Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de Stephenie Meyer, l'auteure de la saga !
Hello mes fidèles lecteurs,
Voici un petit quelque chose pour vous mettre en appétit :)
Bonne lecture !
Point de vue de Bella !
Forks !
Rien n'était plus pareil depuis quelques semaines. Ce que je ressens pour Edward est différent de l'amour que j'ai pu avoir pour lui au début de notre histoire. Je sens que j'ai besoin de prendre du recul. Tout en moi est différent.
« Bella ? »
Je sors de mes pensées et je tourne la tête vers Alice, qui doit être en train de me parler depuis cinq minutes environs sans que je n'aie écouté le moindre mot.
« Quoi ? » dis-je.
« Tu m'écoutes ? » me demande-t-elle.
« Euh, non, pas vraiment… » j'admis en faisant la grimace.
Rosalie me regarde bizarrement.
« Tu veux en parler ? » demande-t-elle à son tour.
« Vous allez me prendre pour une dingue… » je réponds.
« Dis toujours ! » me lance Rosalie.
Je regarde Alice, qui me rend un regard compatissant.
« Tu sais ce que j'ai, n'est-ce pas ? » je demande sans vraiment attendre de réponse.
« Oui ! » acquiesce-t-elle.
« Moi non, je n'ai pas ton don d'extralucide. » dit Rosalie. « J'aimerais bien être dans la confidence. »
« Bella n'est plus amoureuse d'Edward. » se contente de dire Alice.
Heureusement qu'il n'y avait que nous trois dans la grande villa des Cullen, parce que je ne pense pas que je suis prête à affronter toute la famille. Il y a quelques mois, j'étais sûre de vouloir devenir un vampire pour rester auprès d'Edward pour l'éternité, aujourd'hui je n'en suis plus certaine.
« Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? » me demande Rosalie.
Je sais qu'elle souhaite une autre vie pour moi. Une vie humaine, avec la possibilité d'avoir des enfants, de me marier et de réaliser tous mes rêves.
« Je ne sais pas… » j'avoue en me triturant les doigts. « C'est bizarre je… c'est comme si j'étais attiré ailleurs. Je ne sais pas trop quoi en penser. »
« Edward n'est pas ton véritable âme-sœur, voilà ce que ça veut dire. » me dit Rosalie sans prendre de gants.
« Alice, tu confirmes ? » je la presse en la regardant.
« Et bien, je ne voulais pas t'en parler sans en être vraiment sûre, mais oui, depuis quelques semaines, ton avenir a totalement changé. » me dit-elle.
« Dans quel sens ? » je demande.
« Dans le sens où je ne te vois plus devenir un vampire ! » lâche-t-elle.
« Que me vois-tu devenir ? » voulus-je savoir.
« Je ne sais pas ! » répond-elle.
« Comment ça tu ne sais pas ? » dis-je en sentant mon cœur s'emballer. « Je ne vais pas mourir jeune quand même ? »
« Non, non rassure-toi tu as encore toute la vie devant toi… » m'apaise-t-elle. » Je ne sais pas dans le sens où je ne vois pas la personne avec laquelle tu es destinée. »
« Hein ? » fut tout ce que je trouve à dire.
Je regarde Rosalie, et elle est aussi perdue que moi. Comment ça Alice ne peut pas voir avec qui je suis censée passer le reste de ma vie ? Si je suis supposée faire ma vie en tant qu'humaine et non en tant que vampire, elle doit être en mesure de me dire qui est mon véritable âme-sœur. Les minutes passent quand tout à coup, ça fit tilt dans ma tête. Alice peut voir tout le monde… sauf les loups garous.
« Oh Mon Dieu ! » fis-je en les regardant.
« Quoi ? » me dirent-elles d'une même voix.
Oh Mon Dieu ! Je suis l'âme-sœur d'un Quileute ? Un de mes amis ? Mais… ça ne peut pas être avec Jacob, il s'est imprégné de Leah lorsque celle-ci s'est transformée en retour… Jared est fou amoureux de Kim… Quil ne jure que par Claire… Seth est trop jeune… Embry a trouvé le bonheur dans les bras de ma Angela… Sam est avec Emily… Oh merde !
« Merde ! » dis-je dans un souffle.
« Quoi ? » insistent les filles.
« Paul ! » dis-je en ressentant une étrange palpitation dans mon ventre.
« Paul ? » répètent-elles.
« C'est le seul… qui ne s'est pas imprégné. » leur dis-je en sentant les larmes me monter aux yeux.
« Bien sûr, je ne peux pas voir les gens qui vivent à La Push. » dit Alice sans se rendre compte que je devenais aussi blanche qu'elle.
« Bella, tout va bien ? » me demande Rosalie, qui vient s'asseoir tout près de moi.
« Pourquoi… Pourquoi il m'a rien dit ? » je demande avant de m'effondrer.
Rosalie me prend dans ses bras et me laisse pleurer. Je sens la présence d'Alice. Maintenant, tout avait un sens. Mes sentiments pour Edward se sont évaporés parce que Paul est entré dans ma vie. Depuis le jour où je l'ai giflé, j'ai ressenti une étrange sensation naître en moi, mais j'ai mis ça sur le dos de la colère que j'éprouvais à ce moment-là. Edward était revenu avec les Cullen lorsque Victoria m'avait attaqué, et tout était redevenu comme avant, sauf mon amour pour Edward. Tout était différent. Pourquoi Paul ne s'est pas battu pour moi ? S'il combattait l'imprégnation, je devais en souffrir autant que lui, et pourtant, non, je suis comblée, à moitié puisque je ne me trouve pas dans les bras de celui qui est mon véritable amour. J'essaie de me replonger dans toutes les soirées où j'ai été invité à la réserve. Les feux de camp, l'anniversaire de Kim, la remise de diplôme de Leah, Jared et Paul il y a quelques semaines. Chaque fois que ses yeux à lui attrapaient les miens, je me suis senti chez moi, j'étais heureuse... Je finis par me rendre compte que je ne pleurais plus.
« Il faut que je lui parle ! dis-je à voix haute.
« Tout à fait d'accord ! » me dit Rosalie. « Viens, on va aller lui rendre une petite visite. »
« Mais… » fis-je alors que je me suis retrouvée sur mes jambes en l'espace d'une seconde. « Vous ne pouvez pas entrer sur leur territoire. «
« Non, mais on peut s'arrêter à la limite et attirer l'attention de l'un d'eux. » dit Alice.
Ni une ni deux, elles me tirent toutes les deux par un bras et je suis assise à l'arrière de la toute nouvelle Lamborghini de Rosalie. Toute noire. J'attache rapidement ma ceinture et je prie intérieurement pour arriver en un seul morceau à la frontière de la réserve. Tout le trajet, je gardais les yeux fermés et j'ai la drôle d'impression d'avoir les oreilles bouchées. Au bout de ce qui me semble être une éternité, j'ouvre un œil et je suis soulagée de voir que la voiture s'est arrêtée. Je sors de la voiture en vitesse et je dois me tenir au capot pour garder l'équilibre.
« Je vous déteste. » je marmonne.
« Mais non, tu nous adores ! » se vante Rosalie.
« Qu'est-ce que vous faites là ? »
J'ouvre les yeux et Dieu soit loué, je n'ai plus de vertige.
« Salut Jared ! » dis-je
« Salut Bella ! » me dit-il en retour. « Qu'est-ce qu'elles font là ? »
« On est son taxi. » répond Rosalie.
« Paul est là ? » demande Alice.
« Qu'est-ce que vous lui voulez ? » demanda Jared, méfiant.
« C'est moi qui veut le voir… » dis-je en m'avançant jusqu'à mon ami. « Je… j'ai compris qu'il s'est imprégné de moi. »
Jared ferma les yeux et souffla un enfin.
« T'es au courant, évidement. » je soupire.
« Toute la meute l'est. » dit-il en me regardant. « Il est borné, Bella. Il s'obstine à vouloir n'être que ton ami. »
« Pourquoi ? » je demande.
« C'est à lui de te le dire, mais y en a marre de le voir au bord de l'implosion. » me répond-il. « Fais ce qu'il faut, si jamais tu as un tant soit peu de sentiment pour lui. »
« Il est où ? »
« Chez lui ! »
« Tu m'y emmènes ? »
« Ok ! »
Je retourne vers Rosalie et Alice, et les prends toutes les deux dans mes bras.
« Merci ! »
« De rien ! » me dit Rosalie.
« Ne t'en fais pas, on s'occupe d'Edward ! » me dit Alice.
Je vais vers Jared, qui me soulève et me porte dans ses bras comme une mariée. Il s'engouffre dans la forêt et j'ai juste le temps d'entendre la voiture de Rose s'éloigner à toute vitesse que Jared se mit à courir. Pendant la course, je pense à Paul. J'appréhende un peu le face à face. Mon cœur bat la chamade. Il ne bat pas comme d'habitude. Quand je suis avec Edward, il bat normalement, doucement. Quand je suis près de Paul ou quand je pense ne serait-ce qu'une seconde à lui, alors mon cœur s'emballe. Est-ce que j'ai des sentiments pour lui ? C'est évident, mais je dois en avoir le cœur net. Jared s'arrête de courir. Je relève la tête et m'aperçois que nous sommes arrivés chez Paul, ou plutôt derrière sa maison. Je sais qu'il y a une porte qui donne directement dans les bois, alors je m'y dirige dès que Jared me repose par terre. Il repart sans demander son reste, et je m'avance jusqu'à la porte en bois. Je frappe doucement sur la porte, et j'attends. Elle s'ouvre sur Paul, qui ne porte rien d'autre qu'un short. Aussitôt, la vue de son torse me rend toute chose.
« Bella, co… comment t'es arrivée jusque-là ? Je te croyais avec les Cullen ? »
« Jared m'a déposé. » dis-je en le regardant. « Je peux entrer ? Il faut qu'on parle ! »
« Bien sûr ! » dit-il en me laissant de la place pour entrer.
Je passe devant lui, mais je le frôle de si près que mon cœur s'emballe à nouveau, mes joues deviennent rouges et mon souffle se trouble. Je lève les yeux vers Paul, et je constate qu'il me regarde, mais il me regarde avec une telle intensité que j'en ai les jambes qui tremblent. La porte claque en se refermant. Sans pouvoir y résister, je fais glisser mes doigts sur la joue de Paul. Je peux voir dans ses yeux une lueur sauvage, animale.
« Oh et puis merde ! » dit-il avant de me placer contre le mur.
Il m'embrasse avec une telle fougue que j'en ai le souffle coupé. Je sais qu'on se trouve dans la buanderie, alors je me cambre pour me décoller du mur, et je mets fin au baiser le plus sulfureux de toute ma vie. Paul me soulève par les hanches, et j'enroule mes jambes autour de sa taille – chose que je n'ai jamais faite avec Edward, qui désormais se statuait au rang d'ex petit-copain. Sans me quitter des yeux, Paul nous guide dans le salon. Il s'assied sur le canapé, et me garde dans ses bras. J'ai chaud. Trop chaud alors, j'enlève la veste que je porte, ainsi que mon pull pour dévoiler un fin t-shirt blanc.
« Bella… » me susurre mon loup.
J'ai dit quoi là ?
« Pourquoi ? » fut tout ce qui sort de ma bouche.
« Bella, je t'aime de tout mon cœur, et ça me tuait chaque jour de te savoir auprès de lui, mais je ne voulais pas déclencher de conflit entre nos clans » m'explique-t-il.
« Tu as eu tellement d'occasion de me l'avouer. » lui dis-je en caressant sa nuque. « A l'anniversaire de Kim, quand on a discuté sur le perron de chez Emily, j'ai cru que t'allais m'embrasser… »
« J'en mourrais d'envie, je te le jure. » dit-il sans me quitter des yeux.
« Les feux de camp… Tu n'as rien dit… » dis-je d'une voix triste.
« Je ne pensais pas que tu pourrais m'aimer un jour. » avoue-t-il d'une petite voix.
« Espèce d'idiot ! » je souris avant de caler mon visage dans son cou.
« Bella ! »
« Hum ? » fis-je en m'enivrant du parfum de sa peau.
« Pardonne-moi ! » me chuchote-t-il.
« C'est déjà oublié ! » je lui dis, en le regardant. « Plus de cachoteries… »
« Promis ! »
Là, je l'embrasse tendrement. Je me sens parfaitement bien. Mieux que jamais !
Deux jours plus tard, je sors de chez moi pour attendre Paul. Munie d'un sac de rechange, et d'une dizaine de tarte aux pommes pour ces goinfres de loups, je m'assois sur les marches et j'attends, quand une voiture se gare devant chez moi… ce n'est pas Paul mais Edward. Il vient jusqu'à moi.
« Je suis content que tu saches enfin la vérité. » me dit-il.
« Tu le savais ? » je demande, ahuri par la révélation.
« J'avais des doutes, et c'est pour ça que j'ai voulu m'éloigner quelques temps pour chasser. » me répond-il. « Tu devais réfléchir sans que je sois dans les parages. »
« Tu aurais finis par me le dire ? »
« Évidemment, je n'allais pas te laisser dans l'ignorance encore plus longtemps. » dit-il, sincère. « On reste amis ? »
« Oui ! » j'acquiesce. « Je te prendrais bien dans mes bras mais Paul va pas tarder, et je risque d'avoir ton odeur sur moi toute la soirée. »
« Je garde mes distances. » ri-t-il. « On se voit à la rentrée ? »
« Bien sûr ! » dis-je, d'un ton très sérieux.
« Oh, avant que j'oublie… » dit-il alors qu'il retournait à sa voiture. « Alice a déjà prévu une longue journée de shopping pour toi la semaine prochaine… »
« Jamais de la vie, je vais hiberner à la réserve. » dis-je en prenant peur.
Faire du shopping avec Alice toute une journée ? Tuez-moi tout de suite !
« A ton service ! » me dit-il, amusé par ma réaction.
Il finit par s'en aller, et je suis soulagée de savoir qu'il ne m'en veut pas, et que tout comme moi, il ne ressent plus rien que de l'amitié entre nous. Paul arrive quelques minutes après le départ d'Edward. Je suis sûr qu'il sent son passage, je le vois renifler l'air mais il ne me dit rien. Il se contente de me prendre dans ses bras et de m'embrasser !
La suite sera un POV de Paul !
A très vite, Aurélie !
