Je ne possède aucun des personnages de la série même si vraiment ce serait mon rêve.

UA Légère. Ou comment aurais pu se passer les choses au début de la saison 3, après que Collins ait tiré dans la cuisse de Neal sans que Dobs prenne le temps de le faire soigner par son médecin.

Parce que, pas moyen de me refaire, j'aime bien rajouter de l'angoisse dans certaines scènes.

En espérant que cela vous plaise.

Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser un message si cela vous a plu ou non d'ailleurs car toute critique est constructive !

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Danger au Cap Vert

Poursuivi par Collins qui avait décidé de le ramener mort ou vif au Etats-Unis, Neal s'était réfugié chez Dobs, qu'il avait payé avec Mozzie pour ne pas avoir de problème, mais voilà, Dobs avait décidé de le trahir et de le dénoncer à Collins. C'est comme cela que le jeune homme se retrouva enchaîné dans une cage dans le sous sol de sa maison.

Mais il fallait plus qu'une paire de menottes pour retenir Neal et il parvint à se détacher avant d'attaquer les écrous de la cage.

Malheureusement, Collins et Dobs vinrent le voir pour l'interroger et Collins remarqua l'écrou qu'il avait échappé sans pouvoir le rattraper. De rage, il sortit son pistolet et tira dans la cuisse droite de Neal qui poussa un gémissement avant de se laisser tomber assis sur le sol.

- Là au moins je sais que tu ne te sauveras pas Caffrey !

Neal crispa ses mains sur sa cuisse et regarda Collins.

- Nous n'étions pas obligé d'en arriver là.

- C'est toi qui m'a provoqué !

Dobs ricana à son tour et demanda à Collins en souriant.

- Je vous le soigne ou on le laisse comme ça.

Collins jeta un coup d'œil à Neal qui grimaçait en serrant ses mains sur sa cuisse. Il sourit.

- Je n'ai touché ni veines, ni artères, les soins peuvent attendre… Et la douleur l'empêchera d'avoir envie de s'enfuir parce que la prochaine, je te le mettrais dans le genou ou alors plus haut qu'en penses-tu Caffrey ?.

Un éclair de panique passa dans les yeux de Neal qui redressa la tête vers les deux hommes face à lui et murmura en se crispant de douleur tout en tentant de se contrôler.

- Non Collins, la balle n'est pas ressorti… Il faut me l'enlever.

- Et pourquoi ?

- L'infection… La douleur… répondit Neal en grimaçant.

- La douleur ? Pour que tu te remettes à courir vite pour m'échapper, comme le dit si bien ton ami Burke ?

Neal gémit en entendant la mention du nom de Peter. Il aurait tellement aimé le voir arriver pour le sortir de là. Quand il l'avait fait monter en haut du beffroi pour lui parler, Neal était resté sur ses gardes et ne s'était pas tout de suite rapproché de Peter mais, c'était lui qui avait sauté dans ses bras avec une joie non dissimulée, ce qui lui avait fait chaud au coeur. Neal respectait Peter mais, le voir aussi heureux de pouvoir le tenir lui dans ses bras à nouveau l'avait touché. Alors oui, tout de suite Neal n'avait qu'une envie, c'était de se blottir dans les bras de Peter et le laisser prendre soin de lui. Neal grimaça en tentant de ne pas gémir et Collins le regarda en ricanant.

- En plus je n'ai aucune obligation pour te ramener en vie.

- Non Collins… murmura Neal.

- Tu peux bien me supplier Caffrey, je m'en moque !

Puis, il fit demi-tour et lança en ricanant.

- Je te souhaite une bonne nuit Caffrey !

Les deux hommes sortirent et laissèrent Neal, blessé, dans la cave de la maison. Neal crispa ses mains sur sa blessure et constata que son pantalon blanc s'imbibait lentement de son sang. Au moins, ils ne l'avaient pas attaché mais, la douleur de plus en plus violente qui remontait le long de sa cuisse le vrillait de l'intérieur et Neal avait même du mal à respirer comme il le voulait. Le jeune homme tenta de se calmer pour contrôler sa respiration mais, il y parvint difficilement. Malgré ses efforts, son corps était en état de choc. Ses mains se mirent à trembler pendant qu'il gémit en s'effondrant sur le sol sale et terreux de la cave. Son corps fut parcouru par un frémissement glacial.

- Peter…

Ses pensées étaient toujours tournées vers son ami qui était là quelque part sur l'île quand des points noirs passèrent devant ses yeux. Neal tenta de lutter quelques secondes mais, il s'effondra totalement sur la droite, inconscient. Même inerte son corps continuait de trembler.

...

Neal fut réveillé en sursaut par la sensation de se noyer. Il se redressa en sursautant et laissa échapper un long râle d'agonie quand la douleur de sa jambe irradia dans le reste de son corps. Le jeune homme leva la tête et découvrit Collins qui le regardait en souriant avec un seau à la main.

- Ah ben si, il est vivant finalement !

Neal grimaça et tenta de se redresser. La douleur de sa jambe le rappela à l'ordre et il gémit en observant son pantalon plein de sang. Il voulu mettre une main sur sa cuisse, mais se rendit compte que ses doigts tremblaient toujours. En plus, Neal avait à la fois froid et chaud. Le jeune homme comprit que la balle, restée dans sa chair toute la nuit, était sans doute à l'origine d'une infection qui se développait insidieusement dans son corps et risqué de l'affaiblir. Collins se pencha sur lui et ricana.

- Allez debout Caffrey !

- Faut m'aider… Murmura Neal en réprimant un tremblement.

Le jeune homme n'avait pas vraiment envie de demander de l'aide à son bourreau mais, il se sentait faible et il savait très bien qu'il ne serai pas en mesure de se relever tout seul.

- Débrouille-toi ! Lui répliqua Collins.

Neal lui lança un regard noir et tenta de se redresser, mais, il laissa échapper un gémissement de douleur et retomba assis par terre en grimaçant. L'espace d'un instant, ses yeux se fermèrent et il faillit perdre connaissance mais, Collins lui donna une violente gifle et l'arrière du crâne de Neal frappa violemment le mur derrière lui. Le jeune homme glapit et porta la main à sa tête en gémissant de nouveau.

- Debout ! Lui ordonna Collins en lui donnant un violent coup de pied dans la hanche gauche.

Neal gémit de douleur une nouvelle fois, puis tourna la tête vers Collins en haletant et murmura d'une voix faible.

- Je n'y arrive pas.

- Tu crois que j'ai du temps à perdre ! Lui répliqua Collins en lui donnant un nouveau coup de pied dans la hanche.

Neal gémit encore et tenta de se redresser avant de s'écrouler de nouveau en haletant. Son corps était épuisé et il n'avait pas la force de se redresser sur ses jambes. Ce salopard devait le comprendre. Il redressa la tête vers Collins et croisa son regard plein de haine. L'homme empoigna son pistolet.

- Soit tu te lèves par toi-même soit je préfère encore traîner un cadavre, Caffrey !

Neal frémit en comprenant qu'il était prêt à l'achever mais, il savait que ses jambes ne pourraient pas le porter. Alors, il baissa la tête et attendit le coup de feu qui mettrait fin à sa vie en essayant de ne pas se mettre à trembler. Ses pensées allèrent à Peter qui avait essayé de le sauver, comme il aurait aimé le revoir une dernière fois, lui avait été comme un père sans qu'il ne lui dise... Collins arma son pistolet mais Dobs le força à le baisser.,

- Ça suffit !

Collins lui jeta un regard haineux, mais Dobs l'ignora.

- Comment voulez-vous qu'il tienne sur ses jambes ?

Collins voulu lui répliquer, mais Dobs prenant en pitié le jeune homme assis sur le sol, se baissa et lui passa les bras sous les épaules pour l'aider à se relever en lui murmurant.

- Accroche-toi à moi.

Neal laissa échapper une longue plainte et s'accrocha à Dobs pour ne pas s'écrouler sur le sol une nouvelle fois en lui répondant doucement.

- Merci…

Dobs le soutint, attendant que son malaise ne passe et le prit par la taille. Collins ricana.

- Tu es vraiment une petite nature Caffrey !

Le jeune homme ne répondit pas. Collins passa devant et Neal, soutenu par Dobs, le suivi. Bien qu'affaibli, le jeune homme eu le réflexe de subtiliser au passage une clé qui se trouvait sur le meuble de Dobs et de la glisser dans l'autre poche de son pantalon.

...

A l'extérieur, Mozzie et Peter attendaient pour faire sortir Neal de ce piège. Ils firent bloquer la rue par les enfants et pendant que Mozzie occupait Collins en lui demandant de l'aider à ramasser les fruits, Peter couru à la voiture pour libérer son ami. Neal était attaché par des menottes en plastique au tableau de bord. Peter se porta à ses côtés et lui posa une main sur l'épaule.

- Neal !

Son ami tourna la tête vers lui et Peter sursauta. Son visage était pâle et fiévreux. Neal était à peine conscient.

- Oh mon Dieu ! S'exclama Peter.

Il baissa les yeux et vit la jambe en sang de son ami.

- Qu'est ce qu'il t'a fait ce salopard ? Demanda-t-il en coupa ses menottes en plastique.

- Il m'a dit qu'il savait que je courais vite.

- Oui, moi aussi, dit Peter en lui passant un bras sous les épaules. Mais il est hors de question que je te laisse là. Tu es prêt ?

Neal hocha la tête et les deux amis partirent en courant jusqu'à la voiture de Mozzie. Neal s'allongea sur la banquette arrière en laissant échapper un gémissement pendant que Peter effectua une rapide manœuvre de marche arrière. La voiture disparue.

...

Quand Mozzie arriva au bâtiment de la marina, il était énervé car Peter n'avait pas respecté le plan initial. Il commença donc par râler pour montrer son mécontentement avant de voir Neal, étendu sur le canapé en face de lui. Son ami tremblait et haletait, semblant lutter à la fois contre la fièvre et la douleur. Sa jambe droite était recouverte de sang.

- Oh mon Dieu ! Neal !

Mozzie se rapprocha du jeune homme qui était étendu sur le canapé et posa une main sur son front fiéveux.

- Oh bon sang, tu as une sacrée fièvre.

- Mozzie… La balle est toujours dans ma jambe. J'ai mal, murmura faiblement Neal pendant que Peter déchirait son pantalon pour mieux voir sa blessure.

- Quoi ? Mais depuis combien de temps ? S'inquièta Mozzie en s'agenouillant devant lui.

- Hier soir… répondit Neal.

- Et il est temps de l'enlever, dit Peter en découvrant une plaie boursoufflée et infectée.

- C'est si moche que ça ? Demanda Neal.

- Oui, lui répondit Peter dans un souffle. Il faut que je la retire rapidement et que je traite l'infection.

- Mais qu'est ce qui s'est passé Neal ? Demanda Mozzie inquiet pour son jeune ami.

- Dobs m'a vendu à Collins. Ils m'ont menotté, bâillonne et enfermé dans une cage dans le sous sol de la maison. J'ai enlevé mes menottes et j'ai commencé à défaire les gonds de la cage, mais j'ai échappé un boulon. En revenant, Collins la repéré et il m'a tiré dessus pour que je ne puisse pas m'échapper de ce piège.

- Il t'a tiré dessus à bout portant alors que tu étais désarmé ? Demanda Peter choqué par lé récit de son ami.

- Hey… Répondit Neal en se forçant à sourire. Tu m'avais prévenu qu'il ne plaisantait pas…

Peter lui rendit son sourire tout en sachant très bien que la douleur de son ami devait être terrible.

- Tu ne m'écoutes jamais.

- J'aurais dû cette fois-ci, pardonne-moi, murmura doucement Neal.

- Ce n'est rien, murmura Peter touché par la sincérité dans la voix de son ami.

Un silence de quelques secondes se fit mais Mozzie choisit de le rompre pour éviter le malaise entre ses amis.

- Alors on va te retirer cette balle et après il ne faudra pas qu'on traine dans le coin.

- Ça j'ai peut-être une solution, répondit faiblement Neal en sortant de sa poche les clefs du bateau de Dobs.

- Tu as volé les clefs de son bateau ? S'étonna Peter.

- Il était trop occupé à me porter…

L'agent du FBI ne dit rien mais, fut admiratif de l'instinct de survie de son ami qui avait eu le réflexe de voler cette clef à Dobs malgré la douleur et la fièvre qui affaiblissaient son corps.

- Comment on le retrouve dans le port ? Demanda Peter.

- Il doit avoir un nom de femme, répondit faiblement Neal comme ceux des bateaux qu'il construit Anabella, Marie, Josepha, Monica, Isabella, Anette, Clara…

A l'évocation des différents prénoms, Peter se figea et sourit.

- Est-ce qu'il y avait une Mirabella ?

Mozzie et Neal le regardèrent avec un air intrigué.

- Oui, pourquoi ? Demanda Neal en grimaçant.

- Parce que je crois savoir qui est Dobs et si j'ai raison, je crois que je viens de trouver un moyen de te ramener sans te faire retourner directement en prison !

Neal fronça les sourcils. Peter se retourna vers Mozzie.

- Je dois contacter le FBI, toi trouve-nous des antidouleurs, des antibiotiques et de quoi à soigner sa jambe ! Vite !

- J'y vais s'exclama Mozzie en sortant de la pièce.

Peter se retourna alors vers Neal et posa sa main sur son front brûlant de fièvre avant de murmurer.

- Allez Tiens bon le Kid, je vais te ramener à la maison.

Neal hocha la tête et fit un faible sourire à son ami.

- Ça ne te dérange pas Butch si je ferme un peu les yeux…Je suis tellement fatigué.

- Non… Dors Neal… Je reste prêt de toi… Je suis juste à côté… Répondit Peter en posant une main sur sa joue.

Neal hocha de nouveau faiblement la tête et ferma lentement les yeux. Peter le regarda s'endormir en caressant doucement sa joue brûlante de fièvre avec son pouce, en un geste paternel.

- Je vais m'occuper de toi… Parce que ce serai à moi de te demander pardon. j'aurais dû te protéger...

...

Tout en gardant un œil inquiet sur Neal, Peter avait allumé l'ordinateur et la webcam. A des milliers de kilomètres, dans une pièce se tenait Hughes, Jones et Diana.

- Attendez ! Vous êtes en train de me parler de Robert McLeish ! S'exclama Hughes.

- Oui ! Il est ici au Cap Vert !

- Vous en êtes sûr ?

- Quasiment, j'ai des photos, je vais vous les transmettre pour que vous puissiez vérifier.

Peter envoya les photos qu'il avait prit avec Mozzie lorsqu'ils surveillaient la villa, tout en levant les yeux sur Neal qui venait d'émettre un long gémissement. Puis, il baissa de nouveau les yeux sur l'ordinateur avant d'ajouter en tentant de ne pas montrer ses émotions.

- Hughes, si jamais Caffrey coince McLeish, est-ce qu'il est envisageable qu'il ne retourne pas en prison et qu'il reprenne sa collaboration avec nous ? Demanda Peter en reposant un nouveau regard inquiet sur son ami étendu sur le canapé en face de lui.

Neal avait cessé de gémir mais, il avait les yeux clôts. Le jeune homme tremblait à cause de la fièvre et l'infection. L'espace d'un instant Peter se demanda s'il dormait vraiment ou s'il était inconscient. Il fallait que Mozzie se dépêche. Il avait de plus en plus besoin de soins.

- Ça doit pouvoir se négocier, mais je ne peux rien vous promettre Peter, répondit Hughes.

- Je vous remercie.

- Quelque chose d'autre Peter ? Demanda Hughes qui avait senti une étrange intonation dans la voix de son agent et vu son regard inquiet à plusieurs reprises pendant leur conversation.

- Faites juste en sorte que je puisse le ramener moi… Et pas Collins, murmura Peter.

- Allons, Collins est un très bon agent de terrain Peter. Son dossier est irréprochable.

- Ah bon ! Moi je n'en suis pas aussi sûr ! S'exclama Peter en attrapant l'ordinateur portable. Regardez donc ce que votre agent irréprochable peut faire à un suspect désarmé.

Peter tourna la webcam vers Neal et les trois agents du FBI découvrirent le jeune consultant étendu sur le canapé, inconscient, luttant à la fois contre la fièvre et la souffrance. La jambe droite de Neal était en sang et sa blessure semblait sérieuse. Son visage en sueur se crispait de douleur pendant qu'il tremblait. Il paraissait si mal en point. Hughes se sentit touché par la douleur du jeune consultant qui avait toujours fait de son mieux pour les aider dans leurs enquêtes depuis plus de trois ans, n'hésitant pas à mettre sa propre vie en danger s'il le fallait. Jones serra les poings de rage et Diana sentit une violente émotion remonter en elle qu'elle tenta de cacher.

- Mon Dieu, mais que s'est-il passé ?

- Voilà ce qu'il fait aux autres votre agent au dossier irréprochable ! Neal était dans une cellule, Collins le tenait déjà. Il n'avait pas besoin de lui tirer dessus, ni de le laisser pendant des heures sans le moindre soin au fond d'une cave en train de se vider de son sang… Je… Je ne sais même pas si je vais pouvoir empêcher l'infection de le tuer… ajouta Peter à voix basse. Il est tellement faible…

Les trois agents du FBI restés à New York ne répondirent rien mais, ce fut à ce moment que Neal se réveilla en gémissant de douleur. Il se cabra et eut subitement de grandes difficultés pour respirer. Sans réfléchir, Peter posa le portable sur la table et se jeta au chevet de son ami qui luttait sans succés pour reprendre de l'air. Luttant contre son inquiétude, Peter prit sa tête entre ses mains et lui parla avec douceur.

- Neal ! Calme-toi…

- Je… n'arrive plus… respirer… Articula faiblement le jeune homme entre deux spasmes.

- Neal ! C'est la douleur ! Calme-toi… Dit Peter en posant une main sur sa poitrine. Ça va passer Neal. Essaie de faire comme moi. Prend une inspiration... Et expire…

Le jeune homme tenta de suivre les conseils de son ami. Au ryhtme des pressions de sa main sur sa poitrine, il inspira puis expira plusieurs fois, réussissant à reprendre un peu d'air. Peter lui sourit et passa une main dans ses cheveux avant de lui caresser la joue avec le pouce.

- Voilà, c'est bien petit… C'est la douleur… Respire… Je suis là…

Neal tourna ses grands yeux bleus remplis de souffrance vers son ami et lui murmura d'une voix suppliante.

- Peter… Je veux rentrer à la maison.

Peter se sentit bouleversé et une larme coula sur sa joue pendant qu'il répondit avec douceur au jeune homme.

- Tu vas rentrer Neal… Je te le promets…

- Mais j'ai tellement mal…

- Je le sais, je le vois…

Ce ne fut qu'à cet instant qu'un raclement de gorge dans son dos, rappela à l'agent du FBI qu'il n'avait pas éteind la communication avec New York. Il se retourna et comprit qu'ils avaient tous les trois assistés à la scène. Diana passa une main sur sa joue pour essuyer une larme furtive. Jones s'était levé pour tenter de maîtriser ses émotions et même Hughes semblait touché.

- Peter ! Quoiqu'il se passe ramenez-le à New York. Je m'engage à ne pas le faire retourner en prison… Collins a été trop loin. Je vous tiens au courant pour McLeish.

Peter hocha la tête et mit fin à la communication avant de revenir vers son ami blessé auprès duquel il s'agenouilla. Les yeux de Neal étaient à demi-fermés et le jeune homme fut parcouru par un tremblement pendant que sa respiration était toujours difficile. Peter lui prit la main et repoussa un mèche de cheveux collé par la fièvre de son front.

- Allez Neal, ça va aller.

Le jeune homme ne lui répondit pas mais un long tremblement parcouru son corps blessé.

...

Dans les bureaux du FBI, Jones fit un tour sur lui-même pour contenir sa rage avant de s'exclamer.

- Mais qu'est ce que c'est que ce fou furieux qu'ils ont envoyés pour le retrouver ! Neal est la personne la moins violente que je connaisse ! Il ne mérite pas ça !

Hughes se retourna vers lui et le détailla.

- Je ne savais pas qu'il était capable de ça.

- S'il meurt, dit Diana d'une voix froide. J'espère qu'il terminera au fond d'une prison pour le reste de sa vie ce salopard.

- Il ne peut pas mourir comme ça, dit Jones avec un profond sentiment d'impuissance. Il ne mérite pas ça…

- Analysez les photos, je veux savoir si c'est McLeish.

Hughes n'ajouta rien d'autre mais, le chef de l'unité avait été touché lui aussi par la souffrance et la profonde détresse de ce jeune homme qu'il avait fini par apprécier réellement sans vraiment le montrer.

...

Après avoir mis fin à la communication, Peter s'était agenouillé sur le sol devant le canapé. En voyant le jeune homme trembler, son cœur se serra. Avec douceur, il passa un bras sous la tête de Neal pour le soulever un peu et fit reposer sa tête contre son épaule. Le jeune homme se laissa faire en gémissant. Toujours aussi inquiet, Peter se força à lui sourire.

- Allez, c'est presque fini. Mozzie va revenir avec ce qu'il faut pour te soigner Neal.

- J'ai tellement mal Peter…

- Je sais… Tiens bon…

Neal gémit en continuant de trembler et Peter posa une main sur sa joue brûlante. Il était encore plus blanc que d'habitude ce qui n'était pas bon signe. Même si la balle n'avait pas touchée une veine ou une artère, il avait perdu du sang et l'infection l'affaiblissait chaque minutes un peu plus. Il avait besoin de soins rapidement.

Ce fut à cet instant que Mozzie entra dans la pièce en portant un sac. Il jeta un coup d'œil inquiet à Neal et demanda.

- Comment il va ?

- Mal, répondit Peter en caressant sa joue.

Neal gémit. Il était à demi conscient. Mozzie ouvrit le sac et tendit une petite bouteille d'eau à Peter.

- La fièvre le déshydrate.

Peter, hocha la tête, ouvrit la bouteille d'une main et murmura à l'oreille de son ami blessé.

- Neal, Mozzie a raison. Je vais te redresser pour que tu puisses boire. Tu en as besoin.

Le jeune homme répondit par un faible gémissement que Peter interpréta comme un oui et il raffermit la prise de son bras sous ses épaules pour le redresser. Neal gémit une nouvelle fois et Peter le soutint pour qu'il se mette assis puis, porta la bouteille à ses lèvres.

- Bois doucement.

Le jeune homme hocha la tête et Peter fit couler l'eau entre ses lèvres. Neal but de petites gorgées. L'eau lui faisait tellement de bien. Peter sourit.

- C'est bien mon grand, mais va doucement.

Neal finit de boire et Peter fit couler quelques gouttes sur son visage trempé de sueur pour le rafraîchir. Le jeune homme apprécia le geste mais n'eut pas la force de le remercier, ce qui n'empêcha pas son ami de le comprendre d'un simple regard. Avec délicatesse, Peter reposa Neal sur le canapé et se tourna vers Mozzie.

- Le plus urgent c'est de lui retirer cette balle.

- J'ai ce qu'il faut, mais je ne suis pas chirurgien, répondit Mozzie bouleversé par l'état de son jeune ami.

- Je vais le faire, répondit Peter déterminé.

Ses yeux rencontrèrent le regard bleu empli de souffrance de son ami et Peter posa une main sur la sienne en disant.

- Neal… Je vais te faire mal tu sais. Je n'ai rien pour endormir localement la douleur.

- Ce n'est pas grave, je tiendrais…

Peter hocha la tête sans ajouter un mot mais, il pressa doucement la main de son ami comme un dernier geste d'encouragement avant de se retourner vers Mozzie pour lui dire.

- Je vais vraiment lui faire mal et il ne faudrait pas qu'il bouge trop. On va le redresser et vous allez vous glisser sur le canapé pour le tenir et l'immobiliser en cas de besoin.

- D'accord.

Avec l'aide de Mozzie, Neal se redressa un peu en gémissant et son vieil ami s'assit dans le canapé avant de le prendre par les épaules et de le faire basculer dans ses bras. Neal posa sa tête contre la poitrine de Mozzie qui le regarda faire avec une certaines angoisse et lui caressa doucement la joue avec son pouce pour capter son regard. Les yeux bleus qu'il connaissait si bien se braquèrent sur lui. Ils étaient ternes et fatigués et cela le toucha plus qu'il ne l'aurait souhaité. Ces deux là s'étaient rencontrés et adoptés en seulement quelques heures grâce à un tour de passe-passe de Neal au bunto. Dans sa vie, Mozzie craignait de nombreuses choses et il avait peur sans cesse de tout ce qui pouvait l'entourer et l'affecter mais là, une seule chose le préoccuper, aider Neal… son Neal… à ne pas avoir trop mal… Mozzie jeta donc un regard inquiet à Peter quand il déballa les objets contenus dans le sac, sortant le désinfectant, les compresses, les pinces et le scalpel. En hésitant, sa main se posa sur la joue de Neal et il lui murmura.

- Ça va aller…

Avant d'ouvrir la plaie pour récupérer la balle, Peter commença par la désinfecter en partie. Neal frémit et laissa échapper un faible gémissement. Peter tourna vers lui un regard inquiet puis, il prit un linge et le mit en boule avant de le tendre à Neal.

- Met ça dans ta bouche pour le mordre.

Neal le prit d'une main encore tremblante et se força à sourire à son ami tout en lui demandant.

- C'est fait pour me rassurer ?

Peter lui rendit son sourire, conscient que c'était sa manière à lui de l'encourager et de le soutenir. Neal glissa le tissus dans sa bouche et Mozzie lui enserra les épaules pour le maintenir. Peter jeta un dernier coup d'œil à Neal et incisa sa plaie. Le jeune homme se cabra et laissa échapper un cri terrible qui fut étouffé par le tissus dans sa bouche. Mozzie le maintint fermement pour qu'il ne puisse pas se faire faire encore plus mal et Peter continua de l'opérer. Neal retint un deuxième cri mais, tout son corps se cabra pendant qu'il gémissait de douleur. Sa respiration se fit haletante et Peter cria à Mozzie.

- Il a besoin de reprendre de l'air, faut enlever le tissus ! Vite !

Mozzie obéi et les gémissements de Neal se firent plus forts tandis que sa respiration redevint légèrement plus profonde. Peter prit les pinces. Il se maudit de ne pas pouvoir aller plus vite pour trouver cette balle mais, il ne voulait pas prendre le risque de toucher une veine ou une artère et d'aggraver ainsi une situation déjà périlleuse pour son ami. Neal continua de gémir et de se cabrer tout en parvenant à retenir les cris de douleur qui se nouaient dans sa gorge. Peter était impressionné par la réaction et l'endurance de son jeune ami blessé et il lui murmura pour l'encourager.

- Allez Neal, c'est bientôt fini !

Ce fut d'ailleurs à ce moment qu'il parvint à extraire la balle de la cuisse du blessé. Neal poussa un gémissement plus fort avant de s'effondrer dans les bras de Mozzie. Peter sourit.

- C'est bon, on l'a Neal !

Il se tourna vers son ami et vit que Mozzie venait de plaquer une main sur sa joue avec un air triste.

- Il a perdu connaissance…

Peter le remarqua à son tour et posa une main sur le bras de Neal

- Allez, le plus dur est passé Neal. Repose-toi.

Peter finit de nettoyer la plaie, s'appliquant à retirer les tissus infectés. Neal frémissait et gémissait. Même inconscient, il avait mal. Une fois qu'il eut fini, Peter inspecta une dernière fois la blessure avant de faire un bandage solide à son ami. Puis, il lui fit une piqûre d'antibiotique pour limiter les infections. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il jeta un coup d'œil à Neal, toujours inconscient dans les bras de Mozzie.

- Il va s'en sortir ? Demanda Mozzie.

- Oui, enfin je l'espère, répondit Peter en soupirant. Si l'antibiotique est assez puissant, il devrait déjà se sentir mieux dans quelques heures.

- J'ai pris un antibiotique puissant, marmonna Mozzie sans vouloir reposer Neal sur le canapé.

- Alors ça ira, Neal est jeune et en très bonne condition physique. Vous voulez que je vous aide à l'allonger ?

Mozzie baissa les yeux sur Neal inconscient dans ses bras et répondit sans le quitter des yeux.

- Je préfère rester comme ça.

Peter se redressa et sourit. Mozzie ne l'admettrait jamais ouvertement devant lui mais, il avait de la tendresse pour Neal... Il l'aimait… comme on aime un petit frère… Comme l'aimait aussi Peter finalement se rendit compte ce dernier… Alors, il retourna vers l'ordinateur pour attendre la réponse de Hughes. Si Dobs était bien Andrew McLeish il allait pouvoir le ramener sans être obligé de le remettre en prison.

...

Les heures passèrent. Mozzie posa une main sur le front de Neal. Le jeune homme ne tremblait plus mais, il était toujours aussi blanc. Peter l'interrogea du regard et Mozzie répondit.

- La fièvre est tombé et les frissons ont censés.

- Il réagit bien à l'antibiotique.

- Mais pourquoi il ne se réveille pas ?

- Il est affaibli, laissez-le reprendre des forces.

Ce fut à cet instant que Neal se mit doucement à gémir. Peter comprit qu'il se réveillait et se rapprocha du canapé. Les yeux du jeune homme clignèrent et il grogna avant de réellement les ouvrir. Le premier visage qu'il vit fut celui de Mozzie et il murmura.

- Moz…

- Oh Neal ! Si tu savais comme tu nous a fais peur !

Neal lui sourit et sentit une main serrer les doigts de sa main droite. Il tourna la tête doucement et croisa le regard inquiet de son deuxième ami.

- Peter…

- Content de te revoir le Kid.

- Comment je m'en sors Butch ? Demanda-t-il en lui serrant la main à son tour.

- J'ai extraie la balle de ta jambe et retiré les tissus infectés.

Neal lui sourit.

- Tu m'as charcuté donc ?

Peter prit un air sombre et lui répondit en lui serrant plus fort les doigts.

- Je suis désolé de t'avoir fait aussi mal mais, je ne pouvais pas laisser cette septicémie gagner du terrain.

- Est-ce que tu es en train de t'excuser pour m'avoir sauvé ?

Peter lui sourit et remarqua les lèvres sèches de son jeune consultant.

- Tu as soif ?

- Oui, murmura Neal.

Mozzie et Peter l'aidèrent à se redresser dans le canapé et Peter lui tendit une petite bouteille d'eau ouverte. Neal le remercia et but quelques gorgées sans aide, ce qui prouva à ses amis que son état s'était grandement amélioré.

- Vas y doucement lui dit Peter.

Neal sourit mais n'eut pas le temps de lui répondre car une sonnerie de téléphone retentit. Peter glissa sa main dans sa poche et décrocha.

- Reese ?

- Oui Peter. J'ai les résultats de vos comparatifs photos ?

- Et ? Demanda Peter en regardant Neal qui buvait une nouvelle gorgée d'eau.

- C'est bien Mc Leish !

- Magnifique ! S'exclama Peter. Est-ce que ma proposition concernant Neal a été acceptée ?

- Elle a été acceptée. Vous ramenez McLeish et Caffrey retrouve son traceur et sa place dans l'unité.

- Oh merci monsieur.

- D'ailleurs comment va-t-il ? Demanda le chef avec une voix inquiète qui toucha Peter.

- Mieux, merci. J'ai retiré la balle et il a bien réagi aux antibiotiques. Sa fièvre est tombée. Il est conscient.

Neal fronça les sourcils. Le patron de l'unité s'inquiétait pour lui ? Cela l'étonna et lui fit plaisir parce qu'il appréciait et respectait Hughes. Peter continua sa conversation.

- Je pense que tout ira bien.

- Parfait, je suis content qu'il aille mieux, répondit Hughes avec une pointe de soulagement dans la voix. Ramenez-le à New York. On vous attend. Bonne chance Peter.

- Merci monsieur, dit Peter en raccrochant.

Puis il se tourna vers Neal et Mozzie.

- C'est confirmé Dobs est bien Mc Leish. Maintenant il faut trouver un moyen de l'attirer dans un piège pour que nous puissions le rapatrier à New York rapidement.

- Oh mais ce n'est pas un problème. Je crois que j'ai une idée, dit Neal avec un grand sourire.

Peter le regarda quelques secondes avec un air perplexe avant de demander avec curiosité.

- Un plan ?

- Eh oui, j'ai eu du temps pour réfléchir !

- En tous cas ça fait du bien de te revoir sur pied.

- Sur pied n'exagérons rien, dit Neal en souriant.

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Le lendemain...

Sur le tarmac de l'aéroport, Neal se tenait à côté de Peter et de Collins. Le jeune homme était de nouveau menotté et attendait que Collins décide de pencher en faveur de MacLeish plutôt que lui. Neal espérait qu'il fasse un choix rapidement et il n'avait pas vraiment envie de faire le trajet avec lui. Heureusement, ce dernier comprit où était son intérêt et les trois hommes le rejoignirent dans l'avion. Collins s'approcha de MacLeish et le menotta avant de l'installer vers la fenêtre. Il se tourna vers Peter qui tenait Neal par un coude pour l'aider à monter les marches et cria.

- Installez-vous à droite et bloquez Caffrey contre le hublot !

Peter le regarda, ne répondit rien et observa son ami. Sa machoîre était crispée et son visage redevenait pâle. Sa jambe recommençait à lui faire mal. Il ne pouvait pas lui faire ça. Alors que Neal s'avançait pour s'asseoir et obéir aux ordres de Collins, Peter le stoppa et le tira sur la gauche.

- Non, viens plutôt de ce côté.

Neal le suivit et fut surpris de voir Peter s'installer en premier du côté du hublot. Il fronça les sourcils.

- Pourquoi tu fais ça Peter ? Demanda le jeune homme. Ce n'est pas la place du prisonnier vers le hublot ?

- On va passer d'avions en avions pendant 18 heures. Au moins là tu pourras allonger ta jambe dans l'allée.

Neal lui sourit et Peter lui rendit. Ce n'était pas n'importe quel sourire… C'était son sourire franc, amical… Un sourire rare qu'il avait déjà eu l'occasion de voir quelques fois comme ce jour à la prison quand Neal avait compris qu'il venait d'accepter son offre ou sur la terrasse de la maison de June quand il lui avait donné son premier badge de consultant.

Avec toute la reconnaissance dont il était capable envers son ami, Neal se laissa tomber sur le siège et allongea prudemment sa jambe blessée. Peter capta une rapide grimace de douleur et aperçu deux gouttes de sang qui perlaient sur son pantalon clair. Il l'avait soigné du mieux qu'il pouvait, mais Neal avait encore besoin de soin.

- Donne-moi tes mains.

Neal le regarda une nouvelle fois avec un air étonné, mais tendit ses poignets à son ami. Peter prit une clé et déverrouilla les menottes qu'il glissa dans sa poche pendant que Neal massait ses poignets.

- Ce n'est pas contraire au règlement ?

- Tu comptes sauter de l'avion ?

- Non… Pas vraiment… Pas assez en forme pour ça, lui répliqua Neal doucement.

Peter le dévisagea et comprit que ce n'était pas un mensonge. Il avait l'air de faire ce qu'il pouvait pour le dissimuler, mais Neal souffrait. Ses muscles étaient tendus, sa mâchoire crispée… Peter posa une main sur son bras et lui demanda sur un ton inquiet.

- Tu veux un anti douleur ?

Neal lui fit un rapide sourire avant d'appuyer sa tête à l'arrière contre le siège en lui répondant.

- Je ne prends pas ces trucs… ça m'assomme… Je déteste me sentir comme ça…

- Perdre le contrôle ?

- Oui…

- Mais là tu souffres Neal... Tu vas en avoir besoin pour rendre le voyage supportable.

- Non, t'en fais pas… La douleur ne sert qu'à te montrer que tu es en vie et ce n'est pas si mal.

- Mais je n'ai pas envie de voir souffrir à côté de moi sans rien faire. Prends un comprimé…

Neal lui sourit de nouveau rapidement avant de grimacer.

- Nous aurions été seuls dans cet avion je ne dis pas, mais nous ne sommes pas seuls Peter.

L'agent du FBI comprit qu'il faisait référence à Collins et frémit. Cet homme faisait réellement peur à son ami. Au point que Neal préférait souffrir que de se sentir affaibli en le sentant dans les parages. Alors Peter posa une main sur le bras de Neal et lui dit avec le ton le plus rassurant qu'il pouvait prendre.

- Prends ce comprimé. Tu en as besoin et moi je te promets qu'il ne te touchera pas Neal.

Le jeune homme regarda son ami. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance et il avait tellement mal.

Peter connaissait bien Neal et quand ce dernier était silencieux cela voulait dire deux choses, soit il était contrarié soit il était malade. Là, c'était un peu différent, il avait mal… Peter savait qu'il ne lui dirait pas non. Alors, il sortit la boîte de comprimés de sa poche, en prit deux et les tendit à Neal avec une bouteille d'eau qu'il lui ouvrit.

Le jeune homme lui fit un nouveau sourire et les prit sans rien dire. Il avala les comprimés et termina la moitié de la bouteille d'eau pour se réhydrater, avant de la tendre à Peter en disant.

- Merci…

- Tu n'as pas à me remercier, Je m'occupe de toi Neal.

Le jeune homme allait lui répondre quand Collins se planta devant eux en s'exclamant.

- Mais qu'est ce que vous faites Burke ?

Neal sursauta et sans s'en rendre compte s'appuya contre l'épaule de Peter qui lui, le remarqua. Le jeune homme avait réellement peur de Collins et cela le toucha. Alors instinctivement, Peter posa une main sur la main de Neal, qui venait de se crisper sur l'accoudoir entre eux, pour le rassurer avant de lancer un regard noir à Collins qui frémit.

- Qu'est ce que vous faites Burke ? Redemanda Collins d'un ton rageur. Je ne vous avais pas dit de vous mettre de l'autre côté et d'installer le prisonnier côté hublot ?

- Je me serai installé comme ça si vous n'aviez pas tiré sur lui sans lui donner le moindre soin, répondit Peter.

- Je ne pensais pas que Caffrey était aussi fragile !

Instinctivement, Neal posa sa main sur sa blessure pour empêcher Collins de la toucher.

- Il n'est pas fragile, il est blessé.

- Il s'est enfui, alors j'ai fais feu, dit Collins avec un sourire sadique. J'étais dans mon droit !

Sous sa main, Peter sentit celle de Neal se mettre à trembler et il lui serra doucement les doigts pour continuer de le rassurer tout en répondant d'un air grave.

- Vous et moi savons que c'est faux Collins. Vous avez tiré sur un homme désarmé qui se trouvait dans une cage.

- C'est amusant la manière que vous avez de prendre plus au sérieux les paroles d'un criminel que celle d'un agent du FBI confirmé. Cela vous jouera des tours Burke.

- Je ne pense pas et puis c'est normal, à lui je lui fais confiance, répondit Peter en défiant Collins.

Neal détourna les yeux de Collins et posa son regard sur Peter à qui il fit un léger sourire tout en essayant de lutter à la fois contre la douleur de sa jambe et la torpeur dû aux antidouleurs qu'il avait prit il y a quelques minutes. Peter capta à son tour son regard et continua

- Il m'a confié sa vie, je lui ai confié la mienne et je suis prêt à le refaire sans hésiter.

Neal fut touché par la déclaration de son ami et articula un merci sans faire un son sachant que Peter pourrait lire sur ses lèvres. Collins prit un air exaspéré et grommela.

- Et les menottes ?

- Je ne pense pas qu'il saute de l'avion dans cet état… Alors maintenant Collins occupez-vous donc de votre prisonnier, moi, je m'occupe de mon consultant.

Collins fit demi-tour pour rejoindre MacLeish et Peter sourit à Neal en pressant une nouvelle fois sa main.

- Ça va le Kid ?

- Merci d'avoir prit ma défense Butch, répondit Neal sur un ton amusé.

- C'est normal.

Neal prit un air plus grave avant d'ajouter à voix basse.

- Et merci d'être venu me chercher.

Peter lui sourit de nouveau.

- Je ne pouvais pas laisser ce type te traquer. Quand j'ai lu son dossier j'ai tout de suite comprit pourquoi Kramer avait tout fait pour que ce soit lui et personne d'autres. Il n'aurait pas hésité à te mettre une balle en pleine tête et je ne l'aurais pas supporté.

- Tu tiens à moi finalement, dit Neal avec un petit sourire en coin.

- Neal… Je viens de mentir à Collins... Tu n'es pas mon consultant… Tu es mon ami.

Neal lui sourit et ajouta en prenant un air plus grave.

- Tu sais Peter, je le pensais vraiment… Quand je t'ai dit que ça n'avait pas d'importance qu'ils m'enlèvent ou non mon bracelet… Je serai revenu travailler lundi.

- Je sais mais, lundi tu aurais été sous la garde de Kramer quelque part à Washington. Il voulait t'enfermer en prison et te sortir de là que quand il aurait besoin de toi… Sans se soucier de ta sécurité car les autres détenus auraient fini par le savoir… Mais je suis désolé Neal… Désolé d'avoir dû te donner ce signal.

- Faut pas… Regarde, ça ne va pas si mal finalement.

Neal marqua une petite pause avant d'ajouter.

- Je suis fatigué.

- Ce sont les médicaments. Ferme les yeux et repose-toi.

Neal hocha la tête et se pencha vers Peter pour déposer sa tête sur son épaule. Comprenant ce qu'il voulait faire, Peter le retint doucement.

- Attends, Redresse-toi une minute.

Neal s'éxécuta et Peter releva l'accoudoir qui se trouvait entre eux.

- Voilà, rallonge-toi, tu ne l'auras plus dans les côtes.

Neal sourit et se laissa aller. Sa tête se reposa contre la poitrine de Peter pendant que ses yeux se fermèrent. Peter dégagea son bras pour le prendre par les épaules et le serrer contre lui. La tête contre la poitrine de son ami, Neal fut bercé quelques secondes par les battements de son cœur puis sombra dans le sommeil. Peter le regarda s'endormir dans ses bras et sourit. Les antidouleurs n'étaient pas les seuls à être en cause, le jeune homme n'avait pas vraiment dormi depuis le début de toute l'affaire et il devait être épuisé. Alors, il le laissa se recroqueviller contre lui, heureux de le sentir vivant et en bonne santé. Il avait eu tellement peur de ne pas le retrouver à temps… de ne pas le sauver… Collins était un chasseur de prime et un salopard de première. Il aurait très bien pu le tuer avant qu'il ne le retrouve et Peter n'aurait pas pu le supporter… Son état actuel était déjà bien assez précaire. Contre lui, Peter sentit Neal trembler et releva la tête.

- Eh Collins !

Celui-ci se redressa et prit un sourire amusé en voyant Neal étendu dans les bras de Peter.

- Il est mort ?

- Non, donne-moi la couverture au-dessus.

- Tu me prends pour ta bonne ?

- Tu oublies que tu me dois MacLeish !

Collins soupira et tendit la couverture à Peter qui l'étendit sur les épaules de Neal qui cessa de trembler. Le voyage de retour serait long, Peter voulait qu'il soit le plus confortable possible pour son ami.

...

Une bonne heure plus tard, Neal ouvrit doucement les yeux et se sentit gêné de s'être ainsi affalé sur Peter. Il tenta de se redresser mais, la douleur le cloua sur place et il retomba dans les bras de Peter qui lui sourit.

- Prends ton temps, ne fais pas de gestes brusques.

- Je suis désolé.

- Tu avais besoin de dormir.

- Oui… mais ça ne doit pas être très agréable pour toi que je t'écrase comme ça ?

- C'est là que tu te trompes… Te sentir prêt de moi à plutôt du bon. Je me suis tellement inquiété.

- Ah tu l'avoues, dit Neal en réussissant à se redresser tout en grimaçant de douleur.

Peter ne releva pas la remarque et lui tendit une petite bouteille d'eau.

- Tiens, bois ! Entre la fièvre et la perte de sang tu as besoin de t'hydrater régulièrement.

- Merci papa… Lui répondit le jeune homme en souriant.

- Neal…

Le jeune homme prit la bouteille et en vida doucement la moitié sous le regard bienveillant de son ami. Puis, Neal rendit la bouteille à Peter qui la plaça dans le filet devant lui avant de poser une main sur son front. Neal se laissa faire, comprenant que Peter voulait surtout prendre soin de lui et ce n'était pas pour lui déplaire.

- On dirait que tu as à nouveau un peu de fièvre.

- J'ai mal à la tête.

- D'accord, enlève ta veste.

Avec l'aide de Peter, Neal retira sa veste en grimaçant. Il la posa sur ses genoux et ferma les yeux quelques secondes.

- Donne-moi ton bras.

Neal tendit son bras gauche à son ami qui remonta sa manche pour dégager son bras. Puis il défit sa ceinture qu'il lui mit comme garrot pour faire ressortir ses veines. Neal sourit.

- Tu as raté ta vocation.

- Avec toi faut être paré à tout !

Peter se baissa et prit une seringue dans le sac qui était à ses pieds.

- C'est ma dernière injection d'antibiotique. J'essaierai de te trouver quelque chose pendant l'escale à Palma.

- Merci. Tu en a déjà fait beaucoup, lui répondit Neal en lui souriant pendant qu'il lui faisait l'injection.

Le jeune homme frémit. Peter retira l'aiguille et enleva la ceinture pendant que Neal rebaissait la manche de sa chemise. Peter le détailla avec inquiétude et trouva son ami fatigué.

- Tu sais Peter... A cette escale... Je ne sais pas si je pourrais me lever, murmura Neal en regardant sa jambe d'un air triste.

- T'en fais pas. Je serai là pour t'aider… J'aimerais bien changer le pansement sur ta cuisse.

- On verra à l'escale.

- Surtout si tu te sens mal avant, dis le moi.

- Pas de problème, dit Neal en fermant doucement les yeux.

Peter comprit qu'il était réellement épuisé et qu'il avait besoin de repos. Alors, il se tut pour le laisser se rendormir. Neal s'endormit assis en quelques secondes et Peter passa un bras autour de ses épaules pour le faire basculer doucement dans ses bras. Non seulement, il serai mieux un peu allongé, mais il aimait bien le sentir contre lui. Il avait l'impression de le protéger…

...

Juste avant l'atterrissage à Palma, Peter secoua doucement Neal pour le réveiller. Il lui fallut quelques secondes avant d'entendre un léger grognement. Neal frémit et ouvrit les yeux.

- Que se passe-t-il ?

- On va se poser, lui répondit Peter en posant doucement une main sur son front.

Il fut soulagé de ne pas le sentir trop chaud. Les antibiotiques combattaient son infection mais, sa jambe avait besoin de soin. Chaque aéroport avait une infirmerie. Il devait en profiter pour le soigner. L'avion glissa sur la piste et s'immobilisa. Collins se redressa en disant.

- Bien, nous avons deux bonnes heures le temps qu'ils refassent le plein du jet. En entendant vous allez vous détendre dans la cellule de rétention de l'aéroport et moi au bar !

MacLeish se redressa en grognant et en agitant ses mains menottées. Peter se redressa et se pencha pour glisser ses mains sous le bras gauche de Neal en lui souriant.

- Allez Neal, essaie de te lever.

Le jeune homme hocha la tête et prit appui sur le fauteuil pour se redresser. Son visage se crispa et il laissa échapper un long gémissement mais, il parvint à se redresser. Des points noirs passèrent devant ses yeux et il faillit s'effondrer mais, Peter passa un bras autour de sa taille et le maintint debout en le serrant contre lui. Neal posa sa tête sur son épaule en frémissant. Le cœur de son ami se serra. Neal et son habitude de truquer les apparences. Il était bien plus mal qu'il ne voulait l'avouer.

- Prend le temps qu'il te faut. Je te tiens.

Neal gémit faiblement pendant que Collins lui jeta un regard haineux.

- Bon sang mais qu'est ce que vous faites ? Nous n'allons pas y passer la journée !

- Ne recommencez pas Collins, le coupa Peter avec véhémence.

- Ne le contrarie pas Peter, ça va aller, murmura doucement Neal en se redressant.

Peter garda un bras à sa taille et fit glisser l'un des bras de son ami sur son épaule. Ensembles, ils descendirent les escaliers du jet. Collins et son prisonnier les attendaient sur le tarmac. Collins s'en moqua mais, MacLeish fut touché par la pâleur extrême du visage de Neal. Il n'allait pas bien, ça se voyait. Collins sourit à Peter. Comme ce dernier haïssait ce sourire.

- On les dépose en cellule de rétention et je vous paie un café ou une bière ?

- Vous faites ce que vous voulez, moi je vais à l'infirmerie.

- Vous pensez qu'il en a vraiment besoin ?

- Vous ne l'avez pas regardé, s'exclama MacLeish avant que Peter n'ai eu le temps de répondre.

- Je ne vous ai pas parlé à vous !

- Vous voyez bien qu'il ne peut même pas tenir debout tout seul. Quel genre de flic êtes-vous ? Répliqua ce MacLeish en voyant Neal manquait de s'écrouler en posant son pied par terre.

- Le genre qui vous ramènera dans un sac si vous continuez de l'ouvrir MacLeish.

Le fugitif se tut et Peter le remercia d'un signe de tête tout en serrant Neal plus fort contre lui.

- Mettez-lui les menottes Burke.

- Non. Je ne peux pas l'aider à marcher avec les menottes.

- Je m'en moque. C'est un prisonnier. Il doit être menotté et puis, vous n'avez qu'à le laisser se débrouiller.

- Alors tirez-moi dessus pour me faire obéïr, il paraît que cela vous amuse beaucoup, dit Peter en lui tournant le dos avant de se diriger vers le hall de l'aéroport.

- Burke ! Hurla Collins.

Mais Peter l'ignora. Neal prit un air inquiet.

- Tu sais Peter… Tu ne devrais pas le provoquer. Il pourrait te causer des torts.

- Pour l'instant je me moque bien de ce qu'il pourrait me faire, on va s'occuper de cette jambe Neal.

- Et pour les menottes ?

- Il y a quelque chose qu'il faut que tu comprennes. Tu n'es pas mon prisonnier. Et puis, tu as envie de t'enfuir ?

- Non, je ne veux plus avoir à fuir… plus jamais…

Peter comprit que cette phrase dépassait le fait que sa jambe le fasse souffrir et il s'immobilisa.

- Le grand Neal Caffrey qui ne veut plus courir ?

- Tu vois, je t'avais bien dit que tu étais le seul à pouvoir me faire changer Peter… Et puis, ça a du bon de ne plus courir, de travailler avec toi et … de savoir qu'il y a des gens pour qui je compte un peu.

Neal était ému et Peter comprit qu'il était même à deux doigts se se mettre à pleurer. Alors, il lui sourit et répondit.

- Ah là, tu commets une grosse erreur… Il y a surtout des gens pour qui tu comptes beaucoup Neal. Tout le monde attend avec impatience que tu reviennes.

- Même Jones et Diana ?

- Surtout Jones et Diana… Allez viens Neal.

Ensemble, les deux amis se dirigèrent vers l'infirmerie.

...

Peter poussa la porte de l'infirmerie et une jeune femme se redressa avec un air incrédule.

- Je peux vous aider ?

- J'aimerais que vous changiez les bandages de la blessure de mon ami, dit Peter en aidant Neal à s'asseoir sur la table d'auscultation.

L'infirmière hocha la tête et Peter aida Neal à se redresser pour qu'il puisse enlever son pantalon. Quand il arriva au niveau de sa plaie, le jeune homme laissa échapper un léger gémissement. Peter constata que du sang était encore visible sur le pansement. L'infirmière défit le bandage et prit un air contrarié. Malgré les soins de Peter et Mozzie la plaie était rouge et boursouflée. Ce n'était pas bon car l'infection pouvait reprendre du terrain.

- Une blessure par balle ? Est-ce un prisonnier ?

- Non, c'est mon partenaire, dit Peter. Nous menons une enquête internationale et le suspect a sortit une arme.

Neal sourit à son ami, amusé de le voir mentir pour lui.

- Eh bien, vous auriez dû mieux en prendre soin. Cette blessure s'infecte. Ça pourrait dégénérer…

- Je le sais bien, mais nous avons du partir au plus vite du pays. J'ai déjà désinfecté après avoir retirer la balle et je lui ai fais deux injections d'antibiotiques.

- Cela explique qu'il soit encore debout.

- Mais nous devons encore rentrer à New York.

- Eh bien, je vais nettoyer cette blessure du mieux que je peux avant de recoudre la plaie. Mais vous devrez passer par un hôpital dés votre arrivée à New York.

- Pour une fois je suis prêt à ne pas protester, répondit Neal en souriant sous le regard amusé de Peter qui connaissait son aversion pour les médecins et les hôpitaux.

L'infirmière prit son matériel et se pencha sur la blessure pour la désinfecter. Au premier contact, Neal sursauta et Peter tendit le bras pour lui serrer la main. Le jeune homme gémit en s'effondrant sur la table pendant qu'elle continuait de le soigner. Ses doigts pressèrent la main de son ami qui le laissa faire. Neal souffrait le martyr mais, il arrivait à se contenir suffisamment pour ne pas hurler de douleur. Seule la tension de son corps qui se crispait malgré lui et les quelques gémissements qui lui échappaient là aussi malgré lui, montraient à quel point il avait mal. Peter lui rendit son étreinte, impressionné par la force et la résistance du jeune escroc repenti. Il pouvait paraître fragile et peu solide mais, c'était tout le contraire… Une fois que la plaie fut correctement désinfectée, l'infirmière la recousue et posa un nouveau bandage.

- Voilà… Je ne sais pas si ça tiendra jusqu'à New York mais vous devriez vous sentir un peu mieux.

- Merci, répondit simplement Neal, incapable de former une vraie phrase à cause de sa souffrance.

Peter tenait toujours la main de son ami qu'il trouva livide. Il jeta un coup d'œil à sa montre et dit.

- Notre avion ne partira pas avant une bonne heure, est ce que nous pouvons…

L'infirmière comprit et lui répondit en souriant.

- Bien sûr… Je vois bien qu'il a besoin de repos.

L'infirmière déposa une couverture sur Neal en souriant. Puis, Peter tira une chaise et s'assit à côté de son ami sans lâcher sa main. Sa deuxième main se posa sur sa joue et il lui murmura doucement pendant que Neal luttait pour garder les yeux ouverts.

- Neal… Endors-toi… Je te réveillerais quand nous devrons partir.

Le jeune homme hocha faiblement la tête et laissa sa fatigue l'envahir. Ses paupières se fermèrent lentement et il s'endormit. Peter retira sa main de sa joue et lui serra doucement la main en se demandant s'il dormait vraiment où s'il venait de s'évanouir car, malgré les efforts que le jeune homme déployait pour lui cacher, Peter le connaissait suffisamment pour se rendre compte à quel point il était mal et épuisé.

...

Quarante minutes plus tard, Peter secoua doucement l'épaule de son ami qui se réveilla en sursautant légeremment.

- Neal…

Le jeune homme tourna ses yeux bleus vers lui et sourit à son partenaire.

- Excuse-moi de te réveiller, mais on doit reprendre l'avion. Comment tu te sens ?

- Au vue des ces derniers jours ? Pas si mal…

Peter glissa un bras dans son dos et l'aida à se redresser. Neal remonta doucement son pantalon. Il fit un pas en s'appuyant sur Peter et constata qu'il avait effectivement un peu moins mal qu'en arrivant. L'infirmière lui sourit et tendit une plaque de comprimé à Peter.

- Je ne peux pas vous en donner des injectables, mais voilà des antibiotiques. Faites lui en prendre deux toutes les 6 heures jusqu'à l'arrivée à New York pour l'imiter les risques d'infection.

- Merci, dit Peter en fourrant la tablette dans sa poche.

- Oui, merci pour tout, ajouta Neal en lui faisant son plus beau et son plus charmeur sourire.

L'infirmière les raccompagna à la porte et ils sortirent de l'infirmerie.

...

En arrivant sur le tarmac, Peter et Neal découvrirent Collins qui les attendaient devant le jet.

- Vous en avez mis du temps !

- Nous ne sommes pas en retard, dit Peter en aidant Neal à monter.

Les deux amis se laissèrent tomber à leur place et Peter tendit une bouteille d'eau à Neal.

- Merci de prendre autant soin de moi Peter.

- Arrête de me remercier. Tu sais très bien que c'est normal Neal… Tu veux un calmant ?

- Pour que ça m'assomme comme tout à l'heure ?

- Oui, répondit Peter en souriant. Ta position ne doit pas être confortable et il nous reste un long voyage. Palma-Madrid puis Madrid-New York. En plus je vois bien que d'avoir dormi un peu t'as fais du bien. Faut continuer et si en plus, ça endort ta douleur…

Neal sourit.

- D'accord, donne-moi tes drogues.

Peter sourit et lui tendit. Neal les prit et Peter lui dit en reprenant la bouteille d'eau qu'il lui tendait.

- Maintenant repose-toi, je te réveillerais pour tes antibiotiques.

Neal hocha la tête et se pencha pour poser sa tête sur l'épaule de Peter avant de fermer les yeux. Il aimait poser sa tête sur son épaule, cela le rassurait. Il se sentait patraque et la douleur revenait par moment avec une telle force qu'il avait envie d'hurler mais, au final, ce n'était pas grave, Peter était là et il prenait soin de lui… Comme toujours… Neal s'endormit contre son ami, avant même que l'avion ne redécolle en direction de Madrid. Peter remonta la couverture sur ses épaules en le serrant doucement contre lui.

...

Peter fit un petit mouvement d'épaule pour réveiller en douceur le jeune homme effondré contre lui.

- Neal ?

Son ami gémit doucement et ouvrit les yeux avant de se redresser.

- On arrive ?

- Non, mais c'est le moment de prendre tes antibiotiques, dit Peter en lui tendant la bouteille d'eau.

Neal la prit en souriant ainsi que les comprimés que Peter lui tendit. Il les avala rapidement et finit la bouteille pour tenter de faire passer la désagréable impression de sécheresse qu'il avait au fond de la gorge. Peter le regarda d'un air bienveillant comme un frère aîné pourrait le faire. Neal lui sourit et lui tendit la bouteille vide avant de perdre son sourire. Peter comprit que quelque chose n'allait pas et le jeune homme lui demanda.

- Qu'est ce qu'il va se passer Peter ?... Quand nous atterrirons à New York, qu'est ce qu'il va vraiment se passer ? Est-ce que je vais retourner en prison pour de bon cette fois ? Tu... Tu viendras me voir ? Je... Je ne voudrais pas me retrouver seul...

Neal frémit, luttant contre ses émotions qui manquèrent de lui faire monter les larmes aux yeux. Le retour en prison... La solitude... L'abandon... Peter comprit que cette perspective l'effrayait mais, il ne pouvait pas lui mentir… C'était les non dit ou les mensonges qui leur avaient fait le plus de mal à tous les deux.

- Je ne sais pas Neal… Mais tu ne seras pas seul... Jamais je te laisserai seul le Kid... Je serai avec toi quoi qu'il se passe... Tu sais, je ne devrais même pas être là. On m'a retiré de ton affaire et Hughes m'a forcé officiellement à prendre deux semaines de congés pour me remettre les idées en place.

- Officiellement ?

- Oui… Neal quand nous avons vu arriver Collins dans nos locaux nous avons tous compris pourquoi Kramer l'avait choisi. C'était sa vengeance… Nous avons tous compris que son but n'était pas de te ramener sur tes jambes, mais dans un sac. Je ne pouvais pas tourner les talons et laisser ce type te retrouver et te tuer… Hughes m'a fait comprendre que je devais te ramener avant lui.

Neal sourit.

- En fait, tu n'es pas le seul à te soucier de moi.

- Toute la division s'inquiète pour toi Neal.

Cette fois, Peter vit les yeux de son ami se mettre réellement à rougir. Il essayait de ne pas se mettre à pleurer, mais cela le touchait vraiment que les agents de son équipe s'inquiètent de ce qui pourrait lui arriver.

- Alors tu vois, je te le redis. Je ne sais pas ce qui va se passer quand nous allons arriver, mais je te promets que je ne te laisserais pas tomber.

Neal hocha la tête, s'essuya furtivement les yeux et tourna la tête de l'autre côté pour ne pas regarder Peter. Ce dernier passa un bras autour de ses épaules et l'attira vers lui. Neal se laissa faire, posant sa tête sur son épaule et doucement se rendormit en pensant à ses amis qui l'attendaient à New York et qu'il avait hâte de revoir. Il pensa à El, à Jones, à Diana, à June surtout et même à Satchmo. Tant de choses lui avaient manqués pendant ces dernières semaines. Il était inquiet, mais en même temps il était heureux de les retrouver bientôt.

...

L'arrivée à Madrid fut plus douloureuse qu'il ne l'avait imaginé. Avec l'aide de Peter, Neal se déplia et laissa échapper un gémissement de douleur que Collins ignora en s'exclamant.

- Pas le temps de passer par l'infirmerie cette fois Caffrey, un autre jet nous attend.

Neal ne lui répondit pas et sa jambe céda sous lui. Peter le rattrapa par la taille et le redressa.

- Comment tu te sens ?

- Je crois que les antidouleurs s'estompent.

Peter hocha la tête et posa une main sur son front. Il était à nouveau chaud et cela l'inquiéta.

- La fièvre revient aussi. Les antibiotiques en comprimés agissent moins vite et sont moins forts qu'en intraveineuse.

- C'est pour ça que j'ai chaud et froid en même temps ?

- T'en fais pas, ça va passer. Je vais m'occuper de toi quand nous seront dans l'autre avion.

Peter ramassa son sac et soutint Neal pour le faire descendre du jet. Il dut l'empêcher de s'effondrer deux fois et il comprit que son jeune ami devait, à nouveau, se sentir mal. Ils traversèrent les pistes pour rejoindre leur prochain avion et Peter s'arrêta à un distributeur pour acheter plusieurs bouteilles d'eau qu'il fourra rapidement dans son sac.

Neal resta appuyé sur lui en tentant de lutter contre la douleur qui commençait à irradier de nouveau à partir de sa cuisse et lui demanda sur un ton amusé servant à masquer son malaise.

- Tu comptes me faire boire tout ça ?

- Si la fièvre te reprend ce sera un minimum.

Les deux amis rejoignirent Collins au pied du nouveau jet. Sans un mot, ils montèrent dans l'avion et s'installèrent dans la même position que dans l'autre sous le regard réprobateur de Collins mais, Peter s'en moquait royalement. Le relatif bien-être de Neal passait avant les sanctions disciplinaires qu'il pouvait encourir. Surtout que là, il redevenait inquiet. Les antibiotiques donnaient par la petite infirmière à Palma n'étaient apparemment pas assez puissant pour combattre l'infection du jeune homme. Le trajet de Madrid à New York risquait d'être pénible et il durait prêt de 8h30 ce qui n'était pas pour rassurer Peter qui observa Neal fermer doucement les yeux. Son cœur se serra en comprenant qu'il était plutôt en train de perdre connaissance que de s'endormir. Alors, il le secoua doucement pour le garder éveiller.

- Ne t'évanouie pas Neal…

- Je suis épuisé Peter.

- Allez tiens bon mon grand, je sais que ça doit être long mais, ce soir tout sera fini Neal.

- J'ai mal…

Peter sentit son cœur se serrer. Neal n'admettait pas facilement ses faiblesses, cela faisait parti de son mode de fonctionnement… de sa carapace… Alors l'écouter murmurer faiblement qu'il avait mal, prouvait son état de détresse. Peter sortit la tablette d'antidouleur et observa les deux derniers comprimés qui lui restaient. Cela ne suffirait pas jusqu'à New York mais, au moins cela lui permettrait de moins souffrir pendant quelques heures. Peter fit tomber les deux comprimés dans sa main et les tendit à Neal avec une bouteille d'eau. Le jeune homme les prit sans rien dire et but une bonne partie de la bouteille avant de la rendre à Peter. Ce dernier comprit que ce besoin de boire reflétait le retour de la fièvre. Oui, le trajet allait être pénible… Peter sourit à son ami et leva le bras, invitant Neal à venir poser sa tête sur son épaule. Le jeune homme lui rendit un sourire fatigué et ne se le fit pas dire deux fois. Il posa sa tête sur l'épaule de Peter et ferma les yeux en murmurant une nouvelle fois.

- Merci…

Peter se contenta de frotter doucement son épaule pour lui faire comprendre qu'il serait toujours là pour lui et Neal s'endormit.

...

Mais cette fois, son sommeil fut plus agité et Peter sentit l'inquiétude le gagner au fil des heures. Neal frémissait et gémissait pendant que de la sueur perlait sur sa peau, collant ses cheveux sur son front. Cette fois, il avait vraiment de la fièvre, ce qui prouvait que son infection était loin d'avoir été vaincue. Peter ne voulait pas le réveiller mais, il était de plus en plus inquiet. Ce fut à cet instant que Neal gémit et ouvrit les yeux en se redressant et en portant une main à son front. Peter le dévisagea.

- Tu as de la fièvre ?

- Oui… Et ma cuisse me brûle.

- Les antibiotiques de l'infirmière de Palma ne sont pas assez puissants. Dommage que je n'ai pas pu te chercher autre chose quand nous sommes passés par Madrid.

- Ce n'est pas grave Peter…

- Si, parce que je vous bien que tu souffres, dit-il en lui tendant la bouteille d'eau.

Neal sourit et but quelques gorgées. Il savait qu'il devait le faire pour aider son corps mais, son estomac était noué. Le jeune homme savait aussi qu'il avait sans doute avalé trop de médicaments sur un estomac vide et ce n'était pas bon. Comme s'il avait lu en lui, Peter fouilla dans son sac et en sortit un petit paquet de gâteau sec. Il en prit un et le tendit à Neal qui l'accepta sans pour autant le manger. Peter lui sourit.

- Mange un peu… Ton corps est affaibli.

Neal observa toujours le gateau avec un air suspicieux.

- Allez Neal… Mange… et puis au moins ce n'est pas un sandwich rillette-camembert !

Neal sourit, étouffant même un léger rire, et Peter sourit à son tour en voyant ses yeux pétiller. Toutefois, son sourire disparu rapidement quand il vit la grimace de douleur revenir sur le visage de son ami.

- Mange Neal.

Avec les encouragements de Peter, Neal parvint à manger trois gâteaux secs avant de faire signe à son ami que son estomac ne pourrait pas en supporter plus. Ce dernier n'insista pas. Neal but une gorgée d'eau de plus et tendit la bouteille à Peter en fermant doucement les yeux. Peter se sentait de plus en plus inquiet. Il posa une main sur le front de son ami et jura. La fièvre revenait réellement, il allait faiblir vite, il le savait. Neal sentit son inquiétude et ouvrit de nouveau les yeux en lui demandant.

- Combien d'heure de vol il nous reste ?

- Plus de 5 heures, lui répondit Peter. Tu vas tenir ?

- Je n'ai pas beaucoup le choix, lui répondit le jeune homme en se forçant à sourire.

Ses yeux se refermèrent lentement et Neal se laissa basculer sur l'épaule de Peter qui le laissa faire. Il avait bien comprit que cela rassurait son ami et qu'il en avait besoin pour tenir. Neal posa donc sa joue sur l'épaule de Peter et lui tendit sa main gauche qu'il posa sur ses genoux. Peter comprit aussi ce geste là et lui serra la main pendant qu'il le sentit se rendormir contre lui.

...

Les yeux de Peter ne pouvait quitter le visage de son ami qui était de plus en plus blanc. Neal gémissait et frémissait. Cela faisait deux heures qu'il luttait de plus en plus contre la fièvre et la douleur. Les heures lui semblaient si longues. Peter n'arrivait pas à se dire qu'il leur fallait encore plus de 3h30 pour arriver. Il ne savait pas si son ami dormait ou était inconscient mais, il était de plus en plus faible. Neal gémit et se réveilla en sursaut. Peter posa une main sur sa joue, le forçant à laisser sa tête sur son épaule.

- Chut… Ne bouge pas… ça ne va pas ?

- Non… Je me sens tellement mal Peter, répondit son ami d'une voix faible et rauque.

Peter regarda ses mâchoires crispées et les cernes sous ses yeux. Neal lui paraissait si faible. Il se sentait si mal en point qu'il n'avait même plus la force de lui mentir. Pourtant Neal n'aimait pas montrer ses faiblesses et avouer qu'il avait mal était une faiblesse.

- Ma poitrine est en feu, j'ai du mal à respirer.

- C'est la douleur, rappelle-toi… Respire avec moi… Inspire… Expire… Inspire… Expire…

Comme lors de sa première crise d'hyperventilation, Neal tenta de faire le vide dans son esprit et parvint à caler sa respiration sur les instructions et la respiration de Peter. Au bout de quelques minutes, il parvint à reprendre mieux son souffle et murmura à son ami.

- Merci Peter…

- Accroche-toi… Encore 3 heures et on sera arrivé à la maison.

- Tu peux me passer la bouteille d'eau et … les antibiotiques même s'ils ne sont pas très efficaces.

- Oui, bien sûr.

Peter aida Neal à se redresser sur son siège et lui tendit la bouteille d'eau ouverte. Le jeune homme but une gorgée et Peter lui tendit deux comprimés qu'il s'empressa de prendre avant de boire quelques gorgées de plus. Quand il tendit la bouteille vide à Peter sa main tremblait et son ami fut touché par l'épuisement qu'avaient provoqué chez lui ces simples gestes. Il posa la bouteille et vit le visage de Neal se crisper. Peter lui serra la main et le jeune homme lui rendit son étreinte en murmurant.

- Peter… Je suis tellement épuisé que je ne sais pas si je vais m'endormir ou perdre connaissance… Mais ne t'en fais pas…

- Neal ! S'exclama Peter.

Mais son ami ne l'entendit pas et sa tête bascula sur le côté. Peter se redressa d'un bond prit la tête de son ami entre ses mains.

- Neal ! Neal ! Non ! Neal !

Mais le jeune homme ne lui répondit pas, car il venait véritablement de perdre connaissance. Ses joues étaient brûlantes. Peter devait faire quelque chose pour l'aider. N'importe quoi… Mais il devait faire quelque chose. Peter se redressa et appela Collins.

- He ! Il n'y a pas une trousse de secours dans cet avion ?

Collins se redressa et s'approcha.

- Il dort encore ?

- Non, il ne dort pas… Il a perdu connaissance.

- C'est une petite nature ton beau gosse.

Peter ne releva pas le sarcasme dans la voix du chasseur de prime et répondit en essayant de garder son calme.

- Les antibiotiques trouvaient à Palma ne sont pas assez forts pour lutter contre son infection. Tu aurais dû me laisser le temps de passer par l'infirmerie à Madrid.

- Nous avions un plan de vol.

- Alors donne-moi cette trousse.

- Pour quoi faire ? Tu crois que tu vas trouver de la morphine ou des antibiotiques là dedans Burke ? Demanda Collins en souriant et en lui tendant la trousse de secours.

Peter prit la trousse et frémit en le voyant sourire.

- Tu n'es qu'un immonde salopard Collins… Pourquoi tu lui as fait ça ? Il ne le méritait pas.

- C'est un criminel en fuite. Kramer a raison, tu es trop sentimental quand ça touche Caffrey.

- Tu as lu son dossier au moins ? Tu crois que ça mérite de souffrir comme ça depuis trois jours ?

- Je m'en moque. Je ramène des criminels en fuite par tous les moyens, c'est tout.

Collins s'éloigna et Peter ouvrit la trousse de secours. Il n'y avait pas vraiment de médicaments mais des compresses, de la pommade antiseptique et de la gaze. Peter regarda Neal. Avec précaution, il enjamba son ami inconscient et se mit à genoux à côté de sa jambe blessée. Prenant des ciseaux, il découpa son pantalon pour faire apparaître son pansement et le découpa. Puis, il retira le pansement. La plaie était toujours rouge et enflée, mais il fut soulagé de ne pas voir de pu suppurer de ses points. Mais, lorsqu'il posa la main dessus son sourire s'évanoui. La plaie était chaude, bien trop chaude. L'infection pouvait être plus profonde. Son cœur se serra et il lui fallut plusieurs secondes pour retenir ses larmes. La vie de Neal était en danger. Il était loin d'être tiré d'affaire. Peter se reprit et étala la crème antiseptique. Ce n'était pas la meilleure chose à faire pour une plaie profonde, mais c'était mieux que rien. Alors, il l'appliqua doucement avant de mettre des compresses propres et de lui refaire un pansement tout en l'encourageant.

- Allez Neal… Encore un effort… Nous sommes bientôt à la maison… Tout ira bien.

Peter se redressa et enjamba de nouveau son ami. Pendant les soins, il n'avait pas bougé et en posant sa main sur son front, il constata avec impuissance que la fièvre était toujours là. Peter frémit et passa un bras autour des épaules de Neal pour l'allonger dans ses bras.

- Accroche-toi mon grand… Fais pas ça... Je sais que tu es solide... Ne fais pas ça... Allez Neal. Je suis là...

...

Une heure avant l'atterrissage, Peter sentit Neal frémir dans ses bras et le jeune homme se réveilla en gémissant. Peter qui somnolait lui aussi se redressa et posa une main sur sa joue.

- Neal ?

Le jeune homme cligna des yeux en frémissant.

- Peter…

- Comment tu te sens Neal ? Demanda celui-ci en posant une main sur son front.

- Tu pourrais éviter cette question s'il te plaît ? Lui répliqua le jeune homme d'une voix faible.

Il parvint à se redresser péniblement et constata que son pantalon avait été découpé.

- Sérieusement ?

- Je ne me voyais pas te déshabiller.

- Tu as raison, dit Neal en grimaçant. Ça aurait pu jaser.

Peter sourit en voyant l'éclair d'amusement passer dans les yeux bleus et vitreux de son jeune consultant. Il semblait aller un peu mieux. Les antibiotiques ayant visiblement quand même un peu agit sur son infection.

- Plus qu'une heure, lui dit Peter.

Neal hocha la tête et tenta de se pencher pour attraper la bouteille d'eau dans le filet devant le siège de Peter. Ce dernier comprit et lui passa. Neal le remercia d'un hochement de tête et la termina doucement. Sa bouche était si sèche. Puis, il se cala de nouveau dans son fauteuil en frémissant légèrement. Peter l'observa et posa une main sur la sienne. Neal ne bougea pas et les deux amis restèrent sans rien dire un long moment. Ils n'avaient pas vraiment besoin de se parler pour se comprendre.

...

Un peu plus d'une heure plus tard, le jet atterrit enfin à New York. Dans l'avion, Peter posa une main sur la joue de Neal à nouveau effondré dans ses bras et lui murmura doucement.

- Neal ?

Le jeune homme ouvrit des yeux pleins de douleurs et de fièvre et fixa son ami en haletant doucement.

- Nous sommes arrivé Neal. Je suis sûr qu'il y a une ambulance qui t'attends au bord de la piste avec de la morphine et tout ce qui faut pour que tu ailles mieux.

- Tu me vends le jardin d'Eden là, Peter, marmonna doucement le jeune homme.

Peter lui sourit.

- Je vais t'aider à te lever.

Peter enjamba Neal et se pencha sur lui pour glisser ses bras sous ses épaules. Le jeune homme gémit et poussa pour se redresser. La tête lui tourna et il mit plusieurs minutes à reprendre ses esprits avant de passer son bras droit derrière le cou de Peter pour qu'il l'aide à marcher. Il avait mal, il avait de la fièvre et sa tête martelait cruellement, mais il était heureux parce qu'il était enfin rentré à la maison.

La porte du jet s'ouvrit devant une bande de marshalls et d'agents du FBI qui attendaient leur arrivée. Collins sortit le premier en tenant MacLeish menotté. Son arme était bien en vue et il souriait. Se tenant debout dans un coin, Jones lutta contre l'envie de lui sauter au cou pour le tuer. Collins s'approcha de Hughes avec un grand sourire.

- Je vous ramène le prisonnier, Robert MacLeish.

- Belle prise, félicitation… Voyez ça avec les marshalls.

Collins le trouva relativement froid mais, ne fit aucune remarque. Derrière Collins, Hughes, aperçut Burke descendre de l'avion en soutenant Caffrey. Le jeune consultant paraissait en mauvais état. Un pansement ensanglanté entouré sa cuisse blessée. Son visage était blanc, ses traits creusés et il semblait être à deux doigts de perdre connaissance à chacun de ses pas. Une boule se forma au creux de son estomac en se rappelant toutes les affaires pour lesquelles il n'avait pas hésité à se mettre à danger. Neal défaillit et Peter le rattrapa de justesse. Hughes se précipita vers ses deux hommes et fit passer le bras gauche de Neal sur ses épaules pour le soutenir lui aussi.

- Appuyez-vous sur moi Caffrey.

- Hughes ? S'étonna le jeune homme.

Le chef de l'unité fut touché par la voix brisée et la souffrance visible dans les yeux presque trop bleus du jeune homme exténué.

- Ça va aller Caffrey, une ambulance vous attend.

- Vous étiez vraiment inquiet vous aussi ? S'étonna le jeune homme.

Hughes posa sa deuxième main sur sa taille et lui répondit tout en remarquant son teint trop pâle.

- Nous étions tous inquiets, Neal.

Avec l'aide de Peter et de Hughes, Neal se dirigea vers l'ambulance qui attendait en bout de piste. Les secouristes se rapprochèrent et ils l'allongèrent avec précaution sur le brancard. Neal gémit et les secouristes se mirent à s'occuper de lui. Une jeune femme lui fit une injection pendant qu'un homme finit de découper la jambe de son pantalon pour dégager sa blessure. Neal les sentit s'affairer autour de lui et ferma doucement les yeux quand quelqu'un lui serra doucement la main. Neal ouvrit de nouveau les yeux et sentit une main lui caresser les cheveux et le front. Ces mains étaient douces… Féminines…

- Diana ?

- Ça va aller Caffrey.

Une autre main se posa sur son épaule. Jones lui sourit à son tour.

- On se revoit à l'hôpital Caffrey.

- Désolé de vous avoir inquiéter, murmura doucement Neal avant de sombrer dans le noir.

...

La prochaine fois que Neal se réveilla, il y avait un bip régulier qui lui venait aux oreilles et beaucoup de lumière. Alors, il cligna des yeux et mit plusieurs secondes avant de réussir à la supporter. La pièce était blanche et une perfusion était accrochée au dessus de lui. Il était à l'hôpital… Instinctivement, Neal bougea les pieds pour s'assurer qu'il en avait encore deux. Une voix amusé comprit ce qu'il venait de faire et lui dit.

- Ta jambe est toujours là.

Neal tourna la tête sur le fauteuil à côté de lui.

- Peter ? Toi aussi tu es toujours là ?

- Je ne pouvais pas être ailleurs. Mais tu as eu de la visite. Jones, Diana, El, June et même Reese.

Neal déglutit et Peter prit le verre avec la paille sur la table et l'approcha de ses lèvres pour qu'il puisse boire. Neal finit le verre pour réhydrater sa gorge sèche avant de se rallonger dans les oreillers. Peter sourit.

- J'espère que tu n'as plus mal.

- Non… et ça change… Répondit Neal en souriant.

Puis il prit un air plus sombre avant de demander.

- Combien de temps je suis resté…

- Trois jours, lui répondit Peter. Tu nous as fait peur Neal.

- Je ne voulais pas.

- Je sais… Mais ce n'est pas de ta faute.

- Peter… Murmura Neal avec un air sérieux. Merci d'être venu me chercher… Merci d'avoir prit soin de moi… Si tu n'avais pas été là, je ne pense pas que j'aurais survécu au voyage.

- Tu te sous-estimes.

- Non… Merci…

- Y a pas de quoi le Kid, nous formons une équipe.

Neal sourit avant de demander en frémissant

- Et maintenant ?

Peter comprit que l'angoisse étreignait la gorge de son jeune ami et il fouilla dans sa poche pour en sortir une carte.

- Dés que tu seras sur pied, nous allons avoir du travail.

Neal prit sa carte de consultant des mains de Peter et ne pu retenir ses larmes même si là c'étaient des larmes de joies…Peter sourit et lui donna une petite tape amicale sur l'épaule, content que son ami soit enfin de retour.


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