Titre: Indécence
Auteur: Stubby Stubb
Source: Tous les tomes d'HP, mais sans suivre le déroulement de l'histoire.
Disclaimer: L'univers d'HP n'est définitivement pas à moi bien que je l'arrange largement à ma sauce.
Rating: M
Avertissement: Futur présence de slash, changement de sexe, travestissement, torture psychique.
Genre: Sorte de UA, slash. Harry OOC, angst.
Résumé : Slash …parce qu'il est indécent pour un garçon de désirer s'habiller en fille. Parce que même les meilleures intentions du monde peuvent détruire une vie. N'est-ce pas Dumbledore ?
Si la prophétie ne s'était pas réalisée de la même manière. Si Voldemort n'avait pas disparut. Si à la mort des Potter Dumbledore avait fait une erreur en voulant protéger Harry ? Si…
Note: Il y a un moment que le changement de sexe dans les fanfictions me titille. Celui-ci vous surprendra, ou vous décevra peut-être. Mais j'avais envie d'approfondir un peu ce filon, les sentiments que pouvaient ressentir la victime de ce changement. Ces tourments face à son nouveau corps, ses futures relations…
.Partie 1.
-L'erreur de l'un, le malheur de l'autre.-
Je devais être une des rares filles à préférer les bienfaits d'une douche glacée, aux mérites d'une eau chaude prétendument plus délassante. Une préférence qui m'avait valu de gagner plus rapidement les faveurs de mes camarades. Une fille de moins après l'eau chaude, même en hivers, était non négligeable lorsqu'on fonctionnait avec un ballon d'eau chaude.
Ruisselante d'eau, je sortis de la douche, et saisis une épaisse serviette de bain que j'avais posé en prévision de ma sortie. Je me frictionnais rapidement avant de la passer sur mes épaules. Mes cheveux assez longs, dont j'étais très fière, mettraient quand à eux un long moment à sécher. Mais je n'étais pas là pour ça, je n'avais pas attendu le départ des filles à leurs premiers cours pour une simple douche.
Ce n'était pas la première fois que je me postais devant le miroir en pied de la salle de bain. Chambre d'adolescentes que voulez-vous.
Mais ce fut la première fois que je m'y attardais autant, et qui plus est nue.
J'observais l'ovale de mon visage, scrutait les yeux bruns que je savais aussi ordinaire que moi, et justement, rien dans cette première observation ne laisse à supposer que je diffère des autres en aucune façon. Rien pour le laisser supposer…
Je délaissais ma serviette, et m'approchais de la glace jusqu'à la frôler. Une jeune fille nue me fixait. Ses mains sur son corps suivaient un parcours identique aux miennes, avec me semble-t-il les mêmes interrogations.
Je la vis effleurer une poitrine définitivement trop plate, ses doigts hésiter à toucher son propre corps, reculer devant ses propres minuscules reliefs. Presque rebutée. Il y avait une lueur de regret et d'incompréhension dans ses yeux. D'envie aussi, en songeant à toutes ses camarades de chambre aux corps florissants, alors qu'elle, alors qu'elle…
Ses mains glissèrent sur son ventre, et si des frissons la parcoururent, ce ne furent pas des manifestations de plaisirs, ou même de désir. Peut-être de froid, du fait de se tenir là, nue et humide. Peut-être de dégoût, de d'incompréhension mélangés. Sûrement aussi de frustration, mais pas de plaisir.
Masturbation.
Comme on se jette à l'eau, ses mains se faufilèrent brusquement entre ses cuisses.
Elle vivait dans un dortoir de filles, pas un monastère. Elle savait ce que c'était censé faire, et ce que ça ne lui procurait pas. Sous ses doigts, comme sous les miens, une absence totale de pilosité, partout. Une absence totale de plaisir.
S'il est beaucoup de femmes dans le monde qui nous envieraient notre corps éternellement imberbe, nous ne partageons pas la même vision des choses.
Je la vois ôter ses mains, lentement. Des mains posées sur le corps d'une femme-enfant, une vision alors prohibée. Car c'est bien le corps d'un enfant que j'observais là.
Et je crois que ce fut la lassitude qui m'envahit la première. Une envie de normalité. En m'adossant conte la glace, mes cuisses serrées contre moi, j'observe son visage de l'autre côté du miroir. Mon front posé contre le sien, -deux attitudes rigoureusement identiques-, je me dis qu'elle au moins doit avoir une idée de ce que je ressens.
Je viens de fêter mes 16 ans, et quand d'autres ne le sont plus depuis longtemps, moi je suis toujours une enfant.
oOOo
L'Histoire est faite de tournants, et de brusques retours en arrières, marquant ses événements importants. Et si leur importance est variable selon les individus, il est un événement qui marqua les esprits. Halloween 1980 en Angleterre, marqua l'avènement d'une prophétie faite sur un enfant. Nous savons tous que les prophéties semblent frapper au hasard, et leur cruauté redoubler devant l'impuissance devant sa victime.
Sa première victime fut un mage noir de renommée nouvellement mondiale, dont la carrière était en plein essor.
Sa seconde fut un tout jeune sorcier fonctionnant encore au biberon, et qui devait ignorer l'existence de ce premier.
La première terrorisait la population qui n'osait plus prononcer son nom, la seconde commençait à faire ses nuits à la plus grande joie de ses parents.
Nous sommes en Halloween 1980 à Londres, et les rues semblent exploser les unes après les autres dans une vague de contamination étrangement festive. Des feux d'artifices sont allumés un peu partout, des sorciers s'embrassent et hurlent de joie, des enfants dansent, des exploits magiques sont réalisés au nez des lois et des aurors qui ne se comportent parfois guère mieux, les hiboux triment, et les moldus croient presque à la fin du monde devant tant de phénomènes inexpliqués.
Le monde Magique exulte. Ce tournant-là marque la fin d'une ère de terreur.
Officiellement, le méchant Mage Noir, Vous-Savez-Qui, a voulu tuer les parents du jeune Potter, la seconde victime, ainsi que l'enfant lui-même. En effet, les parents Potter étaient ouvertement opposés au mage. Officiellement, en voulant tuer le môme, son propre sort mortel se serait retourné contre lui, l'anéantissant, et faisant de Potter la nouvelle mascotte du monde sorcier. Personne d'aussi jeune n'avait jamais défait un mage noir, et surtout personne n'avait survécut au sortilège mortel.
Officieusement, l'histoire était tout autre. Une sombre prophétie parlant de mort, et de survie avait guidé le mage à la maison de l'enfant. Une prophétie qui l'avait poussé à vouloir l'anéantir. Officieusement aussi, le bambin avait survécut au sortilège mortel. Mais…
Officieusement, le premier sorcier à être arrivé sur les lieux du drame s'était trouvé nez à nez avec un mangemort venant lui aussi aux nouvelles. Officieusement, autant le sorcier s'était saisit de la seconde victime marquée d'une étrange cicatrice en forme d'éclair, autant le mangemort avait ramassé un mage noir un peu rétrécit de plusieurs années. Dizaines d'années. Officieusement, les deux opposants, l'un portant un mage noir réduit au statut d'enfant, l'autre portant un enfant qu'il savait extrêmement affaibli et maintenant cible première des mangemorts, avaient transplané d'un même mouvement.
Officiellement, on fêtait la fin d'un mage noir. Officieusement, on attendait le retour d'ici quelques années d'un mage noir fort mécontent…
Mais l'Histoire ne peut malheureusement être aussi simple.
Ainsi, l'enfant avait un an. Un an, et déjà une célébrité. Un an et déjà une pléiade de mangemorts aux trousses. Un an, mais il n'y a pas d'âge pour être orphelin. Qui allait s'occuper de lui à présent ?
Ainsi, par pure inconscience festive, certains et pas seulement des Gryffondors, mettaient en péril ce que leurs aînés avaient mi des siècles à gagner et à préserver, le secret de l'existence du monde sorcier.
D'autre, réputé pour être un des étendard de la magie blanche, après avoir fait surveiller toute une journée durant une famille potentielle, s'aventurait dans une allée suintant de magie noire.
Où allait le monde ?
Telle était là question abasourdie d'un fier commerçant malhonnête de l'Allée des Embrumes au plein cœur de Londres, voyant à son comptoir un symbole même de la Lumière.
Où allait le monde ?
Se demandait-il, alors qu'il désirait visiblement acquérir une potion, et que toutes celles contenues dans sa boutique étaient prohibées par leur ministère bien-aimé. Gustave, car tel était le doux prénom du sorcier aussi recommandable que la populace habituelle de cette ruelle sinistre, était assez fier de sa collection de fioles rares. Aussi sentit-il presque physiquement la perte d'une de ses précieuses fioles lorsqu'elle lui échappe. Il vit s'afficher devant ses yeux les gallions perdu.
Où allait le monde ?
C'était bien la surprise qui lui avait fait lâcher sa fiole. Avait-il bien entendu ?
« Vous êtes sûr de vouloir cette potion-ci ? »
« Combien, mon cher ami ? » répondit seulement l'autre en sortant une bourse rebondie.
Mais où allait le monde ?
La porte de la boutique se referma en grinçant sur Albus Dumbledore, sa poche intérieure légèrement gonflée par la forme d'une fiole de potion.
La Potion de l'Héritier n'était plus en circulation depuis plusieurs siècles. Prohibée par le ministère, elle était dangereuse à longs termes pour celui qui l'utilisait. Elle fut inventée au temps de la renaissance sorcière où fleurissaient les alliances entre les grandes familles de Sangs Purs. Un temps où il était encore monnaie courante de tuer les nouveau-nés inutiles. La fonction de cette potion était ainsi de changer le sexe de la personne qui l'ingérait, et permettait ainsi aux familles de mieux répondre aux demandes. Une grande famille sans héritier masculin en était donc pourvue d'un.
Mais en raison des trop grands effets secondaires sur le physique et le mental, à trop longue échéance, la potion fut proscrite et remplacée par la Potion de Travestissement. Disponible sur demande à l'hôpital, elle permettait à n'importe quel sorcier qui le désirait de changer définitivement de sexe. Sans effets indésirables. Un traitement comme un autre à prendre tous les mois.
Et en raison de la création de cette nouvelle potion, de la fin de l'ère des Sang Purs…aucune amélioration ne fut jamais faite à la Potion de l'héritier…
Ainsi, le lendemain matin en ouvrant leur porte, un couple anglais tout ce qu'il y a de plus politiquement correct, Pétunia et Vernon Dursley, trouvèrent une lettre au milieu de leurs bouteilles de lait. Elle les informait de la mort de Lily et James Potter. Et de la venue d'un représentant de la justice magique, dans le courant de l'après-midi même, pour régler la mise sous tutelle du jeune Harry chez un certain Albus Perceval Dumbledore. Ni le monde magique, ni les Dursley n'entendirent plus parler d'Harry Potter à compter de ce jour.
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« Les pires malheurs sont le fruit des meilleurs intentions. »
Cette phrase gravée sur la pierre du fronton de l'établissement Jeanne d'Arc, était la doctrine même de l'enseignement que recevaient les jeunes sorciers au cours de leur apprentissage. Et aucunes des orphelines, recueillies par la sage madame Prats, fondatrice de cet orphelinat pour jeunes sorcières, ne penseraient jamais le contraire. L'essence de cette maxime était gravée à même leurs chairs, et rares étaient celles qui n'avaient pas le destin de s'y heurter plutôt violement de part leur condition de sans famille. Une condition très mal vue, et encore moins acceptée dans le monde sorcier. Ce qui expliquait nombres des déceptions qui attendaient les jeunes orphelines dès leurs sorties du pensionnat.
C'est pourquoi, rechercher ses origines était strictement interdit avant sa majorité. Car, qui quittait l'orphelinat avant l'heure, n'était plus jamais autorisé à y revenir. Telle était la règle.
La quête des origines était la pire des meilleures intentions, selon Mme Prats. Celle contre laquelle elle ne cessait de mettre ses filles en garde. Celle qui aboutissait soit par un échec, soit par un profond rejet. Le monde sorcier était ainsi fait. Les Sans Familles avaient un statut social en deçà de celui d'un cracmol au milieu d'une famille de Sang Purs.
Pourtant, le pire des maux, la directrice en était consciente était aussi le plus présent. Quelle orpheline ne nourrirait pas l'espoir secret de retrouver une famille aimante ?
La sonnerie magique de fin des cours retentit, et les portes semblèrent s'ouvrir d'un même mouvement vomissant un torrent d'élèves heureuses de quitter leurs salles de cours. Bien que moins stricte qu'une école de sorcellerie, Jeanne d'Arc imposait quand même un certain uniforme. Toutes ces apprenties sorcières portaient la même cape grise aux lyserais variants selon leurs matières dominantes.
Les couleurs claires pour les matières sorcières, et foncées pour les moldu. Car la situation de ses élèves avait si peu de débouchés que Mme Prats avait fait de son établissement un des rares à permettre d'intégrer également à sa sortie le monde sorcier ou moldu.
Rouge pâle pour le duel, beige Histoire, bleu anglais, pomme médicomagie, telles étaient les principales matières choisies par l'orpheline qui venait de sortir sûrement retenue par un professeur. Son serre-tête informait que ses matières mineures étaient la métamorphose et la défense.
Mme Prats, bien que faisant attention à toutes ses pensionnaires, portait une attention toute particulière, car teintée de curiosité à cette dernière. Les orphelinats étaient si honteux, abandonner son enfant était si déshonorant qu'il n'était pas rare de les trouver sur le pas de la porte attendant seuls l'ouverture. La seule autre possibilité étant le placement par un auror.
Le cas de cette petite était particulier. Elle devait bien être la seule à ne pas poser de questions sur ses origines car elle était la seule à avoir les réponses.
C'était une semaine après Halloween, quelques 15 années auparavant. Un anglais avait frappé à la porte. Il n'avait pas eut à se présenter. Tout amateur de chocogrenouilles ne pouvait échapper à la carte d'Albus Dumbledore. Seulement, sur ces cartes, il n'était pas mentionné qu'il avait une quelconque petite fille qu'il souhaita abandonner…
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S'il y a bien une chose à laquelle il est difficile d'échapper lorsque l'on est une adolescente, ce sont aux soirées pyjamas « réunions potins » entre filles. A plus forte raison lorsque l'on vit en pensionnat. Savez-vous ce que font des filles comme nous durant ses soirées ? Nous poussons tous les lits au centre de notre chambre, pour ne former qu'un unique grand lit. La séance n'était ouverte qu'après une bataille d'oreillers rituelle, et autorisée uniquement aux filles en tenues réglementaire : seuls les pyjamas et les nuisettes étaient tolérés.
Pour parier sur une meilleure entente entre les filles, nous étions cinq par chambre, âgées de 17 à 15 ans. Je crois qu'il n'y a pas meilleur arrangement pour faciliter les potins.
Le principal sujet était les garçons. Garçons que nous fréquentions peu pour celles qui arrivaient à se dégotter des stages l'été. Ou pas du tout pour les plus jeunes, ou celles comme moi qui ne sortaient jamais. Les stages étaient réservés à celles désirant s'intégrer au monde moldu. Ce qui n'était pas mon cas.
Il n'y avait qu'une fille de 17 ans dans ma chambre, et par chance, elle faisait partit des rares à avoir des stages. Lucie était aussi ma meilleure amie. Elle avait une véritable âme de conteuse. Et dieu sait que nous les filles avons des âmes de brodeuses d'histoires. Bien sûr, je ne crois pas qu'aucunes des filles de l'orphelinat, et encore moins Lucie, ait eut de véritable expérience avec un garçon durant son temps passé ici. Mais ça ne nous empêchait pas de nous exciter comme des gamines. Câlinant mon traversin, j'observais ma blonde d'amie tenir les autres sous sa coupe avec une de ses mirobolantes aventures.
« Et là Matthieu approcha son magnifique visage du mien. Il me semblait qu'il avait les yeux les plus bleus qu'il m'ait été donné de voir. Mais peut-être était-ce juste l'effet naturel des hommes sur nous autres faibles femmes. » ri-t-elle. Et nous rîmes en chœur, car Lucie savait raconter. « Je pensais qu'il allait m'embrasser comme dans les romans d'amour, mais il m'a regardé, droit dans les yeux, et m'a dit : 'Lucie, je n'ai jamais vu une fille aussi surprenante que toi !' Et vous savez quoi les filles ? J'ai gloussé comme une dinde, et lui ai rétorqué qu'il n'avait qu'à venir ici pour en rencontrer une tripotée, qui de plus était en manque de testostérone. Et ce mufle de moldu m'a ri au nez. »
« C'est quoi 'testostérone' ? » demanda notre petite benjamine.
Je jetais un coup d'œil à Noémie. Elle était celle qui avait le moins d'option moldu dans ses classes, mais était incollable à tout ce qui touchait à l'herbologie magique et moldu. Elle adorait aussi les pyjamas roses et les barrettes en formes de lapins. Mais nous ne pouvions plus rien faire pour elle de ce côté-là.
« Tu aurais du prendre biologie Noé', ça t'aurais pas fait de mal. »
« Hé ? »
On se moqua gentiment de la gamine, bien que la moitié ait appris de la même manière le sens de ce mot. Le récit rocambolesque reprit. Tout était occasion à rire, s'émerveiller à outrance, et piocher dans nos réserves de bonbons secrètes.
J'aime vraiment ces soirées, même si j'ai toujours une impression bizarre lorsque je me compare aux autres filles.
La montre des Bazar'sisters de Nadine bipa, et la guerre fut déclarée au sein du dortoir 19. C'est du moins l'impression que nous devions donner.
Il était 1h moins 10, et la surveillante de couloir passerait dans les chambres à 1h. Tout devait avoir retrouvé sa place d'ici là, si nous tenions un tant soit peu à nos vies. C'était devenu l'attraction principale de ces soirées. Et je dois dire que nous sommes devenues très fortes à ce petit jeu. Même si aucune de nous n'a eut le temps de sauter dans le bon lit…
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Début de journée mouvementée pour Mme Prats. Réveillée aux aurores par l'illustre Dumbledore, qui après lui avoir demandé d'aller faire chercher immédiatement la jeune Alex, lui avait proposé un bonbon au citron. Elle avait ensuite découvert que les filles du dortoir 19 s'échangeaient leurs lits durant la nuit, car Lucie, n'était certainement pas Alex. Il avait donc fallut retourner à la chambre, fouiller les lits jusqu'à trouver la bonne fille, et l'amener endormie et en charmant pyjama pastel devant l'homme célèbre.
Un Dumbledore un peu déconfis qui aurait espéré un peu plus de discrétion pour cette délicate opération.
« Vous êtes sûr que c'est bien elle ? »
« Oui, je vous certifie que c'est l'enfant que vous nous avez amené. »
Observant la silhouette frêle qui baillait devant lui, frottant d'un poing serré ses yeux ensommeillés, le regard perçant du sorcier commença à comprendre pourquoi la potion de l'Héritier n'était plus utilisée. Mais croyez-le ou non, ce léger détail, car il ne s'agissait que d'un léger point de dérangement, ne le préoccupa guère plus de quelques secondes. Dumbledore fit pivoter sa chaise face au bureau de la directrice, et signa les papiers qui lui étaient présentés.
Il était temps pour le survivant de faire son retour dans le monde sorcier.
« Bonjour, jeune Alex. As-tu déjà entendu parler de moi ? » demanda-t-il dans un français parfait.
Alex hocha doucement la tête.
« Vous êtes Albus Dumbledore, monsieur. Tout le monde vous connaît. »
Les yeux bleus pétillèrent de malice.
« Bien. Je suis ton nouveau tuteur. »
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La porte de sa chambre se referma sur elle. La première fois qu'elle se rendait à l'hôtel. Elle n'avait même pas eut le temps de dire aux revoirs à ses amies. Elle ne comprenait pas non plus ce qui lui arrivait. L'homme, 'Appelle-moi Albus' n'avait pas voulu attendre. Il lui avait confié des nouveaux habits plus adaptés à sa nouvelle vie. Et comme toutes les autres pensionnaires, elle ne s'était pas attendue à se faire adopter. Encore moins par un anglais…
Je crois qu'on s'est vraiment couchées trop tard ces jours-ci, mes bras me lancent étrangement. Sûrement le manque de sommeil. Les articulations de mes mains aussi me font mal alors que je pose sur le lit les vêtements qu'il m'a donné. Quel sorcier étrange. Je crois que ce sont des habits des garçons. Vrai qu'il a un petit air loufoque mon nouveau tuteur, mais quand même.
Vague brusque de douleur.
Je ne sais pas comment je me suis retrouvée par terre. J'ai mal au genoux. Non, j'ai mal partout. J'ai du tomber. M'étonnerais que des courbatures fassent si mal, p'tain.
J'aurais jamais du accepter ce bonbon au citron. Je crois que le vieux m'a empoisonné ou quelque chose comme ça. J'ai envie de vomir. Douleur. Ca remue à l'intérieur de moi. Ca craque. Comme ma peau qui se fissure. Douleur. J'hurle. Le monde entier doit m'entendre. Mais j'hurle quand même.
Savez-vous que les poisons font parti des rares potions à durée illimitée ? Toutes les autres ne durent qu'un temps…
A suivre...
...« Les pires douleurs sont le fruit des meilleures intentions. »
Note finale: Et voilà, j'espère que l'ombre de l'Angst aura réussi à planer sur vous, et non celle de la vicieuse faute d'ortho' oubliée... J'espère sincièrement que mon idée va vous séduire quelque peu. BiZz. Stubby.
