Chapitre 2

Éxoelediela

Nous vous l'avions promis aujourd'hui ! Il est là ! Je vous souhaite une bonne lecture à tous !

- Aloïs… Pas là s'il te plaît… Ne touche pas cet endroit c'est... fragile

- Ho calme toi Ciel, je regardais juste je vais pas te le casser !

Depuis que l'on a décidé de former un couple à quatre, nous passons la plupart de notre temps les uns chez les autres. Voir Claude et mon Sebastian ne me dérange pas, bien au contraire, mais Aloïs est … Envahissant. Il touche à toutes mes affaires, ne range rien, parle mal à mes domestiques et n'a aucun savoir vivre. Je me demande si Sebastian voudrais bien lui donner quelques cours de bonne conduite.

En parlant de ça, c'est bientôt l'heure de mon cours de piano. Ce n'est pas le cours que je préfère mais il faut bien y passer. Et puis en général avec mon majordome ça passe assez vite.

Je me rends dans la salle de musique dans laquelle m'attends déjà Sebastian. Claude se tient près de lui et m'adresse un sourire, que je lui retourne. Je m'aperçois alors que Aloïs m'a suivit depuis mon bureau, parfait ! Ce sera une occasion pour lui d'apprendre les bonnes manières. J'arrive tant bien que mal après d'innombrables arguments à le convaincre de participer. J'avouerai que Sebastian m'a tout de même un peu aidé à convaincre cette tête de mule!

Le morceau d'aujourd'hui sera Waltz in A Minor de Chopin1. Je l'ai déjà joué il y a quelque temps, ça ne sera que de simples révisions pour moi.

Je m'amuse à observer le visage décomposé de Aloïs devant la complexité de cette œuvre. Je me place devant le piano et joue avec habilité ce morceau de toute splendeur. Un sourire de fierté se dessine sur mon visage et je laisse échapper un léger rire en imaginant Aloïs jouer. Soudain, Sébastian me tire de ma rêverie en frappant le piano avec sa cravache.

- Veuillez être plus concentré Jeune Maître vous venez de faire de légères fausses notes que vous n'aviez plus fait depuis longtemps !

Aloïs s'esclaffe sous ce commentaire. Avec un grand air de défi je lui cède ma place au piano. À peine assit son sourire se transforme en visage décontenancé et j'ai vite l'impression qu'il n'a jamais touché un piano de sa vie. Ce qui est assez drôle à voir finalement.

Alors qu'il commence à taper les premières notes, je suis surpris de voir à quel point sa façon de jouer est médiocre. Vu la façon dont il s'était moqué de moi juste avant, je m'attendais à un minimum de savoir-faire mais… Rien, pas une bonne note. Je vois d'ici la tête de Sebastian qui le regarde d'un air désespéré et surpris et Claude qui le dévisage avec honte. Je le plaindrais presque.

Sebastian s'approche de lui, passe dans son dos et pose ses mains sur les siennes pour entamer une musique plus simple et bien plus enfantine. Au clair de la lune... Quelle honte pour un Comte de ne pas savoir jouer du piano !

Grâce à mon majordome, les notes s'enchaînent avec une harmonie et une continuité parfaite. Il n'y a plus aucune fausse note et tout est silencieux autour de nous, rendant l'instant… magique. À part que la musique ne se prête pas vraiment à l'instant. Il faudrait quelque chose de plus doux, de plus symphonique, d'encore plus mélodieux que le morceau que j'ai moi-même joué.

Sebastian lâche les mains de Aloïs, pose ses doigts sur les touches du piano et commence à jouer une symphonie merveilleuse. Je reconnais ce morceau c'est la Nocturne de Chopin2. Sous cet air de valse je vois alors Aloïs prendre ses aises. Sébastian se rapproche de lui doucement, jusqu'à avoir son torse collé à son dos. Il l'embrasse alors dans le cou, juste sous mes yeux… Je sais bien que l'on forme un couple à tous les quatre mais ça me rend toujours jaloux de le voir lui porter toutes ces attentions.

Je me dirige alors vers Claude et l'embrasse à mon tour. Ça lui apprendra ! Il me voit faire et laisse échapper un sourire en coin, comme s'il savait par avance que j'allais faire et la raison de mon geste…. Le morceau se termine. Sebastian prend alors Aloïs dans ses bras et vient le poser sur le clavier du piano toujours ouvert faisant résonner les notes dans la pièce. Tout en me regardant d'un air sournois, Sebastian commence à déshabiller Aloïs.

Il défait d'abord le nœud qu'il a autour du cou puis déboutonne sa chemise blanche petit à petit en laissant ses mains caresser la peau découverte. Il me nargue ! Je commence à faire de même à Claude qui a l'air de se douter de ce que je manigance… Mais je n'ai pas l'impression que ça lui déplaise tant que ça au moment où il prend les devants en me déshabillant plus vite avec douceur.

Alors que nous continuons à nous embrasser, nous faisons tomber les vêtements un à un les vêtements de l'autre avec habileté. Nous nous retrouvons très vite nus. Sebastian s'approche rapidement de nous, laissant Aloïs sur le piano, et m'arrache des lèvres douces de Claude pour prendre les miennes avec passion.

Claude nous regarde un moment avant d'aller prendre Aloïs dans ses bras et de nous rejoindre à même le sol. Sebastian m'a mis sur son ventre et, pendant notre baiser, je commence doucement à me frotter contre son sexe déjà dur. Je gémis doucement lorsque je sens les mains de Claude caresser mes fesses avant qu'elles ne me quittent pour rejoindre les tétons de Aloïs.

La salle qui au départ résonnait de notes symphoniques, se voit emplie de cris et gémissements musicaux. Les préliminaires s'allongent, les mains appuient plus ou moins délicatement, les cris montent dans des notes plus hautes et mon sexe me fait mal tant Sebastian me donne envie d'avoir plus.

Sebastian me redresse brusquement afin de me mettre les genoux à terre et enfonce deux doigts à l'intérieur de mon corps. Je crie sous le plaisir et la douleur de l'intrusion et relève la tête lorsque j'entends Aloïs crier de bonheur et Claude gémir de plaisir. Je vois alors Aloïs à cheval sur son majordome qui lui a également enfoncé deux de ses doigts pendant que le blond a entrepris une fellation passionnée.

Gémissant de plaisir face à ce spectacle de pure débauche, je sens mon souffle s'accélérer brusquement avant de jouir sur le sol lorsque Sebastian enfonce brutalement un troisième doigt en moi. Alors que je me remets tout juste de mon orgasme, je vois Claude enserrer la base du sexe de Aloïs pour l'empêcher de venir et il prend alors sa verge entièrement dans la bouche tandis que Aloïs jouit brusquement en criant de plaisir.

Claude prend alors le blond dans ses bras afin de le mettre à quatre pattes devant moi et ne résistant pas à la vision de pure luxure que représente Aloïs je l'embrasse chastement sur les lèvres avant de me retirer presque immédiatement le rouge aux joues. Je le vois rougir également tandis que Claude sourit presque tendrement. Nous ne sommes embrassés que deux ou trois fois et cela reste très troublant…

Derrière moi je sens Sebastian bouger et je me retrouve assis sur lui, son sexe dur et épais enfoncé en moi me faisant crier de plaisir lorsqu'il heurte violemment ma prostate. Il commence alors un va-et-vient langoureux, touchant cette boule de plaisir à chaque poussée. Aloïs crie soudainement puis sa bouche vient engloutir ma verge qui ne demande qu'un peu d'attention.

Claude s'est brusquement enfoncé en lui, le poussant par la même occasion sur moi et lui maintenant la tête au-dessus de mon sexe afin qu'il le prenne en bouche. Je dois dire qu'il le fait drôlement bien. Il est beaucoup plus doué à ça qu'au piano, c'est indéniable !

Mon majordome accélère brusquement le rythme en voyant cela et me tourne la tête pour m'embrasser sauvagement, me mordant légèrement la lèvre inférieure au passage puis alors qu'il me relâche les lèvres, je me fais happer par Claude. Pendant qu'il m'embrasse, il accélère davantage le rythme en Aloïs, le poussant davantage sur mon sexe alors que déjà Sebastian me pousse dans sa bouche. Je le sens crier et gémir autour de mon sexe et je vois une de ses mains se déplacer autour du sien, me prouvant ainsi qu'il y prend son compte de plaisir.

Je suis le premier à venir lorsque Claude maintient la tête de Aloïs en place, gardant mon sexe au plus profond de sa gorge. Je me vide complètement à l'intérieur de sa bouche si douée et je le sens lécher les dernières gouttes avant qu'il recrache tout au sol lorsque Claude le lâche. Il n'avale que celui de Claude…

Je n'ai que quelques secondes de répit pour me remettre de mon orgasme car Sebastian, qui avait ralenti le rythme, reprend un va-et-vient encore plus effréné, me poussant violemment sur Aloïs qui lutte pour ne pas me percuter alors que Claude fait de même avec lui. Aloïs est le suivant à venir et hurler de plaisir en se répandant sur le parquet ciré.

Sebastian continue ses coups de butoirs et je sens que je vais jouir une deuxième fois lorsqu'il m'attrape par les hanches pour me mettre à quatre pattes devant lui pour me posséder encore plus durement, me laissant des traces rouges sur la taille. Claude, lui, s'allonge dos au sol, Aloïs sur son ventre et l'empale sur lui avant de continuer ses coups de butoirs, le faisant crier de plaisir inconditionné.

Mon majordome vient brusquement en moi, me remplissant de sa semence si chaude et me faisant venir une deuxième fois alors que je hurle de bonheur. Lorsque je rouvre les yeux, Aloïs est en train de lécher le ventre de Claude qui n'a pas jouit à l'intérieur de lui afin qu'il puisse avaler son plaisir.

- Jeune Maître…

Lorsque je me retourne vers lui, Sebastian a une lueur pleine de désir dans les yeux et je me sens rougir alors que je bascule entièrement dans son regard, disant d'avance oui à tout ce qu'il pourra me demander à cet instant…

- Ciel…

Difficilement je me tourne à nouveau vers le deuxième couple de la salle pour voir Claude me regardant avec la même lueur dans les yeux que celle de Sebastian tandis que Aloïs continue activement de le nettoyer. Ils vont me tuer… Mais après tout, ce sont des démons ! Et quel bonheur de les avoir tous les deux pour moi…

Je vois le sexe de Aloïs se redresser doucement sous le bonheur d'avoir sa bouche remplie de la semence de son majordome. Claude le voyant aussi, il le prend dans ses bras, l'assoit sur le piano noir laqué et lui enfonce directement trois doigts avant de le prendre en bouche sauvagement. Je ne fais que regarder, Sebastian ne me tient que dans ses bras mais déjà je sens mon sexe reprendre de la vigueur à ses images.

Aloïs ne met pas longtemps à venir sous ce traitement et tâche mon piano de sa semence blanche. Sans que cela ne me chagrine pour autant, j'ai bien d'autres problèmes en tête. Comme par exemple ce que j'ai entre les jambes et qui demande toute mon attention !

Alors que j'allais descendre ma main pour relâcher un peu la pression, Sebastian me prend dans ses bras en mariée tandis que Claude porte Aloïs sur un fauteuil dans un coin de la pièce puisqu'il s'est endormi sous les sensations.

Sebastian me dépose sur le tabouret du piano, le ventre contre la mousse épaisse et douce.

- Cette fois Jeune Maître nous nous occupons seulement de vous. Et je suis sûr que vous allez apprécier ce que nous vous réservons…

Oh j'en suis persuadé aussi Sebastian !

J'ai mal partout… Je suis dans mon lit, Aloïs à mes côtés et les rideaux ne sont pas encore ouverts, ce qui veut dire qu'il est encore tôt vu qu'il n'y a aucun de nos deux majordomes dans la chambre. Décidant que j'ai le temps je me replonge sous les couvertures et me tourne du côté opposé aux rideaux. Je l'avais oublié lui !

Le réveil est plus brutal que je ne le voulait… Aloïs est juste à côté de moi, sa bouche à quelque millimètres de la mienne… Trop près… Je m'éloigne délicatement de lui afin qu'il ne se réveille pas alors que je suis si près de lui et continue de le regarder pour apercevoir un quelconque signe d'émergence ou d'ouverture de ses yeux verts d'eau.

Il est tout décoiffé, tient fermement la couette dans une main et serre l'oreiller dans l'autre, comme s'il avait peur que l'un ou l'autre ne s'enfuie. Ou qu'on ne les lui arrache brutalement… Les yeux fermés comme cela et les couvertures remontées jusque sous le menton on dirait un enfant à qui l'on aurait arraché les plus belles années de sa vie et qui a peur du noir. C'est ridicule dit comme ça mais c'est l'impression qu'il me fait et ce n'est pas la première fois.

La dernière fois c'était lorsque l'on a fait les magasins tous les quatre. Il semblait vouloir tout contrôler, dicter toutes les lois et faire connaître au monde entier qu'il était le roi. Mais en fait ce jour-là j'ai remarquer que chaque ordre qu'il donnait sonnait parfois comme une question si l'on écoutait très attentivement.

Et lorsque l'on faisait extrêmement attention, il était possible de voir le doute, le questionnement dans ses yeux lorsqu'il s'adressait à Claude. Même lorsque cela ne lui était pas destiné, il tournait régulièrement la tête vers lui. Comme s'il cherchait son approbation ou s'il vérifiait qu'il était toujours là, qu'il ne s'était pas enfui entre temps.

Parfois Aloïs me fait de la peine. Je sais ce qu'il a vécu avec son frère et sa famille, et j'imagine que ça n'a pas dû être facile. Je n'ai pas vécu exactement la même chose mais souvent, j'aime me dire que je ne suis pas aussi fragile que lui, que même si j'ai plus que lui l'apparence d'un être fragile et docile, je le suis bien moins en réalité. Que je ne risque pas de me briser si un jour à mon réveil Sebastian ne vient pas me réveiller ou que je me rends compte que ce n'était qu'un rêve et qu'il n'a jamais existé.

J'aime me dire que oui, Sebastian est là pour moi et pas uniquement pour mon âme, que Claude n'aime pas que son maître mais moi aussi et qu'ils seront toujours avec nous quoiqu'il arrive.

J'aime savoir que ça ne cessera jamais, que le fait que Sebastian passe doucement la tête par la porte de ma chambre pour voir si je suis réveillé puis entre avec douceur pour me souhaiter le bonjour avant d'ouvrir les rideaux est un rituel de tous les jours qui ne cessera pas.

Comme ce matin. Sebastian vient d'entrer, suivi de près par Claude. Tous les deux m'embrassent passionnément avant de se retirer pour regarder Aloïs dormir quelques instants. D'un regard ils échangent toute une conversation, me disent de me rendormir car il est encore bien trop tôt et qu'ils vont préparer notre petit-déjeuné en attendant.

Je sais qu'il ne servirait à rien de protester et je repose donc ma tête sur l'oreiller dans l'espoir de me rendormir avec des images d'eux plein la tête et la sensation de leurs lèvres encore sur les miennes, sentant encore leurs mains douces sur mes hanches et mon ventre.

1 et 2 : je vous garantis que ces symphonies existent ! Elles sont même sur youtube si vous voulez les écouter pour vous rendre compte de ce que ça donne quand c'est bien joué !

Alors ce premier chapitre comme l'avez-vous trouvé ?

Suite dans deux semaines !

A bientôt lecteurs !