Je marche à travers toutes ses personnes. J'ai jamais aimé la foule… Elle est méprisable. Ha ! Mais voilà donc mon cher hôte ! Abordant un grand sourire, je me dirige vers lui, qui m'a également remarqué. On se prend l'un l'autre dans les bras. Son corps m'avait manqué, son visage, sa peau, ses cicatrices, la chaleur et l'odeur de son corps que je chéris tant ! Il relève la tête et regarde d'un air triomphant.
« Bienvenu en France ! »
Ouai… C'est vrai que je suis en France. Pour moi ça ne fait pas grande différence. C'est un pays emplit de ces êtres humains… Enfin ! Je suis avec Kyoya alors ne gâchons pas cette belle journée avec de telles pensées !
-Merci pour l'accueille. Mais j'aurais préféré un petit bisou.
A cette phrase, il rougit, et c'était le but. Ce qu'il peut être mignon !
-Bon. Mon père nous attend. On doit y aller.
-Pas de problème. Heu… Je dois parler en français n'est ce pas ?
-Ben, tu fais quoi depuis tout à l'heure ?
-Non mais, partout autours de moi j'entends de l'anglais, alors je me demandais…
Il s'esclaffe de rire. Ben, c'est vrai, je me posais la question quoi… J'entends de tout sauf du français, alors… enfin, j'me doute bien. Le niveau d'anglais de Kyoya laisse à désirer, alors mieux vaut…ha ! Mais on s'en fou !
Enfin sorti de cet aéroport, nous rejoignons son père. J'espère qu'il n'est pas comme le mien… D'après son fils, il assez stricte. Mais personne ne battra le mien ! y a pas plus pourri !
-Bonjours monsieur, dis-je poliment à l'intention de cet homme devant moi.
-Bonjours Ryuga.
Il me tend une main que je saisis. C'est pour dire bonjour. Bon, cela étant fait, nous embarquons dans la voiture pour une demi-heure de trajet à vitesse constante, puis un quart d'heure de bouchons pour finalement arriver à sa maison. D'après ce que je vois, il habite dans un quartier asiatique. J'ai vus pas mal de restaurant et la décoration des maisons ne fait qu'indiquer ce que je pense.
-Dites, commençais-je en sortant de la voiture, vous habitez dans un quartier asiatique ?
-Exactement, me répond le paternel avant que Kyoya ne puisse répondre, d'après ce que j'ai vus. Tu as des origines japonaises toi aussi, n'est ce pas ?
-Oui. « Atsuka » ce n'est pas vraiment américain… Et Tategami aucunement français.
Il se mit à rigoler doucement tout en fermant le coffre de la voiture, d'où j'ai enlevé mes deux valises. J'ai tellement de choses à faire partager avec mon Kyoya, il fallait que j'emmène tout ce que je pouvais !
Nous entrons donc dans la maison, la mère de Kyoya n'est pas là, elle travaille, par contre je vois Kakeru qui arrive en courant.
-Salut Ryuga ! Y a pas Ryuto avec toi ?
-Heu… Non. Ce n'était pas prévus j'crois.
Qu'est ce qu'il me parle de mon frère lui ? Il tenait tant que ça à le voir ? On avait dit que c'était lui le prochain à venir ici. Mais là c'est moi, désoler, ton grand frère sera juste à moi.
Il fait une mine dégouté maintenant. Haha. Il me fait rire.
-La prochaine fois il viendra. Tu pourras le voir.
-Kakeru, ce n'est pas une manière pour dire bonjour ! réplique le père.
Et sur ceux, le cadet s'excuse et me salut normalement. Kyoya qui n'a rien dit depuis le début du voyage, me tire par le bras pour que je prenne l'escalier qui est à ma gauche avec lui. Je le suis docilement, et avant cela il m'a prit une valise. Nous voilà devant une porte fermée qu'il ouvre et referme tout de suite après notre entrée. Finalement il se jette dans mes bras.
-Ryuga…, murmure t il doucement. Tu m'as… manqué…
Comme je peux dire de même, je le sers fort dans contre moi, de toute mes forces. Puis j'en profite pour jeter un coup d'œil à sa chambre et… Enfaite c'est plutôt étrange. En face il y a un lit tout simple contre le mur de droite. Ensuite il y a un bureau avec un ordinateur allumé, du matos informatiques. Puis des meubles avec des tas d'affaire dessus. Enfaite je vois pas grand-chose par ce que malgré la grande fenêtre, le rideau rouge empêche la lumière de passer correctement.
-Kyoya est en manque d'affection ?
-N'importe quoi !
Il se décolle et s'en va s'assoir sur le lit. Apres tout je vois pas où il pourrait s'assoir autrement. Je m'avance vers lui, puis je le regarde avec un sourire plus ou moins intriguant je crois. Il me regarde bizarrement.
-J'ai l'impression que tu n'es plus le même.
-Il y a eu trois grandes étapes dans notre rencontre ! La première, notre enfance, la deuxième, nos retrouvailles, et maintenant, notre relation qui début ! héhé, je vais me faire le plaisir d'être avec toi sans arrêt. Tu vas en baver. Tu ne savais pas que j'ai mauvais caractère ?
-J'ai surtout l'impression que y a pas des parents…
-Ouai ya de ça aussi, c'est clair. Enfin ! C'est mieux ainsi !
Soudain, j'entends vibrer. Il s'agit de son portable. C'est un message visiblement et il répond. Ha ! Ça me fait penser à mon portable tien ! Faudrait peut être que je pense à acheter un portable.
-Enfaite, cherches pas à m'envoyer des messages. J'me suis fais piquer mon téléphone.
-J'ai cru comprendre. J'ai abandonné depuis un moment t'sais.
-Ok. Tu parles à qui ?
Puisque je ne suis pas invité, je me permets de m'assoir à côté de lui. Et de regarder le destinataire. Un certain « Nile ».
-C'est qui lui ?
-Un pote. Il voulait qu'on aille aux arcades, mais t'es là alors je veux pas.
-Moi j'veux bien aller aux arcades.
-Ok, mais sans les autres.
-Ils ne savent pas, n'est ce pas ?
-Quoi ?
-Ils ne savent pas que nous sommes ensemble, tes amis.
-Ouai c'est vrai.
Et donc il est gêné de devoir montrer qu'il sort avec un mec, mais en même temps, c'est compréhensible. Peut être même qu'il sortait avec une fille avant ? J'en sais pas plus que ça tiens…
En le regardant, je remarque quelque chose, sur son visage. Je suis pratiquement sûr qu'il n'avait pas ça lorsque nous étions petit.
-Dis, t'as pas des photos de toi ?
-Heu… Ma photo de classe ?
-Nan ! Des photos de toi enfant.
Il me regarde bizarrement, j'ai dû l'interloqué ! Mais bon, pas grave. Voyons petit Kyoya, te voir enfant ne te tuera point ! Il se lève, part dans le couloir puis revient les mains encombrées de deux gros livres, enfaite des albums photos. Il souffle un coup, puis se rassoit à mes côtés tout en commençant à ouvrir un des bouquins. Je vois donc des photos de lui le jour de sa naissance.
-Y'en a beaucoup de quand j'étais bébé, mais après plus trop… Pourquoi tu veux les voir d'un coup ?
-Une raison quelconque. Y'a pas celle de quand on s'est rencontré à l'époque ?
A nouveau il se lève et repart dans le couloir. Cette fois ce n'est qu'un seul album qu'il ramène.
-à vrai dire, je ne l'ai jamais ouvert. C'est l'album de voyage en Egypte de mes parents. Ma mère m'a apprit son existence il y a deux semaines.
Il l'ouvre et sous nos yeux se trouve une photo regroupant toutes les personnes participant à l'exploration. Je reconnais Kyoya aux pieds de son père, et un autre enfant se cache sur le côté, tout au fond. Il s'agit de moi. On ne me voit pas bien, c'est sans doute pour cela qu'il ne réagit pas. Puis les pages défilent sur des paysages, des découvertes, du sable, des animaux, puis les deux dernières feuilles sont emplies de nos deux corps d'enfants. Je souris bêtement en voyant nos deux petites têtes ravies. Toujours collés l'un l'autre, nous posons à différents endroits.
Il se met soudainement à rire, doucement. Il passe une main sur son visage puis dans ses cheveux.
-C'était vrai alors… J'y crois pas… ! Maintenant j'men rappelle !
-Il était tant, mec. Ça fait dix ans que je ne t'oublie pas, moi.
-Rooo ! Ça va ! J'ai oublié.
-Trop facilement.
Cependant, la dernière page nous pince le cœur à tout les deux. Je suis couché dans un lit de draps blanc, le torse entièrement bandé, et mon ami prés de moi me tien la main. J'ai l'air heureux sur cette photo. C'est curieux. Mais maintenant j'ai confirmation.
-Il s'est passé quoi après ?
-Après ? Ben… Je suppose que tu as été expatrié ?
-J'parle de toi. Tes cicatrices, sous les yeux. Ça sort d'où ?
D'un coup il se décontracte et ses mains glissent le long du livre. Il regarde son visage d'enfant, sans aucunes marques, fixement. Il semble réfléchir, beaucoup. Puis se tourne vers moi.
-J'en ai aucune idée…
-Tu déconnes ! T'as vu les balafres que t'as ? Ça te sillonne les joues, et toi tu sais pas d'où ça sort. Normal. T'es sûr que ça va ?
-Hé, oh ! Je m'en rappelle pas, c'est tout. Désoler d'être stupide.
-J'ai pas dis ça ! Mais ce n'est pas normal que tu sois amnésique.
-Ben p'tet que ce n'était pas un beau souvenir et que j'ai oublié.
-Et ta jamais demandé à tes parents ?
-Ba non. J'suis habitué depuis le temps. Puis j'crois qu'ils évitent la question d'façon.
-Ton père… ?
-Non. Mes parents sont corrects avec moi, bien que stricte. Ok ?!
Je vois à son regard furieux que je l'aie quelque peu énervé. Bon, j'abuse un peu, mais c'est pas normal du tout de pas se rappeler de ç ! Il avait plus de six ans ! Va falloir que je demande moi-même à sa mère !
D'un coup, il laisse tomber tous les albums puis tombe sur le lit. Est-ce une invitation ?
Je prends ça pour un oui. Tranquillement, sourire malicieux, je me mets à ramper vers lui et me retrouve le visage contre son cou. Je le léchouille un peu, il rougit et grogne.
-Arrêtes ça… On n'est pas seul, murmure t il.
-Ouai. C'est encore plus excitant !
-J'suis sérieux !
En disant cela, il se redresse violement, me bousculant au passage. Je souffle un coup et penche la tête sur le côté pour le regarder reprendre les livres pour aller les ranger. Cette fois ci, je le suis dans le couloir. Je me penche sur la rambarde de l'escalier. En bas je vois Kakeru qui joue à un jeu sur la télévision.
