Titre : La cravate de la discorde.
Auteur : Doubtfulz
Genre : Romance/Humor
Rating : Couple homosexuel (pas de gros lemon)
Disclaimer : Tout l'univers d'Harry Potter appartient à la géniallissime J.K Rowling. Seule l'histoire est sortie de ma petite tête.
Résumé : Une nuit mouvementée. Des cravates mélangées. Et une Hermione trop observatrice. Harry va probablement vivre une journée assez riche en émotion. Two-shot Drarry.
Bonne lecture !
Une tête brune passa au travers de l'embrasure de la porte. Un coup à gauche, un coup à droite. Rien d'alarmant, c'est donc un soupir de soulagement plus tard que la silhouette s'éloigna petit à petit et que la porte disparaissait de nouveau dans le mur. Ses pas rapides, surement quelque peu pressé, le conduire à l'embouchure d'un vaste couloir. Il réajusta une dernière fois sa chemise dans son pantalon noir, se donna une claque imaginaire et se redressa fièrement pour effacer de son visage l'air fatigué qui lui tirait ses traits. Il se joignit à la foule qui commençait à s'agglutiner autour d'une porte, cette fois ci tout à fait visible de tous, qui ne tarda pas à s'ouvrir pour laisser place au somptueux réfectoire de Poudlard. Il marcha encore une fois d'un pas vif, enhardi par son rôle d'acteur qu'il portait depuis maintenant quelques mois. C'est donc tout sourire qu'il mit les pieds sous la table sans oublier de lancer un bonjour joyeux que quiconque pourrait attraper. Satisfait de son numéro et voyant le regard vague que lui accorda son acolyte roux, il estima la scène terminé et commença à manger.
"Harry ?"
Le brun releva la tête, inquiet. Il la connaissait, et par-dessus tout il connaissait ce ton. Et voilà il fallait que ça arrive, ça n'aurait pas pu durait éternellement, il allait devoir s'expliquer. Mais pourquoi là, pourquoi maintenant ? Une seule pensée tournait dorénavant en boucle dans son esprit "Pitié Hermione plus tard".
"Harry tu m'écoute ? Tu as mal noué ta cravate."
Ce n'est que ça ? Vraiment ? Fallait pas s'en faire mon pauvre Harry. Le brun coupa court à la discussion solo qu'il menait dans sa tête et renoua machinalement le bout de tissu autour de son cou. Il releva ensuite la tête de nouveau tout sourire, probablement énormément soulagé, et jeta un regard étincelant de malice à sa meilleure amie. Arriver à duper Hermione Granger, vraiment ses chevilles allaient bientôt exploser tant elles jubilaient.
"Alors c'est bon ?"
"Oui. On va dire que c'est bon…"
Le sourire du brun s'estompa non pas partiellement mais immédiatement ce qui lui donna un air de troll défraichi. Ce ton, encore pire que le précédent, était en plus accompagné de ce sourire, moqueur, gentil certes, mais moqueur tout de même. Son regard se perdit quelques instants, des secondes qui lui parurent beaucoup trop courtes, avant qu'il ne recroise le regard inquisiteur de celle-ci, celui du rouquin assis à ses côtés beaucoup trop occupé à loucher ou lorgner, le choix est possible, sur son assiette encore pleine. Une mouche passa, deux, peut être trois, puis le sourire d'Hermione se crispa. Son visage devint tendu mais loin d'être effrayant, il se déforma à cause du fou rire qu'elle tentait en vain de dissimuler. Peine perdue, son rire strident se répandit bientôt dans toute la grande salle. Harry prit sa tête entre ses mains de désespoir et ne cessa de répéter des prières pour des dieux auxquels il ne croyait pas, et qui n'existait probablement pas non plus. Ainsi il supplia le dieu du secret de lui venir en aide, celui de l'honneur de venir le sauver, celui du pardon de l'excuser pour son envie de meurtre soudaine sur la brunette lui faisant face, et également celui de l'humour auprès duquel il fit milles excuses et demanda de faire grâce à Hermione de son rire absolument infâme.
"Mais qu'est-ce que tu es con"
Hermione venait de hurler cette phrase pleine de poésie à travers toute la pièce. Pièce pleine d'élève encore endormi qui se réveillèrent d'un seul coup et tournèrent instinctivement leur tête vers le trio, ou plutôt d'avantage duo si on en croit le fait que Ron venait lui aussi de relevait (enfin) le regard de son assiette et qu'il observait tout aussi intrigué ses deux amis. Harry sentit bientôt ses joues le brulaient, il vit d'ici la belle couleur rouge brique qui était en train de lui teindre la face. Hermione ne cessait pas pour autant de rire, ses éclats étaient même parfois encore plus bruyants que leurs prédécesseurs. Le brun ne tenant plus sous cette pluie de regard scrutant le moindre indice sur les raisons de cette insulte, quitta précipitamment la salle. Il s'en alla vers la sortie tout d'abord en marchant pour essayer de garder un semblant de dignité, puis termina en courant à perte d'haleine. Les tablées ne lui avaient jamais parus aussi longues et c'est avec une joie intense qu'il arriva au pied des portes. A peine franchi après avoir bousculé deux premières années inoffensiffs et chétifs, il continua sa course qui s'arrêta enfin quand il fut arrivé vers les serres transparentes de Madame Chourave.
Le calme des plantes l'accueillit et il put enfin inspirer profondément. Ses poumons se vidèrent ensuite comme s'il expirait tout ce qu'il retenait depuis plusieurs mois. Il s'adossa à un établi en métal refroidi par la bise qui traversait les couloirs plein de verdure. Il reprit ainsi son souffle de nombreuses fois, quand son cœur lui parut avoir repris un rythme normal, il se retourna et fit le tour du plan de travail. Ses pas, lents pour la première fois de la journée, laissèrent le temps à son corps de tout inspecté. Il aimait cet univers. Si bien que lorsqu'Hermione et Ron parlaient d'habiter plus tard en centre-ville, il ne pipait mot pour ne pas les contredire, mais n'en pensait pas moins qu'il souhaitait pour sa part trouver un endroit à l'abris de tout et de tous, pourquoi pas exigus et critère primordiale logé en pleine nature. Il se voyait aisément seul au milieu de cet endroit reclus. Seul ou peut être bien à deux, qui sait s'il le suivrait dans son délire. Et qui sait si d'ici là leur histoire aura duré dans le temps. Il n'eut guère le temps de s'interroger sur ce fait existentiel puisque une forte étreinte s'enroula autour de sa taille lui bloquant par la même occasion les bras le long du corps. Un sourire non voulu mais tout à fait consenti peigna son visage tandis qu'il se laissait aller contre ce torse possessif.
« Tu m'as manqué »
« On s'est quitté il y a moins d'une heure »
« C'est déjà trop Potter »
(Une petite review fait toujours plaisir j'espère que ça vous plait et à la semaine prochaine !)
