La sonnerie de la fin des cours sonnaient. Ririchiyo sortait de l'école, précédé de Karuta et Banri marchant en premier, balayant l'air de ses bras. Ils avaient passé un interro surprise. Karuta avait passablement répondu aux questions du professeur, le laissant interdit. Mais ce n'était rien devant le discours digne d'un universitaire qu'avait donné Ririchiyo, laissant toute la classe interdite, le professeur bégayant, n'ayant pas demandé tant, et Banri croisant des bras. Ce dernier avait pu ensuite répondre à la suite des questions, simplement, parfaitement, comme un parfait élève modèle…! Étrange, venant de la part d'un « délinquant »!
Soushi les attendait devant la limousine, ses yeux étincellants en voyant arrivé sa petite maîtresse.
-Ririchiyo-sama…! s'écria-t-il, la jeune fille rougissant, le saluant.
-Comment a été ta journée…? demanda-t-elle, trouvant cela encore étrange de le tutoyer, mais étant plus gêné qu'il continue de lui donner le suffixe de « sama ».
Ils avaient conclus un pacte pour qu'il cesse de la traiter comme sa maîtresse, quoi qu'il dise devant tous qu'il était toujours son agent du Service Secret. Mais ça ne faisait pas de doute à personne qu'ils étaient plus que simplement une maîtresse et un garde du corps.
-… Moi et Watanuki, nous allons marché…! fit Karuta, de sa même voix calme, son jeune camarade sourcillant, semblant trouvé qu'il y avait pourtant assez de place pour tout le monde dans la voiture.
-Mais… Mais non…! Vous… Vous pouvez venir aussi! s'écria Ririchiyo, toute rouge, Watanuki le regardant, avant de jeter un œil sur Miketsukami, toujours en pamoison devant elle.
-Oh…! Tu as raison, Karuta! Laissons-les tout seul…! J'ai pas envie de les voir s'embrasser devant nous…! commenta-t-il, jetant sa trousse d'école sur son dos, la retenant par la poignée, Karuta le suivant à ses côtés sans dire un mot, nullement vexé, Ririchiyo par contre étant complètement attérée.
-Hé! Mais nous ne…! s'écria-t-elle, encore plus rouge, la main de son garde du corps se glissant dans la sienne, la retenant à ses côtés.
-La journée m'a parut si longue sans votre compagnie, Ririchiyo-sama…! s'écria-t-il, toujours ses petites étoiles autour de son visage le rendant encore plus idylique et parfait.
-… Je me force pour te tutoyer…! Tu pourrais faire autant…! répliqua-t-elle, soupirant, mais ne pouvant s'empêcher de sourire timidement à son air béa.
-Mais ma bouche est indigne…!
-Arrête avec ça! S'il-te-plait…! Appelle-moi juste par mon nom…! Je… J'aimerais beaucoup…, fit-elle, regardant au sol, gênée.
-… Ririchiyo-chan…! dit-il, s'agenouillant un genou en terre pour être à son niveau, replaçant une mèche de ses cheveux, la jeune fille levant ses yeux vers lui, y lisant tout l'amour du monde.
Elle se sentit si heureuse qu'elle ne sentit pas la présence charismatique dans son dos, mais entendit l'éclat de rire totalement effrayant, la faisant sursauté, Miketsukami perdant son sourire d'un coup, dévisageant Kagerou, ce dernier riant, sur le bord de l'hystérie.
-Adorable! Totalement et complètement sadique! Vous affichez de la sorte sous mon nez est des plus amusants et étonnants! Alors, Ririchiyo, ma chère petite chambre de pot… Tu lui a pardonné de t'avoir trompé tout ce temps?
-… C'est plutôt toi qui m'a trompé… En demandant de signer des lettres de ton nom…! déclara-t-elle, lui jetant un regard un biais, avant de rentrer dans la voiture, peu désireuse de parler à ce sombre individu.
C'était que, juridiquement parlant, c'était toujours son fiancée. Elle n'avait pas eu le courage d'expliquer à ses parents toute l'histoire, s'imaginant très bien que son père ne tiendrait pas compte de ses sentiments et ne briserait pas leurs unions facilement. Mais à son grand étonnement, Kagerou s'assit sur l'autre côté, souriant, son visage masqué exprimant tout de la confiance et de l'excitation.
-Alors, Miketsukami? Tu conduis? Je vais à la même place que vous! Et durant le trajet, moi et Ririchiyo nous parlerons…! expliqua-t-il, le garde du corps se penchant à la fenêtre de sa bien-aimée, cette dernière mal à l'aise.
-Est-ce que cela vous convient, Ririchiyo-sama? demanda-t-il, ses yeux calmes et sérieux posé sur son ancien maître, la jeune fille, dérangée, déchirée, hochant finalement les épaules.
-Cela me convient… Mais si jamais tu commences à parler de ta manie de décortiqué tout selon ton monde désiquilibré, je ferais arrêter la voiture et nous continuerons à pieds, sans toi! assura la jeune fille, déjà pleine de détermination, Kagerou riant.
-Bien sûr! Et j'imagine que devant ta petite tête de mule, je n'ai pas le droit de t'appeler « sadique »? demanda-t-il, la jeune fille lui jetant un regard déprimée.
Soushi alla s'intaller à la place de chauffeur, tendu. Il jeta un regard dans le rétroviseur arrière, Ririchiyo le voyant et hochant la tête, voulant le rassurer. Tout irait bien. Même s'il était évident qu'elle ne voulait pas se marier avec lui, peut-être que Kagerou trouverait amusant de faire traîner les choses et d'éterniser leurs fiançailles. Restait à elle de trouver les bons mots pour le convaincre de le briser sans attendre.
-Alors, tu voulais me dire quelque chose en particulier?
-J'ai été à Kyoto! Une très belle ville, pleine de sadiques et de…! commença-t-il, sentant Soushi freiné avant qu'il n'éclate de rire. Je ne peux plus du tout parler de ce sujet devant vous!
-Pas devant Ririchiyo-sama! répliqua l'esprit renard, avant de redémarrer, ayant surpris les conducteurs en arrière d'eux.
-Quel bon chien tu fais! s'écria Kagerou, avant de se tourner vers sa fiancée. Et bien, tu sais qui j'y ai vu? Ton père en voyage d'affaire! Comme je ne l'avais jamais rencontrer, je me suis présenté! … Il n'a pas du tout ta beauté, mais j'ai perçu une bonne dose de confiance, de sérieux et de détermination dans ses paroles, quand il m'a expliqué désireux à me voir répondre aux attentes de sa fille…!
Ririchiyo baissa les yeux, stressés et triste à la fois. Pourquoi, pour une des premières fois de sa vie, son père se souciait d'elle, oui, mais pour un tel sujet? S'il voulait vraiment son bonheur, il ne l'aurait pas fiancer avec n'importe qui! Tout ça pour une question de pouvoir, d'influence et de pouvoir…!
-J'ai répondu assez librement… Comme quoi nous nous connaissions mal mais que je te rendrais plus souvent visite! Mais arrivez ici et te voir déjà sous l'œil d'un autre homme…!
-J'aime Soushi Miketsukami… Si tu ne brise pas nos engagements, je le ferais…!
-Et brisez ainsi les espoirs de ton père? Un homme qui ne s'est jamais intéressé à toi et que tu pourrais enfin rendre fier de toi? Vraiment, les gens amoureux sont des fous bornés et insensibles…! Ma foi… Je pourrais briser nos fiançailles prétextant que je ne suis pas un pédophile ou que je ne suis pas intéressé par une petite fille avare et égocentrique…!
-N'insulte pas Ririchiyo…! intima Soushi, tournant brutalement dans l'entrée, renversant les passagers derrière lui, Kagerou attrapant Ririchiyo avant qu'elle ne percute la porte.
L'esprit renard sembla réalisé les conséquences de sa brutalité, écarquilla les yeux, se mit au parqueur et se tourna vers Ririchiyo, confus, balbutiant des excuses.
-Ça va…! répliqua-t-elle, retournant sur son siège, la voiture stationné sur le gazon, surprenant Sorinozuka qui piquait un somme auparavant sous sa forme humaine sous un arbre.
Elle dévisagea Kagerou, ce dernier grimaçant devant ses yeux toujours furieux et suspect.
-… Hum, hum, hum… Bon, comme je disais… Je pourrais briser notre engagement…! Mais je suis un sadique! Je préfère d'autant plus te faire souffrir et te laisser encore un mois d'attente! Mais comme je n'ai pas envie qu'on se moque de moi ou de me battre continuellement contre Miketsukami pour avoir la main d'une gamine de 8 ans ma cadette et qui n'arrive ni à me respecter, ni même à me craindre… Je vais voir ce que je peux faire…!
Il sortit de la voiture, son sourire effacé, Ririchiyo étant surprise que cela fut si facile. Elle ouvrit sa vitre, surprise, même Soushi le dévisageant de loin.
-… J'ai rarement vu Kagerou se défaire d'un de ses jouets si facilement et abruptement…! s'écria-t-il, Ririchiyo lui jetant un regard un peu malade.
-… Comment ça, jouet? fit-elle, écoeurée, Soushi exprimant un sourire gêné, étant plutôt le langage courant de son ex maître.
Durant ce temps, Kagerou pénétrait dans la Ayakashi Hall, frustré, préférant prendre les escaliers pour ne voir personne. Cette petite…! Elle l'avait toujours étonné… Et en même temps, elle était d'un ennui…! Il aurait souhaité qu'elle l'implore, qu'elle le menace, qu'elle lui cri dessus.
Mais devant son assurance, sa maturité et sa vivacité d'esprit, il se sentait un pauvre gamin complètement dérouté, alors qu'il était son aîné et aurait été, si le cours des choses n'avaient pas été perturbés par ce renard, sa chose…!
Il s'arrêta au troisième étage, écœuré de cette défaite. Au fond de son cœur, malgré les chaînes et la douleur continuelle qu'il lui faisait enduré, il était content pour Miketsukami. Il avait été presque un entremetteur, en le laissant écrire à la place à la petite Ririchiyo… Ils les avaient vus se rapprocher avec un sourire amusée, s'imaginant leur tourmente de leurs vies déchirés entre le devoir et leur amour impossible… Mais il ne s'était pas imaginer que son serviteur change tellement, prenne tant de confiance et le quitte pour travailler pour cette gamine…!
Enfin, gamine… Elle avait presque 16 ans. Il pourrait la marier très bientôt… Dès qu'il aurait brisé leur engagement…
« Je hais me retrouver dans le rôle du perdant…! Encore pire que je dois jouer le gentil! » se dit-il, serrant la bordure de l'escalier en métal, ses doigts gantés tordant un peu le rebord.
-Ah…! Kage-tan! s'écria Zange, l'agent du Service Secret de Watanuki.
Normalement, son arrivée si en fête et pleine de joie mettait toujours un sourire sadique sur les lèvres de Kagerou. Mais il était trop énervé pour perdre sa mauvaise humour. Plutôt que de grogner ou le frapper, il se tourna vers lui, une mou sur ses lèvres, avant de continuer à marcher, Zange se figeant dans son geste de s'élancer vers lui, réalisant, et cela sans son pouvoir, que son ami avait un problème.
-Qu'y a-t-il, Kage-tan? fit-il, souriant toujours, le sadique soupirant.
-… Je viens de rentrer, et pourtant, je n'ai pas le cœur en fête…! répliqua-t-il, avant de sortir au troisième étage, marchant jusqu'à une fenêtre et s'écrasant presque sur le rebord, Zange le suivant, interdit, faisant une moue interrogative.
-Hum…? Est-ce que…? demanda-t-il, avant de voir où le regard de Kagerou se portait, à l'extérieur.
Ririchiyo prenait une marche sous le cerisier du jardin, en compagnie de Soushi. Elle semblait beaucoup plus détendu, et elle semblait parler de quelque chose qui rendait son garde du corps très heureux, en voyant son sourire éclatant.
-C'est vrai! Ils se sont incroyablement rapprochés, durant ton absence…! Je crois même qu'ils ont échangés un baiser…! commenta Zange, Kagerou se cognant la tête contre le rebord de la fenêtre, déprimé cette fois au plus au point.
-S'il-te-plaît…! Évite-moi les détails! pria-t-il, cette fois Zange vraiment alerter.
-Seigneur! Un STP sortant de ta bouche! Il vaut mieux que j'appelle les secours…! s'écria Zange, Kagerou se tournant, furieux.
-Ne te moque pas! J'ai beau être un maudit danger ambulant et un sadique à l'état pur… Il peut m'arriver, même à moi d'avoir le blues… et… Argh! Tu ne comprendrais pas…!
-Comprendre quoi? Que tu es furieux, parce que Ririchiyo était sensée être « ta » fiancée, mais que ton serviteur s'est extrait à son destin, est devenu son garde du corps et s'est arrangé à gagner peu à peu son affection, alors que tu es toujours le même et dangereux individu, pertubé mais si charmant du passé? commenta Zange, sans la moindre pause, Kagerou le dévisageant, se demandant comment il faisait pour tout savoir et ne pas devenir fou.
-Comment tu fais pour regarder dans la tête de tout le monde et ne pas être fou? demanda le sadique, le lapin retrouvant son sourire.
-Ahhh…! C'est un secret…! fit-il, remuant un doigt en l'air, avant de faire une mine plus triste, presque sarcastique, joignant ses mains ensemble. Mais j'avoue que je suis étourdie…! Je préfère faire les explications avec des dessins… Mais j'ai laissé mes crayons dans mon autre chemise… Alors…! Tu me prieras de bien me pardonner!
-Nah, ça va! Tes dessins sont mignons, mais je n'ai pas besoin de dessins pour l'instant… ! répliqua l'ex-fiancé, levant une main pour lui faire signe de ne pas se donner cette peine.
-De quoi, alors…? demanda Zange, près à bien des choses pour remonter le moral de son ami.
-… Une bouteille de vodka… ou une fête à tout cassé! expliqua-t-il, l'air maussade.
-… Mon petit doigt me dit que si tu prends de l'alcool, tu risques de faire un double meurtre! Laisse-moi plutôt te suggérer de faire une fête! Tes fêtes sont toujours si extra et merveilleuse! Et se sera la meilleure manière pour enquiquiner Ririchiyo et Soushi! Je dois avouer que Sou-tan m'a beaucoup déchu… Préférée une petite gamine sans expérience qu'à un grand ami au grand cœur comme moi…! fit-il, un mouchoir sur son œil sans bandage, Kagerou souriant devant son air triste, sadique comme il était.
-Ah! Pensez à voir leurs souffrances, les obliger d'assister à ma fête…! Alors qu'ils dépendent de moi pour leur bonheur futur! Quel pied! Quel belle idée, Zange! Vraiment, tu es un sadique, toi! fit-il, levant le pouce, son ami aux oreilles de lapin souriant, comme à son habitude.
-Ah ha ha…! Non, je t'en pris! C'est toi, le sadique! Allez, va faire une entrée fracassante et mets-nous cette baraque sans dessus dessous! pria Zange, Kagerou éclatant de rire, sachant que c'était son aptitude première.
Il ria comme un fou, partant à grands pas dans le hall, les résidents et gens du ménage sortant leurs têtes des chambres et pièces pour voir qui était là, Zange riant derrière sa main devant sa bouche.
-Hi hi hi…! Cela risque d'être une soirée mémorable…! se dit-il, ouvrant son œil droit, affichant un large sourire.
Pour une soirée mémorable, cela en fut une. Kagerou avait affublé Karuta d'une robe noir à froufrou courte et de manches bouffantes, le tout couvert de dentelles noirs et de rubans rouges. Avec son chapeau de sorcière, elle était belle a croquer, quoi qu'un peu agache sur les bords. Mais elle s'en fichait, mangeant des cuisses de poulet assaisonnés au barbecue. Pendant que Nobara la dévorait des yeux en appelant son nom (En souvenir à la série, toujours autant « Maniaque! » des petites filles!), Sorinozuka dévisageait le seigneur de la terreur et du sadisme, se grattant la joue, s'en allant pour commander au restaurant son souper.
Durant ce temps, Watanuki faisait une crise de nerf, son garde du corps le retenant les épaules en riant, Ririchiyo demeurant à une distance respectable, ne comprenant toujours pas cet homme. Et dire qu'elle avait pu imaginer durant un bref instant que c'était lui qui avait écrit ses lettres… La différence était pourtant évidente, entre lui et Soushi…! Ce dernier était à ses côtés, ignorant les rires diaboliques de Kagerou et servant le repas de sa maîtresse, plus fidèle et soumis que jamais.
-Ce soir, nous fêterons mon retour comme…!
-Tu nous fais toujours le même discours! Ce soir, pas de fête! s'indigna Nobara, se changeant en furie de glace.
-Ah! J'ai pensé à vous ramenez des cadeaux, en parlant d'habitude! déclara le voyageur, sortant de sa poche divers objets, tendant justement un d'eux pour l'esprit du froid.
-… Hum…? Un kimono?
-Le rouge t'ira mieux que cette bouse…! expliqua-t-il, l'énervant encore plus quand elle réalisa qu'il parlait de ses habits qu'elle portait dans sa forme Youkai.
-Une paire de baguette pour toi! déclara-t-il pour Sorinozuka, toujours sous sa forme humaine, faisant un « Oh…! », surpris.
-Enfin, quelque chose d'utile…!
-Une brosse à dent pour Rascal…! fit le sadique, Banji grognant, disant que ses dents étaient déjà très blanche.
-Un fouet! s'écria-t-il, le remettant avec entrain à Natsume, ce dernier le prenant en souriant, lâchant Watanuke.
-Oh… Merci! Mais pourquoi et à chaque fois un fouet? demanda-t-il, Kagerou ricanant de nouveau, avant de se tourner vers Ririchiyo, un éclair passant dans ses yeux.
-Tu ne croyais pas que je t'avais oublié, ma petite fleur…? fit-il, Ririchiyo s'étonnant qu'il ne lui donne pas un nom plus vulgaire.
À sa grande surprise, il glissa sa main dans sa veste et sortit une superbe rose verte émeraude éclatante, ses pétales entrouvertes.
-Ohhh…! fit le voisin de la riche jeune fille, tout le monde regardant avec des yeux étonnés, sauf celui portant des oreilles de lapin, étant pour ainsi dire omniscient.
-… Je n'en veux pas…! fit-elle, après un moment d'hésitation, fermant les yeux, ne voulant pas qu'il se fasse de fausses idées.
-Ah ha ha ha! Comment savais-tu qu'elle était empoisonnée et qu'elle t'aurait donné de l'urticaire?! demanda-t-il, Ririchiyo comprenant alors son geste et eut presque envie de rire, ayant vraiment craint qu'il lui fasse la cours.
Miketsukami ne la trouva pas drôle, lui. Il donna un coup de manchette dans la rose, la faisant vriller en l'air, alors que les deux hommes se juchaient du regard.
-Comment osez-vous porter la main sur Ririchiyo-sama…? s'écria l'agent aux cheveux pâles, le sadique lui lançant un regard noir.
-Quel élan de patriotisme…! À moins que ce soit pour la paye? Pour l'honneur? Ou pour avoir son corps plus tard?! Peu importe tes raisons! Tu m'ennuis, Miketsukami! s'écria Kagerou, grimaçant, avant de se tourner vers son public, souriant. Mais qu'importe! J'ai beaucoup mieux à vous offrir…!
Il sortit une boîte, l'ouvrit et un esprit frappeur (ou fantôme) en sortie, Ririchiyo, Watanuki hurlèrent ensemble de frayeur, Nobara lui lançant un vague de glace. Mais cela le traversa sans aucun effet.
Alors que Natsume battait des mains, s'éloignant quand même de la zone où le fantôme progressait, Soushi se changea en sa forme de Youkai, un superbe esprit renard à neuf queue, le sabre en main.
-Ririchiyo-sama… Partez vite, je vais le retenir…! s'écria-t-il, la jeune fille, revenue de sa stupeur, fit non de la tête, se transformant à son tour en sa forme de youkai, c'est-à-dire des yeux plus fins, des petites cornes mais une lance pouvant tranché bien des choses à la main.
-Non, nous le combattrons ensemble…!
-Qui vous parle de combattre? Il est le clou de ma petite soirée! s'écria Kagerou, appelant Karuta. Allez, ma sexy esclave! Donne-lui ce qu'il veut!
Elle s'approcha de lui, toujours dans son costume de sorcière… et lui passa un sac de bonbon, l'ouvrant pour lui, déposant un des candys dans sa bouche pufride et baveuse. Aussitôt, il cessa de houler et sourit, ses yeux scintillants.
-… Mangez… Moi aime manger… Moi remercier vous…! souffla-t-il, Soushi écarquillant les yeux avant de sauter sur Ririchiyo, la serrant dans ses bras.
-Mais qu'est-ce que…! fit-elle, avant que le fantôme ouvre grand la bouche et ne sort un long sabre de sa gorge, se mettant ensuite à jouer un air tortueux en le grattant sur ses dents, grinçant aux oreilles.
Mais Kagerou, complètement sadique, battait la mesure, souriant en voyant la souffrance que la musique provoquait sur les autres convives.
-Argh…! Mes oreilles…! se plaignit Watanuki.
- Quel bruit abominable…! déclara Sorinozuka, tentant de bloquer le son avec ses mains, en petit bonhomme.
Roromiya ne faisait rien, mais ses yeux faisaient des tourbillons, étant en première loge.
-Pi… Pitié…! fit Ririchiyo, sensible à ce son bien trop fort et semblant vouloir lui pénétrer le cerveau, son âme-sœur n'étant pas insensible à sa douleur, loin de là.
-Kagerou! Arrête-ça! Remet-le dans sa boîte! s'écria Soushi, le démon riant ouvertement.
-Mon dieu! C'est la première fois que tu me donnes un ordre! Tu as vraiment changer, Soushi…! commenta-t-il, se flattant le menton, ne semblant pas déranger par le bruit.
-Argh…! Je… Ma tête va éclater…! fit Nobara, tombant à genoux.
L'esprit s'arrêta, mais pour produire un son pire, hurlant comme une goûle, cette fois même Kagerou se pliant en deux, le son entrant dans les circuits nerveux de son cerveau… Trop longtemps, leurs cerveaux allaient vraiment exploser…!
-Hum… C'est…masochiste…! fit-il, souriant, mais un tic sur le front, sortant le coffret pour le refermer.
-Ah ha ha ha…! Laissez-moi faire…! s'écria Natsume, bandissant, étant le seul encore capable de tenir, affichant encore son sourire de polisson, Watanuki et Ririchiyo s'étant évanoui, Soushi dévisageant l'agent aux longues oreilles, se demandant comment il faisait pour ne pas être affecté.
Il s'approcha du monstre et passa sa main devant ses yeux.
-Merci de ce jolie concerto…! Maintenant, je vous prierais d'arrêter! C'est que vous risquez de vous esquêtez la gorge…! fit-il, le monstre s'arrêtant, le dévisageant. Ah ha ha! Nous vous rapellerons si nous avons encore besoin de vos services…! Kage-tan!
L'homme au masque n'attendit pas et rouvrit la boîte, souriant de manière sadique, l'esprit revenant à l'intérieur.
-Ah ha ha! Jolie maîtrise, Zange! Tu nous surprendras toujours…!
-Il suffisait de ne pas perdre l'humour de la scène! répliqua l'homme aux oreilles de lapin, Kagerou riant avant d'aller donner la boîte à Soushi.
-Tiens, voici ton présent! J'espère que tu l'utiliserais mieux que moi! J'avoue que j'ignorais que cette bête hurleuse était si dévastatrice…!
-Ah… Merci… Kagerou…, fit Soushi, prenant la boîte, perplexe.
-Allons, allons! Réveillez-vous, la soirée n'est pas fini! s'écria Kagerou, sadique.
-Pour continuez sur cette lancée, nous devrions fait du karaoké! suggéra Zange, Sorinozuka faisant une mine perplexe.
-Ah non! Je vais aller me coucher et essayer d'oublier…! s'énerva Nobara, le lapin se glissant devant elle, ouvrant son seul œil visible, un éclat pourpre s'y dégageant.
-Tu préfère peut-être que nous rappelons ce goûle crieur…? Hum?
-A… Non, c'est bon! Je vais chanter! fit l'esprit de glace, reculant, effrayé, Kagerou demeurant perplexe.
-… Chantez n'a rien de sadique! répliqua-t-il, Zange riant sous cape.
-Tu ne viens pas de nous prouvez le contraire? Et un homme de ton imagination saura sûrement nous chanter un air qui nous hérissera le poil sur le corps, non…? suggéra le garde du corps de Watanuki, toujours souriant.
Kagerou sembla réfléchir à la chose durant une seconde avant d'affiché un air diabolique.
-Ma voix saura bien vous faire trembler de peur, mes chers humains serviteurs! déclara-t-il, Sorinozuka l'ignorant, appelant les domestiques, leur expliquant le projet de la soirée, ces dernières, c'est-à-dire Ayuma, Yuujirou et Homare.
Ils s'activèrent à la petite soirée, heureux que le terrible concert, si lugubre et douloureux pour les oreilles soient finis… Durant ce temps, Roromiya était penché sur Watanuki, toujours K.O..
-Tu t'inquiètes pour lui? fit Natsume, enlevant les bouchons qu'il portait dans ses oreilles, la jeune fille le regardant avant de retourner son regard sur son ami d'enfance. Ne t'inquiète pas! Ce n'est pas parce qu'il est simplement un raton-laveur qu'il ne peut pas survivre à ce genre de cri! Ils vont dormir, lui et Ririchiyo-chan, durant un petit moment, pour récupérer!
-… Nous ferions mieux de les ramener dans leurs chambres, si c'est ainsi…! suggéra Miketsukami, Natsume clignant son œil, avant de s'écrier « Bien sûr! » mais moins prompt que son ami.
Il fallait dire que Watanuki était plus grand et plus costaud que la délicate membre du clan Shirakiin. Alors que Soushi portait Ririchiyo avec adoration et respect dans ses bras, le lapin le suivait, portant Watanuki sur le dos, affirmant à Karuta, le souffle à moitié coupé, que ça allait aller, il n'aurait pas besoin d'aide.
Ils quittèrent la salle de spectacle, Natsumi promettant qu'ils feraient vite pour ne pas rien manquer du spectacle, avant qu'il ne rejoigne Soushi, déjà à l'ascenceur. Il déposa promptement son poids, un peu trop rapidement au goût de l'esprit renard, pesant toute suite sur le bouton 4.
-… Tu ne devrais pas t'arrêter à la chambre de Watanuke, auparavant? demanda l'albinos, Zange souriant.
-Je voulais pouvoir te parler un peu avant…! fit-il, mais Soushi ne perdant rien de son regard sérieux, ne semblant pas capable, après ce qui s'était passé, d'affiché son air aimable habituel. … Allons…! Tu en tires, une tête…!
-… Si tu n'avais pas tes « visions », Kagerou aurait pu tous nous tuer avec son monstre! s'énerva Soushi, serrant la machoire.
-Chuuut! répliqua Zange, mettant un doigt sur sa bouche et le prenant pas l'épaule. Il ne faut pas les réveiller… Et tu sais… Je crois que même Kagerou n'aurait pas souhaiter faire une telle chose…!
-Pourquoi?! Il n'aime personne, à part lui-même…! s'énerva Soushi, pensant encore au jeune et mauvais Shoubiin, maltraitant les animaux, les gens et les Atavists, sans le moindre remord.
-C'est tellement vexant…! Tu dois pourtant te douter qu'au fond, nous étions ses seuls amis, dans son époque…! fit Zange, collant un mouchoir sous son œil, avant de soupirer, exprimant un air beaucoup plus sincère que son habitude, surprenant son ancien ami. Et avec son caractère si difficile… On pourrait dire qu'il n'aura pas la chance de rencontrer des gens qui prendront le temps de le comprendre… ni même d'essayer…! Son destin est… et cela, je le vois même sans mes visions… très, très triste…!
-… Natsume-kun…! fit Soushi, réalisant qu'il parlait aussi de lui à travers Kagerou, son ami secouant la tête, lâchant son épaule, affichant de nouveau son sourire comique.
-Mais de nous trois, tu es celui qui a frapper la bonne porte! Parce qu'en plus d'avoir grandit et maturé, tu as su trouver une personne, quoi qu'un peu jeune, qui te comprenne et réponde à tes sentiments! Et même si Kagerou n'est pas encore près à l'accepter, je te dis de notre part… Félicitation…! murmura-t-il, pour ne pas réveiller les jeunes, Soushi le regard, surpris, avant de rougir, souriant, maladroitement.
-Merci… Et… si toi… ou même Kagerou-sama, vous avez besoin de quelque chose…!
-Ne pense pas à nous, allons! Si nous avons un problème, nous le réglerons part nos propres moyens! J'ai le sens de l'humour et Kagerou, une fortune considérable et la joie du sadisme! Même un enterrement ne saurait nous rendre malheureux…! expliqua-t-il, avant que l'ascenseur s'ouvre, Soushi hochant la tête, voulant bien le croire.
Il partit avec sa précieuse maîtresse dans ses bras. Alors qu'il la déposait dans son lit et replaçait une mèche de ses cheveux, tendrement, oublieux de la réalité, Zange, voyant tout, s'accolait sur la parois de l'ascenceur, ce dernier descendant.
Il soupira, glissant sa main gauche sous ses bandages, essuyant les larmes passagèrent fluant ses visions.
« Je le savais… comment ça aurait fini… Mais Sou-Tan… J'aurais malgré tout aimer que tu me dise sincèrement tes sentiments, que tu en viennes à me briser le cœur cruellement…! Ça m'aurait paru moins douloureux de croire un moment que tu puisses ressentir quelque chose pour moi…! » se dit-il, exprimant un air vraiment démoraliser.
-… Hum? Où est-ce qu'on est? Et tu en fais, une face! s'écria Banji, s'étant réveillé, Natsume pincant des lèvres, n'ayant pas prévu cela.
-Ahhh… C'est que je suis épuisé…! C'est que notre Tanuki préféré ne s'est pas gêné sur les biscuits de la cantine, ces dernières semaines…! fit-il, tournant son air triste à la blague, Watanuki s'enrageant.
-Quoi?! Tu dis que je suis gros?!
Soushi revint plus tard, assistant à la prestation plutôt… intéressant de Nobara, chantant « I'm a Maaaniac! A total Maaaaniac! » d'une manière folle et très convainquante, Watanuke ne comprenant pas la beauté la dedans, mais continuant de chercher dans la boîte la chanson qu'il pourrait choisir, désireux de profiter de cette compétition à l'amiable pour vaincre coûte que coûte Miketsukami.
-Alors… Comment on compte les points? demanda-t-il, Kagerou ricanant.
-Quel point? Seul le jury décidera lequel de nous est le meilleur!
-… Le jury…? demanda Watanuke, tournant son regard vers la table où il y avait écrit « Jury » sur la nappe.
Le concierge, le bairman et son fils était dans les choix. Il se douta que Zange, assis sur la table, souriant et applaudissant Nobara qui venait de finir, reprenant son souffle après tant de chant, était lui aussi un judge, se demandant bien si ce flan mou était de la moindre utilitée.
-Et bien… C'est le tour… De Miketsukami Soushi! déclara Kotarou, pigeant les noms dans une boîte, la foule se tournant vers le jeune garde du corps, agrandissant les yeux.
-Ohhh…! fit Ayuma Warashibe, se prenant les joues, de sa voix viril, Chino sautillant pour encourager le nouveau participant, ses seins rebondissant avec entrain.
-Go, go, go! soutenu Zange, Kagerou n'étant pas trop heureux.
Il n'avait pas encore chanté… et il craignait que d'entendre son « némésis » lui donne la poisse et lui fasse perdre toute concentration.
Soushi, ne voulant pas faire de peine à personne, s'avança sur la scène et pris le micro. Il n'avait pas le cœur à chanter. Il aurait préféré mille fois rester auprès de Ririchiyo plutôt que de participer à ses festivités…
Cela se voyait dans son visage, Renshou Sorinozuka levant un point en l'air.
-Yo, tu peux le faire…! Si elle le fait, tout le monde peut le faire! s'écria-t-il, parlant de son agent du Service Secret, sa garde du corps prenant la mouche et lui envoya un souffle froid.
-… Et ensuite… Je chanterais… sur… sur…! commença Karuta, Watanuke et Nobara changeant leurs regards sur elle, intéressée. La nourriture… Des montagnes de nourritures…!
Un filet de bave sortit de sa bouche, excitant la perverse, alors que son ami lui prêta un mouchoir, mal à l'aise qu'elle soit une telle passionnée de nourriture.
-Bon, on attend…! commenta Kagerou, les bras croisés.
Devant son air furieux, les sourcils de Soushi se froncèrent, toujours fâché contre lui. Il n'allait pas lui faire le plaisir de se défiler! Pas après ce qu'il avait oser faire sur Ririchiyo-chan!
Il choisit une musique dans la sélection, partit le CD, prit une inspiration, et chanta une musique lointaine… C'était une musique datant d'une dizaine d'année, parlant d'un homme seul dont l'amour l'avait changé et que maintenant qu'il était aimé, rien ne pourrait l'arrêter. Et que le mal pourrait gronder, il ne craindrait rien et briserait tout les obstacles… pour être auprès de celle qu'il aimait…!
C'était si beau que Watanuke fut embarassé, Karuta perdit l'envie de manger, Nobara se moucha bruyament dans le manteau de son maître, ce dernier trop impressionné pour le remarquer. Zange pleurait dans son mouchoir, tentant d'être discret, l'étant au moins plus que le concierge. Le bairman hochait la tête, alors que son fils était en très de lui donné un notre de 10.5 sur 10. Seul Kagerou sembla souffrir de tant de beauté et de bons sentiments…
« Soushi… pour exprimer de tels paroles, avec tant de sentiments dans ta voix… Alors que tu n'étais bon qu'à servir et obéir, oubliant que tu étais un être à part unique… Tu as changé… Tu m'es supérieur… Tu as quelque chose que je n'ai pas, et je ne pourrais jamais cesser de t'haïr…! » se dit-il, quoi que souriant, se disant que certainement il valait mieux pour cette Ririchiyo qu'un homme sensible soit son époux, plutôt qu'un étrange personnage, si marginal et effrayant, tel que lui.
Malgré tout, il souffrait intérieurement. Sans qu'il ne le veuille, il sentit ses mains devenir moites, crispa les mains et fit mine de s'en aller, quand le barman l'appela.
-C'est ton tour, Casanova…! fit-il, lui montrant son nom sur sa feuille.
-… Ah! Il n'était pas trop tôt! Encore un peu et je me serais endormi…! commenta-t-il, montant sur la tribune, les projecteurs lui faisant mal aux yeux, Soushi l'observant.
Il n'exprimait pas son charisme habituel… Le Kagerou qu'il connaissait aurait enchaîné sur une chanson barbare, mais à la place, le sadique fouilla un instant, trouvant une musique représentant bien comment il se sentait… Il prit le micro, le jeta en l'air, avant qu'une guitare électrique retombe à sa place dans ses mains, commençant à jouer.
-… Euh…! fit Watanuke, se demandant si c'était correct, Zange remuant la tête, Karuta remuant un petit drapeau avec K dessus, Nobara croisant des bras, mais tapant du pied en rythme.
-Mort!
Mort, mort, je suis mort…!
Mort depuis des années, mon corps ère sans but!
Je voudrais m'arrêter, m'écraser et pourrir…
Mais ce n'est pas encore mon jour pour mourir…!
Je ne pourrais m'arrêter sans avoir vu…
Une fin, une fin à ce chemin tortueux et brumeux!
Un but, un but à cette vie sans fin!
Je voudrais rester là à crier toute la nuit!
Mais je sais que vous en seriez heureux…
Et ma soif de sadisme n'a pas de fin…!
Restez avec moi, souffrez avec moi…
Que ma peine et ma douleur soient…
Communicatifs!
Oh yeah…!
-… C'était intéressant! avouva le barman, son fil n'ayant pas tout compris, alors que le concierge se prenait les joues, le trouvant charmant dans son genre.
-… Kagerou…! fit Soushi, réalisant sa peine, alors qu'il descendait de l'estrade, tout sourire.
-Ah ha ha…! Non, Soushi! Ta chanson était plus belle! Mais la mienne était encore plus vraie! fit le sadique, avant de se tourner vers le concierge, le pointant d'un index accusateur. Toi! Pige un nom, et vite! La nuit n'est pas éternelle…!
Il obéit, tira un papier, le donnant au gamin, lisant :
-Natsume Zange…!
-… Hein?! fit Watanuki, s'étonnant qu'il ne soit pas dans le jury.
Il se leva, souriant, surprenant les autres compétiteurs.
-Tiens… D'habitudes, il est toujours l'animateur ou le juge de ce genre de compétition…! commenta Renshou, Watanuke faisant une face « Mais c'est quoi ce cirque?! C'est un paresseux, il…! » alors que Soushi et Kagerou le regardaient, souriant.
Ils se rappelaient de la chanson d'anniversaire qu'il avait fait pour la mère de Kagerou, quand ils avaient répondus à l'invitation. Adorable, mais complètement sauté… Ils voyaient par la suite rose bonbons et des petits lapins sautillant partout…! Bien sûr, ils n'étaient pas matures, comme aujourd'hui…! Mais les deux hommes demeuraient sur le qui-vive.
« S'il prononce le mot « lapin », je m'enfuis! » se dit Kagerou, sachant que dans son état, il ne pourrait supporter une invocation du monde fantaisiste et parfait de l'imagination de Zange.
-Ah ha ha ha…! Et bien ma chanson sera…, fit Zange, avant de tester le micro, comptant jusqu'à trois, tapotant dessus, avant de regarder par-dessus son épaule.
-Tu vas nous le dire, oui?! s'écria Watanuki, Zange le regardant avant d'afficher un plus large sourire encore.
-Elle sera exécuter par Watanuki! Avec mes plus sincères encouragements! Go, go, Rascal!
-Je suis pas Rascal! Et il peut pas faire ça, non?! s'écria le jeune homme, Karuta le regardant s'empourprer.
-… D'après les règles… S'il vous laisse la place, vous pourrez aussi faire votre tour. Vous aurez donc 2 fois plus de chance de gagner. Mieux! Vous pouvez demander de chanter cette musique avec l'un de vos compétiteurs qui n'a pas encore chanté! Les duos gagnent plus de point! s'écria le barman, hochant la tête en mixant de la boisson dans ses verres un alcool vert.
-D'ac… D'accord, dans ce cas…! Euh…! fit-il, regardant la foule, Karuta levant la main. Karuta? Tu… Tu es sûr…!
-… Si tu me sers des biscuits ensuite… J'aimerais beaucoup…! fit la jeune fille, Watanuki rougisssant jusqu'aux oreilles, avant de sauter sur le gradin, l'agente de Kagerou sur ses talons.
-Ah ha ha ha...! Je ne peux attendre de voir ce que vont nous faire mon esclave et ma victime préférée! renchérit le grand voyageur, s'entourant de sa cape, gardant son air joyeux.
Natsumi se glissa à côté de lui, dissimulé par la pénombre, les projecteurs jetés sur le couple, récitant une vieille comptine d'école, parlant sur la force de l'amitié.
-Tu t'es donné à cœur joie, tout à l'heure! C'était beau à voir! souffla-t-il, regardant son petit maître s'empourpré au côté de son amie d'enfance,
-Et moi, tu m'as surpris, de laissé ta place à ce petit raton…! Tu as pourtant une très belle voix!
-Merci! Mais je désirais la chanté à une personne en particulier…! expliqua-t-il, riant derrière sa main, ses yeux fermés.
-… Peu importe ce que tu feras, Miketsukami n'éprouvera jamais rien pour toi… Tu le sais…, répondit froidement Kagerou, son calme faisant peur.
-Ohhh… S'il-te-plaît, Kage-tan…! Ne parlons pas de moi… Après le karaoke, pendant que les autres vont dormir… J'aimerais te parler…! expliqua-t-il, Kagerou lui jetant un regard intrigué.
-… Si c'est pour savoir comment je me sens, tu n'as qu'à regarder l'avenir, et voir ce que je vais faire après la compet…! expliqua-t-il, les bras croisés, froid et distant.
-Hi hi…! Un grand verre de vodka, et pour moi, un martini avec un nuage de gin, le tout préparé part la main d'un expert du Ayakashi Hall…! expliqua-t-il, s'accrochant à son bras.
-… Comment…? Toi, le joyeux lapin, tu bois? fit Kagerou, ayant une heureuse surprise.
-Et oui… Je bois…! Pas trop, sinon, ce serait inconvenant, tout ce que je dirais sur les autres…! fit-il, échangeant un sourire entendu avec son dangereux ami.
-… Ah ha! J'aimerais bien voir combien de temps tu tiendras debout, devant un maître du coulage comme moi!
-Hi hi! Je pourrais te répondre, mais ce ne serait plus drôle…! fit Natsume, Soushi les regardant du coin de l'œil.
Il avait du mal à comprendre comment ils pouvaient être si proches, alors qu'ils étaient quand même les deux extrêmes… (Zange aimant faire plaisir à tous et surtout à lui, Kagerou voulant voir tout le monde souffrir, riant de sa propre souffrance.) Mais Zange lui avait dit de ne pas se soucier d'eux… Et comme il était le plus « clairvoyant », il se décida à l'écouter. Il ne pourrait pas commencer à bâtir le bonheur de sa maîtresse s'il se mêlait de la vie de tous et chacun… Surtout quand ces derniers ne lui demandaient rien…!
Le combat de musique finissa donc sur une bonne note pour tous les participants… Mais étrangement, ce fut Sorinozuka qui gagna le prit.
-… Il fallait juste une dose d'improvisation…! affirma-t-il, Nobara faisant la fine bouche, croisant les bras, alors que Watanuki s'énervait.
-Hé! Mon duo avait Karuta était mille fois mieux que ton séjour à la sécheuse! s'écria le jeune blond, Katura lui poquant l'épaule.
-… Mes biscuits…? demanda-t-elle, la colère du garçon retombant aussitôt.
-Euh… Bien sûr! Tu n'as qu'à venir à ma chambre! Il y en a encore de ceux que m'a apportés mon Butler. Ils sont aux pépites de chocolats… Et j'ai une bouteille de crème fouetté, dans le frigo…! expliqua-t-il, les yeux de Karuta pétillant.
-Miam! fit-elle, toujours avec sa voix calme, mais Yukinokousi ne perdit rien de la mine de sa petite chérie, criant d'extase avant de pressé Watanuki de lui laisser manger des biscuits, à elle aussi.
-Et aussi pour le gagnant…! suggéra celui se changeant en tapis volant, Watanuki reculant, dérangé, pensant pouvoir finir la soirée avec son ami.
-Ah ha ha…! Et si on allait prendre notre verre? suggéra Zange, Kagerou hochant la tête.
-En effet! Tout ce sadisme musical m'a donné soif! s'écria-t-il, Natsumi prit ses jambes à son cou, joyeux, alors que Kagerou se tournait vers le groupe entourant Watanuki, s'étant décidé de goûter ses fameux cookies. Vous, mes chers pots de chambre! Nous nous reverrons demain matin! Ne manquez pas de venir me glorifier avant mon départ, mon vol étant à 9 heures! Je vous veux tous debout bien avant cette heure! Wah ha ha ha ha!
Sur ce, il s'en alla, sa cape volant autour de lui, laissant les autres occupants de Ayakashi Hall perplexe, avant que Watanuki ne fasse en commentaire désobligeant.
-Celui-là! Toujours à agir comme s'il était le nombril du monde…!
-Il devrait pensé à consulter…! conseilla Nobara.
-Bah… C'est pas un méchant bougre…! Son caractère est spécial, c'est tout…! commenta Sorinozuka, Miketsukami pensant la même chose…
Mais le trouvant malgré tout dérangé, instable, dangereux, et l'haïssant toujours pour ce qu'il avait fait subir à sa chère Ririchiyo. S'il osait se mettre en travers leur couple, il n'hésiterait pas à lever de nouveau son sabre sur lui.
Ririchiyo se réveilla, grimaçant en se redressant dans son lit. Elle regarda autour d'elle, se tenant sa tête étourdie, avant de se rappeler ce qui s'était passé. La goûle criante… Soushi priant Kagerou de l'arrêter… Ce dernier en perdant le contrôle.
Une chose était sûr… Si elle était saine et sauve, c'était qu'ils avaient eu raison de ce monstre… Oui, mais… Où était Soushi?!
Elle se leva, effrayé pour son amoureux, avant de se sentir mal, s'accotant contre un meuble, essouflée.
-… Mi… Miketsukami…! fit-elle, désireuse de savoir où il était, s'il allait bien…
La porte s'ouvrit sur lui, entrant. Ririchiyo s'arrêta surprise, le jeune homme s'arrêtant et ses yeux s'agrandissant de stupeur de la voir debout.
-Ririchiyo-sama…! Vous ne devriez pas…! fit-il, alors qu'elle marchait, encore étourdie, jusqu'à lui, le serrant dans ses bras.
-Dieu soit loué… Tu n'as rien…! fit-elle, heureuse, Soushi ne trouvant de mot pour s'expliquer, son visage encore plus étonné, se couvrit d'un heureux sourire, si bien ainsi…
Il la serra contre lui, content de la sentir, et d'avoir son amour.
-… Que s'est-il passé…? demanda-t-elle, finalement, se détachant de lui, l'agent ne la lâchant pas pour autant.
-… Ils ont arrêté le monstre… Kagerou m'en a fait cadeau, et ils ont poursuis avec d'autre sorte de festivité… Bien sûr, j'aurais préféré rester à vos côtés…! répliqua-t-il, se sentant mal de donné l'air de s'amuser.
-Mais j'étais juste évanouie… Tu as bien fait de les rejoindre, pour détendre l'athmosphère…, expliqua-t-elle, se détachant de lui, souriant, pour ne pas cacher son malaise, auriant peut-être le trouver à son sommeil auprès d'elle. Alors, Kagerou est parti?
-Non, il ne repart que demain! Le sale…! commença-t-il, serrant ses poings
-… Je ne le comprends pas… Je ne le connais pas… Mais… si c'était ton maître, par le passé… et que tu l'ailles supporter… Il ne peut pas être complètement mauvais…! suggéra Ririchiyo, son ami et confident resta sonné devant la bienveillance et la compréhension hors norme de la jeune fille.
Il tomba un genou en terre devant elle et lui prit ses mains, la surprenant.
-Ririchiyo-sama…! Vous êtes l'exemple de la bonté et de la tendresse même…! Et même après une journée aussi éprouvante, vous êtes si belles…! déclara-t-il, la faisant rougir, alors qu'il lui baisait les mains.
-Euh… c'est bon…! Je n'aime pas Kagerou non plus! Je ne veux juste pas que tu commences un combat contre lui et que tu risques inutilement de te blesser pour le remettre à sa place…! expliqua-t-elle, maladroitement.
-Si vous me le demandiez, je le tuerais…! expliqua-t-il, sincèrement, Ririchiyo perdant ses couleurs.
-… Dis-moi que tu fais une farce…! fit-elle, sonnée, Soushi faisant non de la tête. Tu serais prêt à tuer pour moi?!
-Bien sûr…! fit-il, ses yeux pétillants de son amour, toujours aussi puissant et sincère.
-Mais… Arrête! Toute suite! s'écria-t-elle, son visage crispé. Je t'interdis de dire ou penser un truc pareil encore une fois! Tu es trop bon pour tuer quelqu'un… Et en plus, Kagerou est un imbécile, un fou… Mais il n'a jamais levé la main sur moi… Et je veux bien le croire, quand il dit qu'il va rompre les fiançailles…
-Oh… Ririchiyo-sama, vous êtes trop bonne pour moi! murmura Miketsukami, lui reprenant ses poings et les caressant sur sa joue.
-… Et arrête-ça…! Je t'aime, je ne supporte pas que tu agis comme un chien…! fit-elle, faisant un demi-sourire, le trouvant malgré tout tellement mignon et adorable.
-Ah…! C'est tellement trop doux…! Personne ne peut aspirer à un bonheur comme le mien…! fit-il, se redressant et la serrant contre lui.
-… Je suis heureuse de t'avoir aussi… Mais…Miketsukami-chan… Là, tu m'étouffes…! fit-elle, son ventre contre torse, il la serrait trop fort.
Au bar, servit par le père Kawasami, leur préparant leurs boissons, Zange regardait avec une certaine bienveillance Kagerou, la tête et les bras étalés sur le comptoir, comme si on lui avait arraché le cœur.
-Quelque chose ne va pas? demanda Zange.
-… Avec toi, je peux parler… Je déteste Miketsukami…! fit-il, semblant tellement fatigué. Il n'était rien, j'avais tout, et il a fallut que je lui donne une simple requête pour qu'il me vole mon avenir…!
-… Allons! Tu n'aurais pas été si heureux que ça avec Ririchiyo-chan…! répliqua Zange, prenant son verre et le sirotant avec une paille.
-… Peut-être… Mais c'est que c'est un homme qui, en apparence, m'est inférieur… Pourtant, je l'ai toujours mis en pied d'égalité avec moi… J'aimais croire que nous étions pareilles. Pourtant, j'ai du rater un épisode… Parce qu'aujourd'hui, il est supérieur à moi. Il est plus fort, physiquement et psychologiquement…! affirma-t-il, prenant son verre que le serveur et barman avait poussé pour lui, hochant la tête, comprenant la déveine de son client.
Il en prit de longues gorgés, le vidant à moitié, avant de le déposer, essoufflé, ne se sentant pas tellement mieux.
-Tu te mets dans un tel état…! Mon cher Kagerou…! fit Zange, tendant une main pour lui prendre l'épaule, son ami repoussant son geste.
-Je n'ai pas besoin de ta pitié! Tu ne peux pas savoir ce que c'est la défaite, tu ne t'es jamais battus pour rien! s'écria-t-il, cruellement, avant de réaliser l'œil triste que lui afficha Zange, l'ouvrant à moitié, avant qu'il se tourne vers son verre de martini.
-… Je ne combats jamais… parce que je sais tout… Je sais comment commence et finisse les histoires, les querelles, et les amours… Des fois, ma vie est si pauvre en surprise et en charme que j'aurais envie de prendre une corde et… Bah…! Watanuki est une source de charme et de comédie irrésistible! finit-il, sur une note plus joyeuse, Kagerou étant malgré tout traumatisé d'entendre son ami suggéré qu'il aille idée de se suicider.
-… Tu n'es pas sérieux…? Ta vie est peut-être simple et bien rangé, mais toi, tu n'as pas une mère Youkai qui veille à ce que tu ne te casses pas le nez! Elle attendait tellement de mon union avec cette fille du clan Shirakiin! Et voilà que…!
-Oh…! Maintenant, c'est ta mère, qui est en cause…! Ne me dit pas que tu as peur d'elle? fit Zange, souriant, cruellement.
-… Et si je disais oui…? fit Kagerou, les bras croisés, l'alcool le rendant plus sincère.
-Je te dirais que tu es intelligent… Parce que ta fortune et ton pouvoir te vienne d'elle, et seulement d'elle…! Si tu ne trouves pas la bonne manière de lui annoncer la nouvelle, elle pourrait tout aussi bien te couper les vivres…! expliqua le visionnaire, Kagerou grimaçant.
-C'est pour ça que j'ai tenté de me rattraper et…et… de me faire… apprécier… par cette bitch, cette gamine de riche…! Mais rien à faire! Le mal est fait, et elle aime ce salaud de Soushi! s'écria-t-il, frappant le comptoir.
-Oh…! Et alors? Tu peux mettre tout ça sur le dos de Sou-tan! fit Zange, Kagerou faisant non de la tête.
-Si j'accepte cette situation, il faut que je le fasse accepter à ma mère, sans mettre en cause personne d'autre que moi, et moi seul. Je préfère encore qu'elle me coupe les vivres d'avoir l'air d'un lâche et d'un peureux à ses yeux…! fit-il, ayant l'air si convaincu et décidé que Zange le dévisagea avec respect.
-… Oh… Kage… Je comprends encore mieux pourquoi ma musique t'était concerné…! fit-il, lui effleurant ses mèches noirs, Kagerou ne remarquant pas le geste toute suite.
-… Hum? Qu'est-ce qu'il t'arrive? demanda-t-il.
-… Oh, je crois que j'avais une vision! fit Zange, reculant sa main, gêné, avant de toussoter. Sinon… Je me disais… Si tu t'ennuis ou tu as besoin d'aide pour trouver les mots à dire à ta mère… Je peux t'écrire…!
-… Par courrier? fit Kagerou, Zange souriant, interessé.
-Quelle bonne idée! C'est une manière archaïque mais si romantique de communiquer!
-… Je… Je ne sais pas…! commença Kagerou.
-Allons! Si tu n'aimes pas ça, tu arrêtes…! Mais essaye, pour voir! Et je tiens à t'aider! Pour le bon vieux temps! s'écria Zange, lui donnant une tape dans le dos, Kagerou regardant son verre, le finissant, avant d'éclater de rire, grisé.
-C'est bon! On s'écrira alors! À plus, Zange! fit-il, s'en allant, ne marchant pas tout à fin droit.
-À bientôt…! fit-il, agitant sa main dans sa direction, son sourire s'étendant pour une mine complaisante, charmé, son œil entrouvert, accotant son menton sur ses mains jointes, Kawasumi hochant la tête deux fois, ayant un sourire complice.
-Je reconnaitrais ce regard entre mille… J'avais le même quand j'ai rencontré ma femme… Vous n'avez pas à vous en faire…! Vous lui plaisez, c'est juste qu'il ne le réalise toujours pas…! commenta le barman, Natsume lui jetant un regard espiègle.
-Oh… Est-ce que tout le personnel de cette endroit sont donc habitué à avoir à faire à de si étranges individus que nous?
-Nous avons beau être des Atavists, nous sommes au fond de nos êtres des hommes et des femmes avec les mêmes aspirations, les mêmes besoins…! Il est déprimé, sûr, mais en même temps, je suis heureux pour lui qu'il vous a…! commenta le barman, Natsume hochant les épaules.
-Je doute qu'il pense comme vous…! Je ne suis qu'un ami d'enfance pour lui, rien de plus…, murmura l'homme aux oreilles de lapin, glissant son doigt sur le rebord de sa coupe, rêveur.
-Les relations évoluent… Laissez-lui du temps… Enfin…! C'est l'heure de la fermeture…! Je peux vous laissez fermer? demanda l'homme d'expérience, Natsume, les yeux fermés, souriant, contenté, hocha la tête. Merci…! Bonne nuit…!
Après son départ, Natsume enleva son bandeau de sur son front et regarda avec son troisième œil sa liqueur… Avec sa concentration, il pouvait voir ses visions avec ce membre additionnel, mais un miroir ou même un liquide aidait à sa concentration… Forcé une vision n'était pas une chose facile… Mais il voulait savoir… Si cette fois, cela valait vraiment le coup d'espérer, même si ce n'était l'espace d'une nuit, d'un moment… Il eut une fugitive image… Puis une petite série, le surprenant et le faisant sourire, de manières naturelles.
-… Il doit y avoir un dieu sur cette terre…! fit-il pour lui-même, buvant sa liqueur d'un trait, remettant son bandeau, lissant ses oreilles, avant de partir d'un pas joyeux, fermant le bar derrière lui.
