Au nom de mon frère

Titre : Au nom de mon frère

Genre : Angst et romance (happy end)

Rating : T

Pairing : RoyxEdward

Résumé : C'est l'histoire ou Roy entame sa première année en tant que professeur diplômé à l'école secondaire King Bradley de Central-ouest. Roy y fera la rencontre d'Edward, un adolescent aux allures du perturbateur (car il a souvent des blessures sur son corps) mais qui semble horriblement calme, trop calme même… Et possède un QI au dessus de 180.
Il découvrira par la suite l'horreur que vivent Ed et Al (surtout Ed) et fera tout pour les aider.

Disclaimer : Pas à moi !

------

Chapitre 1 : L'innocent à l'allure d'un damné

7 septembre 1917, 8h05… Aujourd'hui était l'heure d'entamer une nouvelle année scolaire à l'école secondaire King Bradley de Central-ouest. Roy Mustang, âgé de vingt-cinq ans pénètre à l'intérieur de l'enceinte scolaire, un certain stress habitant son corps : Il avait terminé ses études à l'âge de vingt-deux ans et avaient passé ces trois dernières années en tant que professeur remplaçant dans diverses écoles. Cette année, il était pris à contrat définitif dans cet établissement et avait un peu le trac, comme à chaque rentrée qu'il avait vécu. Passant devant le secrétariat, il en profita pour prendre son horaire et la fiche de présence de la classe dont il serait titulaire.

Nom du titulaire : Roy Mustang, professeur de Latin

Classe assignée : 6eme secondaire E, local : 112

Option : Latin-Science

Horaire provisoire de la classe : Du lundi au vendredi, de 8h10 à 16h10 et le mercredi jusque 11h50.

(Voir détail de l'horaire sur feuille annexe)

Liste de présence : Autre feuille annexe.

Il gravit les escaliers menant jusqu'au premier étage et longea le couloir menant à la classe dont il serait titulaire. Prenant une grande inspiration lorsqu'il vit l'attroupant d'une vingtaine d'élève attendant patiemment devant le local, il s'approcha, sourire aux lèvres – sourire auquel les filles répondirent par de jolies rougissements et les garçons par de jolis regards noirs – et, ouvrant la salle, il y entra, suivit de près par la vingtaine élève dont il put constater que les filles, grâce aux rougissements, étaient au moins septante-cinq pourcents des étudiants. Nouveau soupir pour lui, il allait en baver cette année aussi ! A croire que tous les directeurs d'école le faisaient exprès !

Il leva ses yeux onyx et scruta du regard les étudiants qui seraient ses élèves pour l'année entière. Certains garçons lui lançaient des regards noirs, les filles, elles, avaient des cœurs dans leurs yeux et rougissaient dès qu'elles croisaient son regard – Vraiment, il n'avait jamais de chance ! – et alors, tut au fond, une paire d'yeux d'or sans émotions attira son attention. Elles appartenaient à ce qui lui semblait être une fille – mais il vit bien vite que c'était un garçon ! Il avait de longs cheveux dorés retenus en une queue de cheval et ses habits noirs – blouse sans manche, pantalon ample, une bande de tissus noirs à ses poignets – témoignaient de l'attitude typique du mauvais élève.

-Parfait ! Il manquait plus que le cancre ! Typique… », Songea Mustang avant de se lancer enfin dans al communication à haute voix. « Bien le bonjour à vous ! Je suis le professeur Roy Mustang ! J'enseigne le latin et je serai votre titulaire cette année. Si vous avez donc un souci, vous pouvez alors vous adresser à moi ! Si vous le voulez bien, et comme c'est la première heure, nous allons d'abord faire l'appel et puis, nous ferons, ensemble, plus ample connaissance. »

Il sortit alors la liste de présence et commença, lentement, à faire l'appel, prenant soin de mémoriser les visages correspondant aux noms qu'ils citaient. Arrivé alors à « Elric, Edward », il eut soudain un silence total. Pensant sans doute que le dénommé était absent, il était prêt à passer au nom suivant lorsqu'il remarqua alors une main levée, située toute à l'arrière de la classe : le fameux jeune blond aux yeux dorés. Surpris, il ne put qu'incliner la tête avant de reprendre où il en était.

L'appel terminé, Roy passa à la présentation. Tous se présentèrent excepté – et Roy s'en était douté – le jeune blond aux allures de mauvais garçon dénommé Edward Elric. Soufflant que l'année commence extrêmement bien, il passa alors aux habituelles révisions de Septembre, histoire de voir où en étaient les élèves. A son grand étonnement, Edward Elric répondit à toutes questions qu'il posait et d'une facilité déconcertante, avec presque une pointe d'ennui dans la voix et toujours, sans aucunes émotions particulières dans les yeux. Roy vint à se demander si c'était vraiment un cancre ou juste un bon élève qui voulait se donner un genre « ténébreux ». Quant aux autres de la classe… N'en parlons même pas, cela lui donnait mal à la tête rien que d'y penser : certes, les garçons, pour la plupart, excellaient dans ce qu'ils faisaient… Certaines filles aussi mais on aurait dit que la majorité d'entre elles s'étaient liées ensemble afin d'en découvrir plus sur sa vie personnelle qu'à vouloir réviser le cours.

-« Très bien, une dernière question. Qui peut me traduire ceci : Plinius noster multos hospites ad cenam invitare solet.» Interrogea Roy. C'était plus une question pour évaluer les capacités du blond que pour l'ensemble de la classe : ce dernier l'intriguait ! « Personne ? Et vous vous dites être en dernière année de Latin ? Vous devez vous moquez de moi ! » Termina-t-il, souriant d'un air « Je suis plus intelligent que vous » qui n'eut pas l'effet escompté.

Les filles soupirèrent, certaines déclarant à haute voix que le prof avait une sacrée classe alors que les garçons, eux, baissaient la tête, honteux de l'incapacité à traduire la phrase avant de soudain foudroyer Roy du regard : Ce n'était pas leurs fautes s'ils avaient oublié la signification de trois quart des mots de cette foutue phrase, non plus !

Une main se leva, main que Roy reconnut comme celle d'Edward Elric. L'adolescent, une fois qu'il eut confirmation de son autorisation à parler, se plaça correctement sur sa chaise, le dos bien droit, avant de déclarer d'une voix assurée la traduction de la phrase prononcée :

-« Notre cher Pline a l'habitude d'inviter des hôtes en grand nombre au repas du soir. » Le jeune homme retourna lors à ses pensées… A quoi cela lui aurait servi d'attendre la confirmation de monsieur Mustang ? Il savait en lui-même que c'était correct !

-« Bien, fort bien… Pour une traduction littérale, je veux dire ! » Sourit Mustang. Il remarqua alors un éclat de curiosité apparaître dans les yeux du garçon… Yeux qui se mirent alors à l'observer fixement… En attente de la correction « Seulement, il serait mieux de traduire de façon littéraire et non littérale ! La phrase aurait un meilleur sens pour tous : Notre cher Pline a l'habitude d'inviter beaucoup d'hôtes à dîner ! Ne pensez-vous pas, monsieur Elric ? »

-« … Vous avez raison, professeur…. » Chuchota le jeune blond, assez fort pour que Roy l'entende. Il posa sa tête sur ses mains et à nouveau, plus aucunes émotions ne se reflétaient dans ses yeux et il repartit dans ses rêveries.

------

La fin de cette première journée de cours venait de sonner et autant les élèves que les professeurs, ils soupirèrent de soulagement, ayant trouvé cette journée longue et difficile. Roy rangea ses affaires, ignorant pour la « il-ne-savait-combien-de-fois » les regards des jeunes adolescentes qui ne cessaient de rougir et essayer d'en apprendre plus sur lui : bon sang… Pourquoi était-il devenu professeur encore ? Peut-être qu'il aurait du allez enseigner dans le privé…. Il eut alors un fort doute et se surprit à penser que cela aurait été du pareil au même ! Soupirant, il souhait un bon retour à ses élèves dans un sourire et prit le chemin de la sortie.

Alors qu'il passait près de la salle de gymnastique, il entendit quelques rires et des bruits ressemblant assez à un coup donné et à un corps qui tombe par terre. Il se dirigea vers la source même et se retrouva alors dos à une bande de cinq adolescents qui semblaient prendre un malin plaisir à torturer un pauvre innocent.

-« Et bien, alors ? On ne dit plus rien ? » Rit un jeune de la bande.

-« Tu me fais vraiment pitié ! » Cracha un autre, donnant un coup de pied dans l'estomac du malheureux qui était à terre.

-« Et moi, tu me donnes la gerbe ! C'est à se demander ce qu'un déchet comme toi peut bien faire ici ! » Vociféra un autre, déclenchant des rires chez les quatre autres.

-« Dites donc, vous… Je peux savoir ce qui semble vous amuser autant ? » Questionna Roy, les sourcils froncés.

Les cinq adolescents se retournèrent et Roy en reconnut au moins deux d'entre eux : Ils faisaient partie de sa classe titularisée ! Frémissant de peur, ils prirent la poudre d'escampette sans demander leurs restes. Roy se promit d'avoir une « discussion » avec les deux de la bande qu'il connaissait : ce genre de chose n'était pas impunissable. Il s'approcha afin d'aider le pauvre malheureux qui s'était retrouvé entre leurs griffes et il eut le choc de sa vie. Devant lui, Edward Elric se relevait avec tant bien que mal, essuyant le filet de sang qui coulait de ses lèvres.

-« Est-ce que ça va ? » Demanda Mustang, la surprise passée, aidant le garçon à se relever et à ramasser ses affaires.

-« … Je vais bien. » Répondit simplement le jeune blond, évitant de le regarder.

-« Il faut aller soigner ça ! Viens ! » Fit doucement Mustang.

-« … Non, ce ne sera pas la peine ! Ca va… » Répondit Edward, se détournant de l'homme, prêt à rentrer chez lui.

Fronçant les sourcils, Roy attrapa d'autorité la main du plus jeune qui poussa un petit COUIC de surprise. Il l'emmena à l'intérieur même de l'école, à la recherche de l'infirmerie dans laquelle il fit asseoir le blond aux yeux dorés et, constatant que l'infirmière n'était pas là, il entreprit lui-même de nettoyer la plaie et de passer une blouse propre au garçon – celle qui portait était sale et puis… Il prendrait soin de mettre un mot afin d'avertir la jeune demoiselle de ne pas s'inquiéter de produits utilisés et de vêtements disparus.

-« Bien, nous allons nettoyer ta plaie au visage et puis, on s'occupera de celle au ventre. » Commenta simplement Roy, imbibant un coton de désinfectant « Attention, ça pique ! » Ajouta-il ensuite, déposant doucement le coton imbibé sur la plaie située près des lèvres. Le jeune frémit, fermant les yeux sous la douleur l'espace d'une seconde.

-« … Merci.. » Souffla Edward, prêt à se relever avant que Roy ne le refasse s'asseoir à nouveau avec un regard qui voulait dire : « Je n'ai pas encore fini ! ».

-« Enlève ta blouse. » Ordonna simplement le sexy professeur de latin.

-« … Ce n'est pas la peine, professeur. Je n'ai pas mal. » Répondit Edward, détournant le regard pour ne pas que l'homme remarque la peur qui le gagnait.

-« Je t'ai demandé d'enlever ta chemise, il me semble ! » Rétorqua fermement Roy mais avec quand même de la douceur – il avait vu la lueur effrayée de l'adolescent.

Edward sentit comme si son cœur s'était arrêté de battre alors que, lentement, il enlevait sa blouse. Il avait peur. Il ne voulait pas que le bel homme vienne à lui poser des questions et découvre tout. Aussi non, tout ce qu'il aurait mis des années à bâtir pour protéger son petit frère Alphonse n'aura servi à rien !

… Minute… Depuis quand trouvait-il beau son professeur de latin ?

Il sentit les yeux de son professeur fixé sur son corps avec insistance – et sûrement de dégoût... Qui ne le serait pas ? – lorsque, ayant retiré sa blouse, il laissa ainsi voir son corps mutilé d'hématomes, de coupures profondes et légères, certaines anciennes qui avaient formé des cicatrises et d'autres, bien plus récentes – il les avait obtenues hier soir !

Roy, lui, était profondément choque : plus encore que lorsqu'il avait vu que c'était le blond qui s'était retrouvé sous les coups des cinq autres jeunes. Ayant été un « sale petit voyou » lui-même durant son adolescence, il savait parfaitement reconnaître les coups provoqué par une bagarre – comme c'était le cas pour le bleu situé au niveau de l'estomac – à ceux qui avaient été provoqué par… Maltraitance ? Afin de ne pas effrayer l'adolescent, il ne posa aucunes questions et se contenta de soigner toutes les blessures visibles à lui. Il passa ensuite une blouse propre au blond qui le remercia dans un murmure avant de quitter la salle vivement.

Roy, lui, se posait quelques questions. Il était assez sur que ce n'était pas de traces du à une bagarre de jeune : le garçon lui semblait rester bien souvent dans son coin, comme s'il cherchait à s'effacer du monde. Peut-être… Devrait-il surveiller le jeune et essayer d'en prendre plus sur lui via les autres professeurs ?

C'était décidé. Tant qu'il ne serait pas rassuré sur la raison exacte de ces hématomes et coupures, il surveillerait le blond et tenterait, s'il y parvient – il était bien plus doué pour discuter avec les femmes ! – de conquérir la confiance d'Edward Elric en espérant, qu'un jour, le jeune blond lui révèle le pourquoi de ces blessures…

------

Awwww… Cette idée de fic m'a été donnée alors que je rédigeais le chapitre 6 de « Une semaine en compagnie de Yao Ling » ! Je ne pense pas que cette fic contiendrait énormément de chapitre ! Peut-être six comme pour « Et si… ». Enfin, on verra !

A la prochaine avec, soit la suite d'une de mes autre fics, soit la suite de celle-ci, soit une prochaine parodie de conte :p

Saphir.