Titre: Retiens ton souffle

Auteur: marqué au-dessus

Bêta-lectrice: Na-chan2

Disclaimers: La saga "Harry Potter" est la propriété de J.K.Rowling et de ses ayants droit.

Pairing: HP/DM

Warnings: yaoi, lime (Si vous ne le sentez pas bien, merci de retourner à la section Alice au pays des merveilles, Lewis se fera un plaisir de s'occuper des petites filles sages...)

Rating: M


Partie I - Draco

Comme à notre habitude, je pousse la porte bien après toi, qui m'attends tranquillement assis sur un bureau ancien. Comme à notre habitude, j'ai attendu pour te rejoindre que toutes les personnes de ma maison soient couchées, parce que je suis préfet en chef, alors que tu t'es éclipsé de ta salle commune dès que tu as pu. Comme à notre habitude, tu m'as attendu dans l'ombre de cette vielle salle de classe, seulement éclairée de quelques bougies éparses. Et comme d'habitude, je sens mon cœur battre dans ma poitrine quand mes yeux rencontrent les tiens, si belles émeraudes scintillantes.

Pourtant ce soir n'est pas un soir comme un autre. Pourtant, ce soir, en plus de mon excitation, je sens une douleur inexprimable dans ma poitrine. Tu te lèves comme un chat pour venir te rapprocher de moi, puis tu restes planté là, me scrutant jusqu'à l'âme. Et je ne peux pas t'échapper, je n'ai jamais pu, jamais. Comme un papillon, épinglé entre la porte que j'ai refermée et tes yeux brûlants, que dois-je faire?

« Harry je-»

«Chut.»

Tu m'as fait taire d'un baiser. Mon dieu, existe-t-il quelque chose au monde qui puisse égaler un de tes baisers? Je suis persuadé que non. Nos langues qui se mêlent pour danser ensemble, si bon, c'est tellement bon. Je gémis comme un enfant sous tes lèvres exigeantes, avides. Parce que oui, ce soir sera sans doute le dernier.

C'est cette nuit que tout se joue. Le retour ou la mort du Lord Noir, l'ombre ou la lumière pour l'avenir des sorciers, un ballet sanglants que joueront sangs-purs et sangs-de-bourbe dans la folie et la vanité. Ce soir tu vas le combattre et je sais que je jouerai contre toi, en ennemi même si mon cœur n'appartiens qu'à toi. Je suis un espion pour l'Ordre, je dois jouer mon rôle, jusqu'au bout, aussi bien que tu joueras le tiens. Cela me permettra peut-être de racheter mon erreur, celle que j'ai commise en suivant mes parents, servir le plus grand fléau de tous les temps.

Oh cette erreur je me la reproche à chaque seconde, sauf quand tu me tiens dans tes bras, exactement comme tu le fais maintenant. Tu me serre contre toi à me briser les os mais si tu savais ce que je m'en fous! je voudrais pouvoir graver en moi le moindre relief de ta peau dorée, et cette lumière particulière qui t'éclaire de l'intérieur et fais prendre à tes yeux verts des éclats de pierres précieuses. Je glisse mes bras autour de ton cou pour te rapprocher encore de moi, j'aimerai ne plus respirer qu'à travers toi.

Tes mains descendent le long de mon dos, papillonnent au creux de mes reins, avant de saisir mes fesses comme si leur vie dépendait de moi. Je sens que tu me soulève, c'est toujours une plaisanterie entre nous. Tu maintiens que je suis trop mince, ça ne m'empêche pas de te faire tout ce que je veux. Tu es à moi, et je te l'ai prouvé de toutes les façons possibles, à moi. Mais ce soir je ne peux pas, je n'ai pas la force parce que tu sais, cette douleur elle ne part pas. Pourtant tu es là, je sens ton souffle sur mon visage, tes mains sur mon corps, et je me perds dans tes prunelles. Mais la douleur est toujours là!

Tu me dépose sur les coussins comme si j'étais un objet fragile. Il n'y a que toi, toi seul fais ça. Et aujourd'hui c'est peut-être la dernière fois. Et je ne veux pas. Merlin je ne peux pas! Je ne peux pas imaginer vivre sans toi, dans un monde où tu n'es pas là pour me faire rire ou enrager, pour que je te fasse l'amour comme si nos vies ne devaient servir qu'à ça. Je ne peux pas…

«Draco, tu pleures?»

Chut tais-toi. Nous n'auront pas eu le temps de vivre alors prenons au moins celui de nous aimer une dernière fois. Fais-moi oublier la marque de la honte qui me brûle le bras, fais-moi oublier que la douleur m'étouffe alors même que tu me caresse de tes doigts. Nos souffles s'accélèrent et je devrai prendre le pas sur toi, c'est toujours comme ça que cela se passe. Mais je ne peux pas.

Je sais déjà ce que je vais faire, et tu vas sans doute en être surpris. Mais je veux te faire ce cadeau, amour, je veux être à toi. Ce soir, les dernières heures avant la tourmente, je veux te prouver ce que je ressens pour toi.

Je reprends tes lèvres comme un assoiffé, tu me réponds avec toute ta rage. Je peux sentir ta haine de ces gens qui nous forcent à nous séparer. Ta main glisse sur mon torse, caresse un de mes tétons. Je te repousse pour me débarrasser de ma robe qui tenait encore par une de ses attaches, tu en profite pour m'ôter mon tee-shirt. Nous nous retrouvons face à face, à genoux sur ces coussins que nous avons apportés petit à petit dans cette salle de classe désaffectée. Il y a là la soie froide décorée du blason des Malefoy, et aussi les oreillers tellement doux que tu as piqué dans ton dortoir. J'en rirai presque, notre union est vraiment improbable. Mais ça ne change rien.

Encore un baiser. J'en profite pour ouvrir un à un les boutons de ton jean et je sens que tu frémis sous mes doigts. Ma main sent à travers le tissu de ton boxer une partie de toi douée d'une vie propre. Tu gémis dans ma bouche et ça me ferait presque oublier la peur qui me tord le ventre…Putain Harry ne me laisse pas! Tu entends espèce de héros à deux noises? Tu n'as pas intérêt à me laisser là parce que je ne tiendrai pas sans toi. Ma main accélère son mouvement maintenant, je l'ai glissée dans ton sous-vêtement. Je sens ton souffle se faire erratique et je sens par moment tes dents meurtrir la peau de mon cou. Pourtant je ralentis la cadence et je t'entends encore gémir, puis grogner de frustration quand je la retire. Tu m'attrapes le poignet et relève la tête pour savoir ce que je fais. Tes yeux rencontrent les miens et quelque chose dois t'interpeller parce que tu me fixe sans ciller alors que je me penche lentement en arrière, me retenant à ton bras et tirant sur ton épaule afin que tu te positionne au dessus de moi.

Je te sens incrédule et malgré moi un sourire tremblant naît sur mes lèvres. J'aime tellement quand tu as cet air de gosse paumé, ton air tellement Gryffondor. Alors je te murmure tout doucement à l'oreille les trois petits mots immortels, en écartant les jambes pour te sentir tout contre moi.

TBC...


Bonsoir!

Ceci est la version corrigée du premier chapitre, c'est-à-dire que j'ai décidé d'éliminer les quelques fautes et coquilles restantes en remplaçant le document. Maintenant il ne me reste plus qu'à prier pour que mes reviews ne s'effacent pas. Pourriez-vous me dire si les personnes ayant mis cette fic dans leurs alertes ont été prévenues?

Enormes bisous,

Sky

«On n'écrit pas pour soi, on n'écrit pas pour les autres, on écrit aux autres bien qu'on ne sache pas exactement à qui»

Pierre Reverdy, Le Journal de mon Bord (1930-1936)