JEU D'ACTEUR.

Auteur : Misro

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, bien sur.

Note : J'ai regardé cette série à la télé, et suis devenue instantanément fan de ce couple que je jugeais autrefois " vieillot". Quelle surprise donc de voir toutes ces fics ! J'étais dingue! Et après avoir tout dévoré, j'ai décidé de m'y mettre. Histoire de laisser mon nom quelque part. Après Prince of tennis, Harry Potter et Esprit Criminel, j'investis donc les enquêtes de Sherlock Holmes!

ATTENTION, YAOI, LEMON A VENIR. Dans cette fiction, c'est Watson le seme.

ENJOY IT.


...

« Et merde ! »

John jurait rarement. Mais en voyant son thé se faire engloutir par l'épais tapis, il se sentit réellement en colère, et se baissa pour ramasser sa tasse, toujours intacte bien que vide.

« John, pourquoi ton thé est-il par terre ?

-J'ai fais tombé ma tasse, Sherlock…

-J'ai bien vu, merci, mais pourquoi l'as-tu fais tombé ? »

Le médecin tourna lentement ses yeux vers le détective, et omit de lui répondre. Au moins, le tapis sentait bon la cannelle, à présent, c'était toujours ça de gagné. Il remarqua que le jeune homme semblait chercher quelque chose, et il reporta donc son attention sur lui tout en retournant se faire un thé :

« Un problème ?

-Oui, John, la coque de mon téléphone a disparue.

-La rose ?

-Oui, John, oui ! Tu m'as l'air bien lent aujourd'hui, intellectuellement parlant ! »

Watson, qui avait vu la coque ce matin même sur le lavabo, pinça fort ses lèvres en se versant l'eau chaude. Tant pis pour lui, il ne dirait rien. Watson ne vit pas tout de suite le brun froncer les sourcils, méfiant :

« Tu sais ou elle est.

-Qui ça, ta coque ? » Demanda innocemment le médecin.

Sherlock ne trouva pas ça drôle, et alla se poster a cinq petits centimètres de son colocataire qui refusait de perdre son sang froid. Le blond lui demanda de s'écarter, au moins pour qu'il puisse boire ce fichu thé, mais Sherlock vint agripper ses deux mains blanches a son bras :

« John Henry Watson, j'ai besoin de ma coque pour ma prochaine mission.

-Tu voudrais que je te demande en quoi elle consiste, n'est-ce pas, cette mission ? »

Watson sourit d'un air goguenard que le brun ne comprit pas. Sherlock s'assit sur la table, croisant les bras, et répondit qu'il n'avait pas besoin de le questionner, qu'il était assez grand pour parler de son propre chef. Un léger silence fit écho a ses paroles. Il n'était que neuf heures, mais le médecin sentait poindre un affreux mal de tête. Il soupira.

« …En quoi consiste cette mission ?

-Nous y voila, continua joyeusement le détective, je vais avoir besoin de ton aide.

-Pour retrouver ta coque ?

-Ma coque est perdue, peu importe. Jure-moi de m'aider. Pour venger ma coque, si tu veux. En tant qu'ancien soldat, tu ne peux pas refuser. »

Watson sentit venir les complications. Il devait peut être révéler l'endroit ou était posée la protection rose, non ? Non. Sherlock méritait cette petite punition. Il avala le contenu de sa tasse, se brûla, fit claquer sa langue, et finit par admettre au fond de lui qu'il commençait à être curieux.

« D'accord, pour venger ta superbe coque, j'accepte. Donc ? Quel meurtre ?

-Ce n'est pas un meurtre proprement dit. En fait, Lestrade nous envoie a Soho. Nous devons nous faire passer pour un couple homosexuel pour enquêter sur un homme qui en menace un autre. Cela parait extrêmement ennuyeux, mais il risque d'y avoir du grabuge dans deux jours, selon la lettre qu'il a adressé à sa victime. »

Watson ne cilla pas quand sa tasse se brisa net au niveau de l'anse, pour ensuite s'écraser sur le sol, parsemant ses chaussures de thé et d'éclat de porcelaine. Le brun ne fit pas de commentaire, sourit légèrement, lui conseilla de nettoyer, puis alla dans sa chambre. Avant que le médecin ne fasse le moindre geste, la tête de son colocataire réapparu :

« Au fait, ma coque, je l'ai depuis deux heures. Tu ne me croyais pas vraiment capable de l'abandonner, si ? »

Watson eut très envie de lancer au moins l'anse dans sa direction, mais il disparu de nouveau. au moins, à présent, il comprenait l'utilité de la protection rose. Ses yeux se concentrèrent sur le désastre à la cannelle qui lui faisait face. Que se passait-il avec le thé, aujourd'hui ?

« Et au fait, pour ta tasse, je crois que c'est un suicide, John. »

Watson aurait aimé ne pas rire à cette phrase qui, pour le détective, était réellement sérieuse.

"..."

« Soho…Le quartier chaud. Je ne veux pas y aller, Sherlock.

-Oh, mais tu iras quand même, tu ne vas tout de même pas me laisser seul parmi tous ces hommes aides ? »

Le regard noir du blond fit sourire le détective. Encore une fois, le médecin ne releva pas le commentaire. Encore une fois, Sherlock eut envie de le secouer pour qu'il comprenne. Le blond relisait avec consternation le dossier délivré par Lestrade. Se faire passer pour un gay ? Avec Sherlock ? Bon sang, cela promettait. Ses yeux coulèrent vers le détective qui, comme à son habitude, regardait le paysage à travers la vitre du taxi avec autant d'intérêt qu'une courgette cuite. Le portable de Watson vibra.

Tu as l'air nerveux.

« Sherlock, parle-moi avec ta voix, s'il te plait. Les messages, c'est vraiment limite. Et oui, je suis nerveux. Je…Je ne suis pas bon dans les improvisations. Et toi, ça ne te semble pas trop dur de devoir faire semblant de me trouver attirant ? »

Les prunelles délavées du détective brillèrent furtivement, et Watson en entrouvrit la bouche. Tapotement de doigts.

Non. J'ai confiance en mon jeu d'acteur.

« Je peux te donner tes surnoms stupides ? »

Tu dois paraître naturel. Tu n'as pas intérêt à faire tout capoter.

Tout capoter. Ah ah. Watson étouffa un léger rire. Son ami fronça les sourcils.

Je te fais rire ?

« Arrête avec tes sms ! Tiens, on est arrivé. Ou va-t-on ?

-Nous sommes mannequins, John, nous allons donc a notre hotel avant d'aller visiter le lieu ou nous exerçons. »

Sherlock sortit de la voiture, entrouvrit son grand manteau, et fut plaqué contre la portière avec force. Rouge, furieux, Watson attendait des explications. Il criait presque. Comment ça ? Des mannequins ? Se fichait-il de lui ? Jamais je ne pourrais faire illusion, beugla le blond, je suis trop petit ! Le docteur en avait assez que l'autre fasse des coups derrière son dos pour ensuite le mettre au pied du mur. Il savait pourtant qu'il avait confiance en lui. Sherlock n'avait juste pas jugé nécessaire de le mettre au courant.

« Dis moi tout, et maintenant. Ou je te jure que je te colle dans ce taxi de force, et qu'on s'en va. »

Sherlock sentait les mains du blond maintenir fermement ses poignets, et réalisait avec une douce inquiétude que le médecin avait réellement le dessus sur lui. Physiquement parlant, bien entendu. Le brun n'arrivait pas, même en se concentrant, à trouver ce fait négatif. Il gigota un peu pour la forme, leva les yeux au ciel, et débita de sa belle voix grave :

« Nous sommes des mannequins, Watson, pour un magazine érotique et homosexuel. Les photos de couples marchent étonnamment bien, et il se trouve que notre côté paradoxal plait. Donc, maintenant, je veux que tu me lâches, pour que nous allions nous reposer. »

Watson avait ouvert de grands yeux épouvanté. Rien que ça. Un magazine érotique. Jamais il ne pourrait survivre a une telle expérience. Pourvu que Sherlock règle cela au plus vite. Il relâcha sa prise, alla sortir son sac avec des gestes d'automate, et le regard vide suivit le brun qui lui s'avançait d'un pas allègre.

"..."

« Va te laver, ça ira mieux après.

-Ca n'ira pas mieux, Sherlock, comment as-tu osé m'embarquer dans ce…Ce bourbier sans m'en parler !

-Tu m'en veux ? »

Le brun, allongé sur le sofa, s'était redressé, et tourné vers lui. La bouche entrouverte, les yeux brillants, cherchant un quelconque indice sur l'état mental du médecin. Watson refusa de se laisser disséquer.

« Il est temps que tu apprennes à connaître les limites, Holmes.

-Tu es furieux. Quel est le problème ? Tu ne veux pas jouer les amoureux ?

-Je ne veux plus que tu continues a me prendre pour un imbécile ! », cracha presque le blond, blessé et pourtant intrigué par cette nouvelle perspective. Il se déshabilla rapidement, alla dans la salle d'eau et laissa le crachin brûlant de la douche faire son office : soit le délasser de ses problèmes. Jouer aux amoureux. C'est vrai qu'il allait devoir faire semblant. Heureusement, cela ne changeait pas beaucoup d'une femme. Baisers dans le cou, prendre la main, caresse négligeante sur la hanche, mots doux à l'oreille…

Bon sang. Au moins, voir Sherlock se prêter au jeu allait être mémorable. Une idée fit sourire le médecin. Voila une bonne occasion de prendre sa revanche, après tout, il allait certainement être l'actif du couple. Il se mit à se savonner en sifflotant.

Dans le salon, Sherlock réfléchissait à comment désamorcer la situation sans avoir à s'excuser quand quelqu'un sonna. Il se leva, écoutant avec surprise l'air musical qui semblait provenir de la douche, jeta son manteau sur le fauteuil, ouvrit deux boutons à sa chemise pour la forme et alla ouvrir.

« Bonjour ! Vous êtes Sherlock Holmes ? »

Deux bises sonores furent apposées sur les joues du brun qui, sans se départir de son sourire fictif, répondit à l'affirmative avant de faire entrer le photographe dans la suite. Petit, blond et brun à la fois, il avait tout du minet imberbe un tantinet trop efféminé mais très agréable dans une conversation.

« Arthur Taddei ! Mais appelez-moi Arty, je vous en prie. Oh mon dieu, Sherlock, je peux vous appeler Sherlock ? Vous êtes PAR-FAIT, grand mince, ténébreux, mais doux, pâle, sensible, parfait, parfait, je suppose que vous n'avez pas encore été mis au courant des thèmes ? Mais vous êtes un professionnel je ne m'inquiète pas ! Et je…. »

Sherlock, qui n'avait pas eut le temps d'en placer une, salua d'un sourire l'arrivée du médecin, trempé, une petite serviette nouée autour des reins. Les yeux légèrement maquillés d'Arty doublèrent de volume.

« Oh mon dieu. John Watson, c'est ce pas ? Vous êtes magnifique. Plus petit, mais plus carré, blond, actif, passionné, parfois violent dans l'amour, mais tellement amoureux…Oh, c'est PAR-FAIT ! »

Arty se leva d'un bond, fit trois enjambées et observa le docteur sous toutes ses coutures.

« Vous permettez ? »

Le photographe tira négligemment sur la serviette qui tomba au sol. Sherlock se mordit un doigt devant l'air scandalisé du blond qui essayait pourtant de ne pas exploser, alors que le nouveau venu battait des mains d'un air ravi :

« Ca c'est un mâle vraiment bien monté ! Vous êtes chanceux, Sherlock. »

Le dit chanceux n'apprécia pas le regard gourmant d'Arty, et pria sèchement à son cher amant de cacher sa virilité. Watson, amusé par la tournure des évènements, fit un clin d'œil au photographe qui rougit ostensiblement.

"..."

« Bien, lisez-ça, et vous serez rôdé. Au fait, Sherlock… »

Profitant du fait que Watson soit retourné dans la salle de bain, Arty fit signe au détective de s'approcher.

« Si j'étais vous, je le surveillerai de près, à l'atelier. Les types comme lui , ça fait toujours fureur auprès de mes gars.. »

Sherlock sourit, hocha doucement la tête, dit au revoir. Et dans son crâne, se promit de ne pas quitter le blond du regard, même si cela le gênait d'avoir de telles pensées à son égard.


Voici le premier chapitre :) Je vais devoir tisser l'histoire au fur et à mesure, j'ai écrit ça sur un coup de tête.

Cela vous a t-il plu :D ?

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