Me revoilà avec une nouvelle histoire... qui au début devait être un OS... donc je ne sais pas encore où tout ça me mènera! J'espère le découvrir avec vous! Une histoire qui met en scène le beau ténébreux encore et toujours, il sera sans doute plus sombre de caractère que dans "Twist of Fate" et va venir chambouler la vie de notre protagoniste pour ne pas changer... "héhé"
Summary : Décembre 1980. Une bougie brûle à travers la vitre d'un petit cottage situé en bordure des côtes Galloises. A l'intérieur, une histoire est en train d'être écrite. Pour la première fois, des mémoires silencieuses sont révélées sur un parchemin. Les mémoires de Dorcas Meadowes, celle qui a un jour croisé le chemin d'un certain Tom Riddle… Le temps presse, cela doit être fait.
Disclaimer : JKR,une auteure moldue de talent.
Spoilers : quelques éléments de HBP.
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1. Une plume sur mon coeur.
With the dark comes another sleepless night
longing for the moment
that two will stand against the world.
And through the years one night remains,
as clear as trust beneath the rain.
Décembre 1980.
Nous nous sommes encore rencontré, juste hier. Même maintenant, ma main tremble lorsque je m'empare de ma plume pour la poser sur ce parchemin. Ecrire devient difficile.
Je sens mon cœur battre dans ma poitrine avec la même intensité que lors de cette fameuse nuit. La nuit où nos vies se sont croisées. Je n'ai nul besoin d'entendre sa voix pour me souvenir.
Décembre, lorsque des pluies glaciales s'abattent dans les rues sombres, et d'immenses flaques d'eau reflètent le clair de lune… Lorsque debout dans ce jardin, j'admire le ciel d'une nuit d'hiver et me laisse envelopper par une pénombre noire et brumeuse… Ou lorsque je saisis ma plume, et ressens la douce caresse du duvet entre mes doigts… Ces choses suffisent à attiser mes souvenirs. Les souvenirs de sa voix, de ses yeux, et du contact de ses mains durant cette nuit si froide.
Je ne l'ai jamais écrit. Je n'en ai jamais parlé. J'en garde seulement des mémoires silencieuses.
Avant qu'il n'entre dans ma vie et moi dans la sienne, j'étais en train de courir. Mon corps tremblait et mes poumons étaient en feu. Je fonçais à toute allure entre les rues étroites du Chemin de Traverse. C'était une nuit sombre et glacée, fidèle à ce dernier mois de l'année. Je pouvais sentir la froideur des gouttes de pluie marquer mon visage, et les flaques d'eau résonner sous le rythme brusque de mes pas.
Je sentais mon poursuiveur se rapprocher. Je le savais hors de lui, et dans une colère folle. Je savais à quoi m'attendre si jamais j'avais le malheur de tomber entre ses mains. Ceci était ma seule chance de lui échapper. Alors que j'atteignais le coin de l'Allée des Embrumes, passant devant les stores obscurs et les portes closes, je me souvins avoir espéré voir les Aurors à mes trousses me capturer, avant que mon maître ne le fasse.
Ma vie en dépendait.
Je sentais que mes membres allaient bientôt céder sous la fatigue. Je ne parvenais plus à suivre le rythme effréné de cette course. Mon corps brûlait de plus belle. J'avais conscience de mon état mais bien qu'au bord de l'effondrement, je ne pouvais pas me permettre de m'arrêter. Car si cela était le cas, je n'aurais plus la force de me défendre, ni même de me battre en duel.
A ce moment désespéré, je vis une silhouette se glisser à travers la porte d'une des boutiques. J'espérais que ce soit l'effet de mon imagination, que cette forme indistincte disparaisse avant qu'il n'arrive. Mon maître n'aurait aucune pitié, pour qui ou quoi que se soit se dressant sur sa route. Ce fut donc cette nuit, je me trouvais être la proie fuyante et épuisée, traquée par un prédateur sur le point de surgir des ténèbres silencieuses de ces rues.
Je sentis l'étrange silhouette se retourner pour me voir, alors que je priais toutes les forces de mon être pour ne pas que mes jambes ne cèdent. Et je stoppai soudain ma course devant un mur. Pour avoir été un visiteur fréquent de l'Allée des Embrumes, j'aurais dû me souvenir de cette voie sans issue.
"Non !" m'écriai-je, luttant pour reprendre mon souffle et ne pas tomber. Ce fut à cet instant qu'une douleur lancinante traversa mon épaule droite, et je sentis le liquide chaud de mon sang s'écouler en dessous de ma manche. Il ne me restait plus rien. Je ne pouvais sauter, grimper, ou encore me battre.
Un ricanement froid me glaça davantage. Alors que je retournais pour faire face à mon maître, je vis sa silhouette encapuchonnée se rapprocher lentement, éclairé par la faible lumière de lune. La pluie faisait maintenant rage autour de nous.
"Quelle est donc cette folie ?" me questionna t-il, d'une voix encore tintée de ce rire cruel. Je pouvais à présent voir ses yeux brillants me fixer à travers l'ombre de sa cape, ce bleu d'acier, aussi froid que la nuit environnante.
Alors que mon corps commençait à trembler, et mes muscles se contracter contre ma volonté, je demeurai silencieuse.
"Comment ai-je pu retrouver Wolfric et Herrian morts, anéantis par une simple fille en fuite ? Deux de mes plus loyaux fidèles, terrassés par la même sorcière qui leur avait assuré loyauté… et qui a prêté serment envers moi ?"
J'étais incapable de répondre. Je tremblais seulement, et essayais de contenir ma frayeur du mieux possible alors qu'il se rapprochait de moi. Sa colère était palpable, je la sentais m'emprisonner de tout côté.
"Toi," articula t-il d'une voix venimeuse, "tu vas payer pour cela".
Mes yeux le fixèrent lorsqu'il me saisit brusquement le visage de ses mains froides. Il me scruta attentivement me laissant voir le feu furieux qui animait son regard, tel le regard sans scrupule qu'accorde le bourreau à sa victime.
"La mort, penses-tu ? Elle est peut être à l'heure, ma chère."
Après ces mots et un dernier regard sévère à mon attention, il laissa éclater sa rage et je me sentis projetée contre le mur qui fermait l'Allée des Embrumes. Je retombai sur le sol humide de la rue, à moitié assommée. M'agrippant au sol pour me relever, je me figeai brusquement sous la douleur.
"Crucio !"
Un cri strident m'échappa, mon corps se tordant dans tout les sens, comme traversé par mille aiguilles de feu. Lorsque soudain, le sort douloureux fut interrompu. Je me souvins alors avoir vu un nuage de points noirs masquer mes yeux, puis une brume sombre se mêler à la faible lueur de la lune. Une voix inconnue s'éleva :
"Tu m'entends ?", c'était une voix de jeune homme. Elle me paraissait si légère, comme la pluie qui s'écoulait toujours sur mon visage.
Mon maître ricana, "Sais-tu qui je suis, jeune ignorant ?"
"J'en ai une idée, oui" répondit-il. Il devait sûrement mentir. S'il se doutait vraiment de qui se tenait devant lui, il n'y aurait pas eu tant d'assurance dans sa voix.
"Bien, très bien", répliqua mon maître. "Et qui est donc celui qui a décidé de se mesurer à Lord Grindelwald ?"
Le jeune homme ne répondit pas, pas avec des mots du moins, mais par une rapide offensive. J'entendis le premier sort fuser dans un craquement et le duel commença. Je luttais tant bien que mal pour me retourner… pour voir… pour dire à ce garçon qu'il ferait mieux de courir lui aussi, s'il tenait à la vie… lui dire que je ne valais pas ce sacrifice.
Quelque part au loin, entre les détonations de magie, des cris se firent entendre.
Les Aurors.
Un bruit sourd résonna, et le duel prit fin.
"Je n'en ai pas terminé avec toi… jeune insolent." Sa voix était tintée d'un brin de déception. Je sentis mon maître se retourner vers moi, mais les cris des Aurors étaient à présent très proches. "Dorcas…"
"Vous êtes cernés !" cria l'un d'entre eux. J'entendis un sort me frôler avant d'aller s'écraser contre le mur.
Mon maître disparu dans un craquement, sans moi. En un instant, il s'en était allé et m'avait laissée seule.
"Toi, halte là ! J'ai dis stop !"
Je sentis deux mains me saisir délicatement pour me retourner.
C'est alors que je vis ses yeux, aussi noirs que la plus sombre des nuits, brillant d'une lueur aussi ardente que le feu éternel.
"Recule, mon garçon !" s'écria de nouveau la même voix. Je t'ai dis de t'arrêter !"
"Elle est blessée," répondit-il en jetant un regard vers l'auror qui s'avançait avec précaution, puis reporta son attention sur moi.
"Eloigne-toi de cette fille. Maintenant mon garçon !"
Je fus soudainement retournée sans plus de cérémonie, et sentis un sort me lier les poignets alors que mes mains furent attachées derrière mon dos. Quelqu'un me souleva brusquement et une douleur atroce traversa mes membres. Je criai.
"Qu'a-t-elle fait ?" demanda rapidement le garçon.
Ignorant complètement sa question, la voix inquisitrice de l'auror le plus proche s'éleva : "Qui es-tu jeune homme ?"
L'un d'entre eux me fixait maintenant avec des yeux cruels. Sa haine était palpable, et j'aurais juré que ces camarades luttaient pour le tenir à distance. Je le fixai à mon tour.
"Elle a osé, elle l'a… C'est un monstre, un diable !"
Il se rapprocha en un instant, me frappant avec une telle violence que j'en perdis l'équilibre. Incapable de me rattraper, j'atterris lourdement sur le sol, et ma tête heurta les pavés de pierre.
"Grey !" crièrent les autres en le retenant."Qu'a-t-elle fait !" répéta le garçon, une colère naissante dans la voix.
"Tu réponds d'abord à ma question, mon garçon."
Quelques secondes puis sa voix se fit à nouveau entendre : "Tom. Tom Riddle."
"Préfet en chef à Poudlard cette année ?" questionna l'auror d'un air soupçonneux. "Ton nom est parvenu jusqu'au bureau des Aurors, mon garçon. Et tu es en tête de liste pour l'admission après les A.S.P.I.C.s. Qu'est-ce qu'un élève si studieux peut-il bien faire ici, pendant ses vacances, et à une heure aussi avancée de la nuit?"
"J'ai répondu à votre question, maintenant répondez à la mienne."
Alors que j'étais étendue sur le sol humide, mon corps tremblant sous la douleur, je souris inconsciemment au son dédaigneux de sa voix. Ce Riddle ne semblait pas connaître la peur. Il avait défié Lord Grindelwald et riait presque au nez des aurors du ministère, tout cela en une seule nuit.
"C'est une meurtrière, et une menace pour la communauté magique. Vous n'avez pas besoin d'en savoir davantage, M Riddle." coupa un autre auror d'un ton sec. "Oubliez ce à quoi vous venez d'assister, et passez votre chemin."
J'essayai de me relever sans plus de résultat.
Ma vaine tentative de parole produisit un gargouillis inaudible. Même à ce jour, je ne suis pas sûre du sens de mes mots. Je me souvins juste avoir croisé ses yeux, et ressentis ce sentiment étrange. Une lumière. Je sentis mon cœur battre, comme s'il s'était soudainement réveillé. Pendant l'espace d'un très bref moment, j'étais seule avec lui dans cette nuit de Décembre. Seule avec ses yeux sombres, deux perles brûlantes sur un visage de glace, alors qu'il me jaugeait du regard.
Mes forces m'abandonnaient et je me sentis défaillir. Je vis le monde pluvieux s'affaiblir et les ténèbres me gagner peu à peu. C'en était trop pour moi. Mes dernières pensées furent imprégnées de sa voix, de ses yeux, et de ses mains sur ma peau… la sensation d'une plume sur mon cœur.
Jusqu'à ce jour, je n'avais jamais partagé ces évènements. Nos souvenirs sont des mémoires silencieuses. Si discrètes, qu'aucun d'entre nous ne peut les admettre, et pour bien des raisons. A présent, je suis en train d'écrire, car le temps me manque. Et je ne veux pas que ces souvenirs disparaissent avec moi. Je dois les retranscrire par l'encre de ma plume et le blanc de ce parchemin. Ma vie s'est mêlée à la sienne. Ma vie… mon éternelle nuit.
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