Voici une nouvelle fanfiction consacrée aux frères Salvatore. Chaque chapitre racontera un moment de leur vie, de leur enfance où ils se sont prouvés leur amour, leur complicité ou bien se sont déçus... Vous apprendrez à connaître la jeunesse de nos deux vampires, leur relation avec leur père... J'espère que ça vous plaira, n'hésiter pas à laisser des reviews, ça fait toujours plaisir d'avoir votre opinion, qu'elle soit bonne ou mauvaise...

Info:- La fanfic est dores et déjà complète, les chapitres seront donc publiés rapidement...

-Tout ce qui est écrit est totalement inventés, ne vous demander pas si vous n'aviez pas manqué un truc dans la série, la plupart de ces écrits ne sont pas abordés dans la série.

Disclaimer: The Vampires Diaries incluant son univers et personnages de la série télévisé est la propriété de CW Television, aucun argent n'est fait avec cet écrit.


Dehors, c'était la nuit, une nuit de novembre 1847, bien plus sombre et obscure que d'habitude, on ne percevait rien à moins de 30 cm. Un vent glacial soufflait à l'extérieur et la pluie battante martelait les fenêtres de l'immense demeure des Salvatore. Une tempête semblait se préparer au-dehors. Dans une chambre à l'étage, éclairé par la simple et faible lueur d'une bougie, un petit garçon pleurait en serrant de toutes ses forces son ours en peluche. Damon était enfoui sous ses draps, sursautant à chaque nouveau coup de tonnerre. L'orage l'avait toujours effrayé même si d'habitude il avait exceptionnellement le droit de rester avec sa mère lors des soirs de tempête, cette fois-ci il était seul. Seul dans sa chambre, tremblant lorsqu'il voyait les ombres menaçante crées par la bougie s'agiter, lorsqu'un coup de vent un peu plus violent que les autres fouettait les vitres. Son père lui avait formellement interdit de sortir de sa chambre, prétextant qu'il ne pourrait pas s'occuper de lui et qu'il préférait veiller sur sa mère. En fin de soirée celle-ci c'était mise à paniqué sans raison, effrayant le petit garçon qui se tenait assis à côté d'elle. Damon avait beau demandé à son père ce qui lui arrivait il était resté très vague jusqu'à ce qu'il traîne le garçonnet dans sa chambre afin qu'il cesse de le suivre comme un petit chien en ajoutant :

-Ta mère va mettre au monde ton petit frère ou ta petite sœur et nous n'avons pas le temps de nous occuper de toi ce soir, Damon ! Reste ici et sois sage ! avait-il ordonné d'une voix autoritaire.

-Père, avait rétorqué l'enfant en retenant ses larmes, s'il vous plaît ne me laissez pas tout seul. L'orage me fait peur. Laissez-moi venir avec vous, je serai calme !

-Il est temps que tu te comportes comme un grand ! Je ne veux pas d'un froussard dans la famille alors tu surmonteras ta peur et resteras ici jusqu'au lendemain matin !

Giuseppe Salvatore avait ensuite quitté la pièce sans adresser ne serai-ce qu'un regard ou une parole rassurante à son jeune fils.

« Comme un grand » Damon se repassait en boucle cette phrase dans sa tête : il n'avait que 5 ans et son père voulait déjà qu'il agisse comme un grand.

Alors Damon s'était caché sous sa couette tenant fermement Booba, son ours en peluche qu'il avait depuis sa naissance. Booba était toujours là pour rassurer le petit garçon, lui au moins ne l'avait jamais laissé tomber pensa l'enfant en regardant les deux billes noires qui servaient d'yeux au nounours. Au bout de deux heures il réussit enfin à calmer ses sanglots et s'endormit malgré l'orage qui grondait toujours dehors.

[...]

Le garçonnet se réveilla tout seul le lendemain matin et il fut ébloui par le soleil qui emplissait la pièce. Il se leva, ayant toujours son fidèle compagnon Booba sous le bras, et se dirigea vers la fenêtre : la cour était trempée, de grosses flaques d'eau la parsemant mais un incroyable soleil éclairait le ciel. La tempête s'était bien calmée pendant la nuit puisqu'aujourd'hui les seules traces de son passages étaient le sol détrempée et l'herbe encore humide. Damon remarqua également que l'allée était remplie de fiacres de toutes tailles et de toutes sortes garées un peu partout le long du chemin. Qui et pourquoi venait –on rendre visite à sa famille de si bonne heure ?

Il s'étonna également d'avoir dormi aussi tard, d'habitude son père le réveillait aux aurores, aussi bien la semaine que le dimanche, afin qu'il fasse ses corvées. Selon Giuseppe dormir tard était une perte de temps et un homme actif se devait d'être debout de bonne heure. Et bien sur il appliquait ses principes à son fils. Mais pas aujourd'hui, non, le soleil qui était déjà haut dans le ciel indiquait à l'enfant qu'on l'avait laissé dormir bien plus que d'ordinaire. Damon descendit l'escalier jusqu'au rez–de-chaussée où s'agitaient bon nombre de figures connues de la ville ainsi que d'autres gens que le petit garçon ne connaissait pas: il reconnut Jonathan Gilbert qui venait de franchir le pas de la porte au bras de sa femme, Mr Forbes qui était assis dans le salon un peu plus loin s'avança vers lui en souriant et ils se serrèrent la main. Au fond de la pièce, près de la cheminée Mr Salvatore discutait avec Georges Lockwood Senior. Damon se frotta les yeux pour se réveiller et rejoignit son père qui ne le remarqua même pas. Le petit garçon tira alors sur la manche de son père et celui-ci daigna enfin baisser les yeux vers son fils.

-Père, pourquoi tout ces gens sont là ?

-Damon, je n'ai pas le temps, je suis occuper avec Mr Lockwood ! Bougonna Giuseppe avant de reprendre sa conversation.

Damon tira à nouveau sur la manche de son père pour capter son attention.

-Je ne veux pas t'avoir dans mes pattes ! Gronda le père du garçonnet. Je t'ai pourtant appris qu'il ne fallait pas déranger les adultes lorsqu'ils discutaient entre eux non ? Et tu pourrais au moins avoir pris la peine de t'habiller au lieu de descendre en pyjama !

Quelqu'un agrippa la main du petit et le tira en arrière.

-Excusez moi monsieur Salvatore, je vais m'occuper de Damon affirma une jeune femme châtain claire, ses deux yeux noisettes fixant affectueusement le petit garçon. Elle portait une robe verte foncé sous un tablier immaculé. Ses cheveux étaient remontés en un chignon recouvert d'un bout de tissu blanc.

-Merci Elisabeth, veillée à ce qu'il ne nous dérange plus. Et qu'il laisse sa mère se reposer ajouta Mr Salvatore avant de continuer sa discussion.

-Bien monsieur !

Elle fit une petite révérence polie avant d'entraîner l'enfant jusqu'aux cuisines.

-Elisa, pourquoi toute la ville est chez nous ce matin ? demanda Damon en refreinant un bâillement.

-Ils sont tous venus pour la naissance de ton frère. Mr Salvatore a fait prévenir toute la ville qu'il avait eut un second fils dans la nuit et tous sont venus lui apporter leurs félicitations, aussi bien les gens riches que les plus démunis. Elle lui sourit avant de casser deux œufs dans une poêle et de faire chauffer le tout.

-Tu voudras autres choses avec tes œufs mon lapin ?

-Du bacon s'il te plaît !

-C'est comme si c'était fait chef ! Acquiesça Elisabeth en riant tout en laissant tomber deux tranches de bacons qui crépirent au contact de la poêle.

-Dis, Elisa, Pourquoi père ne m'aime pas ? L'interrogea tristement le petit garçon en baissant la tête J'essaye d'être gentil, poli, de ne pas le décevoir mais j'ai l'impression qu'il se fiche de moi.

Elle s'approcha de lui en lui ébouriffant gentiment ses cheveux noirs comme le charbon :

-Ne dis pas de bêtises ! Bien sur qu'il t'aime. C'est juste que…certaines personnes, comme ton père, on un peu de mal à montrer leurs sentiments, ils les cachent. Alors évidemment qu'il t'aime, il t'adore même j'en suis sûre, comment pourrait on ne pas aimer un petit bonhomme aussi mignon que toi ? Elle fit un bisou sur la joue fraîche de Damon.

-Mais alors pourquoi il ne veut pas que je joue avec d'autres enfants ? Pourquoi il me traite comme son esclave ? Soupira-t-il.

-Damon soupira-t-elle à son tour, tu es… enfin tu étais son fils unique alors je suppose qu'il voulait que tu sois « parfait ». Et pour ça il croit bon de t'enseigner de bonnes valeurs comme la politesse ou l'assiduité au travail. Elisabeth fit glisser les œufs et le bacon dans l'assiette du petit garçon.

-Merci.

Il mangea en silence, s'empiffrant de grosses bouchées d'œufs.

-Tu devrais aller t'habiller sinon ton père ne va pas être content.

-Je pourrai voir mère ensuite ? demanda-t-il enthousiaste.

-Malheureusement je ne pense pas. Selon ton père elle doit se reposer, ton petit frère la beaucoup fatigué.

-Il est méchant alors mon petit frère ?

Damon n'avait pas dit cela comme une affirmation, non, son jeune esprit essayait juste de comprendre pourquoi son petit frère voudrait blesser sa mère.

-Mais non il n'est pas méchant rigola gentiment la jeune femme, il n'a… pas fait exprès on peut dire ça comme ça.

-Et est ce que je pourrai le voir bientôt ?

-Je ne sais pas, seul ton père pourra te le dire.

-Mais je n'ai pas envie de retourner voir père marmonna Damon en faisant la moue, il va encore me gronder.

-Ne t'inquiète pas, Giuseppe ne passe pas son temps à te rouspéter. Et, une fois habiller et lavé – car tu as bien besoin d'enlever toutes les petits tâches jaunes et blanches que tu as sur la figure- je suis sûre qu'il t'écoutera il faut juste attendre qu'il ne parle plu avec une autre grande personne.

Elle tapota son doigt sur chaque petite tache d'œufs qui parsemaient le visage du garçonnet et celui-ci sourit. Elisabeth commença à le chatouiller et il éclata finalement de rire. Un rire adorable, clair et pur qui donnait forcément envie de rire lorsqu'on l'entendait, mais ces derniers temps Damon ne riait plus beaucoup. Depuis que sa mère était alitée à cause de sa grossesse plu personne ne s'occupait de lui : son père était souvent parti et lorsqu'il revenait à la maison c'était pour s'enfermer dans son bureau. Sa maman essayait au mieux d'être présente pour son fils mais les médecins lui interdisaient souvent de bouger. Alors Damon était tout seul. Il s'était fait des amis, un jour, le frère et la sœur Ockford, Davis et Lina, les enfants d'un paysan de Mystic Falls qui cultivait les terres proche de la propriété des Salvatore. Ils avaient joués ensemble pendant une semaine, ils s'amusaient merveilleusement bien jusqu'à ce que Damon rentre couvert de boue après avoir glissé alors qu'ils se couraient après. Monsieur Salvatore avait été immédiatement trouvé le père Ockford afin qu'il interdisse à ses enfants de voir Damon. Ce dernier avait été privé de dîner et envoyer directement dans sa chambre. Alors le petit garçon jouait dans sa chambre avec Booba, s'inventant des aventures, des histoires et des amis imaginaires. Mais bientôt, je ne serai plus tout seul pensait Damon, j'aurai mon petit frère avec moi !

-Aller file petit brigand, dépêche toi de me nettoyer cette jolie frimousse lui ordonna Elisa en rigolant puis elle ramassa l'assiette vide et la mit dans l'évier. Elisa, c'était la servante des Salvatore depuis bientôt 6 ans. Elle avait été engagée un peu avant la naissance de Damon pour aider Giuseppe à tenir la maison pendant la grossesse de sa femme. Et lorsque l'enfant fut né, ils décidèrent de la garder tout de même comme servante trouvant son travail « plus que correct ». A vrai dire c'était pratiquement une seconde mère pour Damon. Car Mme Salvatore avait de graves problèmes de santé qui l'obligeaient à rester régulièrement en convalescence. Alors c'était Elisabeth qui s'occupait du jeune garçon comme elle pouvait, elle essayait de passer du temps avec lui mais elle était souvent prise par le ménage et l'entretient de la maison.

Damon grimpa à l'étage, passant inaperçu au milieu de tous les invités qui déambulaient dans le salon.

Il sortit de son armoire une chemise blanche, un pantalon bleu marine et une veste bleu marine également puis il posa le tout sur son lit avant d'enlever son pyjama et de se vêtir de ses nouveaux habits. Il se passa rapidement un petit coup d'eau sur le visage pour effacer les taches de nourritures puis il redescendit au rez-de-chaussée après avoir soigneusement peigné ses cheveux qui partaient en mignonnes petites bouclettes.

Cette fois-ci, Monsieur Salvatore fumait un cigare le regard perdu dans les flaques d'eau qu'on pouvait voir à travers la fenêtre. Damon s'avança à tâtons vers son père et lorsque celui-ci se retourna le petit garçon s'inclina en une petite révérence élégante mais ridicule lorsqu'elle était exécutée par un enfant aussi jeune.

-Eh bien mon fils tu es beaucoup plus présentable ainsi !

-Merci père.

-Alors que veux-tu ? Dépêche-toi car je n'ai pas encore finis mes affaires avec monsieur Lockwood et celui-ci ne devrait pas tarder à revenir.

-Je voudrais voir mère déclara le petit garçon en redoutant la réponse de son père.

-Damon tu es têtu ! Ta mère doit se reposer…

-Mais je ne la fatiguerais pas rétorqua l'enfant, je vous le jure, je veux juste la voir et lui parler.

-Je ne peux pas te laisser y aller tout seul maintenant. Alors si tu insistes nous irons tout les deux la voir ce soir avant de dîner.

-Mais père, la chambre est juste à l'étage je pourrai y aller seul ! Je ne veux pas attendre jusqu'à ce soir.

-Ah !suffit avec tous ces « Mais » maugréa Giuseppe en jetant son cigare dans la cheminée et en se baissant au niveau de son fils. J'ai dit « ce soir » alors ce sera « ce soir » et si tu continues de t'y opposer ce sera demain ! J'en ai assez que tu me contredises sans cesse !

-Désolé père soupira Damon en reniflant puis il fit volte-face et repartit hors de la vue de son père.

Le petit garçon s'affala sur un fauteuil en fixant le plafond. Soudain une voix le fit sursauter :

-Mais, tu es le petit Salvatore je me trompe ? demanda une dame d'une cinquantaine d'années, les cheveux grisonnant qui arborait un joli sourire.

-Oui madame répondit le garçonnet en se redressant puis il se leva d'un bond et fit une révérence comme lui avait appris son père, Je suis Damon Salvatore.

-Oh tu es un charmant garçon très bien élevé mais pas de madame avec moi tu peux m'appeler Julia.

-Très bien Madame, je veux dire Julia. Mais qui êtes vous ? Et pourquoi êtes-vous ici ?

-Je suis Julia Gilbert, la femme de Jonathan Gilbert et je l'ai accompagné pour venir voir le nouveau bébé. Tu sais toute la ville en parle et ton père est si connu que beaucoup on souhaité venir présenter leur félicitations à ta famille.

-Vous venez donc pour mon petit frère souffla Damon en faisant une moue boudeuse. Mais pourquoi tout le monde s'intéressait à ce petit frère qu'il n'avait même pas encore vu ? Avant c'était de lui dont on venait prendre des nouvelles et son père était toujours très fier de se montrer avec son jeune fils dans les bras. La mère de Damon lui racontait souvent que Giuseppe pouvait passer des heures avec son garçon le laissant avec regrets aux bras des autres lorsqu'il devait aller s'occuper des affaires de la ville. Mais maintenant c'était de ce petit bébé dont il ne connaissait même pas le nom que tout le monde se souciait.

-Ne sois pas jaloux lui dit la femme en caressant ses bouclettes noires, un nouveau né est toujours le centre de toutes les attentions, je suis sûr que tout le monde ne jurait que par toi lorsque tu venais juste de naître. Et puis tu dois être content d'avoir un petit frère, vous pourrez jouer ensemble…

-Je ne suis pas jaloux mentit Damon en détournant le regard, mais depuis que mère attend mon petit frère plus personne ne s'occupe de moi, il n'y en a que pour le bébé, le bébé ceci le bébé cela …Je ne l'aime pas moi ce bébé ! Pigna le garçonnet en se frottant les yeux.

-Allons allons mon garçon ne dis pas de choses sottes. Ce nourrisson ne t'a rien fait de mal non ? Alors tu n'as aucune raison de ne pas l'aimer.

-Si, il me vole mes parents !

-Est-ce que tu l'a au moins vu ? l'interrogea Julia en prenant Damon par les épaules avec douceur.

-Non…non père ne veut pas.

-Alors attend de l'avoir vu avant de dire qu'il te vole tes parents. Je suis sur que tu pourrais être surpris de voir à quoi ressemble ce fameux voleur.

-Vous avez surement raison…admit Damon en se dégageant des bras de Mme Gilbert.

-Julia, je suis désolé mon fils vous importune les interrompit Monsieur Salvatore qui avait remarqué la discussion entre son fils et la femme. Damon je t'avais dit d'arrêter d'embêter les gens, depuis que Stefan est né tu ne cesse de faire ton intéressant et tu commences sérieusement à m'exaspérer, veux-tu être punis ?

-Non père gémit le petit garçon en se cachant derrière Julia.

-S'il vous plaît, Giuseppe. C'est de ma faute Damon a été très poli et gentil c'est moi qui suis venu lui parler alors qu'il était sagement assis.

Giuseppe Salvatore ne prit mes pas compte des paroles de Mme Gilbert et poursuivit :

-Pour la peine – puisque tu sembles ne pas savoir que faire- tu va aller me nettoyer toute l'écurie de fond en comble jusqu'à ce qu'elle brille. C'est bien compris Damon !

Le petit garçon ne répondit pas se contentant de baisser la tête.

-J'attend une réponse ! Gronda son père.

-Bien père murmura Damon.

-Aller déguerpis je ne veux plus te voir ici et ne rentre que lorsque tout sera propre !

Le garçonnet fila comme l'éclair en pleurant toutes les larmes de son corps, mais qu'avait son père contre lui aujourd'hui et depuis plusieurs mois d'ailleurs ?

-Giuseppe vous êtes bien trop sévère avec ce jeune garçon il est encore petit.

-Il n'y pas de place pour les faibles de nos jours la coupa-t-il, je veux que mon fils soit fort et pour cela il doit être élevé pour dès le plus jeune âge.

-Mais il n'avait rien fait ! Ecoutez-moi, Damon se sent délaissé depuis l'arrivée de son frère et ça peut se comprendre. Il n'a que 5 ans et à toujours vécu seul et tout à coup un autre enfant vient lui prendre sa place de centre d'attention. Vous ne devriez pas le mettre de côté à cause de son cadet et surtout vous devriez le laisser voir son frère pour qu'il puisse comprendre et apprécier ce nouveau venu.

-J'élève mes fils comme je le souhaite Mme Gilbert et je ne souhaite pas me fâcher avec vous ! s'exclama l'homme en haussant le ton. Damon doit comprendre par lui-même qu'il n'est pas le centre du monde ! Le sujet est clos.

-Monsieur si vous ne lui expliquer pas qui est ce nourrisson qui vient chambouler sa vie il ne pourra pas…

-J'ai dit que le sujet était clos ! répéta Giuseppe irrité. Merci d'être venue Julia…

Damon longea la maison en essuyant ses larmes et il arriva enfin devant l'écurie. Il poussa avec un peu de mal la lourde porte en bois et pénétra à l'intérieur de la pièce sombre, il fut accueilli par le hennissement de deux ou trois chevaux qui le firent sursauter. Le petit garçon passa au crible la pièce en soufflant : l'écurie était vraiment très, très sale et la pluie n'avait pas arrangé les choses : le toit étant percer l'eau avait inondée une bonne partie des box et avait rendue le sol boueux. Il mettrait certainement très longtemps à tout nettoyer. Il s'empara du balai posé à sa droite et commença à balayer le foin qui avait volé un peu partout à cause du vent. Lorsqu'il eut fini, il entreprit d'enlever avec une pelle les grosses mottes de terres qu'avait engendrées la pluie. Il les jeta une par une à l'extérieur ce qui lui prit un temps fou et en rentrant pour la ixième fois à l'intérieur de l'écurie il trébucha sur le balai qu'il avait posé contre le mur mais qui était manifestement retombé, et chuta lourdement dans une grosse mare de boue. Sa jolie chemise blanche était marron et il avait écorché son pantalon bleu marine malgré cela il continua son dur travail en enlevant le crottin des chevaux, qui au passage lui écrasèrent les pieds faisant hurler le petit garçon. Au bout d'un moment il s'adossa contre un mur essouffler : l'écurie était déjà beaucoup plus propre qu'avant mais il y'avait encore du boulot. Damon toucha son visage qui était griffé au niveau de la joue et de l'arcade et en soulevant son pantalon il remarqua que son genou était bien amoché et saignait légèrement. Alors qu'il allait se remettre à sa besogne la porte en bois grinça et quelqu'un entra.

-Père, je…je vous promets que l'écurie sera propre j'essaye de faire vite balbutia le petit garçon tremblant à la vue de son père.

-Damon, pourquoi trembles- tu ? Je te fais peur ? lui demanda Giuseppe d'un ton neutre.

-Euh…non chuchota Damon même si cela était un mensonge.

-Mon fils, je suis désolé de t'avoir imposé ce dur labeur, j'étais énervé et un peu chamboulée par l'arrivée de ton frère et je me suis laisser emporté. Rentre à la maison, tu va aller te changer et nous irons voir ta mère affirma l'homme en souriant à son garçon.

Monsieur Salvatore avait changé d'avis au sujet de Damon grâce à Mme Gilbert : ces paroles l'avait fait réfléchir et il avait admit qu'il traitait bien trop durement l'enfant alors qu'il n'avait que 5 ans.

-Vraiment ?

-Oui, vraiment. Je regrette fiston et je vois que tu as déjà bien travaillé, je te félicite.

Giuseppe posa ses mains sur les épaules de son fils et le poussa délicatement jusqu'à l'extérieur de l'écurie voyant que le garçonnet ne bougeait pas d'un pouce.

-Allons Damon avance un peu, du nerf, l'encouragea-t-il alors que le petit stagnait littéralement devant la porte en bois.

Finalement il le prit dans ses bras comprenant que le garçon était exténué après avoir accompli une aussi pénible corvée pour un enfant aussi jeune et le porta jusqu'à l'intérieur de la maison, passant par la porte arrière pour ne pas être vu de tous les invités. Il conduit Damon jusqu'à la cuisine ou il savait qu'il trouverait Elisabeth.

-Oh mon dieu ! s'écria-t-elle en les voyant arriver, Mais qu'est ce qu'il t'ait arrivé mon bonhomme ?

Elle délesta monsieur Salvatore de son fils et l'assis sur la chaise de la cuisine.

-Mais regarde toi, tu es couvert de boue, Oh et tu saignes remarqua-t-elle alors qu'elle relevait son pantalon. Qu'as-t-il fait ? demanda-t-elle à Giuseppe.

-Je…je l'ai puni et l'ai obligé à nettoyer l'écurie mais celle-ci était vraiment très crasseuse et c'était un travail bien trop laborieux pour un enfant de son âge.

-Elisa j'ai mal gémit, Damon alors qu'elle touchait son genoux blessé.

-Ca ne m'étonne pas, ta jambe est toute ouverte et tu as une belle griffure à la joue.

Elle nettoya avec un torchon propre et de l'eau les blessures avant de les recouvrir d'un bandage de fortune.

-Mes pieds me font mal aussi.

En ôtant ses chaussures elle remarqua que les pieds du petit garçon étaient couverts d'hématomes.

-Qu'as-tu donc fait avec tes pieds ?

-Les chevaux me les ont écrasé.

Elisa se retint de faire remarquer au père de l'enfant qu'il avait été totalement inconscient et irresponsable d'envoyer Damon seul s'occuper d'une écurie qui comptait pas moins de 9 chevaux !

-J'irai chercher un remède pour apaiser les hématomes chez l'apothicaire des demain intervint Giuseppe en se rapprochant de son fils, je suis désolé je ne pensais pas que tu te blesserais autant.

« Il aurait mieux fallu y penser avant d'envoyer un petit garçon de 5 ans faire un travail sensé être fait par cinq hommes d'une vingtaine d'année » pensa amèrement la servante alors qu'elle passait sous l'eau le torchon rouge de sang.

-On peut aller voir mère maintenant ? demanda Damon, une étincelle de joie éclairant ses yeux azurs.

-Tu devrais te reposer lui conseilla Elisabeth, regarde tu tiens à peine debout.

-Non ça va aller lui assura-il en se levant vivement mais il se rassit bien vite lorsque ses pieds douloureux eurent touchés le sol.

-On va voir mère? Insista-t-il en fixant son père.

-C'est d'accord fiston, on va voir ta mère mais va d'abord te changer.

-Super cria le petit garçon en bondissant sur le sol, il tituba en peu à cause de ses pieds qui le faisait souffrir mais courut tout de même jusqu'à l'étage. Arriver dans sa chambre il se laissa tomber sur le lit puis se releva pour prendre une nouvelle chemise -bleue cette fois-ci- et un pantalon beige ainsi que des bretelles noires. Il s'habilla prestement et se précipita devant la chambre de sa mère attendant que son père le rejoigne. Celui-ci ne tarda pas à arriver et il fit signe à Damon de tourner la poignée, ce dernier obéit et il entra dans la chambre plus presser que jamais de revoir sa mère pour laquelle il s'était tant inquiéter...