- J'aimais, la sensation de tes doigts qui effleure ma peau. Sentir ton souffle au creux de mon cou, tes lèvres se poser sur les miennes. Je me sentais en sécurité dans tes bras, tu étais si imposant face à moi. Je suis de taille moyenne alors que toi tu me dépassais de bien vingt centimètres, la beauté de tes yeux verts n'avait d'égal que ta chevelure flamboyante défiant toute gravité. L'encre gravée sous tes yeux prenant forme de deux triangles inversés qui renforçait ta singularité. A tes côtés, je semblais bien ordinaire avec mon regard bleuté et mes cheveux blonds qui refusaient toute tentative de domptage. Et pourtant c'est moi que ton cœur avais choisi. Je ne sais toujours pas qu'est-ce qui t'a amené à tomber amoureux de moi, je ne suis pas le plus beau ni le plus intelligent. Je suis maladroit, boudeur, et je ne vais même pas aborder le sujet de mon caractère exécrable. Ça fait cinq ans aujourd'hui nous deux et à peine un que tu m'as passé la bague au doigt. J'aurais aimé passer cet anniversaire avec toi. Comme chaque année je me serais fait réveiller par un doux baiser, tu m'aurais emmené m'asseoir sur ce toit où tout a commencé. Ce même endroit où tu m'as embrassé pour la première fois, où nous avons passé tant d'heures à refaire le monde. Toujours ce même endroit où tu m'as demandé ma main, tu t'en souviens ? Tu étais tellement rouge que l'on aurait pu te confondre avec tes cheveux. Et le jour de notre union, comment oublier le plus beau jour de ma vie ? Jamais je n'avais vu telle beauté. Ton visage rayonnait et moi... Je n'avais jamais été aussi épanoui qu'en cet instant. Te rappelles-tu quand nous avions emménagé dans notre nouvelle maison ? Le jour même je m'étais foulé la cheville en portant un carton, j'ai pensé que tu allais m'en vouloir de ne pas pouvoir t'aider, mais au lieu de reproche tu n'as pas arrêté de me faire rire pour que j'oublie ma douleur. J'ai passé de merveilleuses années en ta compagnie, tu m'as rendu heureux. On a rit ensemble, nous avons pleuré ensemble, on s'est disputé, mais jamais nous n'avons arrêté de nous aimer. Tu as toujours voulu me protéger, c'est ce que tu as fait. Je suis tellement faible, je n'ai pas su me défendre, alors quand on s'est fait agresser car nous avions eu l'audace de nous embrasser dans la rue, c'est toi qui a pris les coups de couteau qui m'étaient à la base destinés. Aujourd'hui je souffre affreusement, car on m'a enlevé la seule personne que je n'ai jamais aimée, chaque battement de cœur est un supplice parce que mon ange gardien est retourné d'où il vient. La douleur est poignante, aiguë et ne s'estompera sûrement jamais.
Axel, je t'aime pour l'éternité. J'aurais aimé vivre pour toi mais cela m'est impossible. Pardonne moi.
Une larme roula sur la joue de Roxas, puis une autre. Depuis combien de temps il était assis sur cette pierre froide où était inscrit le nom de son mari, il ne savait pas. La notion du temps, de la température, de la faim ou de la soif lui était complètement abjecte. Tout ce qu'il lui restait c'était le désespoir. Fébrilement le jeune homme porta ses antidépresseurs à sa bouche. Il avala toute la boîte puis saisit sa bouteille d'alcool pour avaler le contenu. Il s'allongea entre les bouquets de fleurs, il se sentit faiblir. Une fine neige commençait à tomber et, pourtant, il n'avait pas froid. Comme si une chaleur se propageait dans son corps.
Merci de m'avoir lue , je compte continuer à écrire sur le couple Roxas x Axel, sûrement que ce sera pas aussi triste xD
N'hésitez pas à commentez , bisous :3 3
