Titre : Beauty and the Beast (la Belle et la Bête XD)
Auteur : Shima-kyuuketsuki
Genre : UA, Romance
Pairing : Reita x Ruki
Note : C'est une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps, j'avais pris des notes et c'est en regardant une énième rediffusion de Grey's Anatomy (oui, j'avais rien de mieux à faire -_-'' XD) que l'inspiration m'est venue ^^
Note 2 : Dans le chapitre 1, il n'y aura quasiment pas de dialogues, ce sera essentiellement du récit, dans le chapitre 2 le dialogue se fera un peu plus présent et après je pense qu'il y aura des conversations « normales » ^^
.
Yamada-san venait de finir de charger la voiture et attendait patiemment le jeune mannequin. Cela faisait maintenant un an et demi qu'il s'occupait de la carrière de Ruki et une grande amitié s'était installée entre eux. Yamada-san avait du courage, tous les anciens agents de Ruki avaient démissionné. Il faut dire que Ruki avait un caractère assez capricieux, mais Yamada-san pensait qu'il finirait pas changer, mûrir, car après tout, Ruki n'était pas quelqu'un de mauvais !
« Ruki, dépêchez-vous un peu ! » Répéta-t-il pour la énième fois.
L'interpellé soupira bruyamment puis s'engouffra dans la voiture, l'air contrarié.
« Ne faites pas cette tête voyons ! Le lignes de trains sont coupées à cause de la neige et il faut absolument que vous vous présentiez à cette séance photo, ne faites pas l'enfant gâté ! »
Ruki marmonna quelques instants, puis se cala contre la vitre, ne tardant pas à sombrer dans le sommeil. Il fut réveillé en sursaut par un coup de frein violent et un cri de son agent. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne comprit pas tout de suite ce qui était en train de se dérouler. Tout tournait autour de lui, son cerveau n'arrivait pas à assimiler toutes les informations que lui envoyaient ses yeux, il était perdu. Yamada-san criait qu'il avait perdu le contrôle du véhicule. Lorsque tout se stoppa, il lui fallut quelques secondes pour que ses idées deviennent claires. Il tourna doucement la tête, analysant avec calme la situation, puis poussa un cri de terreur. Son agent avait la tête en sang et était plaqué, dangereusement inerte, contre le volant.
« Yamada-san ! Yamada-san ! répondez ! »
Ruki tenta de se dégager pour lui venir en aide, ce n'est qu'alors qu'il prit conscience de ses propres blessures. Il n'avait apparemment rien de bien grave, mais il saignait du bras gauche et son corps était douloureux. Il approcha ses doigts du poignet de son ami et commença paniquer lorsqu'il ne sentit aucun pouls. Il tenta de nouveau avec l'autre bras, puis le cou, mais aucune pulsation ne se fit sentir. Avec difficulté, il avança son oreille près de la bouche de l'autre homme mais ne perçu aucun souffle. Des larmes perlèrent aux coins de ses yeux, il réalisa maintenant à quel point la situation était grave.
Il sortit non sans peine de la voiture et voulu appeler les secours, mais son portable ne captait pas. Il appela à l'aide, mais personne ne répondit. Son regard vagabonda sur le paysage alentour et cela le terrorisa d'autant plus. Il n'y avait rien à part une montagne qui surplombait une sinistre forêt recouverte de neige et cette petite route qu'avait empruntée la voiture.
En parlant de la voiture, de la fumée de plus en plus épaisse s'échappait de celle-ci. Ruki s'en approcha, mais de violentes flammes l'en empêchèrent, à cette vue, ses larmes s'intensifièrent et il cria une fois de plus le nom de son agent et ami.
Il s'assit sur le bord de la route, contemplant ce sinistre spectacle durant de longues heures, attendant désespérément la venue de quelqu'un, mais personne ne vint. Lorsque la nuit commença doucement prendre dessus sur le jour, Ruki se leva et décida de suivre la route à pieds, avec une fois de plus, l'espoir de trouver une personne qui lui viendrait en aide.
Il ne saurait dire combien de temps il avait marché ainsi dans la neige sans ne trouver personne, mais au bout d'un long moment, ses jambes vacillèrent et il s'écroula dans cette épaisse pellicule blanche qui recouvrait le sol. La fatigue, le froid et le choc psychologique dû à l'accident eurent raison de lui. Ruki commença à perdre espoir, il se dit que personne ne lui viendrait en aide et que lui aussi finirait par mourir, tout comme Yamada-san.
Il puisa dans ses forces pour se relever et continuer son chemin. A peine avait-il parcouru dix mètres que son pied dérapa sur le bord de la route. Il s'écroula sur le sol, puis dévala une pente enneigée de quelques mètres avant d'atterrir aux pieds des arbres de la forêt. Lorsqu'il se releva, il observa la route au-dessus de lui avec désespoir. « Le destin s'acharne vraiment ! » pensa-t-il. Il entreprit alors de longer la forêt à la recherche d'un endroit où rejoindre la route serait possible.
Il marchait depuis bien trop longtemps à son goût lorsqu'il entendit des bruissements suspects provenant de la forêt. L'ambiance ne plaisait pas du tout à Ruki, il était de plus en plus effrayé. Tout cela faisait bien trop cliché de films d'horreur selon lui.
« Severance, Evil Dead, Détour mortel, Cabin fever, projet Blair Witch... Mais putain j'aurais jamais dû regardé ces films ! » Cria-t-il.
Il consulta une fois de plus son portable où la barre indiquant le réseau était désespérément vide. Il entendit à nouveau un bruit provenant de la forêt et il jura même avoir vu des yeux flamboyer dans l'obscurité qui empêchait de plus en plus à Ruki de discerner ce qui l'entourait. Il se mit alors à courir, sans regarder où il allait, il ne regardait que ses pieds. Il avait peur, il voulait effacer toute sa frustration et ses craintes dans cette course, il espérait que lorsqu'il relèverait la tête, il apercevrait quelqu'un pour l'aider, il souhaita même du plus profond de son cœur, que lorsqu'il ouvrirait les yeux, il se trouverait encore dans la voiture avec Yamada-san. Seulement, lorsqu'il releva la tête, il se rendit compte que tout cela n'était malheureusement pas qu'un mauvais rêve et qu'il s'était engouffré dans la forêt.
La noirceur de la nuit, seulement troublée par les faibles lueurs des rayons de la lune, entravaient le vue de Ruki. Il observa l'océan végétal dans lequel il se trouvait et se rendit à l'évidence qu'il était bel et bien perdu. Des dizaines d'arbres à la forme tous plus sinistres les uns que les autres l'entouraient. Il ne voulu pas s'arrêter, par peur de se faire surprendre par un des animaux peuplant cette forêt. Il continua donc sa route, sans avoir la moindre idée de la direction qu'il prenait, déambulant dans cette mer d'arbres, tentant de retrouver la route ou quelqu'un susceptible de l'aider. Il marchait lentement, prenant bien garde à l'endroit où il mettait les pieds, car il était difficile de discerner tous les pièges que tendait la forêt sous cette épaisse couche de neige. Il faillit tomber dans une crevasse, mais se retint de justesse à une branche et il manqua de tomber plusieurs fois en raison des racines des arbres qui s'emmêlaient sous ses pieds.
Ruki songea alors qu'il aurait mieux fait d'emprunter le chemin par lequel il était venu, seulement, lorsqu'il avait levé les yeux et tourné sur lui-même, il n'avait su dire de quel côté il était venu car le paysage était étonnement semblable. A l'évidence, il n'avait pas suivit le même chemin car il était arrivé dans la forêt sans encombres, tandis que le chemin actuel était parsemé d'embuches.
Comme si le destin n'était pas assez cruel, la neige qui tombait perpétuellement depuis plusieurs jours, se transforma en pluie battante, les gouttes d'eau se mêlant ainsi aux larmes de Ruki.
C'en fût trop, il s'écroula une fois de plus sur le sol enneigé pleurant toutes les larmes de son corps. Son agent et ami était décédé et lui était perdu dans une mer d'arbre angoissante en pleine nuit, sans pouvoir contacter personne. Il avait froid, il était fatigué, il avait faim, il avait mal, il était tout simplement à bout. Ruki pensa quelques fractions de secondes à se laisser mourir ici, blottit contre un arbre, probablement dévoré par des animaux sauvages par la suite. Cependant, ses sinistres pensée sur son avenir prirent fin lorsqu'il discerna au loin, entre les arbres, quelque chose en fer semblable à un grand portail. Il ne réfléchit pas et s'approcha de ce qu'il considérait comme son dernier espoir avec empressement.
Arrivé au pied de ces lourdes grilles de métal finement travaillées qui devaient mesurer dans les deux mètres cinquante au point culminant, Ruki soupira, se demandant s'il devait où non essayer d'entrer. A travers les arbres, il pouvait distinguer une grande et somptueuse bâtisse de pierre, ce qui ne le rassura pas vraiment.
« Putains de clichés » murmura-t-il.
Il poussa doucement l'une des grilles afin de pouvoir les franchir, puis longea le chemin tracé entre les arbres d'un pas hésitant. Trouverai-t-il quelqu'un dans ce manoir ? Serait-ce un tueur psychopathe ? Ou alors une créature monstrueuse ?
« Rah Ruki reprends-toi ! T'es plus un gamin, t'es un homme ! »
Il continua ainsi son chemin, tentant, en vain, de se persuader qu'il ne craignait rien.
Lorsqu'il arriva au pied du monumental escalier de pierre qui se dressait devant lui, il soupira une nouvelle fois, dans l'espoir de se redonner contenance, puis gravit une à une les imposantes marches. Il atteignit le seuil de la porte et hésita de nouveau. Devait-il frapper ? Devait-il entrer ? Ou alors devait-il s'enfuir en courant ?
Pendant que le jeune homme se posait ces questions existentielles, il ne remarqua pas, dans l'ombre des fenêtres du deuxième étage, enfouie derrière d'épais rideau, une ombre regarder avec effroi cette petite silhouette détrempée qui s'approchait dangereusement de sa porte d'entrée.
Ruki prit son courage à deux mains et toqua du bout des doigts sur les majestueuses portes de bois finement sculptées. N'entendant pas de réponse, il ouvrit timidement un battant et se glissa à l'intérieur avec appréhension. Il se trouva dans un majestueux hall d'entrée, orné d'un somptueux carrelage aux carreaux presque plus grand que lui, en face de lui se trouvait un escalier en marbre ivoire avec deux armures gardant bravement son pied. Un nouveau frisson parcouru l'échine de Ruki. Il osa maladroitement quelques pas, s'approchant d'une lueur semblable à du feu. Il se dirigea vers cette source lumineuse en contemplant les lieux avec curiosité. Le manoir, ou château, vu la taille de lieux, aurait pu être somptueux, mais il était poussiéreux et quelque peu laissé à l'abandon.
Ruki atteignit une sorte de salon, avec un gigantesque sofa et une majestueuse cheminée éclairant la pièce. Il s'en rapprocha avec hâte afin de se réchauffer et de se sécher un peu. Durant de longues minutes, il resta ainsi, se délectant de la chaleur et fixant la danse des flammes avec intérêt. Ruki était perdu dans ses pensées, il aurait dû être dans une magnifique chambre d'hôtel à se prélasser dans un bain chaud après avoir passé la journée a poser pour des photos, Yamada-san aurait dû le féliciter pour son travail et ils auraient été boire un verre, comme toujours, mais il était dans une inquiétante bâtisse perdue dans une sinistre forêt à tenter de se réchauffer près d'une cheminée et Yamada-san était décédé.
Quelque chose gêna soudain Ruki. S'il y avait du feu dans cette cheminée, quelqu'un avait dû l'allumer, il ne s'était pas déclenché seul. Trop heureux d'être à l'abri et au chaud, il n'avait même pas pensé à ce détail. Ce manoir délabré ne devait donc pas être aussi désert qu'il y paraissait. Ruki prit aussitôt peur. Il se retourna dans le but de quitter cette demeure, quitte à retourner dans la forêt, mais quelque chose le stoppa. Un homme était assis sur le sofa qui se trouvait derrière lui. Il ne l'avait pas entendu arriver et Ruki était certain qu'il n'était pas là quand il avait pénétré dans le salon. Il se fixèrent quelques minutes, le regard sombre de l'autre homme ne laissait rien transparaître, ce qui lui glaça le sang. De plus, il portait une sorte de bandana qui lui cachait toute la moitié inférieure du visage, ne laissant apparaître que ses yeux sombres, en partie cachés par ses cheveux blonds. Ruki était de moins en moins rassuré, cet homme ne lui inspirait pas confiance, de plus, il avait ce regard impassible qui le détaillait, ce qui ne plaisait pas au jeune homme. Il se décida à rompre ce silence pesant, en tentant de lui expliquer pourquoi il se réchauffait dans son salon.
« Je suis désolé, mais je suis perdu... L'accident... Yamada-san est mort ! Je suis tombé et j'ai marché dans la forêt, j'avais si peur... Il pleut... J'ai mal... J'ai froid... Je suis épuisé... J'ai juste voulu m'abriter pour ne pas mourir... Je... »
Les derniers mots de Ruki ne franchirent pas ses lèvres, il s'écroula sur le sol, choqué, épuisé et mort de froid, puis perdit connaissance.
.
Bon voilà ^^ A vous de me dire si vous voulez une suite ^o^
