanda doucement tout en s'asseyant sur un muret, histoire d'être à la même hauteur.

« Tu vas te bousiller la santé !

- C'est toi qui m'a fait commencer je te signale ! »

Le silence s'installa entre eux, chacun hésitant sur la manière d'engager la conversation. C'est Ruki qui se lança, après avoir écrasé sa cigarette, avec l'une des question les plus bateau qu'il soit:

« Tu fais quoi dans la vie ?

- J'ai ouvert un magasin de musique.

- Oh! Ça marche bien ?

- Je dois dire que ça ne marche pas trop mal. Et toi ?

- Je travaille dans une petite maison d'édition.

- C'est cool ! »

Ruki hocha la tête.

Reita ne voyait pas trop quoi dire au jeune homme en face de lui, lui demander ce qui lui était arrivé pourrait peut-être paraître trop brutal.

Ruki reprit la parole, quelque peu gêné du silence de son ancien camarade.

« Sinon, tu es marié ?

- Disons que je vais voir à droite à gauche, mais je ne me suis jamais vraiment posé.

- Je vois, fit Ruki embarrassé.

- Et toi ?

- Eh bien, on va dire que généralement c'est assez dur de trouver une relation stable, sans que la personne ait pitié de toi quand tu es dans un fauteuil, sourit tristement Ruki, de plus, qu'importe les sentiments qu'on peut éprouver à mon égard, ils ne surmonteront jamais mon incapacité à avoir un rapport physique !

- Oh ! Tu ne peux pas...

- Je suis paralysé des membres inférieurs et mes vertèbres dorsales et sacrées qui permettent les fonctions sexuelles ont été touchées. » Ruki avait encore ce sourire triste sur les lèvres et baissa la tête à ces mots.

« Mon seul rapport a été avec toi » murmura-t-il.

De douloureux souvenirs surgirent de la mémoire de Reita. Il écrasa sa cigarette et lui posa cette question qui l'avait torturée pendant des mois, si ce n'est plus :

« Pourquoi tu ne m'as jamais contacté ?

- Lors du déménagement, la voiture a eu un accident, mes parents n'ont rien eu, mais moi je suis resté dans le coma pendant trois mois et me suis réveillé paralysé. Je me suis dit qu'au bout de trois mois tu avais surement cru que je t'avais oublié et que tu en avais fait de même.

- Ruki !

- Laisse-moi finir s'il te plait ! J'ai passé les mois suivant dans de nombreux centres anti-douleur ou de rééducation. Je suis sorti des hôpitaux un an et demi plus tard. Durant tout ce temps j'ai été surveillé, je ne pouvais pas te contacter. A ma sortie je me suis dit que tu m'avais oublié et que tu avais dû passer à autre chose !

- Je ne t'avais pas oublié ! Tes parents n'auraient pas pu me prévenir ? S'énerva Reita.

- Ils ne t'ont jamais apprécié, selon eux tu avais une attitude néfaste sur moi, de plus, le jour du déménagement ils t'ont vu m'embrasser et là ça a été pire que tout. C'est pour ça que durant mon long séjour à l'hôpital, ils ne m'ont pas autorisé à téléphoner. Écrire m'était impossible, j'avais les deux bras dans le plâtre, confessa Ruki les yeux brillants.

- Tu es revenu à Tokyo depuis longtemps ? Demanda Reita qui préférait changer de conversation, sentant ses yeux commencer le piquer et le gouffre au fond de sa poitrine se creuser.

- Non, je suis là seulement pour deux semaines, je suis venu exprès pour la réunion !

- Oh, je vois, moi c'est Kai qui m'a obligé à venir, avoua Reita.

- Vous êtes encore en contact ? S'étonna Ruki, Il va bien ?

- Il va très bien, il n'a pas changé ! Il est en couple avec Aoi maintenant !

- Aoi ? Ruki parut réfléchir quelques instants. Le playboy du lycée ?

- Lui-même, sourit Reita.

- Ça alors ! L'intello a fini avec le playboy ! »

Ils rirent quelques instants puis Reita lui raconta tout sur le couple.

« En tout cas ils sont heureux et c'est le principal ! Sinon, tu... On pourrait peut-être se revoir pendant que tu es là, proposa Reita

- Avec plaisir ! Je suis à l'hôtel rouge près du parc d'attraction.

- Il est super cher !

- Ben, il n'y avait des chambres de libre que dans cet hôtel ! Du coup je ne partirais pas en vacances cet été vu que j'ai dû prendre dans mon budget, mais je ne regrette pas d'être venu ! »

Le sourire sincère de Ruki déchira le cœur de Reita. Il l'avait tant aimé, puis tant détesté lorsqu'il ne lui avait plus donné signe de vie et à présent il était là, en face de lui, prisonnier d'un fauteuil roulant.

« Ah t'es là, je t'ai cherché partout ! »

Kai s'arrêta à quelques mètres de Reita puis ouvrit de grands yeux.

« Ru...ki ?

- Lui-même, sourit le petit blond.

- Je... Heu... »

Reita fit signe à son ami qu'il lui expliquerait plus tard, Kai ne chercha donc plus à poser de questions. Aoi arriva et entoura la taille de son amant de ses bras.

« C'est qui ? Murmura-t-il à l'oreille de Kai

- Ruki.

- Le Ruki ? »

Kai rit doucement et hocha de la tête en signe d'affirmation.

« On pensait rentrer, on te ramène Rei ? »

Le blond accepta, puis salua Ruki après lui avoir donné son numéro. Les trois amis partirent en direction de la voiture. Durant le trajet, Reita fut harcelé de questions, auxquelles il n'avait d'ailleurs pas toujours de réponse.

Arrivé chez lui, Reita n'alluma pas la lumière, les lueurs de la ville offraient une visibilité suffisante pour qu'il sache un minimum où mettre les pieds. Il se déshabilla et se coucha directement, l'esprit plein de questions et le cœur douloureux.

De son côté, Ruki avait rejoint son hôtel dès que Reita fut partit. Il décida de se laver puis de directement se coucher. Lorsqu'il voulu sortir de la salle de bain, son regard fut attiré par son reflet dans le grand miroir qui ornait presque tout un pan de mur. Il garda ses yeux fixés sur sa silhouette puis des larmes commencèrent dévaler ses joues. Il ne tenta pas de les arrêter, ni même de les essuyer. A travers ces petites perles salées, il essayait d'évacuer tout son mal-être.

Son portable sonna, il retourna dans la chambre pour décrocher.

« Allô

- Alors ?

- Alors quoi Ruwa ?

- Roh, fais pas celui qui voit pas de quoi je veux parler ! Tu l'as revu ?

- Oui. »

Ruki étouffa un sanglot, il espérait que son ami ne l'ai pas entendu, il savait qu'Uruha s'inquiéterait si il savait qu'il pleurait.

« Tu pleures Ruki ? »

N'entendant pas de réponse, il poursuivit.

« Ça s'est mal passé ?

- Non, on s'est parlé, expliqué, il m'a même donné son numéro !

- C'est génial !

- J'ai mal Ruwa. Tu peux pas savoir à quel point ma poitrine me fait souffrir. Je crois que j'étais pas prêt à le revoir !

- Pourquoi tu dis ça ? S'inquiéta son ami.

- Je...

- Ruki, est-ce que tu as vu de la pitié dans ses yeux ? L'interrompit Uruha

- Non, je ne crois pas.

- C'est ce dont tu avais le plus peur n'est-ce pas ?

- Oui, avoua Ruki

- Très bien, donc il n'a pas pitié de toi et il t'a donné son numéro, surement dans l'espoir de te revoir ! Alors arrête de te torturer Ruki !

- Mais...

- Il n'y a pas de « mais » Ruki ! Je sais à quel point ça a été dur pour toi d'aller à cette réunion. Je me doute à quel point ça a dut être dur de le revoir, n'oublie pas que j'étais là pendant ta déprime, mais ne t'en fais pas et laisse faire les choses ! Il est célibataire ?

- Il m'a dit qu'il ne se posait pas vraiment avec ses conquêtes. Tu sais, il veut me revoir, c'est pour ça qu'il m'a donné son numéro, c'est ce que je voulais te dire, mais tu m'as coupé.

- Très bien, donc il est libre et il veut te voir ! C'est que du bon !

- Je sais pas trop... Ruki marqua une pause. Tu sais Ruwa, il n'a pas beaucoup changé physiquement, il est toujours aussi beau. Lorsqu'il me parlait, j'ai pu sentir qu'il fumait toujours les mêmes cigarettes et j'ai aussi discerné une petite odeur de chewing-gum à la cerise, qu'il mâchait continuellement avant, ça m'a rappelé le goût de ses baisers, rendus fruités par ces chewing-gums et...

- Ruki...

- Désolé.

- Tu avais pourtant essayer de l'oublier, mais j'ai le devoir de te dire que tu as rechuté mon grand ! Rit Uruha.

- C'est mal !

- Non, au contraire ! C'est un événement tragique qui vous a séparé, ce serait super si vous reveniez ensemble !

- Je ne pense pas ! Mes relations ne passent jamais les trois semaines maximum et puis Reita était très pervers avant, je ne pense pas qu'il ait changé, il ne pourra surement pas surmonter mon handicap !

- Ruki, tu t'inquièteras quand vous serez nus dans son lit, pas avant !

- Ruwa, soupira-t-il, je crois que je vais aller me coucher.

- Je te souhaite pas de faire de beaux rêves, ils le seront surement. Ils seront aussi, je suppose, remplis de beaux blonds, rit Uruha.

- Bonne nuit, Ruwa ».

Ruki raccrocha puis se coucha, l'esprit, comme l'avait dit son ami, rempli par l'image d'un beau blond.

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Voilà, donc c'est à vous de me dire votre avis et si vous voulez la suite ^o^