Chapitre 1 : Amélia et Cho

C'était un jour qui ne ressemblait ni vraiment à l'été, ni vraiment à l'automne. Au matin, il avait fait froid et gris. À midi, le froid, qui avait transi les habitants de Bradford jusque-là, avait fini par pousser les nuages au loin et le soleil avait fait son apparition. Bientôt, le vent s'était calmé et on avait commencé à étouffer de chaleur. Il n'y avait pas que la météo pour se moquer des hommes, les arbres aussi semblaient rire, c'était un étrange crissement lorsqu'une légère brise agitait leurs branches les plus hautes. Certains étaient nus alors même que d'autres s'étaient parés de vives couleurs vertes, et certains aguichaient le regard par leurs feuilles aux couleurs chaudes, se déclinant de l'or au pourpre.

Amélia s'était installée à Bradford pour suivre un mari, qu'elle avait retrouvé un jour dans les bras d'un autre. Un matin, il s'était envolé. Elle s'y était fait peu d'amis, et aurait largement préféré se loger à Londres, pour être parmi ses proches. Du moins, c'était ce qu'elle pensait auparavant. Elle traversait à présent la place pour se rendre sur la terrasse d'un café où une jeune femme brune venait de lui faire signe. Elle avait rencontré Cho par hasard, en se promenant dans la ville, un soir. Elle avait immédiatement reconnu la magie en elle, c'était rare ici, mais elle n'avait pas eu envie de rentrer chez elle, dans son petit appartement vide. Elles avaient donc passé la soirée à discuter et à faire connaissance. À présent, elles se retrouvaient très souvent après avoir terminé leur journée de travail. Il n'y avait pas autant de sorciers à Bradford qu'à Londres, du moins en apparence seulement. Le transplanage avait ceci de bon qu'on pouvait vivre là où on le désirait, même au fin fond des Highlands, et toujours aller où on voulait en un instant.

Là où elle voulait aller, justement, c'était dans son petit appartement aujourd'hui. Tout était devenu très différent et il ne lui semblait plus si vide, ni si froid, car elle y était rarement seule. Elles ne restèrent pas longtemps à la terrasse du café, et Amélia trouva rapidement un prétexte pour que Cho la suive jusqu'à une ruelle un peu isolée. Elle n'eut plus qu'à passer ses bras autour de la taille de la jeune femme pour l'attirer contre elle. Cho ferma les yeux.

Et ne les rouvrit que dans l'appartement qui lui était devenu si familier. Amélia commençait déjà à lui retirer ses vêtements. Cho aimait cela. Jamais aucun autre amant n'avait été si passionné avec elle, ni si bon pour elle. Bientôt, il ne lui resta plus que ses sous-vêtements en dentelle blanche. Ils dévoilaient sa peau qui brûlait sous le regard ardent de sa partenaire. Cho attira son visage à elle, et se laissa aller.


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Ce texte a été écrit dans le cadre des défis proposés par La gazette des bonbons aux citrons (voir dans les forums du site), et en réponse à ceux suivants :

- Concours : 200 choix, 3400 points : [B13] (Personnage) Amélia Bones (min. 300 mots)

- Les 50 drabbles : Amélia B. / Cho C. (max. 500 mots)