Simple Man

Résumé : Dean Winchester. Un nom portant une histoire douloureuse, mais qui a quand même ses moments de joies. Et les paroles de la chanson Simple Man, du groupe Lynyrd Skynyrd, se rapportant justement à cette histoire...

Note de l'auteur : C'est une petite histoire que j'écris sans prétention, parce que je n'ai pas encore écrit sur cette série que j'aime de tout mon cœur. Cette fiction sera toute simple, sans prise de tête (et je posterais quand j'en aurais le temps, donc si au bout d'une semaine vous ne voyez toujours pas de chapitre, dîtes-vous que c'est normal...), donc si vous ne cherchez pas de la grande littérature mais un moment pour vous évader, c'est ici ! Les chapitres seront nommés avec les phrases de la chanson Simple Man, et cela ira normalement jusqu'à la fin du refrain ! Bonne lecture et je m'excuse d'avance pour les fautes, qui j'espère, ne vous rendront pas aveugles !

Pairing : Destiel.

Et bien sûr, Supernatural, ainsi que ses personnages ne m'appartiennent pas, comme toute bonne auteur fan d'un ship, je vais dire la phrase que tout le monde répète sans cesse : de toute manière, si SPN m'appartenait, Destiel serait déjà depuis longtemps un couple !

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« Mama told me, when I was young – Come sit beside me, my only son.

Maman me disait quand j'étais jeune – Viens t'asseoir à côté de moi mon unique fils. »

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C'était un dimanche de la deuxième semaine de Décembre.

La neige recouvrait entièrement le pays de sa longue robe blanche. Elle était fine, gelée, et Dean s'amusait à ouvrir la bouche en grand afin d'attraper les flocons qui tombaient en masse. Certains se posaient sur le bout de son nez, et il en rigolait.

Sa mère était assise sur le banc, gelé lui aussi. Elle le regardait, un sourire accroché sur le bout de ses lèvres, en caressant distraitement son ventre qui s'arrondissait de jours en jours, sans que Dean ne le remarque, étant forcément préoccupé par des choses plus enfantines.

Ce dernier tournait à présent, jusqu'à se faire tomber sur le tapis blanc. Quand il fût à terre, il se mit à créer des ailes d'anges au sol.

« Dean chéri, relève-toi, tu vas attraper un méchant rhume, le réprimanda gentiment sa mère.

- Mais regarde Maman ! Je suis un ange !

- Oui, je sais chéri, mais je ne veux pas que tu sois malade avant qu'oncle Bobby n'arrive. »

L'enfant se releva le plus rapidement possible. Il avait envie de revoir son oncle – qui ne l'était pas vraiment, et il avait envie de le revoir en pleine possession de ses moyens. Juste pour qu'il puisse lui faire faire l'avion sans qu'une envie de vomir s'abatte sur lui.

Cette situation était déjà arrivée auparavant, une fois, mais Bobby n'était pas prêt pour la recommencer. Dean avait deux ans et demi, et était un petit garçon téméraire qui n'avait peur de rien. Une après-midi, l'oncle s'était dépêché d'aller chez les Winchesters, car le petit avait apparemment une fièvre assez spectaculaire. Mais rien ne semblait l'effrayer, alors, pour l'occuper, Bobby lui avait proposé de jouer au jeu de l'avion. Grave erreur.

Le goûter que Dean avait ingurgité s'était retrouvé sur sa casquette, ainsi que sur tous ses habits. Le liquide dégoulinait de partout, il était même presque sûr d'en avoir reçu quelques gouttes dans les yeux, et l'odeur était nauséabonde.

Depuis ce jour, Dean avait compris de ne plus jamais accepter de faire l'avion quand il était malade, et Bobby, quant à lui, s'était interdit de proposer à des enfants malades de faire une pirouette en l'air. C'était le mieux à faire pour tout le monde.

Le petit Winchester épousseta ses vêtements et observa les flocons tomber sur ses épaules, ses chaussures, sur les feuilles de l'arbre familial, sur le toit de la maison. Le spectacle était magnifique pour un enfant de cet âge, c'était encore mieux que Disneyland ou n'importe quel jeu ou attraction. Sa mère l'interpella d'un signe de main.

« Viens t'asseoir à côté de moi, mon unique fils. »

La phrase sonnait poétique, mélancolique et résonnait comme une chanson aux oreilles du garçon qui ne pût que sourire. Il était heureux, chouchouté par sa maman qui lui préparait tous ses plats favoris, qui s'intéressait à lui comme à une des plus belles merveilles. Il était son unique fils.

Il vint s'asseoir sur le banc, tandis que Mary déposait son manteau sur ses épaules, et le bonnet qui allait avec. Elle le rapprocha près d'elle et lui dicta de poser sa main sur son ventre.

Le petit garçon fût surpris mais se laissa guider.

« Pourquoi Maman ? Tu as quelque chose dans le ventre qui te fait mal ?

- C'est bien le contraire, mon chéri. »

Ils restèrent dans le silence pendant un moment. Dean, sa main posée sur le ventre à peine rond de sa mère, et cette dernière, souriante de tendresse face à cet instant d'insouciance.

« Il y a quelqu'un là-dedans ? osa le petit garçon.

- J'aurais voulu te le dire avant, ton père aurait voulu être là pour te l'apprendre, mais il est trop occupé par son travail et je ne pouvais le garder plus longtemps pour moi-même, chéri. J'attends un bébé.

- Un garçon ou une fille ?

- Je n'en ai aucune idée encore. Mais j'aurais ma réponse dans un mois normalement.

- Depuis quand ?

- Depuis bientôt trois mois et demi. Mon ventre n'est pas aussi gros que celui de certaines femmes car je le vis différemment. Je n'y croyais pas au début, et ne pas y croire peut ralentir l'évolution du bébé, c'est fréquent chez les jeunes mamans, chéri. Mais ne t'en fais pas, tout va bien. Le bébé se porte bien là-dedans. »

Dean sourit. Elle avait employé le mot – unique fils – pour une raison. C'est qu'il ne le serait plus pour bien longtemps. Il serait un grand frère. Un grand frère de quatre ans d'écart, ce qui n'était pas si grand que cela quand il y réfléchissait bien.

Il adorait cette image ! Il allait pouvoir jouer avec quelqu'un. Il allait pouvoir s'en occuper, le couver, lui apprendre toutes sortes de bêtises, lui montrer la manière de monter et de faire du vélo, lui enseigner les bases d'être un bon enfant, de bien écouter, mais pas trop quand même !

« Comment vous allez l'appeler si c'est une fille ?

- Je ne sais pas. Mais si c'est un garçon, nous l'appellerons Samuel.

- Comme grand-père ?

- Oui. Comme grand-père.

- Dommage, ça aurait été bien aussi Bobby. Mais je pourrais l'appeler Sam ou Sammy, et c'est bien aussi ! »

Mary caressa doucement les cheveux courts de son fils, sur lesquels de fines particules blanches de neige s'étaient déposées. Elle les enleva délicatement tout en gratouillant le cuir chevelu. Dean ferma les yeux pour apprécier ce moment.

« Papa revient quand ?

- J'aimerais qu'il revienne très rapidement, mais il ne m'a pas encore donné de nouvelles.

- C'est pas bien quand il ne donne pas de nouvelles. Parce que moi j'ai peur, et que toi aussi. Et je crois pas que ce soit bien pour le bébé.

- Ne t'en fais pas. Je n'ai pas peur. Papa sait ce qu'il fait et il s'en sort toujours, parce qu'il est fort. Tu le sais, hein ? Que Papa est fort, et qu'il se bat pour nous.

- Oui. C'est notre héros. »

Notre héros, murmura doucement Mary qui arrêta de caresser les cheveux de son fils. Elle le décala doucement vers la gauche afin de pouvoir se relever. Il se mit à son tour sur ses pieds rapidement, se demandant ce qu'il se passait.

« Je vais aller préparer du chocolat chaud pour l'arrivée d'oncle Bobby.

- Je vais t'aider ! »

Il attrapa la main que sa mère lui tendait et ils s'engouffrèrent dans la maison, qui les accueilli avec tous ses tableaux, ses photos, ainsi que la chaleur qui manquait cruellement dehors. Dean n'avait jamais été aussi heureux. Il allait être grand frère, et c'était lui qui l'annoncerait à Bobby, car il était le grand messager du bonheur, comme il s'était renommé devant sa mère.