Titre : Alliés (oui encore un titre pourrave mais désolée j'ai poa d'idées)

Auteur : Syhdaal

Genre : Shonen ai (on va essayer quoi)

Base : Weiss Kreuz

Couples : Brad x Schu… Et Yohji (si vous êtes sages) … Nyark nyark nyark… Be scared…Very scared !

Disclaimer : Non, aucun de ces perso ne m'appartient (quel dommage…), enfin tout le monde le sait hein ! Je m'en sers juste de façon éhontée pour satisfaire mes délires de malade mentale.

CECI EST LA SUITE DIRECTE DE MEILLEURS ENNEMIS !

Donc, si vous prenez le truc en route, je suppose que ça va être assez dur à comprendre, alors lisez-la avant ça vous facilitera la tâche je pense (oui je sais Meilleurs Ennemis, c'est long et c'est chiant mais j'assume).

Sinon… Ben oui, on est le 29 mai 2005, je devrai plutôt réviser mes épreuves d'espagnol, mais figurez-vous que je m'ennuie, que j'ai pas envie de bosser et que... Voilà quoi ! J'ai deux alternatives : first of all je réécris la fin de Meilleurs Ennemis afin de ne pas me faire assassiner par quelques dingues[S1] , sinon je fais une suite… Donc j'ai opté pour la suite qui risque d'être aussi longue que Meilleurs Ennemis. Donc valà, je me lance !


Alliés

Chapitre 1

Quelques jours après que les Schwarz soient de nouveau au grand complet avec l'aide salvatrice du groupe d'assassin Weiss, il avait été décidé qu'ils seraient envoyés avec toutes les précautions possibles vers un endroit éloigné du lieu où s'était produit le drame. Omi avait proposé à Crawford une maison dans les environs de la ville de Kyoto.

La demeure en question était assez petite, de style traditionnel, mais avait la particularité de posséder un jardin à l'abri des regards et donc d'être assez discrète. L'Américain en parla bien sûr avec Schuldig. Farfarello s'en moquait éperdument et Nagi n'était pas en état de donner son avis sur quoi que ce soit. Il fut donc décidé qu'ils vivraient dans cette maison durant un certain temps. Car bien sûr, le leader des Schwarz n'avait aucunement l'intention de s'éterniser dans un endroit qui lui avait été proposé par un membre de Weiss, et qui plus est, un membre des plus ingénieux, complètement à la botte de Kritiker. Crawford ne souhaitait pas voir débarquer une horde d'équipes au service de Kritiker pour les neutraliser définitivement.

Dès qu'il pourrait, il se mettrait en quête d'un nouvel endroit où vivre, probablement hors du Japon. Cela ne lui posait aucun problème. Aucun d'eux n'avait d'attaches dans ce pays, pas même Nagi.

######

A peine un mois plus tard, Omi apprenait que les Schwarz avaient déménagé pour disparaître mystérieusement quelque part dans la nature. Yohji semblait profondément abattu, et lui-même se sentait un peu blessé qu'ils ne lui aient pas fait confiance quant à la sûreté de l'endroit. Enfin quelque part c'était couru d'avance.

Aya s'en moquait éperdument et Ken semblait… Etrange.

Enfin, Ken était bizarre depuis pas mal de temps de toute façon. A croire que son ami était né bizarre[S2] . Secouant la tête Omi replongea dans ses fichiers informatiques et s'aperçut qu'il venait de recevoir un message important de la part de Kritiker. Ce message l'informait qu'ils devaient tous se soumettre à la traditionnelle visite médicale pour une vérification d'aptitudes. Et que dans l'optique d'une mission prochaine à l'étranger, ils devaient se faire vacciner contre une maladie quelconque. Omi haussa un sourcil.

Ils allaient effectuer des missions à l'étranger maintenant ?

Etonnant qu'on lui en parle par mail interposé. Il haussa les épaules. De toute façon, depuis quelque temps il avait l'impression que Kritiker changeait quelque peu de politique. Enfin, du moment que ça n'allait pas contre ses principes, il s'en fichait. Il se leva donc et se mit à la recherche de ses compagnons, dispersés dans la maison. C'était bien calme depuis qu'ils n'avaient plus de nouvelles des Schwarz. Omi regrettait presque ces moments. Ils ne lui avaient pas parus si mauvais lorsqu'ils étaient ici, avec eux. Il avait beaucoup discuté avec Schuldig. De plein de choses. De Takatori, d'Ouka, sa cousine décédée, des assassinats, de Kritiker. Le télépathe possédait des qualités d'écoute exceptionnelles. Enfin, Weiss et Schwarz ne se reverraient probablement plus jamais, si ce n'était dans le cadre d'une mission. Et ils seraient probablement ennemis à nouveau. Penser à cela provoquait en lui une sorte de pincement au cœur. Il était si rare de rencontrer des gens pouvant le comprendre aussi parfaitement que ses coéquipiers. Il chassa ces pensées un peu déprimantes et s'adressa à Aya qu'il trouva dans le Koneko en train de s'occuper des commandes à faire prochainement.

– Aya-kun.

– Hm ?

– Je viens d'avoir un message de Manx. Apparemment on va devoir passer une visite médicale avec tous les tests qui vont avec dans trois jours.

– Okay. On y va tous ?

– Oui, tous ensemble.

– Bien, tu iras faire passer le mot aux autres. Et si tu peux, fais bouger Yohji, c'est son service.

Omi acquiesça et retourna vers la maison. Ken avait filé pour entraîner les gamins du quartier à jouer au foot et ne reviendrait pas avant une heure au minimum. Yohji devait buller dans un coin de la maison, caché sous un lit pour échapper à la corvée de tenir le magasin seul. Il réussit tout de même à débusquer le playboy et à l'envoyer au magasin à grands coups de pied dans le derrière. A l'arrivée de Yohji, Aya décida de sortir faire un tour. C'est que ça faisait longtemps qu'il n'était pas allé se balader seul dans la ville. D'habitude, il aimait bien errer seul, aller là où son envie le menait mais ça commençait à faire un bon moment qu'il n'était pas sortit seul pour respirer et réfléchir en paix. Il ne se dirigea pas vers le centre ville, préférant aller vers un parc qu'il connaissait, non loin du Koneko. Il y arriva et se laissa tomber sur un banc. S'installant plus confortablement, il ferma les yeux et laissa le soleil réchauffer sa peau toujours fraîche.

Il entendait au loin des voix et des cris d'enfants.

Tiens, l'une d'elle lui semblait familière.

Il ouvrit un œil. Evidemment, il ne voyait pas où se trouvaient les gosses. Se levant, il fit quelques pas et en dépassant les quelques arbres qui lui barraient la vue, il aperçut des enfants en train de jouer au foot, et un jeune homme brun qui les encourageait et leur donnait des conseils.

Ken.

C'était donc ici qu'il venait s'entraîner avec ses petits protégés ? Il l'ignorait jusqu'à présent. Aya se demandait s'il devait aller le voir ou le laisser à ses occupations mais il n'eut guère le loisir de s'interroger très longtemps. Ken venait sans doute de le localiser grâce à un radar invisible car il tourna les yeux vers lui et lui dédia un grand sourire.

« Ah, repéré. »

– Aya !

Déjà le jeune homme arrivait en courant vers lui. Aya, amusé, lui rendit un sourire léger.

– Salut.

– Tu viens souvent ici ? Je ne t'avais jamais vu !

– Assez souvent oui… Mais je ne t'y avais jamais vu non plus.

Ils restèrent un instant côte à côte sans rien dire.

– Bon je vais rentrer, dit Aya.

Ken hocha la tête et lui sourit gentiment.

– Les enfants vont bientôt partir, tu m'attends ?

– Si tu veux.

Ken retourna auprès de ses « élèves » et les informa que le cours était terminé pour aujourd'hui. Il était près de dix-sept heures et comme convenu, les parents n'allaient pas tarder à arriver pour récupérer leurs petits. Les enfants ramassèrent leurs affaires dans un joyeux brouhaha et attendirent sagement les premiers arrivants. Une fois qu'ils furent tous rentrés, Ken rangea ses affaires et se dirigea vers Aya qui l'attendait patiemment, enveloppé dans un manteau noir. Le mois de Septembre était froid et l'hiver promettait d'être particulièrement glacial cette année. Alors qu'ils reprenaient leur route en direction du Koneko en passant par une rue déserte, une silhouette surgit de nulle part et vint se poster en face d'eux. Surpris, les deux assassins, bondirent en arrière, se mettant instinctivement en garde. Un petit rire familier leur parvint.

– Farfarello !

Le borgne leur dédia un sourire amusé, léchant son couteau favori au passage.

– Yo.

Aya inspira profondément, regrettant de n'avoir pas emmené son katana. Il suffisait vraiment de poser son arme quelque part pour en avoir besoin la minute qui suivait. Ken baissa sa garde, espérant de tout cœur que le jeune homme ne leur sauterait pas dessus pour les égorger.

– Qu'est-ce que tu fais là, Farfarello ?

– Je passais dans le coin, disons.

Aya haussa un sourcil.

– Pourquoi n'avez-vous pas donné de nouvelles ? Interrogea-t-il, un peu vexé quelque part.

– Ordre de Crawford. Je cite : « Question de sécurité ».

– On n'allait pas venir vous égorger dans votre sommeil après vous avoir sauvé la peau, contra Ken, décontenancé.

Lui aussi était froissé par ce silence. Ils l'étaient tous. Farfarello se contenta de hausser les épaules.

– Il a dit que quelque chose vous menaçait.

La mine des deux Weiss s'assombrit aussitôt.

– Quoi d'autre ? Demanda le jeune footballeur.

– Que vous deviez partir. Et vous méfiez de ceux que vous considérez comme vos alliés car les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être.

Aya grogna :

– C'est tout lui de nous faire des prédictions complètement obscures.

Farfarello le fixa de son œil unique.

– Je ne fais que répéter ce qu'on m'a dit.

– Merci Farfarello, lui répondit Ken avec un petit sourire pour désamorcer la tension qu'il sentait déjà s'agiter entre Aya et Farfarello.

Inutile de provoquer une bagarre. Aya se contenta de croiser les bras d'un air sombre. Il réfléchissait déjà à la révélation que venait de leur faire Farfarello. L'Irlandais inclina légèrement la tête. Son regard se perdit dans le lointain. Il tourna les talons et allait s'en aller sans plus d'explication mais une main se referma sur son bras. Il baissa le regard pour voir que c'était Ken qui le retenait, sans surprise.

– Attends ! Je veux savoir comment vont les autres, comment vous allez ?

Farfarello resta un moment silencieux. Etait-il surpris que Ken lui pose cette question ou bien pesait-il ses mots ? Aya supposa qu'il y avait un peu des deux.

– Ca… Peut aller.

– Et Nagi ? Intervint soudainement Aya.

Farfarello se rembrunit.

– Il est presque guéri de ses blessures.

– Psychologiquement ?

Le Schwarz eut un rire amer, que ni Ken, ni Aya ne lui avait jamais entendu. Il avait l'air tellement plus lucide que l'homme dangereux et maniaque à qui ils avaient eut maintes fois affaire dans le passé.

– A ton avis ?

Aya baissa doucement la tête et Ken se mordit la lèvre inférieure.

– Je vois.

– Je dois partir.

Sur ces quelques mots, il s'éclipsa.

– C'est atroce, murmura Ken. Il a pas mérité ça le gosse.

Aya soupira. Il n'avait pas grand-chose à répondre à ça. Nagi avait subi des choses terribles. Selon lui, il n'y avait plus qu'à espérer qu'il s'en remette un jour… S'il était possible de se remettre de ce genre de traumatisme. Il effleura le bras de Ken pour le tirer de ses pensées sans doute on ne peut plus sombres.

– Viens, on rentre.

Le brun fit un petit « oui » de la tête et suivit son leader. Ils marchèrent un moment en silence, plongés dans des réflexions peu engageantes quand Ken lui adressa de nouveau la parole.

– Tu crois que c'est vrai ?

Aya s'arrêta brusquement et planta son regard améthyste dans celui de son ami.

– Plus que jamais.

Une lueur angoissée passa dans les yeux bruns de Ken.

– On n'est plus en sécurité ?

– On fera ce qui est nécessaire pour l'être.

Le rouquin reprit sa marche et une fois de plus, Ken suivit. Crawford avait raison. Et il le savait.

Quelques jours plus tard, une lettre adressée au Koneko atterrit dans leur boîte aux lettres. Cependant, l'humeur n'était pas au beau fixe dans le groupe des Weiss pour la simple et bonne raison que le Koneko était fermé. Ils étaient tous malades. Tous les quatre. Apparemment le vaccin qu'on leur avait administré ne leur faisait pas que du bien.

– Pourquoi moiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Gémit Yohji avachi dans le canapé.

– La ferme Yohji ! Lui cria Ken de là où il s'était installé avec bien du mal.

Décidément, ils cumulaient : ils avaient eu droit aux courbatures en passant par les frissons incontrôlables jusqu'aux nausées.

– Ah la vache, c'est pire que la grippe !

– Le docteur a dit que c'était normal, rappela Omi en se laissant tomber sur le canapé, se vautrant à moitié Yohji pour l'occasion.

Le grand blond protesta mais Omi ne bougea pas. Il avait mal partout. Aya entra (ou plutôt se traîna) alors dans le salon, une lettre à la main. Il souffrait lui aussi mais essayait de donner le change, tant bien que mal.

– C'est quoi ? Interrogea Ken retrouvant sa curiosité naturelle.

– Une lettre des Schwarz.

– QUOI ?!

Le leader des Weiss fut soudainement entouré de trois zébulons le harcelant de questions.

– Hey du calme ! Je l'ai pas encore lue.

Il ouvrit l'enveloppe en en sortie une page blanche sur laquelle s'étalait une écriture soignée. Celle de Brad Crawford, il le savait. D'ailleurs, il l'avait déjà vu écrire. Inspirant, il lut à voix haute :

« Bonjour,

Je profite de vous écrire cette lettre maintenant, car nous sommes pressés par le temps. Farfarello m'a dit vous avoir délivré mon message et je ne saurai trop vous conseiller que de le prendre en compte.

Il se passe des choses dont je n'ai malheureusement pas encore pu saisir tout à fait le sens.

La menace est de plus en plus pesante. Je ne sais pas encore ce que c'est, mais il semblerait que le processus soit déjà en marche. D'après ce que j'ai vu, il se pourrait bien qu'il nous conduise tous les huit à la mort si nous ne faisons rien pour l'enrayer.

Comprenez que je vous dois la vie, ainsi que mes coéquipiers. C'est une dette d'honneur et je les paye toujours. C'est une des raisons pour lesquelles je vous préviens. D'autre part, nous serons appelés à nous revoir de nouveau dans des délais très brefs. Peut-être que le destin nous a lié, peut-être est-ce parce que nous avons toujours agi comme des ombres. Nous devrons nous protéger mutuellement si nous voulons survivre.

N'oubliez pas que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être.

Chers ennemis, vous voilà prévenus.

Brad Crawford. »

– Voilà, dit Aya.

– Ca veut dire quoi ? Parce qu'à par nous foutre les jetons, il est pas très explicite le Crawford, déclara Yohji en s'étirant avec un grimace.

– Que nous sommes en danger.

Un silence relativement lourd s'installa dans la pièce. Aya parcouru de nouveau la lettre des yeux, pour vérifier qu'il n'avait rien omis. Apparemment non. Il sentit une vague d'angoisse lui étreindre le cœur. Aurait-il vu juste quelques mois auparavant ? Son équipe était-elle vraiment menacée ?

Il avait refusé d'écouter son instinct lorsqu'une petite voix dans sa tête lui avait murmuré : « Tu sais très bien que c'est vrai ! ». Et pourtant, il aurait peut-être dû. Crawford ne mentait pas, il en avait l'intime conviction. Il le haïssait, ça oui, mais il ne pouvait que lui accorder un minimum de crédit pour le moment. Et il savait que cette fois il écouterait son intuition, il avait trop souffert d'avoir ignoré cette agaçante petite voix. S'il l'avait écouté, peut-être aurait-il pu sauver ses parents…

Bien…

La première chose à faire était de s'assurer avec l'aide de Manx que tout allait bien et qu'aucune menace apparente ne pesait sur eux.

– Mon pauvre Abyssinian, tu dois vraiment avoir besoin de vacances ! Lui lança Manx en haussant un sourcil lorsqu'il lui exposa ses craintes.

Evidemment, il s'était bien gardé de lui dire qu'il y avait eu une mise en garde et qu'elle venait des Schwarz. Heureusement d'ailleurs, sinon elle l'aurait directement envoyé faire une évaluation psychologique au cabinet médical de Kritiker, voire l'aurait fait euthanasié. Pour toute réponse, il avait haussé les épaules.

– Peut-être. On n'a pas chômé ces derniers temps.

– Hm… Je pourrai peut-être trouver le moyen de vous débloquer un ou deux mois de vacances là où vous voulez.

– Pourquoi pas… Avait dit doucement Aya en quittant la jeune femme.

Avec un peu de chance ils auraient au moins une semaine de libre, sans mission, sans morts sur la conscience. Rapportant la nouvelle à ses amis, ces derniers s'enthousiasmèrent. Les effets secondaires du vaccin commençaient d'ailleurs à disparaître pour leur plus grande joie. Au bout de presque dix jours de malaise constant, ça faisait du bien. Mais avant ça, ils auraient leur mission à l'étranger à accomplir. Le lendemain, dimanche, Manx venait leur annoncer que cette fameuse mission prendrait place en Chine. Yohji grogna : pourquoi donc leur avait-on injecté Dieu seul savait quelle horreur chimique si c'était seulement pour les envoyer dans le pays d'à côté ?

– Par simple mesure de sécurité Yohji, le toisa Manx. Car oui, si tu te poses la question, nous nous préoccupons tout de même de votre sécurité.

Le grand blond fit la moue et se mit en devoir de bouder.

– Maieuh !

– Yohji arrête de faire le gamin ! Lança Ken.

– Tu causes toi morveux !

– Omi-kun Yohji il me traite de morveux !

Manx posa sur Omi et Aya un regard de commisération ultime.

– Plains-nous Manx, vois dans quel enfer nous vivons chaque jour, dramatisa Omi.

– T'es une vraie comédienne toi bishonen !

– YOHJI ! TU VAS MOURIR !

Yohji fila en courant, hurlant de rire en lançant son ultime cri de guerre :

– AND I'MMMMMM TOO SEXY FOR THIS SONNNNNNNNG[S3] !

– YOHJIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!

Omi se mit à le poursuivre pendant qu'Aya et Ken restaient de marbre, habitués depuis trop longtemps à ce genre de scènes un peu hystériques qui faisaient leur quotidien.

– Quand aura lieu la mission ?

– Je vous préviendrai, c'est une mission de routine : repérage et infiltration discrète ensuite. Rien d'insurmontable pour vous ! Dit-elle en leur faisant un clin d'œil complice. A plus les garçons !

Sur ces mots, elle tourna les talons et partit. Ken leva les yeux sur Aya. Son leader semblait pensif.

– Ne, Aya-kun ?

– Hn ?

– Euh… Tu... Non, laisse tomber.

Intrigué, Aya le fixa.

– Quoi ?

– Non, c'est rien…

Ken semblait troublé. Il s'assit sur le canapé et regarda ses pieds pendant un moment. Il ne se rendit compte qu'Aya avait bougé qu'en sentant le divan s'affaisser sous son poids. Levant les yeux une fois de plus, il se retrouva si proche d'Aya que leurs visages se touchaient presque. Le brun s'empourpra violemment et recula.

– Tu m'as fait peur !

Devant son visage épouvanté, Aya ne put que sourire. :

– Je suis si terrifiant ? Demanda-t-il pour le moins amusé de sa réaction.

– Ben non mais…

– Qu'est-ce que tu voulais me dire ? Interrogea Aya en reprenant son sérieux habituel.

– Rien, ça n'a pas d'importance.

Ce qui voulait dire qu'au contraire, c'était très important.

– Tu es sûr ? Tu as changé depuis quelques temps, dit-il sans avoir l'air d'y toucher.

Ah, Aya l'avait remarqué ? Etonnant, il ne pensait pas que son comportement lui importait. Ken commença à paniquer intérieurement, cherchant frénétiquement une réponse qui pourrait satisfaire son interlocuteur.

– Ca doit être le vaccin ? Tenta-t-il avec un sourire idiot qui, il l'espérait, ferait cesser l'interrogatoire en devenir que lui imposait Aya.

Si vous êtes cernés par l'ennemi et que vous ne pouvez pas prendre la fuite immédiatement, actionnez le plan B : faites la blonde ! Ken savait très bien se faire passer pour un crétin dans le but d'esquiver les galères.

– Ca fait plus longtemps que ça.

Raté…

– Mais non ! Tu te fais des idées Aya-kun ! Dit le footballeur avec un sourire nerveux. Je monte, j'ai un truc à faire.

Ken fila sans demander son reste, passant une bonne partie de la journée dans sa chambre à réfléchir. Il avait tellement envie de lui parler, mais en même temps il avait tellement peur qu'il l'envoie bouler. C'est vrai qu'il craignait qu'Aya le rejette… Mais surtout, il s'était rendu compte qu'il était terrifié à l'idée de pouvoir perdre l'amitié qui lui était si précieuse. D'un autre côté, Aya avait bien senti qu'il lui cachait quelque chose, il faudrait donc qu'il crache le morceau un jour ou l'autre ou bien qu'il trouve un mensonge satisfaisant pour expliquer ses pics de tension en sa présence :

« Emanations toxiques et sulfureuses de son parfum qui paralysent les neurones sous hormones de Kenken, p't-être ? Pff, tu craques, mon grand. »

Il tenta de battre son record d'apnée sous oreiller en réfléchissant à son problème. Le soir venu, il avait pris une décision. Se saisissant d'une pièce de cuivre poli qu'il chérissait plus que tout, il décida de tirer à pile ou face. C'était un porte-bonheur que Kase lui avait offert. Il n'avait jamais pu s'en séparer malgré toute la douleur que représentait ce souvenir pour lui.

Face, il irait voir Aya ce soir.

Pile, il se tairait pour le moment.

– Alors, dis-moi, qu'est-ce que je dois faire ?

Ken inspira profondément et lança la pièce en l'air, la laissant tournoyer jusqu'à l'instant fatidique où elle retomba dans sa paume ouverte. Il ferma le poing et la reposa sur le dessus de sa main. Avec une inquiétude grandissante, il leva sa main, pour voir ce que le destin avait décidé pour lui.

Pile.

Il se laissa tomber sur son lit, les bras en croix.

« Noooooooooon ! J'ai un karma de merde ! »

Se relevant brusquement, il secoua la tête.

« Tant pis, j'y vais ! J'assume, quoiqu'il arrive, s'il ne veut plus me parler et ben tant pis pour lui ! Il sait pôa ce qu'il perd… Enfin, à part un assassin fleuriste maladroit dont la vie se résume à égorger des gens dans leur sommeil et à faire des arrangements floraux miteux… J'ai un de ces potentiels pathétiques moi. A exploiter. »

Il se leva, sortit de sa chambre pour se diriger droit vers celle de son leader, en mode pilote automatique. Il frappa doucement. Qu'était-il en train de faire ? Il allait sûrement le regretter, mais il était connu pour faire des choses sans réfléchir. De toute façon, s'il regardait les choses du bon côté, ça aurait au moins le mérite de crever l'abcès[S4] qui le rongeait de plus en plus.

Il n'eut pas le temps d'écouter la soudaine peur qui lui nouait l'estomac et de s'enfuir car la porte s'ouvrit. Aya lui apparut vêtu d'un jean et d'un tee-shirt plus… Relax (moins Aya en somme) que d'habitude.

– Euh yo.

Aya jeta un regard à son radio réveil qui indiquait joyeusement[S5] vingt-trois heures dix-huit.

– C'est plutôt bonsoir.

Ken eut un rire nerveux.

– Oui c'est vrai. Désolé de t'embêter aussi tard… Enfin… Il est pas encore très tard mais bon…

– Ken, viens-en au fait.

– J'peux entrer ?

Surpris de cette demande soudaine, Aya opina du chef et s'effaça pour le laisser entrer, fermant la porte derrière lui. Ken fit quelques pas et se laissa tomber sur le lit au carré de son coéquipier. Il tira nerveusement sur les manches de son sweat-shirt et leva le nez pour examiner le plafond. Il n'avait jamais remarqué qu'il y avait autant de carrés… Ah, et pis là, la tâche d'humidité en forme de poisson globe qui venait sûrement du grenier…

– Ken ?

– Je peux être honnête ?

– Hn.

– C'est-à-dire que… Enfin, je vais aller droit au but, je te préviens que tu risques de plus jamais vouloir me parler après…

Aya resta impassible, craignant intérieurement le pire en s'interrogeant sur ce qui pouvait bien amener Ken à venir l'affronter dans son antre de dragon cracheur de feu et/ou de venin fielleux à l'occasion.

« Il a remarqué que je le regardais ce matin ? Nah, il est trop à l'ouest… J'espère. »

– Pourquoi ?

– Je… Je…

Arrivé au pied du mur, Ken se rendit compte qu'il était plus difficile de dire la vérité qu'il ne l'avait d'abord cru. Aya, de son côté, sentait une certaine tension s'accumuler sur ses minces quoique solides épaules. Il allait lui faire quoi cette fois ? Pas qu'il était angoissé de savoir ce que Ken avait pu inventer, mais presque. Il attendit patiemment que le garçon lui délivre son message avant de tirer des conclusions, s'attendant cependant à tout. Ken se lança brusquement, ne prenant même pas le temps de prendre une inspiration entre ses mots.

– Je suis gay je t'aime veux-tu sortir avec moi ?

« Disouidisouidisouidisouidisouidisouiiiiiiii ! »

Aya le regarda un long moment sans rien dire, le visage transformé en masque immobile et vacant, mais Ken crut détecter un léger frémissement nerveux au coin de sa bouche. Aya ne le quitta pas des yeux et alla s'asseoir en silence sur le lit, à ses côtés. Ken crut déceler une once d'étonnement à son annonce… Qui ne l'aurait pas été ? A part Yohji peut-être, mais il en fallait beaucoup pour choquer Yohji, il était hors catégorie.

– Ken…

Le brun tressaillit attendant sa réponse dans une angoisse sans nom. Aya de son côté cherchait activement les mots qui lui permettraient de ne pas faire une énorme boulette[S6] et de poignarder son ami en plein coeur.

– Pour te répondre, je me doutais que tu n'étais pas spécialement intéressé par les filles… Ensuite, je remarque quand même quand tu rêvasses accroché à ton balai à regarder les hommes… Et moi aussi, même si je me suis souvent dis que je devais halluciner.

Ken ne dit rien, le laissant continuer.

« C'est cuitos Kenken… »

– Et de trois, je ne sais pas si je dois accepter…

« Bingo ! » Grimaça intérieurement le brun.

Il le savait, il le sentait… Il s'en doutait finalement.

Aya détourna le regard pour admirer une photographie posée sur sa table de nuit. Ses parents, sa sœur, et lui. Souriant tous les quatre à l'objectif. Instinctivement il tendit la main et posa le cadre face contre la table pour cacher la photo.

« Cliché. » Pensa-t-il au moment même où le verre protecteur touchait le bois de la table.

– J'ai perdu… Beaucoup de choses. Mes parents sont morts, et j'ai dû me séparer de ma sœur. J'ai pas envie que ça recommence. Surtout pas avec toi.

Aya le regarda de nouveau, droit dans les yeux cette fois-ci, articulant difficilement quelques mots.

– Je n'ai pas envie d'être encore séparé des gens que j'aime.

Ken retint sa respiration, manquant de s'étouffer. Il n'avait pas rêvé ?! Il lui faisait quoi là, c'était quoi cette déclaration miteuse ?

Aya lui dédia un sourire triste. Le visage du brun s'assombrit. Il n'avait pas envie d'entendre une mauvaise nouvelle.

– Je suis désolé Ken.

– Tu… Tu refuses ?

– Je préfère refuser, oui.

– Mais…

Ken le regarda les yeux écarquillés de surprise. Un moment, il avait vraiment cru qu'Aya accepterait d'être avec lui.

Il secoua doucement la tête.

Une fois de plus, il s'était bercé d'illusions. Une fois de plus. Mais cette fois-ci, il s'en remettrait n'est-ce pas, pas comme avec Kase ?

Oui, bien sûr que ça irait !

Non.

Il ne supporterait pas

Aya lui caressa la joue avec une douceur que Ken n'aurait jamais espéré recevoir de lui.

– Essaye de comprendre.

Le brun sentit ses yeux le brûler. C'était si injuste.

– Ken, ne pleure pas…

Il sentit des bras l'entourer, une chaleur humaine l'envahir. Il ne voyait plus, ne voulait plus voir.

– J'ai pas envie de perdre encore quelqu'un, comprends-moi… Lui souffla le rouquin.

– J'ai… J'ai p-pas envie de continuer co-comme ça Aya !

Ken sentit des lèvres chaudes se poser sur sa tempe.

– Arrête de pleurer… S'il te plait.

Au prix d'efforts immenses, Ken ravala ses larmes et passa sa main sur son visage trempé. Ca n'effacerait pas ses bêtises de l'esprit d'Aya mais il pouvait toujours s'illusionner un peu et essayer d'y croire. Aya se sépara de lui et le regarda sans mot dire. Lui ne dit rien, trop occupé à retenir le torrent de larmes qui menaçait de se déverser sur ses joues en vagues brûlantes. Aya se mordit la lèvre. Ca lui faisait mal à lui aussi, il était en train de se dire qu'il faisait la plus grosse erreur de sa vie. Mais il le fallait.

– Je suis désolé Ken, répéta-t-il pour la seconde fois.

Ken murmura quelque chose d'une voix entrecoupée par l'émotion.

– Comment ?

– Pas autant que moi.

Aya soupira.

Si seulement il savait…

Il se tut un long moment.

Le silence était pesant, mais il réunit une dernière fois son courage pour demander une dernière chose à Ken.

– Ken.

– Quoi ?

– Même si je te dis non… Je voudrais que ça…

Aya s'interrompit soudain en voyant le regard plein de douleur de son ami.

– Que quoi ? Demanda Ken toujours au bord des larmes.

– Que l'on reste amis. Je veux que tu restes… Mon ami[S7] .

C'en fut trop pour Ken, il se mit à hoqueter, faisant de terribles efforts pour ne pas pleurer. Frustration, colère, honte... Il n'en pouvait plus. Quelques larmes échappèrent à son contrôle et coulèrent mais il se rendit compte que c'était surtout des larmes de rage qui ruisselaient sur ses joues. Il s'était encore une fois laissé berner par de douces chimères. Finalement, c'était peut-être un dernier message de Kase à son attention : crève tout seul sur ton caillou, ah ah ! Il devait bien rire là-haut celui-là.

– Je veux pas de toi comme ami ! C'est plus que je veux !

Aya ferma les yeux.

A quoi bon ? Il n'était plus en état de discuter.

L'assassin aux cheveux écarlates se leva et sortit de sa chambre. Ken le regarda partir, tout en s'efforçant de se raisonner intérieurement et d'apaiser les nerfs qu'il avait à vif. Une bonne paire de claques peut-être pour éviter la crise d'hystérie qu'il menaçait de piquer ? Ou à défaut, se taper la tête contre le mur jusqu'à l'hémorragie cérébrale, même qu'avec un peu de chance il en mourrait, ça serait sympa.

Aya reparut quelques instants plus tard avec un verre dans la main, interrompant ses envies d'homicide, voire de suicide. Il le tendit à Ken qui semblait quelque peu calmé. Du moins en apparence.

– Tu me brises le cœur et maintenant tu veux m'empoisonner ? Lâcha le brun avec un faible sourire.

– Ca t'aidera à dormir.

– T'as triplé les doses ? Histoire que ça me tue dans mon sommeil.

Aya ne dit rien. Les mots de son cadet le blessaient mais il l'avait bien cherché quelque part. Et Ken avait soudainement reprit ses forces… Et son mauvais caractère. Il savait bien que ça finirait comme ça, de toute façon. Le garçon devenait agressif, son amertume était palpable. N'avait-il pas fait la même chose, lui-même ? N'en avait-il pas voulu au monde entier ?

– Ken, je ne le fais pas pour te faire mal. Je le fais pour notre bien.

Ken le fixa d'un regard brûlant de tristesse et de colère mêlées.

– Ben avant de commencer à me faire du bien, arrête déjà de me faire du mal[S8] !

Aya ne sut que répondre. Le garçon n'avait pas tort quelque part. Mais qu'aurait-il dû faire dans ce cas là ? Il avait trop de problèmes avec cette histoire de menace qui pesait sur son équipe, il ne pouvait pas non plus se permettre de s'attacher encore plus à un de ses équipiers. C'était devenu trop dangereux pour lui. Pour son bien-être. Il était égoïste et il le savait. Ou peut-être n'y était-il pas assez. Comment savoir ?

Il s'assit sur le bord du lit et, à la surprise du brun, l'entoura une nouvelle fois de ses bras. Il inspira son odeur, caressant une dernière fois ses cheveux et murmura un mot à son oreille.

– Gomen…

Il sentit Ken secouer la tête. Le jeune homme finit par lui rendre son étreinte.

– … Ran.

Le cadet des deux s'écarta lentement en se mordant les lèvres, incapable de le regarder. Finalement, peut-être aurait-il dû écouter la prédiction de sa pièce de monnaie et ne pas venir. Ca lui déchirait le cœur. Aya lui caressa la joue.

– Quoiqu'il arrive, je reste ton ami, tu comprends ?

Pas de réponse.

– Repose-toi.

Il le poussa à s'étendre sur son lit et le borda comme un enfant. Ses propres mots lui faisaient mal, mais l'avoir à ses côtés comme ami valait mieux que de ne pas l'avoir du tout auprès de lui. Quoique…

Aya ferma les yeux un instant en se disant qu'il pourrait oublier toute son affection pour lui. Un espoir bien futile, ça lui était impossible.

Ken finit par s'endormir, assommé par les puissants somnifères qu'Aya avait glissés dans son verre. Les mêmes dont ils avaient abrutis Nagi un mois auparavant pour le soigner. Le jeune homme finit par tomber dans un sommeil sans rêve, oubliant tout jusqu'au lendemain.

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La nuit qui suivit fut calme pour les trois quarts des membres des Weiss… Sauf pour Aya qui se torturait l'esprit en regardant Ken dormir. Le brun était maintenant profondément endormi. Mais lui, que devait-il faire ? C'était déjà une chance que Ken ait pu s'abandonner au sommeil après ce qu'il lui avait balancé en pleine figure, mais il n'avait pas pu s'en empêcher.

Il n'avait pas pu s'empêcher de lui parler à cœur ouvert, de lui dire ce qu'il avait sur la conscience.

Après tout ça le concernait lui aussi. Comment s'attacher à quelqu'un tout en sachant qu'à la prochaine mission il risquait de mourir ? C'était intenable comme situation. Et aussi…

Avec la perte de sa famille, il avait tellement souffert qu'il ne voulait pas que ça recommence. Il ne voulait pas perdre à nouveau quelqu'un qu'il aimait. Il savait qu'il n'y survivrait pas. Il n'était pas assez fort pour ça. Il en avait déjà parlé avec Yohji… Ou plutôt Yohji lui en avait parlé. Lui non plus ne saurait plus supporter une douleur aussi terrible que celle qu'il avait enduré avec la disparition d'Asuka.

Alors il n'avait pas eu d'autre choix que de le dire ouvertement à Ken, de lui faire du mal, mais il fallait que le jeune homme comprenne. Qu'il comprenne que leur vie n'avait rien de normal, et qu'ils ne pourraient pas mener une vie normale.

Mais…

Il en avait tellement envie…

Tellement envie d'être avec lui.

Sans même s'en rendre compte, il se mit à caresser les cheveux sombres de la personne qu'il chérissait secrètement depuis longtemps déjà. Il ne se souvenait pas exactement de quand il s'en était rendu compte. Mais un jour, il s'était aperçu que Ken lui manquait quand il n'était pas là, que son rire, son visage, son sale caractère de bourrique lui manquait terriblement.

Ses doigts graciles et pâles s'aventurèrent sur les lèvres pleines de Ken.

Un sourire fleurit sur son visage.

Il l'aimait, et c'était réciproque. Pourquoi résister ?

Parce qu'il avait peur de le perdre. Mais… Si jamais le destin lui retirait Ken demain, le résultat ne serait-il pas le même ?

Si.

Sans aucun doute même.

– Qu'est-ce que je vais faire, hein ? Chuchota-t-il en observant chaque ombre qui tombait sur son visage.

Aya soupira. Et si, pour une fois, il faisait ce dont il avait envie ?

Il avait pris sa décision.

Choisissant ce moment précis pour ouvrir les yeux, Ken murmura quelque chose, encore enveloppé dans les brumes du sommeil. Aya le regarda s'éveiller, continuant de lui caresser les cheveux, savourant leur douceur. De la soie…

– Aya-kun…

– Excuse-moi, j'ai dû te réveiller.

Un moment s'écoula dans le silence.

– Il est quelle heure ? Demanda soudain Ken.

– C'est bientôt le matin…

– Tu n'as pas dormi.

– C'est toi qui squatte mon lit, dit Aya en esquissant une ombre de sourire.

Ken ne releva même pas sa pathétique tentative de lui faire décrocher un sourire. Aya retint un soupir et se redressa. Ken daigna lui jeter un regard pour voir ce qu'il faisait.

– Je descends au magasin. Tu peux dormir aujourd'hui.

Le brun hocha lentement la tête, le regard vide.

– Merci…

Une même pensée résonna en même temps dans deux esprits qui se refusaient au moment où Aya franchissait la porte.

« Je t'aime. »


Notes : Alors alors ? Votre avis pweeeeaaaaase !

Commentaires :

[S1] Vous savez, le problème avec le Yaoi, c'est que ça se répand très vite ! Ils sont tous contaminés, même les mecs… Si c'est pas un drame ça…

[S2] Je suis trop méchante avec mon choupignou là… Mais c'est que le début !

[S3] (Les personnes concernées se reconnaîtront mdr) J'ai pas pu résister fallait que je le case quelque part !

[S4] En parlant d'abcès, mon rat est monoboule. ENCORE ! Je hais cette bestiole. Babe ou le Monoboulisme, on pourrait en faire un livre. Comment on s'en fout de la vie de mon rat qui pue ?

[S5] Oui, chez moi les réveils indiquent joyeusement l'heure… Je dirai même qu'ils le font avec une pointe de sadisme.

[S6] La boulette… Ouaich grosse ! Herf, désolée, je craque.

[S7] Et allez, on retourne bien le couteau dans la plaie, parce que je kiffe mdr. C'est la phrase qui tue, le prochain qui me dit ça je m'essuie les pieds sur sa figure.

[S8]J'avais entendu un truc de ce genre quelque part, ça m'avait fait mourir de rire. Oui je sais, j'ai un humour particulier.