Bonjour à tous !

Cette histoire fait suite à ma première fanfic : "Les cinq éléments"

Union Eternelle est complète, mais laissez-moi quand même vos impressions j'y répondrai sans faute ;)

Même si vous n'avez pas lu la première partie, je pense que vous pourrez suivre sans problème.

Mais voici un petit récap pour les flemmards xD :

Dans l'église du 7e district existe un temple appelé le "Temple de la Vie". Il détient un pouvoir incommensurable qui rend la personne qui l'invoque pratiquement invincible, à condition qu'il offre sa vie une fois son voeux exaucé. Et il la perdra tout de même si il consacre ce pouvoir à une autre cause. C'est ainsi qu'est mort Ayanami (en protégeant Lise, la femme qu'il aimait, alors qu'il avait fait le voeux de n'utiliser ce pouvoir que pour lui seul). Quatres gardiens protègent le Temple à l'aide de leurs pendentifs qui leur permettent de contrôler un des 4 éléments. Ainsi, Aria était la précédente gardienne de l'Air, Kira celle du Feu, Kana celle de l'Eau et Sayu celle de la Terre. Le 5e élément necessaire est un bracelet que doit porter celui qui veut posséder le pouvoir du Temple. Ce bracelet provoque chez son porteur des visions du futur afin de lui permettre de réajuster l'équilibre entre la vie et la mort dans le monde. Le porteur ne peut se séparer du bracelet seulement si son coeur ne bat plus. Donc seulement s'il meure. En d'autres termes, le porteur de bracelet doit se sacrifier pour acquérir le pouvoir du Temple. Les gardiens avant Aria, Kira, Kana et Sayu étaient : Bastien, Ayanami, Fia et Elisabeth (surnomée Lise). Ils sont tous morts excepté Bastien. Kira et Teito portent respectivement les yeux de Raphael et de Michael.

Les pendentifs ont chacun un pouvoir spécial révélé quand les gardiens déposent un peu de sang sur leur pierre bleu, rouge, verte ou jaune :

- La Terre : changer d'apparence physique et augmenter sa force brute. Le gardien de la Terre investit un corps plus mur et obtient une force incroyable dans ses poings.

- L'Eau : guérrir toutes les sortes de maladies quelle que soit leur gravité. Mais le gardien de l'Eau raccouricit sa vie en l'utilisant.

- Le Feu : faire apparaitre un katana enflammé. Il est possible que le type d'arme change selon les gardiens.

- L'Air : avoir des ailes dans le dos. Le gardien peu voler à très grande vitesse grâce à ses ailes blanches.

Au sujet de Valmaria, c'est la troisième puissance mondiale avec Raggs et Barsburg. Ce pays se trouve au Sud-Est et la particularité de ses habitants est d'avoir les cheveux blancs-argentés et les yeux rouges. C'est le cas de Kira et Astel, ainsi qu'Anri qui a les yeux rouges et une mèche de cheveux blancs. Cela est dû au fait que leur mère, la précédente Impératrice Valéria, était Valmarienne.

Maintenant, un point sur les situations familiales de chacuns :

- Kira est en fait Ouka. Elle est maintenant la femme de Teito et leur fille se nomme Astel (16 ans) comme sa grand-mère paternelle. Kira et Teito reignent à présent sur le royaume de Raggs reconstruit.

- Aria est la petite soeur de Teito. Elle est la femme d'Hakuren et leurs enfants sont : Lise (15 ans), Kaze (12 ans) et Sora (5 ans)

- Kana est la femme de Mikage. Ils ont un fils : Aoi (15 ans)

- Sayu (de son vrai nom Sayuko) est la femme de Kenta, fils de Mr Sunberg premier conseiller de l'Empereur de Barsburg. Ils ont des faux jumeaux : Hima et Wari (8 ans)

- Anri est le frère jumeaux de Kira. Il est l'Empereur de Barsburg et sa femme se nomme Raine (la petite soeur de Mikage). Ils ont des faux jumeaux : Valérian et Elaine (15 ans)

- Eruan est le meilleur ami d'Anri. Il a épousé Serena qui était la fiancée officielle d'Anri. Ils ont un fils : Seban (15 ans)

- Hikaru à hérité de son maître Kazuma la gestion d'un des clans protecteurs de la famille de Raggs. Le deuxième ayant été décimé lors de la guerre. Il a épousé Louise, la nièce de Kazuma et ils élèvent ensemble leurs deux fils adoptifs : Kora et Yuta (23 ans). Kora étant le petit fils de Kazuma et Yuta le dernier représentant du deuxième clan protecteur de Raggs. Hikaru porte un tatouage sous l'oeil gauche lui permettant de déceler le mensonge.

- Liam à épousé Risa dont les parents ont été tués par Aria lorsque celle-ci était encore une esclave de combat.

- Wida et Kyle sont malheureusement toujours célibataires ! xD

A présent, nos héros ainsi que leurs enfants vont devoir se battre pour le bien de leur monde. La vérité originelle risque d'éclater au grand jour !

Disclaimer : Les personnages du manga ne m'appartiennent pas, les autres sont issus de mon imagination.

Comme toujours ! Enjoy !


Union Eternelle

Chapitre 1 : On a tous nos propres peurs

Au cours d'une nuit noire, Aria fut réveillée par le puissant bruit du vent contre la fenêtre. L'ancienne gardienne de l'Air soupira, regrettant de ne plus avoir ses pouvoirs pour calmer la tempète qui faisait rage à l'extérieur de sa maison. Elle se retourna dans ses draps, et passa ses doigts dans les longs cheveux blonds de son cher mari. Celui-ci lui tournait le dos et sa respiration régulière indiquait qu'il dormait profondément.

- Hakuren ? Murmura-t-elle tout de même.

Mais bien sûr, elle n'obtint aucune réponse. Il n'avait même pas bougé d'un cil. Aria sourit puis se redressa. Elle savait qu'il lui serait impossible de se rendormir. Hakuren pouvait avoir le sommeil lourd, ce n'était pas son cas. Elle se leva et s'appreta à sortir de la chambre. Mais alors qu'elle passait près du lit de son plus jeune fils, instalé juste en face du leur, Aria se figea. Le lit de Sora était vide.

- Oh non... Sora !

Elle se précipita dans le couloir et dévala les escaliers appelant le nom de son fils d'une voix chargée d'angoisse. La maison était silencieuse, et elle faillit glisser sur le carelage mouillé dans sa précipitation. La porte fenêtre de la cuisine était entre-ouverte. Les mains tremblantes, Aria fit de son mieux pour allumer une lampe à huile posée sur la table avant de sortir à l'extérieur en courant. Le froid apporté par le vent et la pluie lui glaça les os.

- Sora !

La pluie l'empéchait d'y voir clair et le peu de lumière procuré par la lampe ne suffisait pas à éclairer plus de cinq pieds devant elle.

- Sora où es-tu ? Répond-moi !

Un bras devant son visage pour se protéger les yeux de la pluie, Aria scrutait les alentours. Alors, dans la noirceur de la nuit, elle entrevit une petite forme blanche debout un peu plus loin.

- Sora ! Je suis là, c'est maman. Viens par ici... il faut rentrer à la maison.

Maintenant plus proche, elle pouvait vaguement distinguer le visage son fils qui la fixait immobile. Mais alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres de lui, Sora lui tourna le dos et il s'engea sur un petit sentier de terre.

- Sora ? Sora reviens !

Mais alors qu'elle n'avait fait qu'un pas sur le sentier, Aria se stoppa. Ce sentier... elle le connaissait si bien. Il conduisait à "la croisée des chemins".

- Pitié pas ça ! S'exclama-t-elle en s'engageant en courant sur le chemin de terre. Sora !

Elle courait aussi vite qu'elle le pouvait, luttant contre le vent et la pluie, tout en priant pour apercevoir de nouveau la petite forme blanche devant elle. Mais rien... elle ne voyait rien. Après avoir courut ce qui lui semblait des heures, elle distingua le grand arbre sous lequel étaient enterrés Lise et Fia. Elle était arrivée, mais aucun signe de son fils aux alentours.

- Sora ! cria-t-elle, ses larmes d'angoisse se mêlant aux gouttes de pluie coulant sur son visage. Je t'en supplie mon chéri... reviens. On va rentrer ensemble à la maison et tout ira pour le mieux. Mon petit garçon, reviens vers moi ! Pitié Sora... reviens... !

Soudain elle trébucha sur quelque chose de dur et tomba au sol en arrière, la lumière de sa lampe s'éteignant une fois celle-ci brisée. Elle gémit en se redressant lentement. Sur quoi avait-elle bien pu trébucher ? Elle tatonna dans le noir et écarquilla les yeux en s'appercevant qu'il s'agissait d'une stèle. "Une stèle ? Mais pourtant celles de Lise et Fia ne se trouvent pas..." Aria retint son souffle. "Une troisième stèle ? Non, c'est impossible." Elle plissa les yeux, mais l'obscurité l'empéchait de voir le nom gravé sur la pierre tombale.

- Tout mais pas ça... Tout mais pas ça... Par pitié, pas ça !

Sa supplique fut ponctuée par un éclair fendant le ciel. Le coup de tonerre qui suivit fit écho à son hurlement de désespoir. Le nom sur la stèle : Sora Oak.

- Sora ! S'exclama Aria en se redressant brusquement dans son lit.

Elle sauta hors des draps et courut paniquée vers le lit de son fils. Il était là, dormant à point fermé. Aria poussa un soupir de soulagement en s'agenouillant au sol, plaquant une main sur sa bouche pour étouffer ses sanglots. Au dehors la pluie tombait à verses.

- Aria ? Demanda Hakuren qui s'était levé à son tour pour s'approcher d'elle. Qu'est-ce que tu as ?

- J'ai cru... pleura-t-elle. J'ai cru que... que Sora avait disparut.

Hakuren s'agenouilla près d'elle et la prit dans ses bras pour la calmer.

- Tout va bien. Calme-toi.

- J'ai eu tellement peur ! Il partait et... je l'appelais mais il ne revenait pas ! Je ne veux pas... je ne veux pas qu'il...

- Sora est là. Il est là Aria. Ce n'était qu'un cauchemar.

- Il est si petit Hakuren ! Il n'a que 5 ans, ce n'est qu'un tout petit garçon ! Pourquoi lui ? Pourquoi a-t-il reçu ce pendentif ? Je ne veux pas qu'il soit mêlé à ce conflit contre les Valmariens !

- Tout ira bien Aria. Nous allons protéger Sora. Tu sais que je ne laisserai personne vous faire du mal.

Depuis plusieurs mois déjà, Aria faisait le même rêve à répétition. Depuis que la situation politique entre Barsburg et Valmaria s'était considérablement dégradée. Son fils avait reçut le pendentif de l'Air bien avant cela et jusque là, elle ne s'était pas inquiétée outre mesure du sors de l'enfant. Mais à présent tout était différent. Si une guerre venait vraiment à éclater entre Barsburg et Valmaria, le rôle de son fils serait de premier ordre. Il serait forcément mêlé aux combats et en dernier recours... il devrait participer au rituel du Temple de la Vie. Elle ne s'en souvenait que trop bien. La douleur... la brulure et l'agonie qu'elle avait ressentit en perdant ses pouvoirs de l'Air. Aria ne voulait surtout pas que son fils vive une telle expérience. Elle redoutait le jour où il serait appelé par le pouvoir du pendentif qui le forcerait à se rendre à "la croisée des chemins" où il rencontrerait les trois autres gardiens de l'Eau, du Feu et de la Terre. Voilà pourquoi ils avaient instalé le lit de Sora dans leur chambre. En attente de ce jour fatidique. Un jour qui au plus grand soulagement d'Aria, tardait à arriver. C'était d'ailleurs étrange. A l'époque où elle était gardienne, le rassemblement des pendentifs avait eut lieu bien avant que le moindre signe de conflit n'apparaisse. Et à présent que la tension était presque à son comble, rien ne s'était encore passé. Ils auraient tous l'occasion d'en rediscuter dans quelques jours. Pour le Bal du Printemps.

Quand le soleil fut levé, Aria se retrouva dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Hakuren était en train de faire la leçon à Kaze, leur deuxième fils, sur la façon dont il fallait se tenir à table. Le garçon de douze ans qui ressemblait trait pour trait à son père arborait une moue boudeuse, ce qui aurait pu être plutôt comique si Hakuren n'était pas aussi furieux de devoir se répéter chaque jours. Aria observait du coin de l'oeil le petit Sora blond aux yeux verts qui mangeait son petit déjeuner avec appétit. Elle ne put s'empécher de poser les yeux sur le pendentif sertit de la pierre jaune pendu au cou de son fils. Soudain elle se rendit compte que sa fille Lise la fixait de ses yeux d'un mauve profond identique à la couleur de sa longue chevelure. Elle venait de fêter ses quinze ans mais son regard était aussi perçant que celui d'un fauve traquant sa proie. Aria leva un sourcil pour montrer sa perplexité devant ce regard inquisiteur.

- Tes yeux son rouges, dit doucement sa fille pour qu'elle seule l'entende. Tu as pleuré.

Ce n'était pas une question, mais une affirmation.

- Non, j'ai juste eu du mal à dormir à cause de la pluie.

- Je t'ai entendue. Tu as encore fais un cauchemar.

- Je vais bien. Tu as préparé ta robe pour le bal ?

- Oui, bien sûr. Mais ne change pas de sujet. Tu ne prends pas la potion que tante Kana t'a donnée pour dormir ?

- C'est mauvais de la prendre tous les soirs.

En vérité Aria n'avait jamais pris cette potion, car elle avait peur de ne pas entendre Sora quitter la chambre comme dans son cauchemar. A son grand soulagement, son explication semblait avoir convaincu sa fille.

- Peut-être que tante Kana poura te donner autre chose quand nous la verrons.

- Oui, dit sa mère en souriant.

Lise détourna le regard après quelques secondes pour se concentrer sur son assiette et Aria soupira intérieurement. Sa fille était pire que son mari et c'était plus souvent elle qui donnait des leçons à sa mère plutôt que l'inverse. Au grand désespoir de cette dernière.

oOo

Sayu s'amusait avec ses enfants de 8 ans dans le grand jardin du manoir Sunberg. Les faux jumeaux avaient les cheveux aussi blonds qu'elle et les yeux aussi bleus que ceux de leur père. Ils riaient en tentant d'attraper des papillons à l'aide de petites épuisettes.

- C'est grand père ! S'exclama soudain le petit Wari en tendant le doigt devant lui.

Sayu sourit en le voyant et lui fit signe de la main.

- Père ! Vous...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que son beau-père partait déjà dans la direction opposée à grands pas. Sayu abaissa lentement sa main qui retomba sur sa robe. Dans un froissement, elle serra le tissu entre ses doigts pour cacher sa peine et sa frustration. Mais les enfants ne comprenaient pas ce qui venait de se passer.

- ça va maman ? Demanda Wari inquiet de la voir si triste.

- Oui, dit-elle en souriant doucement. Tout va bien mon chéri.

- Pourquoi grand-père est parti ? Demanda Hima en tournant la tête dans la direction où Mr Sunberg venait de disparaitre. D'habitude il joue avec nous... Tu crois qu'il est faché ?

- Bien sûr que non. Votre grand-père devait avoir du travail à faire. Il est le premier conseiller de l'Empereur après tout. Ou peut-être ne nous a-t-il pas entendu.

- Il nous a vu pourtant, dit Wari.

Changeant immédiatemment de sujet, Sayu tappa dans ses mains et s'exclama :

- Et si nous allions goûter ? Je crois qu'il y a des cookies tout chauds qui vous attendent en cuisine !

- Oui ! S'exclamèrent-ils en coeur avant de rassembler leurs affaires pour partir en courant vers la cuisine.

Sayu jeta un regard en arrière tout en les suivant. Oui... aucun doute. Mr Sunberg les avait vu et il avait choisit de les ignorer. D'ordinaire il ne le faisait pas quand les enfants étaient là. Il ne devait vraiment pas avoir envie de la voir aujourd'hui. Comme tous les autres jours depuis 15 ans.

Plus tard dans la journée, Kenta cherchait Sayu partout. Il la trouva enfin dans leur chambre, debout devant la baie-vitrée. Le regard dans le vague.

- Sayu ? L'appela-t-il.

Après quelques secondes, elle tourna la tête vers lui et lui offrit un petit sourire triste. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- ... ce n'est rien, dit-elle en soupirant.

- ça ne peut pas être rien. Tu as l'air si triste.

- Je ne pense pas que tu comprendrais.

- Dis-moi.

- C'est... ton père.

- Qu'est-ce qu'il t'as encore fait ? Il t'as dit quelque chose de mal ?

- Non. Il n'a rien dit. C'est bien là le problème.

- Là j'avoue que je ne comprend pas...

- Tu ne comprends pas ! S'énerva-t-elle. Il... il ne m'a toujours pas acceptée et il ne le fera jamais !

- Qu'est-ce que tu racontes ? Il nous a laissé nous marier, et on vit tous ensemble ici depuis...

- 15 ans, le coupa-t-elle. Oui... 15 ans que la mascarade dure.

- C'est de notre mariage que tu parles ? Dit-il sur un ton menaçant.

- Non ! Notre mariage et la naissance des jumeaux sont les plus beaux jours de ma vie.

- Alors qu'est-ce qui te rend malheureuse ?

- Son indifférence ! Depuis que j'ai mis les pieds dans ce manoir... et encore aujourd'hui... je ne suis qu'une étrangère à ses yeux ! Son regard est si froid les rares fois où il se pose sur moi. J'ai l'impression qu'il n'est pas heureux, qu'il ne peut pas l'être avec moi en tant que belle-fille...

- C'est faux Sayu. Tu te trompes.

- Kenta je ne suis pas aveugle. Et même si je l'étais je la sentirais tout de même... sa déception.

- Et c'est seulement maintenant que tu me dis ça ?

- J'ai toujours espéré qu'avec le temps... j'arriverais à me faire accepter. J'ai cru que j'y étais enfin arrivée le jour de la naissance des jumeaux. C'était la première et la dernière fois qu'il m'a regardée droit dans les yeux en me souriant. Mais depuis... même si je sais qu'il aime sincèrement ses petits enfants... j'ai l'impression de ne toujours pas avoir réussi à remplir la part du marché que nous avions conclu.

- Sayu... arrête. Ne dis pas ce genre de chose et ne me parle plus de ce maudit "marché". Si mon père m'a donné sa bénédiction pour que je t'épouse, ça veux dire qu'il t'a acceptée. Crois-moi. Ne pense plus à ça.

- ça fait 15 ans que j'essaye de ne pas y penser Kenta. A présent, c'en est trop... je n'arrive plus à contenir tout ça en moi. Ça me ronge.

Elle essuya rapidement la larme qui venait de couler sur sa joue, puis prenant une grande inspiration elle dit en se forçant à sourire :

- Mais tu as raison... ton père n'est qu'un vieux grincheux voilà tout.

- Mais oui, ne te torture plus l'esprit pour rien. Allez viens, c'est l'heure de diner.

Il lui prit la main et l'entraina à l'extérieur de la chambre, sans se rendre compte que sa femme versait des larmes silencieuses. "Ce n'est pas rien Kenta. Pourquoi tu ne le vois pas ? Ce dont j'ai le plus peur... c'est se qui se cache derrière le regard froid de ton père. Ou plutôt... j'ai peur qu'il ne s'y chache absolument rien. Et qu'un jour, ce soit toi qui pose un tel regard sur moi. Ses yeux sont si semblables aux tiens."

oOo

Kana travaillait dur à l'hopital de l'église principale. Elle et Mikage avaient décidé de rester y vivre et Kana était à présent la responsable de l'hopital. Son fils Aoi, l'assitait de son mieux. Il avait maintenant 15 ans et Kana était très fière de lui.

- Aoi, j'ai besoin de plus de bandages.

- Les voilà.

- Aide-moi à le soulever.

Ils s'occupaient d'un de leurs grands blessés dont la blessure ne pouvait malheureusement pas être guérie complètement par le zaiphon. Le bandage finit, Kana soupira en s'essuyant le front du revers de la main. Soudain un petit rire se fit entendre à ses pieds. Baissant les yeux, Kana se rendit compte qu'une de ses plus jeunes patiente s'était glissée dans la salle des soins intensifs.

- Mais qu'avons-nous là ? Dit Kana en prenant la petite dans ses bras. Te serais-tu encore échappée de la surveillance de soeur Athéna, ma petite Réa ?

- Elle veut m'obliger à boire le médicament. Mais moi j'aime pas ça, bouda la petite fille.

- Tu ne guériras jamais si tu ne prends pas tes médicaments.

- Je préfèrerais que ce soit Kana-san qui s'occupe de moi. Ou bien... Aoi-kun, murmura-t-elle en rougissant.

- Bien, rit Kana. Mais seulement pour cette fois. Viens Aoi, nous allons ramener cette petite fugueuse jusqu'à sa chambre.

Ils sortirent dans le couloir et prirent la direction de la section pédiatrique. Pendant le trajet, la petite Réa s'amusait avec les mèches de cheveux qui s'échappaient du chignon de Kana.

- Dites Kana-san, demanda soudain la petite fille. Vous vous êtes peint les cheveux en blanc ?

Quand Aoi se rendit compte que l'expression du visage de sa mère s'était crispée, il dit :

- Tu ne veux pas venir dans mes bras Réa ?

- Oh oui ! S'exclama-t-elle en tendant les bras vers lui.

Elle enfouit sa petite bouille dans le cou d'Aoi pour cacher la rougeur de ses joues, puis dit d'une toute petite voix :

- J'aime beaucoup les cheveux bleus d'Aoi-kun.

Le jeune homme observait sa mère qui réarangeait sa coiffure. Quand celle-ci se rendit compte que son fils la fixait, elle lui sourit doucement. "Le revoilà" pensa Aoi. "Ce sourire qu'elle s'imagine être rassurant. Mais il me brise le coeur, car je sais exactement ce qui se cache derrière. Je ne suis pas idiot, comme Réa j'ai bien remarqué que ta couleur de cheveux n'avait rien de normal. Ils devraient être aussi bleu que les miens. Et tout comme papa j'ai peur de ce que cela implique. Mais celle qui a le plus peur, c'est toi. Alors si tu ne veux pas sourire, ne sourit pas maman. Ne te force pas pour moi... parce que ça me fait mal de te voir comme ça."

oOo

Kira était essoufflée. Cela faisait presque une heure qu'elle courait à travers tout le palais de Raggs à présent totalement rénové. Il était presque aussi vaste que l'église. "Si jamais je l'attrape ! Elle va m'entendre ! Où est-ce qu'elle a bien pu encore passer ?"

- Kira ? S'étonna Teito en la voyant passer comme une flèche devant lui. Pourquoi cours-tu ?

- Je cherche ta fille ! S'exclama-t-elle en revenant sur ses pas.

- Astel est notre fille.

- Et bien notre fille à encore disparut je ne sais où pour se soustraire à ses leçons ! Et puis ses professeurs n'arrêtent pas de se plaindre. Astel a parfois si mauvais caractère. Elle est bien trop têtue.

- Quand on la voit, on croirait voir ton sosie. Toutes les deux vous êtes exactement...

Le regard menaçant que lui lançait sa femme le disuada de terminer sa phrase.

- Enfin, se reprit-t-il rapidement, je suis sûr qu'elle ne prend pas tout cela à la légère. Ne sois pas si sévère avec elle.

- Oh ! Alors c'est moi la méchante ? Astel est la seule héritière de ton trône, elle devrait être plus consciente de ses responsabilités futures. Un jour elle sera reine de Raggs et elle ne poura compter que sur elle-même. Elle est la seule qui peut mener cette tache à bien... il n'y en aura jamais d'autre, et j'en suis désolée.

- Kira... murmura Teito en voyant sa femme baisser la tête, ses épaules tremblantes.

Alors qu'il tendait la main vers elle, Kira se détourna et partit en courant. Elle ne voulait pas montrer ses larmes à Teito. Pas celles-ci. Depuis leur combat contre Ayanami, Kira ne pouvait plus procréer. Elle ne pourait jamais donner d'autres enfants à Teito. Il n'y aurait jamais qu'une seule princesse de Raggs, une héritière. Et c'était sa faute. "Je suis désolée Teito. J'aurais tant voulut te donner un fils. Non... fille ou garçon, peu importe ! Mais je n'en suis plus capable. C'est pourquoi ce dont j'ai le plus peur, c'est de perdre Astel. Notre précieuse fille. Car si je la perd... je te perd aussi. Alors ne me déteste pas Teito. Ne me déteste pas !"


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