Salut à tous !
J'aimerais bien vous dire que je suis de retour, malheureusement, ce n'est pas le cas. J'avais simplement envie d'écrire une petite fic courte pour me changer les idées. La voici. Environ 4 chapitres à la suite du prologue et chacun fera environ 2000 mots. Et oui, ce sera court ^^
Bonne lecture à vous en tout cas, j'espère qu'elle vous plairas, n'hésitez pas à me laisser vos impressions.


oO Coup de folie Oo

Prologue

Un silence inquiet s'était installé entre quatre militaires vêtus de l'uniforme bleu réglementaire. Ce calme anormal pesait entre eux comme pour les séparer. L'angoisse leur tordait les entrailles, chaque minute qui passait les mettait au supplice. La fatigue se lisait sur leur visage creusé, même leurs yeux, soulignés d'un épais trait noir, semblaient s'éteindre comme si tout espoir leur avait été retiré. Ils ne prononçaient pas un mot, n'osait même pas échanger le moindre regard, trop accablés pour se soutenir mutuellement. Un mois bientôt déjà. Si seulement ils savaient quoi faire, si seulement ils comprenaient. Toute cette affaire les avait plongés dans une profonde confusion si bien qu'ils en venaient à douter de tout et de tout le monde. Ils n'arrivaient plus à travailler ensemble, la confiance qu'ils s'accordaient encore quelques semaines plus tôt était doucement rongée par les vers de la trahison.

Ils n'avaient rien soupçonné, ils ne l'auraient même jamais imaginé. À présent, ils se sentaient abandonnés, dupés. Plus le temps passait et plus la peur leur collait à la peau, ils se savaient incapables de se protéger, mais surtout de protéger leurs amis. Cette disparition les avait mis dans un état de panique dont ils ne s'étaient pas encore défaits et qui pesait lourdement sur leur quotidien : ils sursautaient au moindre bruit, parvenaient difficilement à se laisser aller au sommeil, ne nouaient plus d'échange avec quiconque. Ils s'enfermaient peu à peu sur eux-même sans plus laisser qui que ce soit les approcher. Ils avaient fait une erreur une fois, ils veilleraient à ne pas la reproduire. Pour l'heure, ne sachant plus quoi penser, ils attendaient de pouvoir agir avec plus de discernement.

Posé au centre du bureau de leur supérieur, les narguait un courrier fraichement arrivé qu'ils avaient voulu éloigner d'eux. Ils voulaient l'ignorer, cependant, ils ne pouvait s'empêcher de fréquemment lancer des regards anxieux vers lui, comme s'il les condamnait à mort. Pourtant, à présent qu'ils avaient enfin les explications qu'ils recherchaient depuis plus de quatre semaines, loin de ressentir un semblant de soulagement, d'entrevoir un espoir quant à la résolution de l'affaire, ils se perdaient davantage à rechercher la véritable cause de tout ceci. Ils ne voulaient pas croire un traitre mot de ce que ces deux pages leur annonçait. Pour des raisons de sécurité, on leur avait retiré le dossier, ils n'étaient plus autorisés à les rechercher.

Soucieuse de la sécurité et du bien-être de ses soldats, l'armée leur avait imposé une surveillance quasi-constante ainsi que la consultation d'un psychologue. Ils n'avaient plus le droit de se déplacer qu'en groupe, accompagnés du major Alex-Louis Armstrong dont on pensait que la carrure pourrait dissuader quiconque de s'en prendre à eux. Tous les quatre avaient reçu l'ordre de s'installer au dortoir de l'armée avec interdiction de sortir après la tombée de la nuit. À cause d'une folie, ils se retrouvaient, d'une certaine manière, condamnés à l'enfermement. Condamnés à rester ensemble alors qu'ils n'étaient même plus certains de pouvoir se fier aux autres.

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Allongé sur un canapé dans sa chambre d'hôtel, Edward Elric avait pris le parti de désobéir : Alphonse et lui savaient se défendre. De plus, il avait immédiatement rejeté la décision selon laquelle il devait vivre 24h/24 avec les autres membres de l'équipe sous le regard attentif de l'alchimiste au bras puissant. Il ne faisait pas non plus grand cas du fait qu'il était le plus susceptible d'être attaqué, ou bien au contraire, attendait-il impatiemment que son potentiel agresseur se montre, voilà qui serait l'occasion de l'attraper.

En outre, il était déterminé à résoudre cette affaire et à retrouver le colonel Mustang et le lieutenant Hawkeye coûte que coûte. Aussi ébranlé fût-il, il ne pouvait rester les bras ballants en attendant que le mystère ne s'éclaircisse seul, et puis, avec tout le respect qu'il avait pour l'équipe du major Armstrong, il ne les pensaient pas capables de se charger de ce dossier aussi bien que lui. Il comprenait l'état de choc dans lequel était plongé ses amis Havoc, Breda, Fuery et Falman, mais il refusait de se laisser aller à avoir peur de son ombre.

Pour l'heure, il parcourait pour la énième fois les deux pages du courrier dont une copie lui était parvenue. Tout comme ses camarades, il lui semblait que tout n'était qu'un sinistre canular, qu'il ne devait prêter foi à rien de ce qu'il lisait. Malgré l'inquiétude qui avait suivi la découverte de leur disparition, les spéculations étaient allées bon train durant plusieurs jours, ils étaient même parfois allés jusqu'à plaisanter sur le sujet. À présent il lui paraissait que toute la situation était devenue soudainement particulièrement grave : il avait enfin sous les yeux le pourquoi de l'affaire et il en était profondément troublé. Malgré tout ce qu'il avait pu envisager, il avait été à des lieues d'imaginer cela. C'était tout simplement impossible. Pas lui. Pas elle. Néanmoins, il voulait surmonter l'horreur que lui inspirait cette lettre pour avoir enfin le fin mot de cette histoire.