Alors voici ma nouvelle fanfic sur Harry Potter qui se déroulera après l'histoire de celui-ci. Je tiens à préciser que je ne posterai que les deux premiers chapitres pour le moment. Les autres viendront quand j'aurais terminé ma première fanfic sur les quatre cousines (ce qui ne devrait plus tarder !) En attendant, voici le début de ma nouvelle fanfic pour vous donner un aperçu.


Un jour, on sera deux

Hugo n'est pas un garçon particulièrement confiant. Agréable et sympathique, c'est le bon copain de tout le monde. Mais les autres le voient d'une toute autre façon. Avec son acolyte Braydon, toute sa maison le perçoit comme un leader. Si Braydon est effectivement un meneur né, Hugo a du mal à s'identifier à ce personnage.

Kate est sage, gentille, et souriante. Cette image de jeune fille bien élevée lui colle à la peau depuis toujours. Pourtant, Kate ne rêve que d'une chose : briller aux yeux de tous et casser enfin cette image de parfaite fille modèle. Mais dans le secret, elle rêve surtout du prince charmant qui la considéra comme le plus beau des trésors.

Tout est fait pour qu'ils tombent amoureux, le destin les réuni toujours. Pourtant aucun des deux ne semblent voir ce qui se trouve sous leurs yeux. Deux jeunes poudlariens à la recherche d'eux-mêmes qui, en découvrant l'amour, se découvriront alors. L'histoire d'une jeunesse amoureuse post Harry Potter.


1

Moi, celui qui ne s'est pas encore trouvé


Point de vue HUGO


Quand je me regarde dans un miroir j'ai dû mal à croire ce que me dit Braydon. Qui c'est ce Braydon ? C'est mon meilleur ami, on se connaît depuis tellement longtemps qu'on est capables de se comprendre d'un simple regard. On s'est rencontré à la gare King's Cross, le premier jour de notre scolarité à Poudlard. Moi, j'étais très effrayé mais j'essayais de ne pas le montrer évidemment parce que je suis un homme. Je faisais croire à ma mère que j'étais assez grand pour partir loin d'elle sans un dernier bisou. Bien sûr, je m'en mordais les doigts car tout ce que je voulais c'était de m'accrocher à sa jupe.

C'est à ce moment que Braydon est arrivé. Il avait une telle assurance… Ça, c'est le genre de mec que j'aimerai être ! On s'est adressé la parole parce que je me suis pris les pieds dans ma valise avant de la donner au contrôleur. Oui, dès le premier jour je me suis étalé devant tout le monde ! Braydon m'a relevé et il m'a tendu mon ticket de train que j'avais fait tomber. Rouge de honte je suis monté tout de suite. Je cherchais un compartiment de libre quand Braydon m'a demandé s'il pouvait monter dans le même que le miens.

De là est parti notre amitié. On s'est suivi tous les deux dans la maison Gryffondor et depuis le début de notre scolarité, on ne se quitte plus. Je l'appelle Bray pour aller plus vite, et lui m'appelle… Hugo tout simplement. Voilà sept ans que nous sommes considérer comme les meneurs de la maison Gryffondor, les pitres pour être plus clair. Tout le monde nous voit comme deux meilleurs amis qui mettent l'ambiance.

Mais quand je me regarde dans ce miroir je ne vois pas tout ça. Bray me dit que j'ai un charme naturel qui fait de moi un sex-symbol. Euh… ouais. Je suis châtain clair et j'ai les yeux gris avec des nuances de bleu. C'est sans doute ce dont je suis le plus fier : mes yeux. C'est bien la seule chose de positif que je vois dans ce miroir. Certes je suis plutôt grand et je ne suis en rien maigrichon. Mais pour une raison que je cherche encore cette image de moi dans ce miroir ne me convient pas.

C'est peut-être simplement parce que c'est moi, peut-être que c'est juste une question de psychologie. En tout cas, je ne vois pas un mec « cool et metteur d'ambiance » ni un « sex-symbol ». C'est bizarre d'avoir une idée de soi différente de celle des autres.

Bray entre dans la salle de bain et me fait un sourire tout en rejoignant le lavabo pour se raser. Tout comme lui j'ai une petite barbe de trois jours mais si on le compare vraiment avec moi… il n'y a pas photo, Bray c'est le sex-symbol de la bande. C'est le parfait grand brun ténébreux que les filles aiment tant. Il a la peau naturellement bronzée et un torse qui en ferait baver plus d'une. A dix-sept ans, moi je n'ai aucun abdominaux et pour tout vous dire je ne ferai jamais autant d'exercice que Bray. Même si j'aimerai avoir un corps bâti comme lui, je ne pourrai jamais consacrer autant de temps à faire de l'exercice.

En bref, ce matin est une journée comme les autres à Poudlard. On se réveille tôt et on enfile nos uniformes. Actuellement, je suis très en retard. Je ne me presse pas parce que j'ai l'habitude. A force d'être en retard le matin, j'ai décidé de prendre une décision radicale : je saute le petit-déjeuner. Je sais, c'est très mal ! « Non, Hugo tu ne dois pas sauter de repas », me dirait ma mère. En réalité, je ne pourrai jamais sauter un repas à proprement parler. Je passe juste par la Grande Salle pour prendre quelques toasts et je les mange en cours. « Non Hugo, c'est très mal ! » Me dirait encore ma mère.

Ma mère est une sorcière qui a épousé mon père, un moldu. Ouais, à l'inverse de Bray qui est Sang Pur, je suis de Sang-Mêlé. Je vous avoue que depuis la « terrible Bataille de Poudlard dans la nuit du 1er au 2 mai 1998 » on s'en fou complètement. Notez un peu la référence historique précise ! La seule chose que j'ai bien pu retenir de mon cours d'histoire… Pour résumer un peu tout ça, on n'accorde plus trop d'importance au sang d'un sorcier. Ma mère me disait qu'à son époque c'était fondamental.

Après un long bâillement, je me décide enfin à me bouger. Je quitte donc ce miroir et j'enfile ma chemise. Puis je passe ma cravate aux couleurs rouge et or. Quand le Choixpeau m'a envoyé à Gryffondor, j'étais vraiment surpris. Moi, le petit garçon qui allait se cacher sous la table dès que quelqu'un sonnait à la porte, j'appartiens à la maison des courageux. Eh ben ! Si ce n'est pas du hasard je ne sais pas ce que c'est. Depuis quand un chapeau pouvait bien décider de votre personnalité ? Pour ma part, tout ce petit manège de chapeau intelligent est un peu louche. Une belle connerie encore !

Killian nous fait remarquer que nous sommes vraiment en retard. Du genre, il nous reste à peine un quart d'heure avant que le petit-déjeuner ne disparaisse de la Grande Salle. Killian, c'est un petit bonhomme tellement drôle que j'ai tout de suite accroché avec lui. Pour lui, toutes les filles sont « bonnes ». Je ne rentrerai pas dans le détail sur ce sujet. Demandez plutôt à James, je crois qu'il s'y connaît mieux sur le sujet « Killian et les filles ». Ouais, je suis bel et bien dans la maison du fils d'Harry Potter, l'Elu d'après ce que j'ai compris. Un conseil ? Regardez James comme le fils d'un super héro et vous êtes sûr qu'il va vous détester. Il ne supporte pas qu'on lui fasse remarquer qu'il est le fils de quelqu'un d'exceptionnel.

Enfin moi dans toute cette histoire je suis le meilleur pote d'un sex-symbol. L'un de mes potes est un Casanova, et l'autre est le fils d'un super héro. Et moi Hugo Prattson je démerde pour exister un peu.

« Hugo, Hugo ! M'appelle Bray. Dépêche, s'te plaît !

_Quoi ? Je demande en même temps que je me traîne jusqu'à la salle de bain.

_Putain, je me suis complètement merdé ! »

Il se tourne vers moi. Je vois alors qu'il s'est trompé de réglage sur sa tondeuse. Je ne peux m'empêcher de rigoler. Je m'appuis contre l'encolure de la porte tout en riant. D'un côté, Bray a une barde totalement inexistante, de l'autre il a toujours sa barbe de trois jours un peu négligée.

« Arrête Hugo ce n'est pas drôle ! Je fais quoi ? Je fais quoi ?

_Bah tu fais tout avec le même réglage maintenant ! Et grouille-toi parce qu'on ne va pas avoir de petit-déjeuner sinon.

_Non mais Hugo, aide-moi ! Et arrête de rire ! Me reprend-t-il alors que je me fou littéralement de sa gueule.

_Mais là… c'est excellent ! T'es vraiment pas beau, tu sais !

_Ouais, ouais, c'est ça marre-toi ! »

Quelques minutes plus tard, Bray sort de la salle de bain avec une tête de petit puceau de treize ans. J'explose une nouvelle fois de rire. Ensuite, nous courrons tous les quatre dans les couloirs et nous dévalons les étages le plus vite possible. On commence à refermer les portes de la Grande Salle quand nous passons en trombe à l'intérieur. Notre concierge, Tullio, qui ne comprend rien à rien de l'anglais nous regarde passer. Celui-là, il vient d'Italie et je ne sais pas pourquoi il s'est ramené ici pour travailler comme concierge mais en tout cas il nous fait bien rire. Il ne parle que l'italien alors forcément c'est drôle quand on lui parle il reste silencieux parce qu'il ne comprend rien.

« Ciao TULLIO ! » On crie en sortant de la Grande Salle avec une réserve de toast à la confiture.

Il reste tout silencieux et nous regarde passer sans rien dire. Je descends les escaliers qui mènent aux cachots et j'engloutis une bonne partie des toasts que j'ai réussi à prendre.

« Merde, merde ! S'écrie James. On est en retard ! Ils ont refermé la porte !

_Moi je te le dis… je vais m'occuper de la prof, t'inquiète pas ! » Assure Killian.

On frappe à la porte des cachots avant d'entrer. Nous restons tous les quatre à l'entrée de la salle de classe. Tout le monde nous regarde. James termine sa tartine tandis que je cache derrière mon dos la dernière que j'ai dans les mains. Le professeur de potion, Tara Bush, nous jette un regard noir.

« Encore en retard, je note que c'est la troisième fois depuis…

_Non, théoriquement professeur nous ne sommes pas en retard ! Intervint Killian sûr de lui. Nous rentrons en cours à huit heures cinq précise ! Il est huit heures trois sur ma montre et sur cette horloge derrière vous ! Alors c'est vous qui êtes en faute ! Votre cours durent plus longtemps qu'il ne devrait ! Pourquoi ? Parce que c'est vous-même qui...

_Ça va, ça va… Soupire le professeur Bush en roulant des yeux. Asseyez-vous, je ne veux aucun bruit ! »

J'adresse une tape dans le dos de Killian pour le remercier. Bray et moi nous asseyons à une table au fond de la classe. On sourit tous les deux parce que nous avons une nouvelle fois échappé à une heure de colle avec le professeur Bush. Celle-ci reprend son cours sur une potion dont le nom n'a pas retenu mon attention.

« Encore en retard… ! » Nous souffle Laura assise à la table voisine.

Laura Bundy c'est mon ex copine pour tout vous dire. Autant que vous le sachiez maintenant ! Elle est avec nous à Gryffondor et elle est arrivée à Poudlard deux ans après nous. Elle vient tout d'abord de Beauxbâton parce que sa mère est française. Mais depuis que ses parents se sont séparés, elle vit chez son père qui est retourné en Angleterre. Je l'ai donc connu au cours de ma deuxième année à Poudlard et au départ on ne se parlait pas vraiment. Mais l'année suivante nous avons commencé à parler ensemble. On est vite devenus amis après ça. On a commencé à sortir ensemble l'an dernier, en sixième année. J'ai rompu avec elle il y a quelques mois après six mois de relation. Ouais… je lui ai un peu beaucoup fait mal.

Mais un mois après Laura me reparlait donc je considère qu'elle a tiré un trait. Pourtant, je n'ai pas cherché à lui faire de mal mais je n'avais plus de sentiments. J'ai essayé de lui dire de la meilleure des façons possibles mais… elle m'a dit que j'étais vraiment un connard. Bon, c'est vrai que ça faisait un peu moins de deux semaines qu'on l'avait fait tous les deux… En y réfléchissant, j'aurais peut-être dû attendre un peu avant de casser.

Je lui adresse un sourire et lui répond :

« Ouais… mais ça va on a géré encore une fois. »

Elle rit puis retourne au cours en secouant la tête toujours en gardant un petit sourire. Je l'aime bien Laura. Je l'ai toujours bien aimé. Elle est sympa et cool. Elle ne se prend pas au sérieux et c'était ce que je préférais quand nous étions ensemble. Elle est blonde, les cheveux coupés au carré, et elle est plutôt petite. J'aime bien son sourire. Il traduit chez elle une sorte d'espièglerie. J'avoue que je suis plutôt content qu'elle est tournée la page parce que c'est une superbe amie.

Je sors ma plume et mon encrier. Je fouille dans mon sac à la recherche d'une feuille de parchemin et je m'aperçois que j'ai oublié d'en reprendre. Merde. Je jette un coup d'œil au professeur Bush qui est justement en train de répondre à une question posée par une élève. Discrètement, je demande à Bray s'il n'a pas une feuille pour moi. Il m'en donne une quelques secondes plus tard.

La tartine de confiture posée sur un coin de ma table tombe sur mon pantalon lorsque je donne un coup de coude par mégarde. Je pousse un soupire tandis que Bray commence à ricaner.

« Merde… Je soupire.

_Hugo, beau gosse ! S'écrie Bray dans la classe.

_MCLAGGEN ! Hurle le professeur Bush en se retournant vers Bray.

_Désolé mais j'ai… je n'ai pas pu m'en empêcher… Mon voisin… Il me fait tellement d'effet ! C'était plus fort que moi… Vous savez, on ne contrôle pas ce genre de pulsions… »

Je m'esclaffe derrière ma main pour garder un minimum de respect face au professeur Bush. Celle-ci ne paraît pas apprécier les explications de Bray, pas du tout !

« Vous vous payez ma tête Mr. McLaggen !

_Ah non, non ! Mais pas du tout, d'ailleurs Hugo et moi on va se mettre ensemble prochainement. Mais vous comprenez on avait un peu peur du regard des autres… c'est difficile d'assumer ce genre de chose… D'ailleurs regardez-vous ! Sans vouloir vous offenser, professeur, votre réaction est celle qu'on craignait…

_Bon, ça suffit Mr. McLaggen, je n'en peux plus de vous ! Vous avez toujours des excuses, des beaux discours… ! Je vous mets une heure de colle ! »

Bray m'adresse un clin d'œil. Il me donne un coup de coude qui manque de faire tomber une fois de plus mon toast à la confiture.

« Cool… je vais enfin être en intimité avec elle, marmonne Bray en baissant la tête.

_Et d'ailleurs votre voisin, Mr. Prattson peut aussi se redresser ! Lance Mrs. Bush à mon intention. Vous n'êtes pas dans votre fauteuil chez vous… Tenez-vous droit un peu et puis vous allez me résumer ce que je viens de dire ! »

J'écarquille les yeux. Je m'efforce de prendre une position plus sérieuse que celle que j'avais adopté qui était celle du mec tranquille dans son salon. Je regarde ensuite le tableau et les quelques écritures auxquels je ne comprends absolument rien. Je reste silencieux tandis qu'on me regarde.

« Bon, relisez vos notes au moins ! » Soupire le professeur Bush.

Je jette un coup d'œil à ma feuille de parchemin même si elle est totalement vierge. A côté de moi, Bray ricane en silence. Je me retiens de rigoler parce que sinon je pense que je passe un sale quart d'heure. Devant mon silence, le professeur Bush s'approche à grands pas. Elle prend ma feuille de parchemin et constate qu'il n'y a rien.

« Bon… très bien, aucune note. Parfait, vous allez pouvoir rejoindre votre petit ami ! » Commente-t-elle en reposant ma feuille.

Tout le monde rigole dans la classe, et cette fois Bray et moi ne pouvons nous empêcher de suivre. Rouge de colère ou plutôt violette ou bleu même tant son corset doit la serrer, le professeur Bush se retourne vers nous avec dans les yeux une expression meurtrière. Je suis sûre qu'elle rêve secrètement de provoquer notre mort subite à Bray et moi.

« Parce que ça vous fait rire en plus !? Rugit-elle.

_Non, non. » Répondons-nous en cœur avec un sourire en coin.

A peine a-t-elle le dos tourné que nous nous remettons à rire. C'est ça que j'aime avec Bray, c'est que chaque heure de cours est une partie de rigolade assurée. Toute la classe rit tandis que le professeur Bush semble hésiter à nous renvoyer ou bien nous assassiner.

« Non, non, mais promis on arrête ! » Intervint Bray avec un air sincère.

Mrs. Bush arque un sourcil peu convaincu mais finit par se retourner. Nous échangeons un regard entre nous. Même si l'envie de rire est démentielle nous nous retenons. Notre heure de colle nous suffit déjà, aucun de nous deux n'a envie d'aggraver notre situation.

« T'es con d'avoir dit tout ça… Je lui souffle tout en me penchant pour rédiger quelques notes dont je ne comprends absolument rien.

_C'est toi qui est con ! Regarde-toi, gros dégueulasse avec ta superbe tâche sur ton pantalon, ricana Bray.

_Je suis dégoûté… Ça ne m'était encore jamais arrivé. Enfin, ce n'est pas pire que toi et t'as pauvre gueule de puceau ! Je ricane à mon tour. Putain mais comment t'as fait pour te tromper de réglage… ah là, tu t'es bien raté !

_Tais-toi ! Ma gueule de puceau… pff, c'est toi oui !

_Moi je n'ai pas une tête de gamin de treize ans. » Je réponds.

On se tait subitement comme le professeur se retourne une nouvelle fois pour nous lancer un regard. Je m'efforce d'avoir un air concentré tandis que je continue à prendre des notes comme ci comme ça. Une fois qu'elle a de nouveau le dos tourné, Bray reprend :

« Tu fais chier toi, c'était le seul moment que j'allais avoir en tête à tête avec elle… Dit-il en désignant Mrs. Bush.

_Oh arrête… elle pourrait être ta mère !

_Mais non, elle a trente ans ! Ma mère, elle n'a pas trente ans. T'es fou, toi !

_Ouais bah elle a déjà vingt ans de plus que toi, au moins. Alors…

_Justement, elle a de l'expérience !

_Oh… c'est toi le gros dégueulasse. En tout cas, je te la laisse si tu veux. »

Bray commence alors à me parler des hanches de Mrs. Bush. Certes, notre professeur de potion est naturellement attirante par son caractère de feu mais surtout par cet air de tigresse qu'elle arbore tous les jours. Je ne peux rien dire sur le fait qu'elle est sexy et qu'elle a de belles hanches, mais ce n'est certainement pas mon style. Je préfère encore avoir la boutonneuse du premier rang que Mrs. Bush. Ouais… encore que ça se discute parce que la boutonneuse du premier rang… Eurk !

En sortant de cours, Killian et James nous attendent comme Bray et moi étions restés à la fin de l'heure pour notre retenue. Nous remontons les cachots ensemble quand nous croisons Joe Flint avec Macie-Rose Tracey, tous les deux à Serpentard. Ils vont comme d'habitude se cacher pour se bécoter parce que notre concierge Tullio pique une scène en italien à chaque fois qu'il voit un couple dans les couloirs.

« Ouh… ce sont des Gryffondor que je vois là !? Lance Joe avec un sourire en coin.

_Ouep, t'as bien vu serpent ! » Je réponds.

Nous nous prenons mutuellement dans les bras l'un de l'autre en s'adressant une tape dans le dos. Vous vous attendiez à des insultes ? Bon, je ressors mon cours d'histoire : « depuis la terrible bataille de Poudlard dans la nuit du 1er au 2 mai 1998 » les choses ont énormément changé. Et si avant on distinguait les Sangs Purs des Sangs Impurs, les Gryffondor des Serpentard, aujourd'hui on s'en fou complètement ! Bon… d'accord, ce n'est pas comme si on s'adresse tous la parole ! Ok, c'est vrai que je ne suis pas ami avec beaucoup de Serpentard mais Joe, je l'aime bien. J'adresse un regard de salut à Macie-Rose, qu'on appelle Macie.

Killian reste derrière James. Alors, je ne sais pas si j'ai très bien compris mais je crois qu'il y a eu quelque chose entre Macie et Killian. Mais bon, dans le doute je ne dis rien ni à Killian, ni à Joe. Après tout, les affaires de Killian je ne m'en mêle plus ! Et je crois que James a abandonné lui aussi.

Nous montons en cours d'histoire tous les quatre et laissons Joe et Macie dans les cachots. Le professeur Binns se fiche pas mal si les élèves écoutent durant son cours. C'est un fantôme qui, je pense, est un peu blasé de cette routine. Je suis assis entre James et Bray pour ce cours.

A la table juste devant nous, il y a deux Serdaigle qui s'appellent Kate Edgecombe et Ruby Verpey. Toutes les deux sont inséparables, c'est impressionnant ! J'aime bien Ruby, elle est marrante. Quant à Kate je ne lui ai jamais parlé mais je l'admire tout de même. Elle est très intelligente je trouve. En plus de cela, je trouve qu'elle est plutôt gracieuse. Malgré cela, je n'arrive jamais à me sortir de la tête qu'elle est la sœur d'Eddy Edgecombe.

Qui est Eddy ? Un petit merdeux de sixième année à Serdaigle. Il est grand blond avec la peau bronzée… en plus il est intelligent, il a eu toutes ses Buses avec la note Optimal, et le must du must : il est attrapeur de son équipe de quidditch ! En réalité, moi je trouve que c'est plutôt un gamin qui se croit au sommet de la gloire alors qu'il n'y a rien de tellement exceptionnel… Bon ok, moi je n'ai pas eu toutes mes Buses et celles que j'ai eu ce n'était pas avec la note Optimal sauf en Botanique. Je suis juste remplaçant dans mon équipe de quidditch. Et cela arrange bien ce petit merdeux d'Eddy qui se croit supérieur à tout le monde, et donc à moi, alors qu'il n'a que seize ans ce gamin. Ouais, j'ai juste un an de plus que lui mais ce n'est pas grave.

Kate se retourne pour nous lancer à tous les quatre un regard qui signifie qu'on l'empêche d'écouter le cours. J'échange un regard avec James et nous sourions. Je lui demande alors une feuille de parchemin parce que je n'en ai toujours pas.

« Désolé, il m'en reste une et je la garde pour cet aprèm… je vais en racheter demain d'ailleurs, me répond-t-il.

_Merde… Je marmonne. Hey, Bray t'as une feuille s'te plaît ?

_Tu fais chier, toi ! Je t'en ais passé une au cours dernier…

_Gros radin ! » Je réponds en rigolant.

Je sais que ce n'est même pas la peine que je demande à Killian, il ne prend jamais ses cours lui. Il recopie toujours sur ceux des autres pour les contrôles. Il dit que ça l'aide à mieux retenir. Je me retourne et cherche une personne à qui je pourrai demander. Derrière moi, il y a la boutonneuse… Non. Laura est bien trop loin. Je tapote alors l'épaule de Kate devant moi qui se retourne avec un regard agacé tandis que Ruby me jette un regard importuné.

« Excuse-moi, t'as une feuille s'te plaît ? » Je lui demande.

Les deux Serdaigle échangent un regard entre elles et puis finalement Kate me tend une feuille de parchemin. De toute façon, c'est toujours comme ça avec les Serdaigle. On a toujours l'impression de les déranger.

« Merci ! » Je lui lance mais elle s'est déjà retournée.

Ça veut dire que je dérange. Je décide alors de me taire. Accoudé à la table, j'écoute le professeur Binns faire un résumé de son cours précédent. Je le regarde flotter devant nous avec son air si morne qu'il nous donne tous envie de dormir. Il interroge la boutonneuse derrière nous qui levait la main pour répondre à sa question. Elle donne une bonne réponse tandis que James se bidonne à côté de moi. Je crois que c'est la boutonneuse qui le fait rire. Je n'ai pas le temps de lui demander parce que le professeur demande alors :

« Qui peut me rappeler les dates de la Bataille de Poudlard ?

_MOI JE SAIS ! » Je m'écrie.

Devant moi, Kate pousse un soupir. J'ai dû lui faire peur parce qu'elle a sursauté quand je me suis mis à crier. J'ai les deux bras levés en l'air et le professeur Binns me regarde abasourdi parce qu'un pareil enthousiasme ça n'arrive pas tous les jours dans son cours, surtout de ma part.

« Euh… oui, allez-y Mr. Prattson… Marmonna-t-il.

_La terrible Bataille de Poudlard s'est déroulée dans la nuit du 1er au 2 mai 1998, je réponds.

_Ah… oui… très bonne réponse… très bonne réponse. » Répète-t-il surpris.

Je lui accorde bien cet étonnement parce que ce n'est pas tous les jours que je fais preuve d'un tel dynamisme ni d'un tel enthousiasme. Bray me lance un regard impressionné.

« Dis donc, c'est que Hugo apprend ses leçons ! C'est bien, t'es un bon petit gars. »

Il passe sa main dans mes cheveux comme une mère maternelle remplie de fierté pour son fils. Je la lui repousse en riant. Il faut que j'avoue que je suis plutôt fier de moi-même pour ce coup-là.