Salut !
Je vous souhaite la bienvenue sur ma nouvelle fiction, basée sur le couple Lezel (Léo/Hazel). Happy lecture, en espérant que ça vous plaise !
EMBRASE MOI
CHAPITRE I
-Hazel ! hurla Léo, secoue la manette de Wii ! Vite !
La jeune fille brune, debout sur la proue du bateau, s'exécuta et remua la télécommande de jeu vidéo.
-Hazel, qu'est-ce que tu fais sur le pont ? C'est dangereux ! la gronda Frank, son petit ami qui venait de surgir de la cabine.
Un grincement furieux se fit entendre.
-Léo ! fit Hazel en ignorant la recommandation de son copain, je crois que la voile est bloq…
Hazel n'eu pas le temps de terminer sa phrase que la grand'voile beige de l'Argo II tomba violemment sur le pont, se dépliant dans toute sa longueur. Et assommant au passage Frank, qui se tenait pile au mauvais endroit, quelques secondes auparavant. Le jeune homme était maintenant étendu par terre, complètement dans les vapes.
-Meeeeerde… jura Léo en accourant auprès du blessé. Il s'accroupit et tâta le front de Frank, inquiet. Un énorme bosse commençait à pointer.
-Mais qu'est-ce que j'ai fait ? cria Hazel , complètement paniquée. La jeune fille rejoignit Léo et se mit à sangloter en voyant dans quel état était le blessé.
-C'est pas grave hein Léo ? Allez, dit que c'est pas grave ! pleura-t-elle.
-Hazel, je crois que il va avoir une grosse bosse, rien de plus, ne t'inquiète pas. Aide-moi à la porter jusqu'à sa cabine si il te plait.
Les deux jeune demi-dieux, aidé de Hedge le vieux satyre, qui était arrivé, tout embêté de les avoir laissé sans surveillance et mécontent de ce qui leur était arrivé.
-Vous vous rendez compte ? Pour quoi vous ne l'avez pas prévenu de la manœuvre, jeunes imbéciles ?!
-Mais il a surgit de la cale sans que on s'y attende, m'sieur, expliqua tant bien que mal Léo.
-Je m'en veux tellement, c'est ma faute…
-Arrête de chougnier Hazel, ça sert à rien ! Et porte plus parce moi je souffre là ! grogna le satyre.
La jeune fille raffermit sa prise et ils emmenèrent le blessé dans sa cabine. Celle-ci était simplement décoré d'une collection d'arc et d'une bibliothèque remplie car Frank était à bord depuis moins longtemps que ses camarades, venant du camps romain.
Ils déposèrent le jeune homme dans son lit et Hedge partit chercher de quoi soigner Frank. Pendant ce temps, Léo essaya de réconforter Hazel.
-Ce n'est pas de ta faute, tu ne pouvais pas prévoir que la voile allait coincer, tu sais !
-Oui, mais il était monté sur la pont pour me dire de faire attention tu comprends ? Et c'est lui qui s'est fait mal !
-Vous pourriez pas arrêter de hurler… C'est insupportable ! grogna Frank qui se réveillait.
-Frank ! Ca va ?
Hazel pencha son visage rassuré vers celui de son amoureux.
-Baaaaaah, mais qu'est ce qu'elle veut celle là ? hurla Frank, terrorisé.
-Frank, c'est moi, Hazel ! Tu ne me reconnais pas ? Tu t'es pris la grande voile du bateau sur la tête, c'est pour ça que tu as une grosse bosse !
-Non. Je ne te reconnais pas.
Hazel jeta un regard paniqué vers Léo. Celui-ci regardait Frank comme un extraterrestre, car si Hazel lui parlait de la même façon, il ne réagirait pas du tout comme ça… Au contraire, pensa-t-il. Et la douleur revint, lancinate et sourde, qui lui broyait le cœur. Celle qu'il tentait de masquer depuis qu'il avait rencontrer la jeune fille, quelque temps auparavant. Il ne vivait maintenant que pour Hazel, et il savait au fond de lui que si il la perdait, il s'éteindrait comme un brasier sous une pluie battante.
-Mais Frank, c'est pas possible ! Je suis Hazel, ta co…
La jeune fille s'interrompit, et comprit l'étendue de la situation. Frank ne la reconnaissait plus. Elle n'était plus rien pour lui.
Brisée, ne sachant que faire, elle sortit précipitamment de la cabine et partit se réfugier dans la sienne.
Grande et lumineuse, c'était l'endroit qu'elle préférait dans le bateau. Ici, les pierres précieuses, métaux rares et autres richesses ne venait pas l'embêter car le sol était spécialement conçu pour les repousser. Hazel s'assit sur son lit, dépitée. Elle soupira et se laissa tomber à la renverse dans les couvertures colorées recouvrant le lit en bois patiné. S'enfouissant au plus profond de cette mer de couleur chatoyante, le seul refuge qu'elle avait dans ce monde étrange et hostile. Elle passa une main tremblante dans ses cheveux bouclés. Elle réfléchis. Impossible qu'il l'ai oublié. Après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble ? Ce serait trop dur à supporter.
Elle passa un bras sous le matelas moelleux et sortit une boite de velours rouge carmin de sa cachette. Le seul objet qui la rattachait à son passé, à Sammy. Sans savoir pourquoi, regarder ce qu'il y avait dans cette boite la calmait. Elle l'ouvrit avec douceur, presque avec une certaine tendresse et attrapa l'objet qui y était posé.
Une larme trop retenue coula le long de sa joue.
La rose que lui avait offert Sammy le jour de son anniversaire.
Une aube grisâtre se levait péniblement sur un paysage morbide. Un soleil noir luisait faiblement dans ce ciel d'hiver, éclairant de sa lumière froide un monde de désolation.
Le jeune homme contempla tout ce paysage froid de ses yeux ébène. Ceux-ci semblaient avoir perdu toute étincelle de vie. Semblaient ? Oui, en apparence… juste en apparence. Il baissa son regard et regarda la fleur qu'il tenait au creux de sa main. Celle-ci paraissait complètement dépourvue de couleur, les seule nuances dont elle était parée était dans des tons de gris perle très doux, mais éteints. Le jeune homme soupira doucement.
Une larme roula sur la joue pâle et tomba délicatement sur la rose perlée. Le point de chute de la goutte s'éclaira faiblement d'une douce lueur et le jeune homme cru entendre un battement, comme un cœur qui reprenait vie.
« Une dernière chance, je vous en supplie, maître Hadès… Elle a besoin de moi. »
