Note de l'auteur : Encore une fic, encore pour elle. Ptet bien parce qu'elle me manque je crois...jmens fous, j'écris. Ceci est une tragédie sur un Remus/Lyane, Lyane qui existe bien comme vous vous en doutez, voir la bio dans mon adresse, j'ai déjà fait un OS pour elle, elle m'inspire. J'ai fini cette mini fic. 4 chapitres, très courts. Mais suffisants. Désolée des fautes, j'ai écris ça y a longtemps et j'ai pas la force de me relire, mais ce n'est franchement pas catastrophique. De toutes façon, ça ne change pas grand-chose à l'émotion que je veux faire passer...

Bon Baisers De Paris.

Eileen.

Chapitre 1 : Rencontre.

1980, Londres.

Je m'appelle Séverine. J'ai 19 ans. Je viens de finir mes études de sorcellerie en France. Il y a deux semaines, je suis arrivée en Angleterre. Ce pays me fascine ; je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ces terres m'ont toujours attirée. Il fallait que je m'y rende un jour. J'ai prévu pour le moment de rester trois mois. Je ne sais pas si je veux y vivre. Toute ma famille se trouve en France, ainsi que mes amis…bref, ma vie. Enfin, ma vie…je parle de vie mais je suis encore jeune. J'ai encore un bon chemin à faire alors… ne sait-on jamais. Peut-être trouverais-je quelque chose ici qui me retiendra.

Il est 14 h 00. Je ferme à clé la porte de ma chambre d'Hôtel, louée à la va-vite. Ce n'est pas quelque chose de bien luxueux, loin de là, mais c'est propre et vivable. Ça me suffit pour vivre.

Je descends les escaliers, donne ma clé à l'accueil, et sort enfin dehors. Il fait beau, nous sommes au mois d'Avril, il ne fait pas spécialement chaud, mais on sent la joie d'emblée dans les rues de Londres. Immédiatement, je me dirige vers ma boutique préférée : La Lune de Miel. C'est une petite librairie, amoureuse de la calligraphie et des romans en tout genre. Aujourd'hui je suis venue acheter « Le temps d'un printemps. » Histoire d'amour. Typiquement moi ça. J'aime écrire d'ailleurs. J'aimerais beaucoup écrire mon propre roman, un jour. Mais je manque cruellement d'émotions ces derniers temps, et je suis affreusement consciente que j'ai besoin de ça pour écrire. D'où ma citation « Tout s'écrit avec le cœur, tout se lit avec l'âme, et tout se dit avec la tête. »

Bref.

J'entre dans la boutique, sachant où me diriger. Je déniche le bouquin et part le payer à la caisse. Cela fait un moment maintenant que je le convoite, mais encore fallait-il l'argent. J'ai eu ma paye récemment ; je travaille dans un restaurant, en tant que serveuse. C'est une chance inespérée, le patron est plutôt sympathique et a de la patience avec moi, je ne suis pas une fille des plus adroites. Si je comptais combien de vaisselle il m'aurait obligée à rembourser, je n'aurais plus qu'à rentrer chez moi. Enfin, maintenant je suis contente, je me débrouille mieux et ça fait maintenant 4 jours que je n'ai rien cassé du tout. Espérons que ça continue…

Je donne le bon compte au vendeur, le remercie, et m'en vais. Un fois sortie, je décide de me balader, n'ayant rien d'autre à faire…aujourd'hui est mon jour de repos. Nous sommes jeudi 4 : les gens ont l'air de très bonne humeur, le soleil est aveuglant. Belle journée en perspective. Dommage que je n'ai personne avec qui la terminer…je me suis bien faite une amie, une collègue de travail, mais aujourd'hui n'est pas son jour de repos. Elle s'appelle Laurianne. Nous avons le même âge et nous nous voyons souvent le week-end, mais il y a des moments qu'elle passe aussi avec son copain, jeune homme sympathique du nom de David. Tout va très bien pour elle, et plus les jours passent, plus notre amitié grandie. L'amitié, c'est important…

Tandis que je marche, en louchant sur quelques vitrines de vêtements au passage, je me met à chercher ma boite de chewing-gum, et tout en contournant une rue. Et évidemment, je ne regarde rien d'autre que le fond de mon sac…

Je heurte brutalement quelqu'un qui manque de me mettre à terre. Je tiens bon, et récupère mon équilibre, avant de lever la tête vers la personne qui se tient devant moi. C'est un homme. Il me dépasse d'une tête, et mes yeux remarquent immédiatement la cicatrice qui barre sa joue gauche, partant de l'oreille, traçant une fine ligne blanche, jusqu'à sa lèvre inférieure. La couleur de ses cheveux est châtain, parcourue de plusieurs mèches grises. Puis, mes yeux se posent sur les siens. Ils sont un mélange d'or et de miel, que l'éclat du soleil n'arrive pas à surpasser. Et en cet instant, ils affichent un regard confus et affreusement désolé. C'est si mignon…

« Excusez-moi, dit-il, j'allais un peu trop vite…je ne vous ai pas fait mal ? »

Encore un peu sonnée, autant par la bousculade que par le physique de cet homme, j'ai du mal à pêcher un mot au fond de ma gorge.

« Mademoiselle, ça va ? » me demande-il, soucieux.

-Heu…oui, je…oui…Excusez-moi, je n'ai pas l'habitude de heurter les gens, parvins-je à dire, d'un petit rire nerveux.

-Je suis sincèrement désolé, j'aurais du faire plus attention…

-Ne vous jetez pas la pierre. Je ne regardais même pas devant moi, j'ai de quoi être aussi désolée que vous, dis-je avec un sourire, tentant de le détendre. »

Il me sourit aussi, mais d'un sourire très fade, sans expression. Aussi, sans aucun tact, je lui fais la conversation.

« Vous allez bien ? Vous ne semblez pas très joyeux.

-Je…heu…, bafouille-t-il, gêné.

-Excusez-moi si je suis indiscrète. Vous n'avez absolument pas à me répondre.

-Non. Je veut dire, si, je veux bien. Enfin…ça ne me dérange pas, répond-il.

-Quand même, vous en avez tous les droits, je ne suis qu'une parfaite inconnue, après tout.

-Mais au moins, vous, vous faîtes preuve de sympathie, pour une étrangère. Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre des gens comme ça…

-C'est vrai, dis-je. Et puisque le destin vous a mis sur ma route, je vous propose d'aller boire un café avec moi. Je vous invite. Pour me faire pardonner de mon étourdissement et de mon manque de tact.

-Je ne sait pas si…

-Acceptez. Cela me ferait plaisir. »

L'étranger me regarde un instant, comme s'il m'analysait, puis, hoche la tête, et un sourire s'affiche sur son visage. Un sourire sincère cette fois…

« C'est d'accord. »

Un quart d'heure plus tard, je me trouve assise en face de lui, dans un café du nom de « La Taverne ». Je ne sais toujours pas ce qu'il m'a prise de l'inviter, mais j'avoue que maintenant, je me sens plus à l'aise. Apparemment, il aime aussi les livres et la littérature, tout comme moi. Il à un an de plus que moi, et vit depuis toujours à Londres. La conversation s'oriente ensuite sur moi…

« Et vous, vous venez de France, n'est-ce pas ? Me demande-t-il.

-Oui, heu…comment l'avez-vous deviné ?

-Vous avez un bel accent…dit-il simplement, se mettant à observer sa tasse.

-Oh…merci. Je suis arrivée ici il y a deux semaines seulement, j'ai terminé mes études il n'y a pas très longtemps et j'ai toujours voulu venir en Angleterre alors voilà. Je vit dans un hôtel, et je travaille dans un restaurant. J'ai prévu de rester trois mois, normalement.

-Quelles études avez-vous fait ?

-Oh, je…dis-je, prise de cours.

-Ne vous cassez pas la tête, j'ai deviné que vous étiez une sorcière…tout comme moi. »

Je fus surprise comme si je venais de voir Dieu en personne, le souffle coupé. Je finis par relâcher mes petits poumons, prise d'un petit rire nerveux, de nouveau. Je me calme et lui souris.

« Je suis étonnée…comment l'avez-vous découvert ?

-L'instinct, on va dire…répond mon interlocuteur, un voile invisible venant masquer son visage, baissant la tête.

-…

-Alors…les études sont intéressantes en France ?

-Très, c'est à peu près le même programme qu'ici, à quelques détails près. Et nous n'avons pas 7 années, mais 8.

-Dur…ria l'inconnu.

-Oh ben, en France on est pas vraiment des gros travailleurs…alors bon, on envie un peu l'Angleterre.

-Mais…pourquoi ne travaillez-vous pas dans le domaine de la magie ?

-Je ne suis pas sûre d'avoir l'envie, ni même le niveau, pour ça. Je préfère vivre dans le monde…simple. La magie n'ai qu'un simple bonus du ciel, pour moi. Alors, en attendant de trouver le bon métier, j'enchaîne les petits boulots. Et vous ?

-Pareil, sauf que je tiens à rester dans le monde magique. Je ne connais que ça d'ailleurs, le monde des moldus n'est franchement pas ma spécialité.

-Je pourrait vous apprendre des choses…

-Je connais même pas votre nom, dit l'inconnu, néanmoins avec un petit sourire.

-Et vous ne le connaîtrez pas tout de suite. Peut-être plus tard, si du moins nous nous revoyons…

-…je ne sais pas quoi dire.

-Alors acceptez simplement une demande encore de ma part : demain, 19 h 00, au Parc de Bradley.

-C'est-à-dire…

-Je ne veux pas vous forcer la main.

-Mais pourquoi tenez-vous tant à me revoir ?

-Je crois bien que vous m'avez tapé dans l'œil, dis-je, sans la moindre gêne. »

Il est prit d'un petit rire, puis, après avoir longuement réfléchi en ne décrochant pas le regard de son fond de café, il ouvre la bouche.

« Très bien… »

Tandis qu'un grand sourire apparaît sur mon visage, je le salue et me retourne pour m'en aller. Je sens alors une main chaude qui m'attrape le poignet.

« Je m'appelle Remus…Remus Lupin. »