Chapitre 1 :
Sasuke Uchiwa n'était pas vraiment le genre de personne qui aimait sortir. Surtout pour aller faire des courses. D'ailleurs, qui aime aller faire les courses ? C'est long, ennuyant, et en plus il y a du monde ! Sans parler des enfants qui crient dans les rayons et des filles qui gloussent en parlant des ragots du jour. Sasuke avait beau pouvoir ignorer ce qui l'entourait à un point inimaginable, il détestait se retrouver dans des endroits animés. Certes, il était 19 heures, mais il y avait encore beaucoup de monde dans ce supermarché.
Il soupira en arrivant en caisse. Toute cette torture pour acheter seulement quelques bières, des rouleaux de sopalins, du beurre, et quelques shushis ! En bref : ce qui lui manquait pour finir sa semaine tranquillement. Son grand-frère était particulièrement occupé en ce moment avec son travail, et ses parents étaient partis en voyage d'affaire à Kyoto. Sasuke était en effet le dernier né de la branche principale des Uchiwa. Il avait à peine 20 ans, et son père lui répétait sans cesse qu'il était l'avenir de leur famille. Itachi ne voulant pas reprendre le flambeau, ses parents avaient donc tous leurs espoirs sur lui. Oui mais lui, Sasuke Uchiwa, était totalement désintéressé par le pouvoir.
Les Uchiwa sont en effet, un puissant clan de Yakuza. Ils dominent toute la région du Kanto : de Tokyo au mont Fuji, en passant par Chiba et par le lac Kasumigaura. Plus de cinquante kilomètres carrés qui comportait la capitale du pays et de nombreuses grandes villes. C'était beaucoup de travail, mais leur clan était vaste. Il arrivait même à Sasuke de croiser un cousin qu'il n'avait jamais rencontré de toute sa vie, c'est pour dire...
Notre brun, paya donc sa course et sortit du magasin. Il n'avait évidement pas remarqué l'homme adossé près de la porte. Celui-ci le regardait pourtant fixement depuis plusieurs minutes. Sasuke passa près de lui sans même le remarquer et commença à marcher en direction de la rame de métro. Le manoir de ses parents était à l'autre bout de la ville, et était plutôt bien gardé. Se serait évidement une catastrophe pour le clan si la branche principale était attaquée.
Sasuke marchait tranquillement les mains dans les poches, ses courses dans son sac à dos, quand il remarqua qu'il était suivit. Il pensait d'abord que cet homme allait juste dans la même direction que lui, ce qui est normal pour une grande ville. Mais, il remarqua que cet individu cachait habillement son visage avec une casquette visée sur la tête. Il regardait constamment ses pieds, ce qui évitait que l'on voit son visage trop distinctement. Sasuke ne pouvait quasiment rien dire sur cet homme, à part qu'il était blond, plutôt baraqué, et qu'il était légèrement plus petit que lui. Il mesura ce dernier paramètres grâce à une femme qu'il avait croisé, et qui marchait dans le sens inverse. La devanture d'un magasin avait reflété les deux silhouettes qui se croisaient, et Sasuke avait put déduire sa taille. Que croyait cet homme ? Que l'on pouvait s'approcher d'un Yakuza aussi facilement ?
L'Uchiwa décida de faire semblant de l'ignorer, car il se pouvait que cet homme étrange ne s'intéressait pas à lui. Il jetait cependant de rapides coups d'œils en arrière de temps en temps pour vérifier s'il était toujours là. À chaque fois, il le voyait en train de faire quelque chose de différent. Debout devant une vitrine, lisant le journal du jour devant le kiosque, achetant un takoyaki à un marchand, ou jouant avec un yo-yo... Il le suivait toujours. En arrivant dans le métro, l'homme s'adossa à un poteau et fit semblant de somnoler. C'était la chance de Sasuke. A son arrêt, il fila rapidement entre les portes justes ouvertes pour être sûr de sa théorie. Son suiveur sortit tranquillement et marcha à vingt mètres derrière lui. L'Uchiwa comprit que cet individu ne cherchait pas à se cacher pour ne pas se faire repérer. Il faisait exprès d'être vu pour lui faire peur.
Sasuke déglutit. Se fichant des avertissements de son grand frère, et plantant sa garde rapprochée près des centres commerciaux, il s'était lui-même mit en danger. Dire qu'en réalité, il avait juste voulu qu'on lui fiche la paix une petite heure... Un groupe de 15 yakuzas dans un supermarché, c'était beaucoup trop voyant à son goût. Le brun soupira et prit son téléphone. Il composa le seul numéro qu'il connaissait par cœur. La sonnerie ne dura pas très longtemps et une voix paniquée lui répondit :
- Putain mais t'es passé où encore ?!
- Bonjour Itachi... Fit ironiquement le cadet. Ravis de te parler.
- Ta garde te cherche partout espèce de taré ! T'as intérêt à revenir d'ici cinq minutes !
L'homme se stoppa en même temps que lui et commença à jouer avec son yoyo. Sasuke fronça les sourcils.
- Pour ça, il va d'abord falloir que je sème ce mec...
Un blanc lui répondit. Son grand-frère sembla se calmer subitement.
- Quel mec ?
- Un type qui me colle depuis que j'ai finis mes courses. Il est seul. J'ai le droit de le tuer ?
Itachi soupira, comme rassuré.
- Il vient de quel clan ?
- Aucun, ou en tout cas il n'en porte pas de signe distinctif. Il se marre à essayer de me faire peur. Un citoyen lambda serait déjà partit en courant en pleurant sa mère.
- Super ! Je t'envoie une voiture ou tu comptes le massacrer joyeusement dans une ruelle sombre ? Fit-il sarcastique.
Sasuke soupira en reprenant sa route. L'homme continua à le suivre en faisant rouler son yo-yo à ses pieds, tel un psychopathe en manque. Le brun haussa les sourcils, amusé par la comédie de son poursuivant.
- J'ai pas envie de jouer. Dis à ma garde que je suis à Shibuya, près des immeubles des starlettes. Je compte bien capturer ce type.
- Oh ? Pour l'interroger ou bien...? Roucoula Itachi. Tu m'en laisses un bout ? Il est mignon dis ?
- ANIKI ! Protesta-t-il. J'ai dis que j'avais pas envie de jouer !
Un ricanement se fit entendre derrière lui. L'homme se foutait de sa gueule. Sasuke commença à croire qu'il avait intercepté leur conversation. Et comme pour le lui prouver, le blond répéta les paroles de son frère.
- Il est mignon dis ?
Sasuke écarquilla les yeux, n'osant pas se retourner. Ok, là, ça craignait. Ce n'était pas bon du tout ! Itachi pouffa alors que son frère s'était figé sur place.
- Je rigole !
- Rassure-moi... la ligne est sûre ?
- Évidement, espèce d'idiot ! On est à peine recherché ! Fit-il dans un soupir. Si le gouvernement trouve une moindre preuve sur nous : on est mort, donc non, cette ligne n'est pas sûre et demain on sera en taule. Abrutit va ! Pourquoi tu me demande ça ?
- Ce mec nous à entendus, il a répété exactement ce que tu as dis avant, tu sais, le "il est mignon dis ?".
Un nouveau blanc s'installa. Itachi semblait parler à quelqu'un d'autre d'une manière assez stressée. Sasuke, à ce moment-là, commença à réellement paniquer.
- Bon, écoutes, on ne joue plus. Tu restes là où tu es, ta garde est en route.
- Que ce passe-t-il ? Demanda-t-il d'une voix dure.
- Il n'y a qu'un genre de personne, à part nous, qui peut avoir ce genre de technologie sans passer par le gouvernement.
- Qui ?
- Les Renards.
Sasuke se stoppa immédiatement. Une sueur froide colla le long de sa nuque alors que l'homme décidait de s'asseoir sur un banc. Sasuke déglutit, attendait-il qu'il s'en remette ? Ce salaud avait une écoute sur son propre téléphone portable ! C'était un Renard ? D'accord. Mais à quoi jouait-il ? D'habitude, les Renards fliquent les criminels en liberté ou enquêtent sur des affaires de haut niveau. Des affaires de meurtres ou de séquestrations, ils ne s'intéressent jamais aux Yakuzas ! Les Renards et les Uchiwa ne se sont jamais battus, toujours ignorés, et parfois même entraidés ! Ce n'était pas bon signe... Cet homme était certainement un émissaire. Une prévention pour leur signaler qu'ils étaient surveillés. Que leurs accords ne marchaient plus, ou pire...
- Tu te fous de moi ?! Hurla-t-il presque.
- Sasuke, reste calme. S'il ne s'est pas caché de toi pendant presque une heure, c'est qu'il ne te veut pas de mal. Il veut sûrement nous signaler quelque chose. Je suis partis avec ta garde, nous verrons ça au clair en arrivant. D'accord ?
Sasuke n'était pas vraiment rassuré. Il n'y avait presque personne dans cette rue. Ce n'était pas qu'il avait peur de se faire attaquer, car il était bien plus fort qu'il n'y paraissait, mais parce que cet homme n'avait absolument pas cherché le contact. Un Renard, s'il a besoin de donner une information, cherche toujours à se rapprocher de toi et à te glisser discrètement une enveloppe entre les mains. Discret, silencieux, ni vu ni connus. Personne n'en voit jamais, ils sont toujours habillés en civil pour ne pas se faire prendre. Alors en avoir un qui ne se cache pas... C'est presque comme un arrêt de mort, car qui dit Renard, dit gouvernement. Soit ils leur livrent leurs criminels, soit ils leur règlent leur compte en laissant des preuves évidentes autour du corps, pour être sûr que la police sache que c'était un criminel.
Le brun tourna la tête pendant le discours de son frère pour vérifier si l'homme était toujours assis. Il ne vit personne. Il cru halluciner et se retourna dans tous les sens. Rien n'y faisait, le Renard avait disparut. Il ne se rendait même plus compte que son frère lui parlait. La rue était pourtant large, sans moyens de disparaître aussi vite : pas de ruelles, pas de magasins, et des appartement à codes. L'Uchiwa commença à avoir vraiment très peur. Il était encore trop jeune et n'était pas assez expérimenté pour ne pas tomber dans la folie après un coup pareil.
- Sasuke ? Questionna Itachi.
- Il... Il n'est plus là ! Balbutia le concerné.
Il y eu un moment de blanc. Comme réponse, le jeune brun entendit le bruit de l'accélérateur poussé au maximum. Il avait beau chercher cet homme blond, rien n'y faisait. Il avait totalement disparut ! Et pourtant Sasuke avait même regardé vers les plus hautes fenêtres. Il entendit, une demi heure de stress plus tard, des pneus crisser dans l'angle de la rue et aperçut la voiture de son frère, suivit par cinq autres. Les Uchiwa avaient mis le paquet, ils ne sont pas du genre à jouer à la légère, et c'était une de leur plus grande force de dissuasion.
A ce moment précis, Sasuke remarqua un détail important au dessus des immeubles. Surprit, il resta à contempler la source de la fuite du Renard avec une pointe d'admiration. Itachi accourut vers lui.
- Sasuke ! Tu sais où il est partit ?!
Le concerné fit un signe de tête vers le ciel. Son aîné leva les yeux dans cette direction, suivit par les membres de la garde qui s'étaient postés autour d'eux.
- Qu'est-ce que... ? Souffla-t-il.
Dans le ciel, un dirigeable éclairait les rues au hasard. Vivement colorée et plutôt du genre flashy, des centaines de néons multicolores décoraient le ballon en formant des cercles qui s'encastraient les uns dans les autres. Le tout dessinait une genre d'illusion d'optique qui faisait croire que tous les cercles bougeaient, voir ondulaient. C'était comme si on se sentait aspiré dans un néant. Sasuke était impressionné, l'artiste avait sans aucun doute beaucoup de talent. Mais il n'y avait aucun logo et aucune publicité d'inscrite sur l'engin. Et donc aucun moyen de localiser la provenance de cet engin qui était un modèle unique à Tokyo. De là où ils étaient, ils distinguaient une longue échelle, en bas de laquelle était accroché une silhouette. Une fuite hors du commun. Itachi ordonna aux hommes de la suivre, ou de retrouver son point d'encrage. Le cadet fixait toujours la silhouette qui s'éloignait lentement. Il l'a vit jeter quelque chose et allait l'en informer son frère, lorsqu'il vit une explosion de couleur.
Le Renard leur lançait joyeusement des feux d'artifices en faisant cracher les quatre saisons de Vivaldi grâce à des hauts parleurs poussés au maximum. Faisant halluciner les passant qui ne savaient pas trop quoi en penser. Voyant ce spectacle, Sasuke ne put se retenir d'exploser de rire alors que son frère était totalement sur le cul.
Manoir des Uchiwa, 22 heures :
- Il se fout de notre gueule !
Itachi faisait des allez-retours rageurs le long du salon. Sasuke, lui, était assis dans un des nombreux canapés. Le fait que les Renards aient apparemment attendus qu'il soit seul pour leur lancer ce message étrange, l'énervait au plus haut point. D'abord, parce que si ça avait été un piège, Sasuke se serait sûrement fait avoir. Et ensuite parce qu'il avait eut peur. Lui ! Sasuke Uchiwa ! Le plus grand maître de la torture de toute la famille avait flippé parce qu'un seul homme lui avait prouvé qu'il était une proie facile ! Oh, oui, ce que rêvait le jeune brun en ce moment précis, c'est de pouvoir attraper ce blond et lui infliger de longues séances de tortures, où ses cris mêlés au giclées de sang le ferait sourire démentiellement. Il se délecterait de ses hurlements pendant des mois avant de le laisser agoniser dans le bidonville, non loin de la baie. Sasuke sourit. Il allait bien s'amuser avec lui.
L'aîné avait prévenu leurs parents de la situation, et eux même ne savaient quoi en penser. Fugaku, leur père, avait décidé que Sasuke ne sortirait plus pendant plusieurs semaines. Au cas où les Renards reviendraient pour laisser un "message" plus énonciateur, comme enlever leur fils. Ils aimaient bien ça, enlever des gens pour les faire parler. Et comme Fugaku savait pertinemment que son fils avait eut une bonne frayeur, malgré que rien n'arrive à le faire réagir d'habitude, il ne résisterait sûrement pas à la torture. Et dieu sait que que son fils cadet adorait tenir un scalpel entre ses doigts fins et diablement précis pour faire durer la douleur. Quel comble !
Et parlons-en du message. Suivre le fils du chef de la plus grand organisation de yakuza du Japon sans se cacher, lui faire peur et prouver qu'il peut écouter tout ce qu'il dit sur son portable, les laisser deviner son identité, et s'enfuir direct après grâce à un dirigeable tout droit sorti de la gay pride en balançant des feux d'artifice quand son "public" arrive, et sur un fond de Vivaldi, c'était très osé ! Quel mise en scène spectaculaire ! On ne leur avait jamais fait de coup pareil ! C'était comme s'il fêtait seul le fait qu'il ait fait flipper tout le monde. Ça n'avait plus aucun sens, et c'est ce qui énervait Itachi.
- L'enfoiré ! Rageait-il. Comment ose-t-il se payer nos têtes de cette manière ?!
- Aniki, reste calme. Ça ne sert à rien, on a aucune piste.
Le dirigeable était en effet introuvable. Cet engin n'était même pas répertorié dans les dossiers des fabricants. Ils en avaient conclu que les Renards l'avait construit par eux même et avaient commencé à rechercher les noms de tous les constructeurs qui n'ont pas de contrats avec des entreprises. Pour l'instant, il n'y avait pas de pistes. Rien !
- Comment veux-tu que je reste calme ?! Et si ils t'avaient enlevés ?! Cria-t-il.
Sasuke soupira. Dans un sens, il trouvait ça plutôt excitant. Se faire enlever n'était rien de bien grave, de son point de vue. Comme ça, il pourrait jouer le jeune homme paniqué pendant que l'autre s'amuserait un peu, et se détacher facilement grâce aux cours d'autodéfense qu'il avait eut. Après quoi il y aurait une jolie inversion des rôles.
- Et si c'était ce qu'ils voulaient ? Répondit le cadet. Semer la panique ? C'est une bonne technique pour nous distraire avant de nous prendre par derrière, sans mauvais jeu de mots.
Itachi s'avachit lourdement en face de son cadet. Le manoir avait poussé sa sécurité au maximum. Et il n'y aurait de toute façon, sûrement aucun signe des Renard avant un petit moment, le temps que les Uchiwa soient tous au courant. C'est ce qu'en avait déduit leur père. Celui-ci avait décidé de rentrer le plus tôt possible. Pas avant deux semaines, de toute façon.
- Si c'est le cas, c'est bien pensé, soupira-t-il.
Sasuke s'étira, sa soirée avait été assez mouvementée et il désirait ardemment à retrouver son lit. Il se relevait avec d'autres idées en tête.
- Ce n'est pas la peine de repenser à ça maintenant. On verra demain si on retrouve ce putain de dirigeable.
- Tu as l'air motivé, Sasuke, fit Itachi en fronçant les sourcils.
Le concerné sourit. Oh que oui il l'était. Ce renard allait devenir sa proie.
- Oui, parce que c'est la première fois que je vois un truc pareil. Et parce que si je retrouve ce blond, je ferais de lui mon esclave avant de le torturer de toutes les manières possible, et l'achever en le jetant, vivant, dans une cage avec des porcs affamés.
Oui, tout compte fait, les cochons affamés était une meilleure mort que de le laisser agoniser dans un tas d'ordures. L'aîné eut un rictus malfaisant. Il était très fier de la cruauté que pouvait exercer son frère. C'était une très bonne chose si il reprenait le flambeau un jour. Leurs ennemis y réfléchiraient à plus de deux fois avant de les attaquer, mais ce n'était pas le cas des Renards qui en avaient plutôt rien à cirer.
- Je vais me coucher, annonça Sasuke.
- Tu veux que notre petit Saï te rende une visite pour calmer tes pulsion ? Lança Itachi avec un sourire.
Le jeune brun eut un rictus malsain. Saï était un des servants du manoir. Il aimait beaucoup les frères Uchiwa, plus particulièrement Sasuke, pour leur fougue nocturne. La première fois que le cadet avait eut besoin d'assouvir ses pulsions, celles-ci étaient tellement fortes qu'il aurait put violer quelqu'un en pleine rue. Saï avait alors demandé à Itachi s'il pouvait aller voir Sasuke pour "l'aider", ce dernier avait accepté parce qu'il avait confiance en lui. Saï était dans le manoir depuis près de 5 ans, et n'avait jamais commis une seule faute. Il était toujours où il fallait quand il le fallait. Un servant modèle que Fugaku avait par la suite assigné à Sasuke. Bien qu'il arrivait à Itachi de le lui piquer de temps à autre, avec sa permission bien entendu.
- Il est déjà dans ma chambre.
Itachi sourit. Oui, c'était un servant modèle, et qui aimait beaucoup ça.
- Bonne nuit alors, fit-il avec un petit rire.
Sasuke n'a jamais vraiment eu d'amis. Déjà parce qu'il n'aimait pas sortir, mais aussi car il n'a jamais été à l'école avec les autres enfants. Son éducation à toujours été faite par des professeurs particuliers. Alors quand le jeune Saï est entré dans sa chambre ce jour-là, Sasuke avait été plutôt surprit. Il n'avait rien dit et était monté sur son lit. Saï avait délicatement enlevés les vêtements de son maître en lui demandant d'une manière très soumise s'il pouvait "aider" son maître. Sasuke avait alors beaucoup trop chaud pour refuser, et il avait eut le droit à la plus grande fellation du siècle. C'est qu'il était doué le saï ! On se demande qui lui à apprit. En y repensant, c'était peut être bien Itachi, qui je le rappelle, est le grand-frère, et que donc il avait eut "besoin" de saï avant le cadet. Oui je sais, le servant avait à peine treize ans à ce moment-là, mais quand on sait ce que peut faire Itachi... Saï s'était bien fiché de savoir quel âge ils avaient de différence. Sasuke, donc, l'avait prit d'une manière très dure cette nuit-là, car ses pulsions étaient violentes, mais le servant n'avait pas protesté. Il avait même beaucoup apprécié même si ça avait été douloureux.
Le cadet n'aimait pas saï comme si il était l'homme de sa vie. Il le considérait cependant comme un "ami". Mais étant donné que l'Uchiwa n'avait jamais eu d'amis, il lui était assez difficile de juger. Un sex-friend, en quelque sorte. Fugaku ne préférait pas ce terme, il disait qu'un servant n'était pas digne d'être considéré comme un ami. Itachi avait alors dit à son frère que Saï n'était là que pour répondre à ses ordres. Sasuke s'en fichait car la situation lui convenait. Saï ne lui posait jamais de question, et lui parlait pas pour ne rien dire. Il était plutôt silencieux même. Idéale pour quelqu'un d'aussi associable que lui. Et le servant pensait que ses actes étaient normaux étant donné que Sasuke était son maître. L'horloge pouvait ainsi bien tourner.
Sasuke arriva dans sa chambre, elle était située au deuxième étage, loin des grandes conversations. Un lieu tranquille et éloigné. On ne pouvait jamais entendre ce qui s'y passait, et c'était très bien dans un sens. Richement décorée de draps en soie et de meubles en bois massifs traditionnels, cette chambre avait une atmosphère étrangement calme pour son habitant. Le contraste entre la personnalité de l'Uchiwa et cette chambre faisait un choc quand on ne connaissait pas le vrais Sasuke. Le brun était plutôt très calme, aimant bien rester seul, à somnoler ou à lire des manga. Il en connaissait des tonnes même si la grosse moitié de ses lectures le désintéressait. Une fois, Itachi avait été surprit en voyant son jeune frère allongé sur la pelouse, jouant avec une petite marionnette que l'on met au bout de son doigt. La seconde fois que l'aîné avait halluciné, c'était quand Sasuke était revenu sans sa garde (il les avait plantés en plein centre-ville pour aller au quartier chaud), et renouait tranquillement sa cravate en faisant mumuse avec une balle rebondissante, allez savoir où il l'a eut. Gros contraste donc, entre ce que Sasuke montrait de lui, et pensait réellement.
Saï attendait, donc, assis sur le lit. Il était plus jeune que son maître, juste majeur. Sa peau était presque aussi blanche qu'une fleur de lotus, cela faisait un étrange contraste avec ses cheveux noirs d'encre. Mais Sasuke avait la peau bien plus blanche que la sienne. Ça lui donnait une allure étrange, presque maléfique. Il releva les yeux vers son maître, la bouche entrouverte et les yeux plissés de désir.
- Sasuke-Sama ?
- Chut... Murmura-t-il.
Le concerné arriva près de son serviteur et l'allongea presque immédiatement. Les événements de la soirée avait énervé son maître, et Saï savait pertinemment qu'il n'allait pas être doux cette nuit. Il ferma les yeux, attendant les ordres. Mais Sasuke ne prononça pas un seul mot. Ses vêtements furent vite enlevés avec ceux de son serviteur. L'Uchiwa plongea sur lui et commença à suçoter et à lui mordre le cou. Saï gémissait faiblement, inhabité à ce que son maître ne lui demande pas de préliminaires.
Sasuke le prit encore plus férocement que la première fois où saï était entré dans sa chambre.
Quelque part dans un immeuble de Tokyo :
Dans un ascenseur, un homme blond sifflotait joyeusement en faisant tourner l'anneau de ses clefs sur son index. Son plan avait marché à la perfection, et il en était extrêmement fier. Il avait attendu longtemps avant que le cadet des Uchiwa daigne faire une sortie improvisée. Il le surveillait depuis plus d'un mois et avait été surpris de voir que Sasuke Uchiwa n'était jamais sortit durant cette période. Son aîné était souvent partit, mais lui non. Mais il se fichait de l'aîné, c'était le jeune Sasuke qui l'intéressait. Il avait apprécié d'entendre la voix tremblante du cadet lorsqu'il à apprit qui le suivait. L'aîné avait été aussi paniqué, voir plus. Le blond avait été surprit de ne pas voir le cadet prit de panique, ça aurait été bien plus amusant.
Il avait vu son visage amusé lors des feux d'artifices. Son regard, à cet instant, avait été presque comme brûlant avant qu'il n'explose de rire. Il avait admiré ses actions et la lueur dans ses pupilles lui indiquait qu'il souhaitait le retrouver. Le Renard était comblé. Oh oui qu'ils se reverraient !
Il franchit la porte qui menait à son étage. Personne ne savait que cet immeuble était occupé par eux. Un Hôtel était implanté à sa base et servait de très bonne couverture. Il leur appartenait, bien sûr, comme la plupart des quatre étoiles de Tokyo. Les clients ne pouvaient pas monter aux étages supérieurs, l'ascenseur voulait une clef spéciale pour cela. Et comme l'hôtel était réputé pour être un des plus grands quatre étoiles, personne n'était surprit et pensait que ces étages étaient réservés occasionnellement pour les VIP. C'était en partie vrai. Il y avait deux étages de chambres richement aménagées pour eux. Les dix derniers étages servaient de QG aux Renards, Et la plupart des membres vivaient dans l'Hôtel. Quoi de mieux pour vivre incognito ?
Ils possédaient, en plus, un hangar dans les docks de la baie de Tokyo pour y ranger leur dirigeable. À l'abri des regards, personne ne savait d'où décollait le ballon. Les docks étaient vastes, et très souvent biens gardés. Inutile donc pour les passants d'aller se mettre dans une situation délicate juste pour trouver un dirigeable lumineux. Naruto appréciait particulièrement ce dirigeable, d'abord parce qu'il s'était amusé à le customiser avec Gaara, son meilleur ami, mais aussi parce qu'il était télécommandé. Un bijou de la technologie moderne dont l'électricité fonctionnait grâce à un revêtement de panneaux solaires. Quand on a les moyens, on peut s'amuser et donner du travail à des entreprises qui manques de clients. Le pied total !
Le blond entra dans un salon et lança les clefs du dirigeable à un autre homme aux cheveux rouges. Celui-ci lui lança un grand sourire en désignant les postes de surveillance du quartier où il avait quitté les Uchiwa.
- Bien joué Naruto. Ça c'était ce que j'appelle du spectacle !
Le concerné lui rendit son sourire.
- Tu ne sais pas à quel point je me suis amusé !
Le roux regarda son téléviseur où le visage du cadet brun affichait une expression étrange. Un rictus malsain s'étirait sur ses lèvres alors que son regard était totalement captivé par le dirigeable.
- Lui aussi on dirait, c'est rare pour un Uchiwa, remarqua-t-il. C'est quoi la suite beau blond ?
Naruto enleva son manteau et sa casquette, qui dévoila une lourde tignasse dorée et ébouriffée en épis. Il les accrocha à un porte manteau.
- On attend une semaine. Après quoi je viendrais leur faire une petite visite.
- Quel vilain garçon, ricana le roux. Cette nouvelle façon de faire me plaît beaucoup. Jiraya sera très fier de toi en voyant ces images.
Jiraya était le patron des Renards. Respecté de tous ses employés, et vu en public comme un écrivain pervers. Il possédait une immense couverture grâce à son héritage. Son père possédait avant lui les luxueux hôtels du centre-ville. Il était décédé de façon banale, un cancer du foie. Personne n'a jamais vraiment fait trois tonnes d'articles sur sa mort. Jiraya avait été affecté par ce décès pas si accidentel que ça, et avait décidé de rassembler les plus grands détectives anonymes dans un seul clan. Un clan soudé où ils pourraient travailler comme avant, mais avec plus de moyens et l'aide de d'autres détectives. Ils avaient finalement trouvés et amenés en justice un ancien ami du père de Jiraya. Celui-ci était persuadé qu'il hériterait de son ami et l'avait lâchement tué en l'empoisonnant tous les jours. Après cette affaire, les enquêteurs avaient aimé cette nouvelle façon de travailler et étaient resté unis non officiellement dans ce nouveau clan.
Il fut baptisé "Renard" en hommage en la divinité du renard à neuf queues, le Kyubi no kitsune. Cet animal légendaire aurait poussé des empereurs à commettre des actes tellement cupides et malsains qu'ils leur aurait coûté leur trône. Eux, seraient comme ce Renard qui prendrait la vie de ces victimes cupides à cause de la richesses et de la perversion de l'humanité. Ils étaient des enquêteurs neutres. Ils acceptaient toutes les demandes. Gouvernement, Yakuza, clans importants, et civils pouvaient demander leurs services. Mais si la cause était injustifiée, l'enquête était arrêtée immédiatement.
Naruto sourit. Il aimait beaucoup Jiraya, son parrain. Il l'avait prit en charge depuis la mort de ses parents et avait été un second père pour lui. Il avait grandit avec les plus grosses têtes du Japon et connaissait toutes les ficelles du métier dès son plus jeune âge.
- Mon idée semble vouloir marcher, commença le blond. Mais la suite va être des plus intéressante. Jiraya m'a confirmé que si tout tournait au vinaigre, il se mettrait du côté des Uchiwa pour enquêter. Il ferait ma couverture, mais si je vais trop loin, je lui ai fait juré qu'il me cherchera pour de vrai.
Le roux semblait triste de cette décision, mais le plan était tellement spécial qu'il ne pouvait pas se mettre du côté de son ami.
- Mais ça n'arrivera pas, n'est-ce pas ? Ce Sasuke est notre chance de...
Naruto ricana en le coupant :
- Gaara, voyons ! Je sais ce que je fais. Cet Uchiwa sera de mon côté avant même qu'il ne s'en rende compte. J'ai déjà attiré son attention, il ne me reste plus qu'à le mettre dans le doute par rapport à sa famille, et le tour est joué. Faut pas croire : Sasuke est beaucoup plus intelligent que ce que je pensais. Et moins peureux.
Le roux soupira, lui, en voyant un truc pareil, aurait paniqué comme un dingue. Et le fait de vouloir arrêter le clan Uchiwa sans tuer personne, c'était de la folie pure ! Ce clan est réputé pour ne pas se laisser faire et personne n'a jamais osé essayer de leur faire cesser leurs activités.
- Le pacifisme aura du mal à marcher avec eux...
Naruto lui envoya un sourire énigmatique.
- Qui sait ?
Gaara fronça les sourcils.
- Que comptes-tu faire au manoir Uchiwa, exactement ?
Naruto alla s'asseoir, son cousin en fit de même pour l'écouter attentivement.
- Dans une semaine, Itachi Uchiwa ira à une réunion de famille importante, il y restera pendant toute une nuit. La plupart des servants dormiront, et leur garde n'est pas si difficile que ça à percer. J'irais rejoindre Sasuke Uchiwa dans sa chambre à exactement 1 heure du matin. Il dort profondément à cette heure-là, et son servant le quitte toujours lorsqu'il est endormit. Sa chambre étant éloignée de toutes les autres, personne ne remarquera que j'y suis.
- Et si il hurle qu'il y a un intrus ?
- Trop loin, je te dis. Il aime le calme ce Sasuke, et ça sera sa malchance.
Gaara se pencha en avant et le dévisagea d'un air grave :
- Que compte-tu lui faire ?
- D'abord, l'attacher, parce qu'il est extrêmement fort. Je l'ai déjà vu mettre une armoire à glace au tapis pour s'entraîner. J'aimerais pas me prendre un coup de poing, sinon je serais KO. Ensuite je le réveillerais pour lui parler. Il sera surprit de me voir dans sa chambre, sans que personne ne m'ait vu entrer. Tu as remarqué son regard quand il a vu le dirigeable, il s'intéresse à nous. Il est bien plus intrigué qu'il n'y parait. Il m'écoutera, quitte à le bâillonner s'il commence à me faire chier.
Le roux leva les yeux au ciel. Son cousin adorait les plans tordus qui avaient tendance à énerver ses victimes qui n'ont généralement rien vu venir.
- Et ensuite ?
- Je quitte le manoir et repasse devant avec le dirigeable en leur lançant des confettis quand Itachi reviendra. J'ai pas encore choisit ma musique par contre...
Gaara explosa de rire.
- Ce que tu peux être sadique ! Il va avoir la frousse de sa vie ! Tu te rend compte qu'il va être mort d'inquiétude pour son frère en revoyant le ballon ?
- C'est justement ce qui va être drôle. Je menace, certes, mais je ne fais pas de mal.
Le roux se renfonça dans son canapé.
- Mouais, j'attends de voir. Fais gaffe à ce que tu fais.
- Ne t'inquiète pas, je leur laisserais un petit mot en passant.
- C'est à dire ?
Naruto se pencha et posa un objet sur la table basse. Gaara haussa un sourcil avant de sourire et de faire un "ohhh !" signifiant que son ami était un vrai méchant garçon.
Une semaine plus tard, manoir des Uchiwa :
Ils n'avaient rien retrouvé. Pas une trace de ce fichu dirigeable ! Itachi était agacé, d'autant plus qu'ils avaient essayés de contacter les Renards qui leur avait mit un vent monumental. L'aîné était grandement en colère, si bien que Sasuke a demandé à Saï d'aller le calmer. Et étant un grand fanatique du sexe, il y avait presque courut. Itachi avait été beaucoup plus calme le lendemain, mais Saï ne pouvait plus trop marcher. Sasuke avait poussé un long soupir quand son frère avait recommencé à piquer une crise en fin de semaine. C'était le cadet qui s'était fait harceler, et c'est l'aîné qui allait insulter tout le monde. Il comprenait mieux ce pourquoi Itachi refusait de devenir le chef des Yakuza. Il serait énervé 24h/24, ce n'était pas bon pour ses nerfs.
Sasuke avait refusé de l'accompagner à cette stupide réunion de famille. Il ne connaissait même pas le dixième de sa famille, et ils allaient passer leur temps à parler des Renards. Le cadet pensait qu'il était préférable d'attendre, parce que de toute façon, ils n'avaient aucun moyens de se protéger d'eux ou de riposter. Et ce mettre ce clan à dos était vraiment la pire chose qu'il pouvait leur arriver. Itachi avait accepté en soupirant. Son frère allait être le nouveau chef, et il n'avait jamais été aux réunions. Quel comble ! Sasuke était un comble à lui tout seul, plusieurs même.
Revenons-en au manoir. Saï n'était absolument pas en état de venir "dormir" avec lui cette nuit là, si bien que Sasuke partit se coucher, un tantinet frustré, dès qu'Itachi était monté dans sa voiture. Plus loin, sur un toit en hauteur, Naruto attendait patiemment que son heure soit venue.
23 heures.
Les serviteurs sont tous partit se coucher. Les gardes restent à faire leur ronde. Il règne un calme plat et inquiétant dans le manoir.
Minuit.
Naruto décide de passer à l'action. Il descendit du toit par l'arrière et fait le tour de la villa par les rues adjacentes. Arrivant sur le flanc ouest, il observe les deux gardes un moment. Lorsque ces deux-ci furent trop dans leur conversation, le Renard en profita pour se faufiler vers la porte de service en bondissant du mur où il venait de grimper, vers l'autre d'en face. Il s'y agrippa et passa de l'autre côté en atterrissant derrière un buisson. Il y attendis plusieurs minutes en surveillant les horizons pour vérifier si tous les gardes étaient à leur place, avant de se remettre en marche. Il prit la porte en face de lui et longea les cuisines sans faire de bruit, après avoir retiré ses sandales, pour arriver aux escaliers menant aux étages. Le blond dû se cacher en se collant au plafond d'un couloir pour éviter un garde qui passait pour aller grignoter. Soupirant doucement, Naruto utilisa les deux murs en appuyant dessus avec ses paumes et ses pieds, pour redescendre silencieusement. A moitié accroupis, il montait rapidement et discrètement au premier étage.
Le Renard était obligé de traverser cet étage en entier pour arriver à un second escalier qui menait vers les chambres. Heureusement pour lui, la plupart des gardes étaient occupés à jouer aux cartes dans l'un des salons. Les autres gardaient la chambre de Sasuke Uchiwa au bout des couloirs. Il monta donc au troisième étage et se glissa dans la chambre qui était au dessus de celle qu'il convoitait. Les gardes de Sasuke étaient habitués à rester loin de sa chambre, celui-ci les engueulait souvent car il voulait être seul et les gémissements de Saï les gênaient. Cette nuit-là, comme rien ne s'était passé, les gardes étaient méfiants, mais sans plus. Personne ne remarqua l'ombre du Renard qui ouvrait la fenêtre du troisième étage. Chambre vide, car étant réservée aux rares invités, Naruto n'eut pas de mal à descende vers celle de Sasuke en s'aidant des nombreuses plaintes de bois qui recouvraient la façade du manoir.
Ses talents d'acrobates lui étaient bien utiles dans ce genre de situation. Des gardes étaient postés au rez de chaussé, juste en dessous de lui. Il se fit le plus discret possible et arriva sur le côté de la fenêtre sans se faire repérer. Délicatement, il souleva la fenêtre d'une main et se glissa à l'intérieur sans faire de bruit. Il vit la forme de l'Uchiwa endormit dans son lit et décida de ne pas bouger pendant quelques instants. Il en profita pour examiner un peu cette chambre de Yakuza. Naruto était surprit de constater le calme qu'elle reflétait. Les draps de soies qui pendaient au plafonds ça et là donnaient une atmosphère plutôt féerique à cette pièce. Sans parler du lit en baldaquin qui en était entouré et presque couvert d'oreillers (qui avaient l'air moelleux à souhait). Le blond se demandait s'il ne s'était pas trompé de chambre mais vit les vêtements du bruns posés sur une chaise. Décidément, Sasuke lui réservait plein de surprises !
En parlant du loup, les orbes bleus se reposèrent sur lui, il constata qu'il n'avait pas bougé d'un millimètre. Naruto ne vit aucune réaction et referma doucement la fenêtre. Il regarda sa montre.
Minuit quarante. Il était en avance.
Il lui fallait maintenant attacher le brun. Il ne voulait pas finir avec un bras cassé en deux. Il sortit sa corde de son sac et s'avança prudemment dans la pénombre. Il écarta un des draps qui entouraient le lit et se pencha vers la masse sombre. En soulevant légèrement la couverture, il découvrit que l'Uchiwa n'y était pas, et que seul des coussins laissaient penser qu'il aurait put s'y trouver. Il se recula, surprit :
- Qu'est-ce que... ?!
Le Renard sentit alors un contact dans son dos, et une lame se plaquer sous sa gorge. Il afficha un rictus amusé. Pas si idiot le Sasuke. Il décida de jouer un peu.
- Amusant, ricana-t-il. Aurais-tu du mal à trouver le sommeil ?
- Tu es doué Renard, mais il ne faut jamais sous-estimer un Uchiwa. Ce soir était un moment propice, j'aurais été déçu de ne pas te voir arriver.
Il venait de se faire avoir pour la première fois de sa vie. Naruto était aux anges. Voilà un adversaire digne de ce nom. Il allait bien s'amuser avec cette affaire. Sasuke, lui, était méfiant. L'homme en face de lui avait eut le culot d'entrer dans sa chambre, et par la fenêtre en plus ! Il ne s'était même pas fait repéré, et dans un sens, il trouvait cela très intéressant.
- Merci du conseil. Tu as aimé mon feu d'artifice ?
- Un peu enfantin, mais très drôle.
- Oui, je t'ai vu rire, j'étais flatté. Je compte d'ailleurs en faire un autre ce soir, mais en plus... poétique.
Naruto sentit une plus forte pression sur la lame, signifiant que son interlocuteur était agacé. Sasuke lui demanda d'une vois plus dure :
- Que me veux-tu ?
Le blond eut un rictus. Il avait très envie de jouer avec ce brun. Mais le brun, lui, avait très envie de se faire cet intrus sans plus attendre, histoire de lui montrer qui était le patron ici. Naruto répondit d'une voix mystérieuse :
- J'ai une proposition à te faire, et elle risque de t'intéresser.
- J'en doute.
Le Renard leva les yeux au ciel. Il avait mit sa corde dans la bonne position. Maintenant c'était l'heure, ils allaient jouer.
- Vraiment ? Demanda le blond, sèchement.
- Vraiment, répondit le brun sur le même ton en soufflant dans son oreille.
D'un coup de coude bien placé, Naruto fit déplacer le bras de son assaillant, le libérant ainsi de la menace du couteau. Celui-ci tomba au sol. Surprit, Sasuke recula, près à assommer l'intrus. Mais lorsque celui-ci se retourna, il fut surprit de voir un jeune homme blond, du même âge que lui et plutôt mignon lui faire face. La lune éclairait ses traits d'une manière envoûtante et ses deux orbes bleus brillaient de façon très animale. Dieu qu'il était beau ! Les cicatrices de ses joues attirèrent un peu trop son attention et le Renard en profita. Il se jeta en avant et attrapa l'Uchiwa au lasso. La corde, très serrée au niveau de ses coudes, l'empêchait de bouger ses bras. Sasuke reprit ses esprits et donna alors un puissant coup de genoux dans le ventre de Naruto, qui fit semblant, bien qu'il avait réellement super mal, de tomber au sol en agonisant. Avec une seconde corde, il parvint à attacher rapidement les chevilles du brun et lui donna un coup derrière les genoux pour le faire tomber. Surprit de cet échange, et de ne plus trop pouvoir bouger, l'Uchiwa lança un regard glacial au Renard.
Naruto se massa le ventre en toussant.
- Enfoiré, jura-t-il.
Sasuke ricana avant de voir le blond le soulever et le plaquer sur son lit. Il gronda en voyant l'homme jeter les coussins en travers de la pièce :
- Tu fais quoi là ?
Le blond avait grimpé sur lui et s'était assis sur son ventre d'un air conquérant. Naruto chantonna un "ha an ! Ha an ! I like it !" qui fit tirer une tronche de blasé à son interlocuteur. Le Renard pouffa et se reprit. Sasuke vit alors deux orbes bleus s'approcher de son visage.
- Pour répondre à ta question : je te mets dans une position plus confortable, fit-il le plus naturellement du monde. J'ai beaucoup de choses à te dire, beau brun.
Sasuke tiqua un instant sur le "beau brun" mais n'en fit pas tout un plat. Après tout, c'était un compliment. Sauf que le gars qui venait de le lui faire l'avait attaché sur son lit. Sasuke soupira. Il n'avait pas trop le choix, et il était intéressé :
- Je t'écoute.
- On fait l'amour ?
Croyant avoir mal entendu, il fixa le blond, incrédule. Celui-ci pouffa en voyant sa réaction. Ce qui énerva le brun :
- Tu ne peux pas être plus sérieux ?! Cria-t-il.
- Rôh, si on ne peut plus rire. Sérieusement, tu es le premier à nous voir, nous les Renard. J'espère que tu es flatté.
L'Uchiwa lui lança un sourire en coin.
- J'ai plutôt hâte de te flatter par une séance de torture. Tu préfères quoi entre : les scalpels, et le plus physique ? Demanda-t-il en susurrant de manière très perverse.
Naruto haussa les sourcils, à la fois amusé et flatté de la proposition.
- Je préfère les tortures plus physiques, roucoula-t-il en se massant les épaules avant de se reprendre. En fait, tu es vexé parce que c'est la seconde fois que tu flippes ?
Le regard noir que lui envoya Sasuke le fit sourire. Il décida de reprendre la conversation de base alors que le cadet attendait le bon moment avant de se détacher et de prendre le mignon petit blond.
- La proposition que j'ai à te faire risque de te surprendre, continua-t-il.
- Dis toujours, grogna le brun, pressé de reprendre le dessus.
Il n'y avait pas à dire, Naruto le trouvait vraiment magnifique. Sasuke remarqua à ce moment là que le regard de son assaillant venait de changer. Il semblait le brûler au plus profond de son être, et il n'aimait pas ça. Le Renard se pencha en avant, très près du visage du brun, et lui susurra :
- Arrêtez tout immédiatement. Vos actes de contrôle sur la ville, vos meurtres, fit-il en murmurant plus doucement et en déplaçant son souffle sur le visage de l'Uchiwa d'une façon envoûtante et sensuelle. Si vous stoppez tout dans moins de deux mois, continua-t-il, rien ne vous sera fait. Vous resterez tous en vie.
Abasourdit par ce qu'il venait d'entendre et par la façon de faire de son assaillant, Sasuke mit un moment avant de se reprendre et de répondre.
- En quoi nos actes vous gênent ?
Naruto sourit. L'Uchiwa appréciait visiblement la situation.
- Vous semez la terreur, et de plus, tu ne sais pas tout sur ton clan. Qui te dit que vous êtes gentils ? Ou bien que tu torturais des mauvaises personnes ?
Sasuke déglutit. En effet, il n'en savait rien. Il se contentait d'assouvir ses pulsions les plus incontrôlables. Et ça lui suffisait. Il sentit alors, qu'en fait, le membre de son assaillant était pressé contre le sien. Naruto n'avait pas l'air de l'avoir remarqué et le brun fit comme s'il n'avait rien vu. Il jouerait avec le moment venu.
- Tu n'as aucune preuve, répondit-il.
- J'en ai plus que ce que tu ne penses, mais je te propose de voir ça plus tard. Je ne suis venu aujourd'hui que pour donner ce message. Enfin, c'est ce que je pensais faire.
Pendant qu'il parlait, Naruto avait attaché les bras du brun au dessus de sa tête, à la rambarde du lit, qui possédait des trous pratiques pour ce genre de situation. Le cou du blond était presque collé au visage de l'Uchiwa, qui trouva son odeur particulièrement délicieuse. Le brun se décala un peu et lui attrapa sensuellement la base de son cou avec ses dents. Surprit, Naruto se figea et fut parcourut d'un grand frisson alors que sa victime était en train de lui laisser un suçon provocateur. Le blond retint un gémissement et s'éloigna avant d'avoir trop chaud aux reins. Le brun lui envoya un rictus moqueur, et attendait le bon moment pour se détacher, alors que son assaillant le dévorait du regard. Dans un sens Sasuke avait un peu peur. Il savait ce que voulait faire cet homme car lui même l'avait fait subir à ses victimes.
- C'est une vengeance personnelle ? murmura-t-il.
Le Renard sourit en faisant glisser sensuellement ses mains le long des bras attachés, faisant frisonner la peau du brun au passage.
- Non, c'est un bonus, souffla-t-il. Je te trouve tellement étrange, inaccessible, froid, et sans vie, que c'en est frustrant.
Sasuke se sentit trembler pour la première fois de sa vie. Il tremblait d'impatience, et en était surprit. Il était intéressé par ce qui allait suivre.
- Que vas-tu faire ?
Le blond lui sourit étrangement. L'Uchiwa vit dans ses yeux un désir pour lui qu'il n'avait jamais vu chez Saï, ni chez personne, et dans un sens, il en était extrêmement heureux.
- Pour une fois dans ta vie, tu vas te sentir réellement en vie, et tu auras de l'amour.
Sasuke se retint de déglutir. Crier aurait été vain car personne n'était à proximité. Mais un garde aurait put l'entendre et venir le sauver au bout de plusieurs minutes. Seulement, le brun était trop envoûté par cet homme blond, et intrigué par le sentiment qu'il lui reflétait, qu'il décida d'attendre ce qui allait se passer. Il avait vu ses victimes crier à un point inimaginable, et les gémissements de saï étaient plus que plaisant à ses oreilles. Mais lui, il ne savait pas quel genre de sensation cela pouvait être. Personne n'avait jamais osé prendre le dessus sur lui. Et là, il comptait bien profiter de la situation. Et si ça ne lui plaisait pas, il pourrait toujours inverser les rôles.
Naruto se rapprocha doucement de son visage et effleura ses lèvres avec les siennes. Il était tellement attiré par l'Uchiwa qu'il ne savait plus vraiment ce qu'il faisait, et ce qui l'avait poussé à agir ainsi. Peut être était-ce dû au fait qu'il pensait que le brun n'était pas en mesure de lui résister, et qu'il lui avait mordillé le cou. Le blond captura les lèvres de sa victime, il lui força à ouvrir la bouche et y glissa sa langue pour jouer avec la sienne. Sasuke poussa des gémissements étouffés en se joignant timidement à la danse. Le bout de leur langue se touchait, s'enroulait et se déroulait. Leurs lèvres, elles, s'entrouvraient et happaient leurs doubles dans une respiration chaude et saccadée. Sasuke n'avait, en réalité, jamais embrassé quelqu'un de façon si sensuelle et brûlante. Il n'était d'ailleurs pas habitué à ne pas avoir le contrôle et était frustré de ne pas prendre sauvagement ce blond qu'il trouvait terriblement attirant. Il attendrait que son tour soit venu.
Le Renard commença à déboutonner la chemise du brun, délicatement et sans se presser, comme pour savourer l'instant. Il écarta doucement les deux pans de tissus en se séparant des lèvres de son désir. Sasuke reprit enfin une respiration correcte, rougissant légèrement en sentant les mains du blond glisser sur son torse. Naruto commença à lui suçoter le cou et à mordiller ses clavicules d'une manière vraiment trop douce et sensuelle. Le brun commença à gémir faiblement en sentant sa peau être stimulée comme jamais. Le genoux de son assaillant était maintenant pressé contre son entrejambe et se frottait doucement à lui, le faisant devenir de plus en plus dur. Le blond laissait des sillons humides sur son passage et commençait à descendre plus bas. Il mordilla un des tétons du brun, qui frissonna brusquement. Il joua tellement avec l'appendice, qu'il commençait à devenir de plus en plus sensible et dur, faisant gémir son hôte qui ne savait pas à quel point il était sensible en vérité.
Content de cet effet de surprise, Naruto en profita pour aller embraser ses abdominos. Il trouva les muscles du brun fermes et attirant. Il s'y attarda un instant, admirant la finesse du corps avec lequel il jouait. L'Uchiwa commença à remuer d'impatience, frustré qu'il se soit arrêté. Le Renard sourit avant de reprendre sa descente. Il happait la peau autour de son nombril, se délectant des gémissements délicieux que lui envoyait Sasuke. D'une main, il défit le pantalon et le fit descendre vers le bas. Naruto parvint à détacher les chevilles fines du brun et lui retira son bas. Ayant beaucoup trop chaud, le blond enleva rapidement ses vêtements, laissant le brun voir sa carrure bien taillée. L'Uchiwa rougissait en voyant l'Homme être de plus en plus nu au dessus de lui et vit le membre du blond en érection. Il écarquilla les yeux, ça paraissait tellement gros ! Sasuke déglutit en silence, il avait beaucoup trop chaud aux reins à présent, et le fait de sentir la langue de son assaillant descendre doucement vers son membre ne l'aidait pas. Il était déjà en érection lorsque Naruto avait commencé à faire glisser ses doigts sur lui. Les sensations étaient fortes et il aimait vraiment ça. Les lèvres glissèrent vers l'intérieur de ses cuisses pour aller y déposer des suçons qui le firent encore plus gémir.
Sasuke n'en pouvait plus, c'était de la torture. Il voulait lui dire d'arrêter et de le prendre en bouche. Mais ses gémissements inhabituels le lui interdisaient. Et ce fut seulement lorsque Naruto en eut assez, qu'il se pencha en avant et commença à souffler sur le membre qu'il tenait. Le brun gémit de contentement, il était pressé de sentir sa chaleur l'envelopper. Le blond commença par passer sa langue sur le gland du brun, tout en faisant des vas et viens sur le reste de son membre. Sasuke sentait la langue s'amuser avec son sexe et poussait des gémissements plaintifs. Naruto sourit. Doucement, il prit le gland en bouche et commença à le suçoter. Sasuke poussa un gémissement plus fort alors que le blond descendait de plus en plus bas, centimètres par centimètres. Le brun tremblait de plaisir sans s'en rendre compte. Les yeux écarquillés, il sentait la bouche inconnue le prendre entièrement. Il poussa des sons incertains en sentant les mouvements sensuels du Renard.
La langue du blond s'enroulait et se déroulait autour de lui tandis qu'il allait et venait très sensuellement. Les vagues de chaleurs que ressentait l'Uchiwa étaient vraiment puissantes. Il commença à haleter tandis que Naruto allait de plus en plus vite. Les gémissements du brun devenaient plus forts et irréguliers. Sasuke était surprit par ses propres cris mais n'en tenait pas vraiment compte. Il sentait qu'il n'allait pas tenir plus longtemps. Ses gémissements plus profonds l'indiqua au blond qui accéléra une dernière fois. Sasuke poussa un cri de jouissance qu'il n'avait jamais cru pouvoir faire un jour. Son liquide se déversa dans la bouche de Naruto, qui délivra le brun de ses lèvres. Son sexe se débandait lentement alors que son corps entier tremblait. Il venait d'être gâté par une personne totalement inconnue, et ça l'excitait beaucoup.
Satisfait de son effet, le blond se lécha les lèvres avant de se repencher en avant. Il embrassait le torse musclé du brun. Et puis, il se plaça au niveau de son visage et lui inséra, de manière très coquine, deux doigts dans la bouche. Sasuke rougit alors que Naruto caressait la langue de l'Uchiwa. Celui-ci comprit et commença à suçoter les deux intrus de manière sensuelle en défiant Naruto du regard, et celui-ci en était très amusé. Le blond rougissait en imaginant le brun lui faire la même chose entre ses cuisses. Lorsqu'ils furent bien humidifiés, le blond les retira et les replaça par sa langue, excité par la bouche de Sasuke. Le brun retenait sa respiration et jouait avec l'autre intrus dans un ballet fougueux tandis que les deux doigts vinrent se placer sur son intimité. Sasuke rougit violemment en fermant les yeux pour se préparer à la suite. Naruto le caressait doucement, sachant qu'il n'avait apparemment laissé personne y entrer. Dans un sens, il était très flatté d'être le premier à y avoir le droit. Il y entra timidement son index en relâchant les lèvres de l'Uchiwa. Celui-ci gémissait faiblement en reprenant sa respiration. Cette nouvelle sensation était plutôt gênante et désagréable.
Naruto embrassait le cou de son nouvel amant en insérant son majeur. Sasuke poussa un gémissement de douleur et n'osa plus bouger. Il avait mal, c'était inconfortable, et il avait peur que ça ne lui fasse que mal. Le blond remonta vers son oreille et lui susurra doucement :
- Détends-toi. Tout ira bien. Tu le sais.
Oui, il savait que ça faisait du bien grâce aux cris de son servant, mais l'Uchiwa fut surprit par tant de douceur. Personne ne lui avait jamais dit que tout irais bien, personne ne l'avait jamais réconforté. Une chaleur étrange s'installa en lui, il commença à se décontracter alors que les doigts commençaient à bouger doucement. Il gémissait à nouveau alors que les deux intrus caressaient délicatement ses parois à la recherche de sa source de plaisir. Naruto effectuait des mouvements en ciseaux pour élargir son entrée et le préparer à sa future action. Sasuke se sentait étrangement détendu. Il n'y avait rien de négatif dans les gestes de cet homme. Tout était fait pour lui plaire malgré le fait que techniquement c'était un viol. Les doigts sortirent, laissant au brun une impression de vide étrange. Comme en transe, il écartait encore plus les jambes. Naruto en fut surprit et lui sourit en saisissant ses deux cuisses. Il les remonta un peu vers son ventre, mettant l'intimité à un endroit assez haut pour pouvoir y entrer plus facilement.
- Sasuke ?
Cette voix si douce qui murmurait son prénom rendait le brun totalement hors de tout contrôle. Pas de "Sama" ou de "san". Il était juste comme tout le monde. Il hocha la tête en fermant les yeux. Oui, il le voulait. C'était étrange, mais oui, il voulait être prit.
Naruto commença alors à pousser son sexe contre l'entrée du brun. Celui-ci laissa des larmes lui échapper en le sentant entrer. Dieu que ça faisait mal ! Il tremblait mais résistait à l'envie de pleurer. Un Uchiwa ne doit pas montrer ses émotions. Mais une fois le blond entièrement entré, Sasuke se laissa retomber en sanglotant. Au diable sa fierté. Il avait bien trop mal et avait l'impression que le membre du blond allait le couper en deux. Le blond sentait la chaire serrée autour de son membre et sentit une goutte de sueur couler sur son front. Dieu que c'était agréable ! Naruto se pencha vers lui et lui caressa tendrement la joue. Il le prit dans ses bras et embrassa ses paupières closes pour essuyer ses pleurs. Sasuke avait un peu mal aux bras, ils étaient toujours attachés mais n'en tenait pas compte, bien qu'il voulait lui rendre cette tendre étreinte. Il parvint à se calmer et à murmurer faiblement :
- C'est bon...
Naruto l'embrassa tendrement et commença à bouger. Sasuke gémissait de douleur. Il lui fallait du temps pour se faire à cette pénétration. Mais quelque part dans la douleur, quelque chose de plaisant arrivait. Ses gémissements changèrent petit à petit alors que le blond commençait à imposer un rythme plus soutenu. Le brun trouvait cette sensation plus que plaisante. Différente, crue, et tellement plus forte. Le blond était en lui et lui faisait des choses qu'il n'avait jamais imaginé subir un jour. Lorsque sa prostate fut trouvée, Sasuke comprit soudainement les cris de ses victimes. Ses grands gémissements semblaient venir du fin fond de sa gorge. Incontrôlés et puissants, ses cris ravissaient Naruto qui commençait à donner de plus en plus de coup contre sa prostate.
Leurs cris et leurs gémissements se mêlaient étrangement bien. Sasuke parvint à enrouler ses jambes dans le dos du Renard pour lui permettre de s'enfoncer encore plus en lui alors que le concerné avait reprit son membre en main, bien décidé à l'envoyer en l'air une nouvelle fois. Les puissants cris du brun s'intensifiaient et Naruto gémissait de bonheur. Il trouvait le corps de Sasuke vraiment très bon et excitant, et sa voix le stimulait à un point incroyable. Après de nombreux coups et forts gémissements, Sasuke se sentait perdre tout contrôle, il allait jouir une seconde fois. Et d'après les sons qu'émettait son compagnon, il devina qu'il était aussi proche de la fin. Naruto accéléra encore, procurant une grande source de plaisir à l'Uchiwa qui ne savait plus où donner de la tête. Celui-ci poussa un grand cri de jouissance au moment où Naruto le pilonnait plus fortement. Son sperme gicla sur son torse. Sentant la chair du brun se resserrer autour de son membre, le blond jouit en lui en poussant un long gémissement de plaisir.
Tremblant, Sasuke parvint à desserrer le dos de Naruto et laissa ses jambes retomber mollement sur ses couvertures. Dans un élan coquin, le Renard donna un grand coup dans la prostate de Sasuke qui gémit plus fortement encore. Il lui lança un regard de reproche alors que ce dernier souriait et lui embrassa le front. Sasuke sentit le blond se retirer, le faisant légèrement gémir. Une sensation de vide désagréable laissait place à l'ancienne chaleur. Le brun tremblait sur ses couvertures. Il se sentait incroyablement fatigué et détendu, si bien qu'il n'arrivait plus à bouger ne serait-ce qu'un petit doigt. Naruto se pencha doucement vers lui.
- Sasuke ?
- Hmm ?
- Te sens-tu en vie ?
Le concerné leva les yeux vers le blond, fatigué et plus que satisfait du petit traitement de faveur. Le renard le regardait d'un air tellement doux qu'il en fut touché. Il lui sourit.
- Je ne sais pas... Mais je me sens bien.
Naruto esquissa un sourire. Il aida le brun à se mettre sous les couvertures. Celui-ci lui envoya un regard fatigué qui signifiait : "et la corde ?". Le blond le borda et le regarda un instant.
- Je veux filer un coup de frousse à ton frangin. Si tu es d'accord, je vais te laisser attacher et mettre ça à ta porte.
Sasuke avisa l'objet en question et haussa les sourcils. De toute façon, attaché ou pas, il dormirait quand même.
- Il va me croire mort, idiot.
- C'est le but, je devais juste faire ça et partir en te laissant attacher, à la base. J'étais venu vous menacer...
Le brun lui envoya un regard interrogateur.
- Pourquoi as-tu fais ça alors ?
Naruto sourit.
- J'n'en sais rien... Et toi ? Pourquoi n'as-tu pas résisté ?
Sasuke rigola nerveusement.
- C'est probablement parce que je n'en avais pas envie. Tu me donnais envie en fait...
Le blond rougit fortement en remettant son caleçon.
- C'est un compliment que je voudrais réentendre, murmura-t-il.
Le Renard renfila son pantalon et son T-shirt alors que Sasuke réfléchissait. Il tourna finalement la tête vers lui.
- Alors reviens.
Naruto le fixa quelques secondes, incrédule, avant de sourire chaleureusement.
- Merci, dès que je pourrais. Ton clan ne me connaît pas, je pourrais revenir facilement si tu m'autorises à entrer. Je te ré-attacherais ?
Sasuke rigola en commençant à sombrer dans un sommeil profond.
- Tu feras attention à tes jolies fesses alors. Je dirais que j'étais consentant, comme ça Itachi ne fera pas de crise cardiaques. C'est quoi ton nom ? Murmura-t-il.
- Naruto Uzumaki, lui susurra-t-il. J'ai hâte de te revoir Sasuke.
- Naruto... Répéta le brun pour bien se souvenir de son nom.
Il s'endormit presque aussitôt. Le Renard le regarda quelques instants avant de laisser le cadeau planté à la porte de Sasuke, dans le couloir. Il reprit son sac et ouvrit la fenêtre. Le blond était repartit aussi discrètement qu'il était venu.
Itachi Uchiwa rentra deux heures plus tard. Il avait quitté la réunion plus tôt, las d'entendre ses cousins crier vengeance pour si peu. Sa voiture se gara silencieusement dans l'allée, faisant craquer les graviers sur son passage. L'aîné en sortit et avança vers les gardes.
- Rien de suspect ?
- Négatif. Un calme plat comme on en rêverait.
Content, Itachi se dirigeait vers la porte d'entrée, quand il vit vit soudainement des lumières éclairer la nuit. Il se retourna, surprit, et vit le dirigeable multicolore flotter pile au dessus de leur manoir. Pétrifié, l'aîné des Uchiwa fixa le ballon pendant plusieurs secondes avant de voir une large banderole se déplier sur le flanc du dirigeable. Tous écarquillèrent les yeux sous la surprise. Flottant mollement dans le vide, elle leur affichait un message très clair : "N'aurais tu pas perdu un certain brun ?".
Paniqué et comprenant qu'il faisait allusion à son petit frère, Itachi hurla à ses gardes de poursuivre ce ballon. Il se précipita dans le manoir et courut vers la chambre de son cadet. Il n'y croyait pas. Les Renards n'avaient pas pus l'enlever ! Itachi et quelques gardes se stoppèrent net devant la porte de la chambre. Un poignard dont la lame était teintée d'un rouge sanglant faisait tenir une large feuille. Itachi déglutit. Son adrénaline était en train de faire un sprint dans ses veines, et son cœur avait commencé un véritable marathon.
"Oseras-tu entrer ?"
Les Renards ne commettaient pas de crimes aussi rapidement, c'était impossible ! Tremblant, il posa la main sur la poignée et ouvrit lentement, dans un grincement presque sinistre. La chambre était d'un calme incroyable. L'aîné entra, il croyait que son esprit venait de se vider soudainement, prit pas l'émotion. Les gardes n'osèrent pas le suivre, trop choqués. Il distingua la forme de son frère sous les couvertures et écarquilla les yeux en voyant que ses deux bras étaient solidement attachés à la tête de lit. Il se précipita vers lui, sans remarqué le caleçon qui était en plein milieu de la pièce, en espérant vainement que rien ne lui avait été fait.
- Sasuke !
Le concerné remua faiblement en gémissant d'un air de dire "ta gueule je dors". Soulageant au passage Itachi qui le pensait blessé. Il commença à défaire les liens et hurla aux gardes d'aller chercher un médecin, au cas où. Sasuke grogna en se frottant mollement les poignets, non content de son réveil. Ils étaient meurtris et un peu bleutés par endroits. Le cadet avait inconsciemment tiré et resserré ses liens pendant l'acte. Itachi passa ses mains sur le visage de son cadet, trop heureux qu'il n'ait pas été tué.
- Itachi...? Murmura faiblement le concerné.
- Je suis là Sasuke. Ne t'inquiète pas.
L'Uchiwa commença alors à retirer la couverture pour vérifier s'il n'avait pas été blessé. À la place, il découvrit que sa chemise était largement ouverte, dévoilant des suçons provocateurs disposés partout sur le cou de son cadet et sur son torse. Itachi déglutit en y voyant une trace de liquide qu'il reconnaissait que trop bien. L'aîné commença à trembler de rage en reposant doucement la couverture sur son frère.
- Il... Sasuke... Dis-moi que ce n'est pas lui ! Il ne t'a pas fait ça, Sasuke ! Paniqua-t-il.
Il remarqua que son frère avait un peu de mal à respirer et tremblait encore légèrement. Ses yeux s'ouvrirent, fatigués, et se détournèrent de son frère, un peu honteux de ce qui lui avait été fait. Lui, Sasuke, avait été prit pour la première fois de sa vie, il n'avait pas encore eut le temps de se laver, et son frère l'avait remarqué. Itachi bouillait de rage. Dehors, la treizième sérénade de Mozart, une petite nuit, passait à fond alors que Naruto dansait joyeusement sur le pont, inconscient de ce qu'il avait provoqué. Sasuke regarda la fenêtre en se disant qu'il fallait vraiment que Naruto arrête avec ses fuites à la con. Parce que s'il se marrait, là, maintenant, tout de suite, son frère ferait immédiatement une crise cardiaque. Peut être aurait-il dû rire. Itachi hurla :
- Abattez-moi ce dirigeable !
Sasuke eut soudainement une peur justifiée pour Naruto et cria de colère :
- Non ! Il est à moi !
Mais le ballon avait déjà prit beaucoup d'altitude, le rendant hors de portée. Et dehors, des milliers de confettis dorés volaient dans le ciel. Le cadet les regarda un instant s'agglutiner à la fenêtre alors que son grand-frère était rassuré que l'esprit de vengeance de son frère était encore présent.
Tout le manoir fut vite réveillé par les bruits de pas rapides et anormaux pour un milieu de nuit. Saï remarqua le ballon multicolore et se souvint de ce qui était arrivé à son maître. Il s'habilla rapidement et accourut vers sa chambre. Des gardes lui avaient confirmés qu'il était là-bas. Il y trouva un Itachi plus qu'en colère, qui disait des mots rassurant à Sasuke, qui était allongé sous ses draps, visiblement trop crevé pour capter ce qu'on lui disait. Saï entra timidement, inquiet pour son maître. Il balbutia :
- Itachi-sama ?
Ce dernier se tourna vers lui. Il lui expliqua brièvement avec une pointe de panique ce qui s'était passé. Le serviteur ne l'avait jamais vu dans cet état là et tenta de garder son calme malgré sa colère. Il essaya malgré tout de parler aussi calmement qu'il le put :
- Itachi-sama, il faut emmener Sasuke-sama prendre un bain. Il ne peut pas rester comme ça.
L'aîné cracha :
- Non ! Il faut attendre le médecin pour qu'il prélève l'ADN de ce salopard !
Saï se raidit brusquement et baissa la tête en s'excusant. Sasuke ouvrit les paupières en se souvenant qu'en effet, Naruto n'avait pas mit de préservatif et n'en avait probablement pas dans son sac, vu que ce n'était pas prévu du tout. Enfin complètement réveillé, il posa sa main dans les cheveux de son frère, qui reporta aussitôt son attention sur lui.
- Sasuke ? Tu vas bien ?!
- Calme-toi... J'ai vu son visage et j'ai son nom... Murmura-t-il. C'est suffisant. Saï, aide-moi à me lever.
Le concerné arriva aussitôt à ses côtés et lui passa un bras derrière son dos.
- Doucement, chuchota-t-il à son maître.
Itachi serrait les poings.
- Comment peux-tu être aussi calme après ce qu'il t'a fait ?! Hurla-t-il.
Sasuke poussa un gémissement de douleur en se retrouvant assis, Saï avait remonté la couverture pour cacher son membre, mais Itachi aperçut quand même les autres marques que le lui avait laissé le Renard. Il déglutit en se détournant. Il fallait qu'il se calme et quitta la pièce. Saï aida son maître à marcher jusqu'à la salle de bain adjacente et l'installa dans la baignoire. Il fit couler de l'eau fraîche sur lui pour faire descendre la température encore élevée de son corps. Le serviteur dévisageait les marques de propriétés laissées sur son maître.
- Saï... C'est trop froid.
Il s'en excusa et changea la température de l'eau. Plus tard dans la nuit, alors que Sasuke avait été ramené dans son lit, le médecin de la famille arriva en hâte. Il examina le cadet seul à seul dans la chambre. Lui passant une pommade sur ses poignets et ses suçons pour que ça disparaisse plus vite. Sasuke n'avait pas parlé, il était trop fatigué et ne désirait qu'une chose : dormir. Ce que lui conseilla fortement le médecin. Lorsque celui-ci redescendit, Itachi l'attendait seul dans le salon, encore plus énervé car le rouge sur le couteau était de la confiture à la fraise, et avait demandé à ne pas être dérangé.
- Docteur ?
- Je ne sais pas qui lui a fait ça, mais il n'a laissé aucune trace de coups et il n'y a aucun signe montrant qu'il a été violent avec Sasuke. Ça m'a l'air d'être plutôt l'inverse. Pour être honnête, je n'ai jamais vu de violeur prendre autant soin de sa victime. Ils sont plutôt pressés la plupart du temps...
Itachi fulminait sur place, le Renard avait prit son temps avec son frère. Il n'aimait pas la tournure des événements.
- Il va bien, donc ?
- Oui, il sera sur pieds d'ici demain soir, je pense. Mais en ce qui concerne son état mental...
L'aîné dévisagea le médecin. Oui, il savait pertinemment qu'il n'allait pas en ressortir indemne. Et il avait peur de ce qu'il pourrait entendre de la bouche de son jeune frère.
- Ce n'est pas le fait qu'il soit choqué par ce qui lui a été fait, qui pose problème. Il semble lui-même s'en ficher royalement.
Itachi le regarda, incrédule. Le médecin continua :
- On dirait plutôt que c'est ce que lui à dit cet homme qui l'a profondément choqué. Je n'avais jamais vu Sasuke aussi étrange. Il semble beaucoup réfléchir et sait probablement ce que veulent les Renards. Prenez bien soin de lui, il va en avoir besoin. En attendant, j'ai dis à Saï de s'occuper de le soigner.
- Le soigner ?
- Itachi-san... Soupira le médecin, depuis quand tes victimes peuvent marcher au bout d'une heure ?
Ces paroles lui restèrent en travers de la gorge. Il n'arrivait pas à croire que son frère se soit fait violer dans sa propre chambre, et s'en contrefiche ! Le médecin lui posa une main amicale sur l'épaule.
- Reposes-toi Itachi, Saï ne compte dorénavant pas laisser ton frère dormir seul.
L'Uchiwa hocha la tête mais dormir lui était impossible vu la situation. Il raccompagna le médecin et se dirigea vers le téléphone. Il fallait qu'il prévienne ses parents maintenant qu'il était plus calme. Ce fut son père qui décrocha presque immédiatement. Il était rentré à l'hôtel où ils dormaient après une réunion avec le clan Hyuga et fut surprit de constater que son fils l'appelle à une heure pareille. Fugaku fut décontenancé par la voix tremblante de son aîné et par la nouvelle qu'il lui apportait.
- Père, les Renards s'en sont prit à Sasuke.
