Bonjour à tous !
Alors voilà, je pensais pas me lancer là-dedans mais... J'ai eu une illumination. J'aime vraiment écrire des fics en lien avec Noël, j'ai découvert ça l'année dernière avec un one-shot, et j'ai songé à en refaire un cette année, mais aucune idée n'était là. Sans compter qu'avec la décision de me relancer dans la réécriture de ma première dramione, je me disais que j'avais déjà assez à faire.
Seulement... Seulement voilà, une chose en entraînant une autre, je me suis perdue devant un film de Noël, et finalement, alors que je ne l'attendais et que je ne la cherchais plus, une idée m'est venue ; une idée trop forte pour que je la laisse me filer entre les doigts. Ni une, ni deux, me voilà. Surtout que mine de rien, ça fait du bien d'écrire sur un thème moins sombre que In Noctem, et c'est bien plus facile aussi.
Cette fic se déroulera sur la période des fêtes, et je compte la publier sur la même période. Ce qui veut dire que je vais avoir un rythme très soutenu, de un chapitre tous les uns ou deux jours. C'est un véritable défi, sachant que je suis à l'étranger pour mon année de licence et que j'ai tests et autre dissertation mais... Mais je compte bien m'y tenir.
Ne vous attendez pas à un scénario grandiloquent, ni à de l'action saisissante ; j'écris cette fiction pour le fluff, pour réchauffer mon cœur avec un peu d'amour et, si mon objectif est atteint, le vôtre aussi par la même occasion. On est ici pour une fiction légère et mignonne, avec de l'amour, de la magie, et tout ce qui fait de Noël une jolie période dont il faut toujours profiter, par tous les moyens possibles. J'espère que vous aimerez l'idée et que vous serez là pour me soutenir et m'encourager dans cette folle entreprise ! (ou, pour résumer plus simplement, si prenez le temps de laisser une review, ça me fera mon petit cadeau de Noël, et ça motive incroyablement ~)
Enfin bref ! On se retrouver bientôt ! Sur ce, bonne lecture ! :3
Chapitre 1 : Lions, froid, serpents
Mercredi 17 décembre
Hermione sortit de la cheminée en époussetant une tâche de poudre verte restée sur sa longue veste rouge. La pièce dans laquelle elle venait d'arriver était chaleureuse, décorée de guirlandes de Noël et de faux lutins enchantés qui l'accueillaient en agitant le bras, le sourire aux lèvres. Ils ne tardèrent pas à se détourner de la sorcière lorsque de nouvelles flammes émeraude s'élevèrent dans l'âtre de la cheminée.
« J'ai toujours aussi peur de mal prononcer le lieu de destination. »
Un rire échappa à Hermione tandis qu'Harry la rejoignait. La poudre de cheminette n'était pas son moyen de transport préféré, mais au moins ils étaient tous à l'heure. Quelques secondes plus tard, Ginny apparut à son tour.
« Hermione ! »
Les deux amies s'étreignirent avec le sourire, heureuses de se retrouver. Puisque la Weasley était très occupée par le Quidditch, les occasions pour les deux jeunes femmes de se retrouver étaient bien trop rares à leur goût.
Une fois qu'Hermione eût salué Harry à son tour d'une étreinte, ils sortirent tous trois de la pièce pour se diriger vers l'accueil non loin. Ici aussi, de nombreuses décorations dans le thème de Noël illuminaient les lieux.
« Bonjour ! s'annonça Hermione. Nous avons une réservation. »
La femme de l'accueil jeta un œil sur son registre.
« Bonjour. C'est à quel nom ?
— Granger. »
Le regard qu'elle reçut à l'annonce de son nom fut parlant, mais Hermione ne releva pas. Elle était habituée. Même plus de cinq ans après la fin de la guerre, les sorciers réagissaient toujours ainsi. Et encore, pour Harry, c'était encore pire.
Finalement, le doigt de la réceptionniste s'arrêta sur l'une des lignes de son carnet.
« Chalet numéro sept. Vous tomberez dessus à la fin du premier chemin, sur votre droite. Tenez, voici vos clés. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à nous envoyer une note, vous trouverez des papiers pré-ensorcelés dans la cuisine.
— D'accord, merci beaucoup. »
Adressant un sourire de remerciement à la sorcière, ils commencèrent à s'éloigner lorsqu'elle les rappela juste avant qu'ils ne franchissent le seuil.
« Vous avez choisi une formule de collocation, c'est bien ça ?
— Oui.
— Les trois personnes qui partageront le chalet avec vous devraient arriver dans la soirée. »
Hermione échangea un regard avec Ginny et Harry. Cette formule particulière, ils l'avaient choisi pour son prix avantageux, mais depuis cette décision ils s'étaient de nombreuses fois demandé avec quelle sorte de sorciers ils allaient se retrouver. Apparemment, la réponse ne saurait tarder.
A nouveau, ils remercièrent la femme, puis sortirent de l'accueil par la porte principale qui menait à l'extérieur. Le vent glacé des montagnes vint immédiatement les envelopper, et ils serrèrent tous trois leur veste et leur écharpe contre eux.
« Dépêchons-nous, frissonna Hermione. »
Ils ne se firent pas prier et se mirent en marche d'un bon pas jusqu'au fameux chalet sept. Comme tous les autres, des illuminations étaient disposées sur le toit et aux fenêtres. Etant donné qu'il faisait encore jour, elles étaient éteintes, mais il tardait Hermione de les voir scintiller. Glissant la clé dans la serrure, elle leur ouvrit la porte et laissa entrer ses deux amis devant elle, puis elle se faufila à l'intérieur à son tour.
Ses yeux parcoururent avec joie la pièce principale. Cet endroit serait leur chez eux pour les dix-huit prochains jours. Alors que Ginny rejoignait la pile des bagages dans un coin de la pièce pour vérifier que leurs affaires étaient toutes là, Harry se chargea d'accrocher les vestes de tout le monde au portemanteau. Un feu crépitait déjà dans la cheminée et la température était agréable. Hermione ferma un instant les paupières, savourant cette atmosphère douce et apaisante. Le début de la magie de Noël était là. Maintenant qu'elle avait laissé son travail au Ministère, non sans l'intervention d'Harry pour l'empêcher de prendre le moindre dossier avec elle en vacances, maintenant qu'elle était ici avec ceux qui remplissaient sa vie de lumière, la magie pouvait commencer.
« Oh, lâcha soudain Ginny, waouh. Venez voir ça. »
Hermione tourna un regard curieux vers son amie. Celle-ci fixait une valise imposante, couchée à côté de celle d'Harry. Un instant confuse, la sorcière laissa échapper à son tour une expression de surprise en apercevant le grand P inscrit sur la valise marron. Autour de ce dernier figuraient un lion, un blaireau, un serpent et un aigle.
Un silence stupéfait s'installa quelques secondes.
« Eh ben ça, pour un hasard… murmura Harry.
— Si l'un des sorciers qui va arriver était à Poudlard, peut-être qu'on le connaît ? hasarda Ginny. »
L'étonnement céda bientôt place à la curiosité et cette valise fut au centre des conversations qu'ils eurent cet après-midi-là en défaisant les leurs. Comme convenu, Harry et Ginny prirent l'une des chambres doubles, et Hermione prit l'autre pour elle seule. Ils auraient pu s'installer dans la dernière, celle avec trois lits, mais Hermione tenait à laisser son intimité au couple, malgré les protestations de Ginny qui répétait qu'elle ne voulait pas qu'Hermione se sente à part car « ce voyage était pour tous les trois ». Évidemment, cette dernière avait néanmoins eu le dernier mot.
Une fois installés, ils retournèrent dans la pièce principale. Assis sur le canapé, ils sirotaient le thé qu'Hermione venait de préparer. La nuit tombait peu à peu.
« On pourrait demander leurs noms à l'accueil ? demanda soudain Ginny.
— Ils arrivent ce soir, la raisonna Harry, on ne va pas les embêter avec ça. Nous verrons bien quand ils viendront. »
Malgré un soupir de dépit, la rouquine n'ajouta rien. Elle savait qu'il avait raison. Cela ne l'empêcha pourtant pas, pendant qu'Hermione préparait le repas avec les quelques ingrédients qu'ils avaient emmenés, de se demander s'ils étaient élèves en ce moment, ou s'ils l'avaient été il y a très longtemps, ou s'ils l'étaient de leur temps. Leur temps à eux, avant la guerre. Hermione avait retrouvé certains sorciers à Poudlard après ladite guerre, car elle était retournée terminer ses études une fois Voldemort terrassé, mais elle n'a jamais été proche de ceux qu'elle avait côtoyés cette année-là. La guerre faisait cela aussi ; ceux qui ne l'avaient pas vraiment connue vivaient de l'autre côté d'un gouffre que ceux qui avaient combattu ne pouvaient pas franchir.
Le fouet était en train de tourner tout seul dans le saladier où se trouvaient les œufs quand Hermione décida qu'il était grand temps de mettre un peu de Noël dans cette soirée. Après tout, il ne restait qu'une semaine avant le réveillon, apporter l'esprit des fêtes relevait de la nécessité. D'un coup de baguette, elle attira à elle la radio qu'elle avait déposé dans sa chambre, et d'un second elle la régla sur une station sorcière qui diffusait des chants de Noël. Des sourires s'allumèrent sur les visages des trois anciens Gryffondor qui se mirent à chanter tout en préparant la table. Dans un joyeux brouhaha, Hermione se chargea de remplir les assiettes, heureuse de se sentir vide de tout problème.
C'est au milieu de ces cliquetis de vaisselle ponctués par des sons de cloches et de mélodies entraînantes que la porte d'entrée s'ouvrit en grand. L'air frigorifiant de l'extérieur pénétra le chalet et les flammes de la cheminée s'agitèrent brutalement.
« Dépêche-toi de fermer cette porte ! s'exclama une voix exaspérée.
— Oui oui, voilà ! répondit une autre, aiguë, accompagnée du bruit d'une poignée enclenchée. Vous n'aviez qu'à ne pas me semer comme ça !
— Je n'avais aucune envie de mourir de froid, moi ! »
Harry, Ginny et Hermione retournèrent vers l'entrée en entendant ce vacarme. Tous trois se figèrent quand les nouveaux venus retirèrent leur bonnet et leur capuche.
« Tu n'es qu'un idiot Blaise.
— Je te signale que Drago ne t'a pas attendu non plus ! répliqua l'intéressé.
— Ne me mêlez pas à votre dispute d'amoureux, je n'ai rien à… »
La voix traînante du blond mourut lorsqu'il prit conscience des trois regards fixés sur lui.
« Je t'ai déjà dit mille fois qu'on n'est pas ensemble ! s'exaspéra Pansy. »
Cette fois, personne ne répliqua. Un lourd silence était tombé, meublé par les champs de Noël qui résonnaient toujours à travers tout le chalet. Ils sonnaient soudain extrêmement décalés avec l'ambiance qui s'installa. Drago, Blaise et Pansy dévisageaient Hermione, Harry et Ginny, qui les dévisageaient en retour. Personne n'osait même respirer tant la situation relevait de l'improbable.
Quand enfin quelqu'un prit la parole, ce fut Drago, qui, bien qu'il s'adressât à ses amis, ne quitta pas l'autre trio des yeux.
« Vous êtes sûrs qu'on ne s'est pas trompé d'endroit ? Blaise ?
— C'est bien le chalet sept ? »
Ce fut Hermione qui se chargea de répondre.
« Oui. »
Nouveau silence.
« Qu'est-ce que vous faites là ? reprit Drago.
— On est en vacances.
— Jusqu'à quand ?
— Après nouvel an. »
Un rire jaune échappa au sorcier. Les yeux de Pansy étaient exorbités. Blaise, lui, semblait particulièrement amusé par la situation.
« Et vous ? demanda Harry. »
Il n'y avait aucune animosité dans sa voix. L'époque de Poudlard était révolue depuis longtemps pour eux, et même si cela ne faisait que cinq ans, il s'était passé tant de chose que cela semblait remonter à une autre époque, presque une autre vie. Depuis qu'il avait rejoint le bureau des Aurors, et Hermione le département de contrôle et de régulation des créatures magiques, ils travaillaient même parfois avec Drago. Suffisamment pour que la haine du passé soit enterrée loin derrière eux.
Cependant, entre une haine révolue et un Noël passé ensemble, ce n'était pas un gouffre mais un abîme sans fond qu'il y avait.
« On est ici pour fêter Noël et nouvel an, annonça Blaise qui ne parvenait plus à cacher son hilarité. »
Pansy avait la bouche entrouverte de stupéfaction. Ginny était aussi bouche-bée qu'elle. Hermione passa une main sur ses cheveux, mal à l'aise. Comment avaient-ils fait pour se retrouver dans une telle situation ?
« L'accueil est fermé à cette heure, commença-t-elle avec hésitation, il va falloir attendre demain matin pour demander si on peut faire quelque chose pour tout ça. »
Elle-même n'y croyait pas. Le lieu était réputé et apprécié par les sorciers du monde entier. Les réservations se faisaient des mois à l'avance. Il n'y avait aucune chance qu'un autre chalet soit libre, prêt à accueillir les anciens Serpentard pour que tous passent des fêtes de fin d'année sereines. Drago aussi se montrait incrédule, les mêmes réflexions traversant son esprit.
« Et si on ne peut pas ?
— Je crois qu'on n'aura pas vraiment d'autre choix. A moins que vous n'acceptiez de rentrer chez vous…
— Hors de question, trancha-t-il.
— … Il faudra que nous cohabitions. Et, si possible, paisiblement, pour que nous puissions tous profiter des fêtes malgré la… situation. »
Ils furent plusieurs à lever les yeux au ciel, hausser les sourcils ou soupirer sans bruit. Ces vacances s'annonçaient particulières.
