Titre : Plus que ça

Auteur : Syhdaal

Genre : … Alors là, si vous me posez la question… Petit point de vue de Aya.

Base : Weiss Kreuz

Couples : Je sais (Ô Miracle !) ! Dois-je vraiment vous le dire ?

Disclaimer : Et non, les persos ne m'appartiennent toujours pas… Peut-être un jour hein (oui, je sais, je sais, l'espoir fait vivre…) !

Sinon, ceci est un petit cadeau pour Val !

Joyeux anniversaire !!


Plus Que Ça

Chapitre 1

J'ai mal au crâne.

Je suis accoudé au comptoir du Koneko en train de lire… Ou plutôt d'essayer de lire.

Ken et Yohji sont en train de se disputer pour savoir lequel des deux va hériter de la lessive et de la vaisselle ce soir.

Misère.

Apparemment, Yohji a rendez-vous ce soir (avec qui ?) et Ken… Un match de foot à regarder avec Omi.

Je trouve qu'ils sont bien proches depuis quelques temps ces deux là.

Du moment que ça n'affecte pas leurs performances au sein de Weiss, je m'en moque.

Enfin, je crois…

J'espère juste qu'ils n'auront aucune raison de souffrir si jamais ils se révélaient effectivement être plus que de simples amis.

Je n'aimerais pas les voir souffrir.

Omi est un adorable gamin.

… Mon Dieu, j'ai dit qu'il était adorable. Je deviens sentimental, quelle horreur.

Enfin, c'est relatif aussi. Je me suis toujours trop laissé porté par mes sentiments. J'ai honte…

Bref.

Le gosse me fait un peu penser à ma petite sœur Aya. La vraie Aya.

Il a toujours un sourire aux lèvres, comme elle. Toujours un mot gentil pour les autres, quand ça ne va pas, comme elle.

Il met un peu de couleur ici. Comme elle le faisait avant pour moi, quand elle était encore là.

Il me la rappelle. Et elle me manque.

D'ailleurs en parlant de ça, je me demande si je leur ai déjà donné mon vrai prénom. Je crois que non.

De toutes façons, ça n'a guère d'importance.

En ce qui concerne Ken… Il est affreusement maladroit parce qu'il manque d'assurance mais sa gentillesse rattrape le reste.

Finalement, ils iraient plutôt bien ensemble nos deux « petits ».

S'ils m'entendaient les appeler comme ça, ils piqueraient sans aucun doute une petite crise de nerfs mais bon.

Je sais qu'ils font des efforts avec moi… Je devrais leur en être reconnaissant…

Plusieurs fois déjà, j'ai failli craquer face à eux et abandonner le masque de Aya…

Abandonner cette apparence froide qui n'est pas la mienne…

Mais si je l'abandonnais, que resterait-il ?

Pas grand-chose, à n'en pas douter.

L'« autre » n'est plus depuis longtemps.

De toutes façons, si jamais ça arrivait un jour, ils appelleraient tout de suite Kritiker pour me faire passer des tests et vérifier que Schuldig ne s'est pas amusé avec mes neurones.

Si tant est qu'il m'en reste encore en état de fonctionnement. Enfin bon… Quand on tue des gens pour de l'argent, on n'a plus forcément toute sa tête…

Pour Yohji…

Il me fatigue. C'est une plaie ambulante doublée d'une grosse feignasse mais il est amusant.

Je crois d'ailleurs qu'ici, il est celui qui pourrait le mieux me comprendre…

Lui non plus n'a plus de raison de vivre.

Il est seul.

Enfin, si on excepte ses innombrables rendez-vous avec les filles qu'il va trouver chaque nuit aux quatre coins de la ville.

Il est quand même marrant.

Parfois.

On m'a souvent dit que je devrais m'ouvrir un peu plus. Surtout avec mes amis.

Amis ?

Oui…

Non.

Je ne sais pas si je peux les considérer comme tels. Même si je mettrais ma vie entre leurs mains sans aucune hésitation.

Ils ont ma confiance.

C'est déjà beaucoup.

… Une minute. Ils se sont tût. Quelque chose cloche.

– Aya !

Je le savais… Des problèmes en perspective.

Les problèmes, c'est à dire Ken et Yohji, se dirigent vers moi l'air… Sombre.

Je laisse donc tomber ma méditation et me tourne vers eux, me préparant à recevoir leurs doléances pour la énième fois depuis mon arrivée ici.

– Quoi ?

Mon ton est suffisant pour les calmer un tant soit peu, je le remarque.

Il faut croire que je leur fais toujours un peu peur.

Avantage ou inconvénient ?

Bonne question…

Toujours est-il que dans des situations comme celle-là, il ne me faut pas grand-chose pour obtenir le silence ou du moins, un semblant de calme.

Ken est plus rapide que Yohji pour prendre la parole.

– Yohji veut me laisser toutes les corvées sur les bras alors que j'ai déjà fait sa part la semaine dernière !

Ah… Je vois le problème. Qu'a à dire la partie adverse pour sa défense ?

– C'est pas vrai ! Je t'ai gentiment demandé de le faire à ma place. Et je me suis tapé le rangement du Koneko à ta place il y a deux jours je te signale.

– Pour une fois que tu bosses ! Et tu ne m'as pas « demandé gentiment » de le faire, tu m'as fait du chantage !

– Si tu voulais pas le faire, fallais le dire !

Mal au crâne…

– SILENCE !

Leur réaction est immédiate et ils se taisent.

Finalement, c'est vrai que je leur fais encore peur. Il y a tout de même des avantages.

C'est à moi de trancher apparemment.

– Yohji le linge, Ken la vaisselle.

Je n'entends pas les protestations venir… Bizarre, toujours pas de réaction.

Je les regarde tour à tour.

A mon avis, ils doivent être ou fatigués, ou malades.

D'ordinaire, j'aurais eu droit aux cris d'orfraies depuis un bon moment.

– Mais Aya… Commence notre playboy.

– Aya… Dit Ken au même moment.

Ah, je savais bien qu'elles allaient venir les protestations.

– Vous êtes quittes. Exécution.

Ils s'en vont donc vaquer à leur tâche respective en grommelant. Voilà, la justice a tranché.

La justice, pff…

J'en fais une belle d'incarnation de la justice quand on y pense.

Un type avec un katana se jetant sur tout ce qui bouge en hurlant comme le premier désaxé venu.

Franchement, on devrait me filmer.

J'ai honte de moi.

Je sens ma gorge se serrer. J'ignore le sentiment soudain d'oppression qui me pèse sur la poitrine. J'ai l'habitude.

Je me demande ce que je vais faire de ma soirée…

Probablement monter dans ma chambre et tenter de m'absorber dans un livre quelconque pour oublier le monde qui m'entoure…

Et essayer de ne pas déprimer.

En fait…

Je me sens seul.

Je l'ai toujours été mais dernièrement, ce sentiment est devenu plus fort. Suffoquant.

Je ne suis pas à ma place ici.

Pourquoi personne ne le voit ?

Non…

En fait… Pourquoi les autres s'intéresseraient-ils à moi ?

Je ne le mérite pas. Je n'ai aucun intérêt pour eux.

Ils ont leur vie, leur passé.

Leurs amis.

Pas moi.

Je n'ai rien de tout ça.

Et ça me fait mal.

La seule personne au monde qui me reste est plongée dans le coma et ne se réveillera probablement jamais.

Je sens une sensation familière me piquer les yeux.

C'est pas le moment !

Et oui… Ran Fujimiya, assassin froid et sans merci de son état pleure parce qu'il se sent seul.

Amen.

Je suis pathétique.


Note : Et voilà, ce chapitre là est terminé !

J'espère que ça te plaira Val ! C'est une des fics que je te devais depuis l'époque Jurassique !

Encore bon anniversaire !!