Hello hello ! Je vous présente le premier chapitre de ma fic. Bon, il est l'introduction plus qu'autre chose donc ne vous fiez pas au premier chapitre, les prochains seront bien plus humouristiques, où on suivra le quotidient de notre cher taciturne aux côtés d'un animal à sale caractère. Tel chat tel maître...


J'ai mal. C'est un fait, et pourtant aucunes des personnes posant leur regard sur moi ne m'accorde d'importance.

Ils sont habitués à ce point à voir de pauvres animaux affamés et blessés ?

Je me redresse difficilement. Le mois dernier encore tout le monde me nourrissait. Mon pelage sombre et brillant devait leur donner envie de me caresser. Mais maintenant que j'ai de nombreuses plaies infectées et que je ne prend plus la peine de me nettoyer, je suppose que mon état leur importe peu. C'est limite s'ils je souhaitent pas me voir mort, histoire que la vue immonde qui s'offre à eux disparaisse.

Les humains sont cruels. J'en viens à regretter mon départ du laboratoire. Mais non, je ne peux plus faire marche arrière, car je sais qu'une fois qu'ils auront fait mieux ils se débarasseront de moi.

Après quelques regards autour de moi, je me couche à nouveau. J'ai actuellement quatre mois. Non, je n'ai pas l'apparence d'un mignon petit chaton. L'une des expériences menée sur moi fait que, ce qui est pour les humains la taille adulte d'un chat est pour moi ma taille de chaton. Lorsque j'aurai une taille adulte, je ferai sûrement la taille d'un léopard miniature.

«Hé» Mes oreilles se redressent, je lève le regard vers un homme. Ses cheveux sont aussi sombres que mon pelage, son regard métallique est fixé sur moi. Que veut-il ? «Qu'est ce que tu fous étalé par terre comme ça ?» il murmure en s'accroupissant vers moi. N'est ce pas évident ? Je dépéris lentement mais sûrement. Je lui envoie un regard blasé. Un sourire apparaît dans un coin de ses lèvres tant dis qu'il approche ses mains de moi. Ne me caresse pas mec, tu vas te... il me soulève. Une douleur irradie dans mon abdomen. «Putain dans quel état tu es toi... t'es dégueulasse» Essaye de vivre un mois dehors on verra dans quel état tu es sale con. Il m'emmène en m'installant plus confortablement dans ses bras jusqu'une Bugatti. Bah monsieur à les moyens. Il me pose sur le siège passager et monte à côté de moi.

Il me lance un bref regard avant de démarrer sa voiture dans un ronronnement agréable. Mon regard dévie vers la route, et je fais l'effort de m'asseoir pour la voir. Je sens fréquemment le regard de l'humain sur moi. Il doit encore se demander ce qu'il va faire de moi. On s'arrête finalement devant une clinique vétérinaire.

J'ai la grande chance dans mon malheur de savoir lire. Là est tout l'intérêt des expériences menées sur moi. Faire de moi un animal avec une intelligence humaine. Bon, faut pas déconner non plus, je suis pas aussi intelligent. Mais je sais lire, ce qui est déjà pas mal pour un matou.

«Prépare toi, l'autre binoclarde va te casser les oreilles» il marmone en sortant de la voiture, faisant le tour pour me soulever à nouveau. Et à nouveau, j'ai mal. J'ai faim, en plus. C'est vraiment désagréable. Heureusement que j'ai évité les bouffes pleines de vers sinon je vous dis pas l'état de mes intestins.

Il entre dans le hall, où je sens immédiatement l'odeur d'autres animaux, certains effrayés, d'autres stressés. Ce qui est vraiment désagréable.

On arrive au comptoir, où une femme blonde relève la tête pour regarder mon porteur.

«Je voudrais voir le docteur Hansi Zoe» il dit simplement, d'une voix monotone, et surtout sans "bonjour" ou de "s'il vous plait". Quel mal poli.

«Euh... je l'appelle. Vous êtes... ?»

«Ackerman. Livaï Ackerman»

Bond, James Bond. Je ris tout seul, sous le regard inquiet des deux humains. Ouais forcément voir un chat rire... Ils doivent penser que je suis à l'agonie.

La femme passe l'appelle et peu de temps après, une voix aiguë et chantante appelle Livaï. Voilà la fameuse binoclarde.

«Oh mon dieu Livaï, tu as un chat ?!»

Tss nan je suis une courgette ça se voit pas ?

D'un commun accord, le brun et moi soupirons avec un air désespéré. Ce qui attire le regard étonné de mon porteur.

«Il est blessé. Et c'est pas mon chat» il dit en me tendant à l'hystérique. Eh bah merci la solidarité Ackerman, ça fait plaisir. Cependant, je suis agréablement surpris lorsqu'elle me porte avec délicatesse en évitant mes blessures. «Tu penses en avoir pour combien de temps ?»

Hanji me jauge du regard un court instant, l'air soudain sérieuse. «Environ une heure. Enfin s'il se tient tranquille»

J'ai l'air d'être fou et paniqué d'après toi l'humaine ? Tch. Allez emmène moi dans ta salle de soin au lieu de babiller avec l'autre humain pour des questions futiles.

Elle se décide enfin à m'emmener dans la fameuse salle, me posant sur une table haute couverte de papier relié à un énorme rouleau. Je regarde tranquillement autour de moi, me couchant car je n'ai plus beaucoup de force dans les pattes avant.

«Bon je vais commencer par désinfecter tes plaies. Évite de lécher par dessus, c'est pas bon pour toi. Elle m'annonce en sortant un spray et du coton»

Vas y fais toi plaisir, c'est pas moi qui vais goutter du désinfectant. Je tiens pas à saliver comme un malade. Elle s'occupe donc de mes blessures pendant un moment puis m'approche de l'évier qui se trouve dans un coin de la pièce. Elle compte vraiment me faire prendre un bain ? Je suis pas un clebs sale humaine !

Néanmoins je la laisse me laver, lui jetant un regard noir malgré tout. Ce qui la fait rire. Tss...

Une fois de retour sur la table, mon pelage collé à cause de l'eau, j'ai tout de même la satisfaction d'être propre.

«Bon, voyons voir tes petites dents. Elle chantonne en m'ouvrant la gueule.»

Elle semble surprise en voyant ma lignée de crocs de lait. Bah ouais, j'suis encore un gosse.

«T'as quel âge au juste... ? Vu l'état de tes dents je te donnerai trois ou quatre mois... Mais ta taille...»

Je lève les yeux au ciel. Au moins elle s'en est rendu compte. C'est pas mal pour un vétérinaire.

«Ça te gêne si je te fais une prise de sang ? Elle me demande l'air curieuse»

Après que tu aies foutu tes doigts dans ma gueule tu demande vraiment la permission ? Je voudrais bien bouffer par contre.

Mon estomac grogne, en accord avec moi. Elle ouvre un placard, attrapant de la pâté pour chat avant de vider la petite boîte métallique dans un bol en fer. D'un léger miaulement approbateur, je commence à manger. Mouais y a mieux comme bouffe. Mais bon, je vais pas me plaindre. Mon repas fini, je remarque une gamelle d'eau posée à côté et je me désaltère dans un ronronnement.

L'humaine a attendu patiemment à côté de moi, une seringue reliée à un tube vide dans les mains. Il me semblait pas que les vétérinaires faisaient des prises de sang. peu importe. Je la laisse donc faire sa piqûre.

«Tu es vraiment calme comme chat. C'est assez surprenant. Elle m'avoue en mettant le tube de mon sang de côté après avoir collé une étiquette dessus»

Je sais. En même temps ça me sers à rien de m'affoler dans tous les sens. Un cri retenti, suivis de pas de courses. Hansi ouvre sa porte pour tomber nez à nez avec un autre vétérinaire. Un souris passe entre ses pieds pour entrer dans la pièce. Quelle idiote celle-là. Je bondis de la table pour l'attraper.

«Non ! Ne me mange pas je t'en prie ! Elle couine paniquée»

Je remonte sur la table en prenant garde à ne pas la blesser et la pause, la maintenant au sol d'une patte.

«Je compte pas te manger, j'aime pas le goût de la viande crue. Je soupire. Mais pourquoi tu t'es barré comme ça ? Tu risques juste de te faire marcher dessus.

-J'ai eu peur des gros doigts qui s'approchaient de moi. Elle avoue, encore inquiète.

-Oh ça. Si tu te tiens tranquille ça ira plus vite et tu rentreras chez toi.

-C'est vrai ?

-Évidement»

Hanji s'approche de moi lentement, avec hésitation. En même temps voir un chat et une souris communiquer c'est pas donné à tout le monde. Je me contente d'enlever ma patte du petit corps du rongeur, qui reste immobile, comme je lui ai conseillé. L'humaine qui s'occupe de moi la récupère donc avant de la donner à sa collègue.

«Tu viens de lui dire de se calmer ou un truc du genre ? Me demande la binoclarde une fois que nous sommes seuls»

Je hoche simplement de la tête pour approuver, la faisant ouvrir de grands yeux.

«Tu comprends ce que je dis ?»

Elle est bête ou quoi ? Ça se voit pas ? Je soupire à nouveau, exaspéré, tant dis qu'elle sautille sur place l'air excitée.

«Dis moi, je vais te poser des questions, tu peux répondre par oui ou par non ?»

Si ça lui fait plaisir... je hoche donc à nouveau de la tête.

«Tu es adulte ?»

Non.

«Tu as... trois mois ?»

Non.

«Quatre ?»

Oui.

«T'es énorme ! Elle s'écrie»

Nan mais elle se prend pour qui elle ?! J'échappe un grondement menaçant.

«Tu es né comme ça ?»

Oui.

«Tu es une expérience ?»

Oui.

«Oh c'est dingue ! Mais comment tu t'es retrouvé là, tu t'en enfui ?»

Oui.

«Je vois. Tu veux vivre comme un chat normal c'est ça ?»

Euh... je sais pas, en toute franchise je m'en branle. Bref, je vais éviter de répondre. Finalement elle regarde l'heure.

«Livaï va revenir te chercher, je lui dis que t'es intelligent ?»

Fais toi plaisir la binoclarde, c'est pas moi qui vais lui dire je te signal. Je hoche donc de la tête, blasé.

On attend donc patiemment l'arrivée de l'autre humain, qui arrive pile à l'heure. Pas mal.

«Alors ? Il engage en entrant dans le bureau d'Hanji.»

Pour ma part, je suis assis tranquillement sur l'une des chaises en face, comme si j'étais un humain qui attend de savoir ce qu'à son animal.

«Alors... euh à pars ses plaies il a rien. Elles cicatriseront seules. Je l'ai lavé, il a pas l'air d'être gêné par l'eau. Par contre... Ce n'est pas vraiment un chat»

C'est quoi cette phrase d'accroche pourrie pour attirer l'attention ?! Je soupire, exaspéré.

«Putain développe la binoclarde, attends pas mes questions ! Râle mon potentiel futur maître en s'asseyant à côté de moi.

-Pour commencer, contrairement à ce qu'on pourrait penser... il a quatre mois. C'est à dire que sa taille actuelle est potentiellement sa taille de chaton»

Ouais, jusque là tu dis pas de conneries, bravo humaine.

«Ensuite, il est doté d'une très grande intelligence résultant très probablement d'expériences. Après quelques questions, il a confirmé ce que je pensais.

-Hansi. Que tu te foute de ma gueule à longueur de journée c'est déjà pénible. Mais que t'essaye de me faire gober ça...»

Hansi et moi échangeons un regard blasé et je miaule pour attirer l'attention de Livaï. Maintenant qu'il me regarde, je me redresse avant de monter sur le bureau, me mettant face à lui puis je miaule en direction de l'humaine.

«Tu vois, il essaye de te dire de me croire ! Elle s'écrie.»

Euh ouais nan, la traduction laisse à désirer. Je pensais plus à faire une démonstration.

«Je pense plutôt qu'il veut se barrer loin de toi et de tes conneries. Réplique sèchement Ackerman»

Eh... non plus. Je hoche négativement de la tête en grondant d'agacement. Ce qui semble surprendre Livaï.

«Putain tu me comprend vraiment ?»

Oui.

«Mais... attend... comment tu peux me le prouver autrement ?»

Je lance un regard à l'humaine. Aide moi au lieu de sourire comme une échappée de l'asile toi... elle semble comprendre mon regard car elle attrape des morceaux de papier colorés. Euh... attend quoi ?

«Lequel est orange ?»

Hé pas bête dis donc ! Je pose donc une patte sur le papier orange.

«Bleu ?»

Je pose une patte sur le papier bleu.

«Vert ?»

Avec agacement je fou un coup de patte circulaire sur toutes les feuilles pour les dégager. Oh c'est bon on est pas au cirque non plus. Je regarde ensuite l'humain, qui est redevenu blasé.

«C'est bon j'ai compris. Donc, qu'est ce qu'on fait ?

-Tu veux le garder ?

-J'sais pas. Je tiens pas à qu'il me dégueulasse l'appart'»

Il est sérieux là ? Je suis pas sale oh !

«Il est intelligent je t'ai dis. Il ne fera pas ça»

Merci Hansi.

«Bon... Ok je le prend»

Victoire !