Bonjour, bonsoir à tous ! Ceci est un "cadeau" si je puis dire à une amie qui a voulu que je fasse un texte sur Miraculous. Et m'a laissé champ libre. Donc je préviens ... Ceci est une deathfic. Il n'y a pas de joie, ni de petits coeurs flottant ce qui contraste avec ce que je fais d'ordinaire. Vous êtes prévenus.

Bonne lecture à tous et lâchez un petit mot si cela vous a plu !


Elle ne l'avait pas venir. Elle n'avait cherché qu'à protéger son partenaire pour la justice. Ladybug et Chat Noir. Les héros masqués de Paris. Ceux qui veillaient sur la veuve et l'orphelin. Tikki croyait en elle. La jeune Kwami ne cessait de lui répéter que c'était une chance d'être en la possession d'un miraculous. Celui de la coccinelle qui puis est ! La chance incarnée.

Elle était Ladybug, la lady magique et la lady de la chance. Et cette chance qui ne cessait de contre-balancer avec son alter égo au poil long.

Alors pourquoi tout avait dérapé ? Comment ils en étaient arrivés à ça ? Ils avaient enfin trouvé la tanière du Papillon. Et ce dernier était face à eux. Un costume de ténèbres. Sombre comme son âme. Elle avait sorti son yo-yo et avait commencé à le faire tourner en se mettant sur la défense.

-Chat Noir, on a pas le droit à l'erreur.

-Oh je sais ma Lady. Avait soufflé son camarade, le ton de la plaisanterie disparu.


Elle avait compris. Ce combat serait le dernier. La justice contre le vice. La bonté contre la malveillance. Le bien contre le mal.

Elle s'était élancée en première dans la bataille. Elle avait tout esquivé. Et à chaque fois de justesse. Chanceuse coccinelle volant dans les airs.

- Lady sur ta gauche ! Cria Chat noir en repoussant les attaques du Papillon.

Réagissant au quart de tour, la brune sauta sur ses pieds, son regard bleuté se posant sur tout à la fois. Le Papillon qui attaquait et de toutes ses forces, mettant toute sa rage dans la bataille. Chat noir qui esquivait les attaques avec la grâce féline. Et elle, petite bête du bon dieu qui virevoltait à travers la cage de verre. Ils allaient gagner. Elle en était persuadée. Elle avait la chance de son côté. Elle était la chance incarnée.

Et tout se brisa.


Une attaque plus forte que les autres. Le blond masqué reçut cette dernière sans douceur. Son dos heurta avec douleur un mur et dans sa chute, un craquement sinistre résonna. Sa jambe droite se tordant en un angle tout sauf naturel.

- Chat Noir ! S'écria la rouge et noir en s'élançant vers son compagnon, oubliant le combat engagé, ainsi que l'issue de ce dernier.

Elle eut à peine le temps de sentir la main gantée se posait sur sa gorge, qu'elle réalisa son erreur. Suspendue dans les airs, elle se débattait vainement, les lèvres du papillon bougeant sans qu'elle puisse entendre le moindre bruit. Elle devait réagir et rapidement. Posant ses mains sur celles de son ennemi, elle tenta une tentative d'évasion sans succès.

Elle ne pouvait pas perdre. Pas maintenant. Elle devait gagner et rentrer. Sa famille l'attendait pour le diner. Alya l'attendait pour lui parler de Ladybug. Adrien l'attendait aussi. Ils devaient aller manger une glace ensemble demain. Et avec un peu de chance, elle pourrait lui avouer ces sentiments. Elle devait réussir. Elle se le devait à elle-même.

- Adieu Ladybug. Déclara froidement le Papillon en posant ses mains sur les oreilles si fines de l'héroïne.


La douleur. Une immense douleur. Elle senti son sang coulait, et à travers ses larmes elle perçut les deux petites boucles d'oreilles dans le creux de la main gantée. Main ensanglantée.

Plic. Plic. Plic. Plic.

Son souffle commença à devenir court. Sentant le papillon la lâcher comme un vulgaire sac, elle croisa le regard inquiet de son compère, et tenta dans un murmure de le rassurer. Tout allait bien. Ils ne pouvaient pas perdre. Ils avaient la chance de leurs côtés. Fermant les yeux un court instant, elle entendit les échos d'une comptine que sa mère lui chantait durant son enfance. Elle devait avoir environ l'âge d'un enfant de raison quand elles étaient allées au parc. Marinette avait vu plein de coccinelles volaient autour des rosiers en fleur et avait demandé à sa mère pourquoi tout le monde s'émerveillait devant. La jeune femme avait souri tendrement avant de chantonner dans le creux de l'oreille de sa fille

« Coccinelle, demoiselle, bête à bon Dieu … Coccinelle, demoiselle vole jusqu'aux cieux. Petit point blanc, elle attend … Petit point rouge, elle bouge... Petit point noir... Coccinelle au revoir ... ».

L'enfant avait rit de bon cœur, le souffle de sa mère l'a chatouillé. Il faisait beau. Il faisait chaud. Elle se sentait bien. Et elle était heureuse dans son cocon. Elle était la plus chanceuse des enfants avec ses deux parents.


Marinette avait de plus en plus froid, et elle n'arrivait plus à bouger. Ses paupières étaient trop lourdes pour qu'elle les ré-ouvre. Au loin, elle crut entendre un appel. Mais trop tard. Elle ne bouge plus, plus rien n'est en leurs avantages.

Elle avait perdu sa chance.