Cette fiction se déroule dans un Univers Alternatif (UA) où Voldemort a bel et bien été vaincu par Harry Potter lorsque celui-ci était un bébé. Cependant, bien que beaucoup « oublient » volontairement son nom, certains persistent dans leur superstition du retour du Seigneur des Ténèbres. Beaucoup des évènements des trois premiers tomes ne se sont jamais passés (tel que la fin du premier tome, la libération du Basilic) alors que d'autres se sont effectivement passé (Les évènements du troisième tome par exemple, avec Sirius Black et Peter Pettigrow).

Ah, et pour information, c'est vraiment une fic humoriste sans logique donc il se peut que les personnages soient OOC.

Disclaimer : Je ne possède pas Harry Potter.


À la recherche du Miroir de... Euh, de quoi déjà ?

Harry s'ennuyait. Il s'ennuyait beaucoup. Plus qu'avec les explications à rallonges d'Hermione. Plus qu'avec les questions bêtes de Ron. Plus qu'avec les idées sinistres de Tom. Il s'ennuyait fermement, assis sur le canapé de la salle commune de Griffondor, devant la cheminée allumée ; parce que oui, il faisait très froid en hiver, donc on allumait la cheminée (Bon sang, les sorciers ne pouvaient pas inventer des trucs utiles, comme des sorts pour réchauffer automatiquement toute la pièce ?). Et être là, assit devant une cheminée, lui faisait se sentir vieux. Il ne lui manquait plus qu'un bouquin, un chat (ou un chien, au choix) et il pouvait se faire appeler Papy Harry.

« Hey, les gars ! appela-t-il à l'attention de Ron et Hermione, qui eux aussi s'ennuyaient. On doit faire quelque chose, sinon je crois que je vais devenir aussi vieux que Dumbledore et j'irai prendre du thé avec McGonagall. Faut qu'on fasse quelque chose, maintenant ! Allez, c'est le moment d'avoir des idées !

— On pourrait voir Fred et George ? proposa Ron. Ils font toujours très trucs drôles.

— Sauf qu'ils ont été expulsés pour trois jours, rappela Hermione.

— Ah ouais... pourquoi déjà ?

— Car ils ont fabriqués une potion à Hérisser les Cheveux et l'on mise dans le verre du professeur Rogue.

— Ah oui ! s'exclama Harry en repensant à leur cher professeur de Potion. Ses cheveux ont grimpé au plafond d'un coup. C'était tellement drôle. J'ai adoré le regard de Dumbledore en voyant la chevelure de Frankenstein.

— D'ailleurs, saviez-vous en réalité, Frankenstein n'avait pas les cheveux en pétard ? D'ailleurs, on confond souvent Frankenstein en le prenant pour le monstre, et non son créature, Victor Frankenstein qui a...

— Oui, oui, on sait, ne t'inquiète pas ! interrompu Harry, soufflant ; il ne tenait vraiment pas à subir les explications interminables d'Hermione. Bon, sinon, des idées ? On a un week-end entier à rien faire.

— Vous pourriez faire vos devoirs. »

Les garçons regardèrent Hermione avec de grands yeux, avant que tous trois n'éclatèrent de rire.

« Elle était bonne, ria Ron en essuyant les larmes à ses yeux qui menaçaient de déborder.

— C'est sûr, confirma Harry. Non, mais, sérieusement : on fait quoi ce week-end ?

— On pourrait faire une partie de Quidditch ?

— Ah ? Et ça va nous occuper pendant deux jours ? Parce que je me vois mal jouer une partie pendant quarante-huit heures. En plus c'est certain que les Serpentard viendront se plaindre qu'on les empêche de gagner leur prochain match de Quidditch – même si c'est contre nous et qu'il n'ont aucune chance, mais bon.

— On pourrait essayer de comprendre comment les objets des Moldus fonctionnent ?

— Ron, de nous trois, il n'y a que toi qui n'y comprend rien au monde des Moldus, fit remarquer Hermione. Doit-on te rappeler qu'Harry et moi nous venons de famille Moldu ?

— De nous quatre plutôt ! s'exclama une voix.

— Oh non... » gémit Harry.

Il soupira et leva la tête. Derrière le canapé, debout, avec un sourire narquois sur le visage, se tenait Tom. Enfin, Tom Elvis Jedusor. Mais comme Harry trouvait ce nom absolument con, il préférait ne l'appeler que par son prénom, quand bien même ce dernier détestait cela. Tom était, pour le dire, un type des plus étranges. Très charismatique par son physique et son intelligente, il n'en restait pas moins quelqu'un de bizarre. Déjà, il semblait que seul Harry le remarquait – fait étonnant que le garçon à lunette avait déjà accepté et considéré comme « normal ». Parce que, à côté de ça, Tom n'avait rien de normal. Il était très sinistre, ayant un faible pour la mort et d'autres détails insignifiants (comme tuer des chats, ou s'intéresser à des objets étranges appelés Horcruxes). Légèrement psychotique, il parlait souvent en sifflant, prétextant que cela lui permettait de communiquer avec les serpents ; il appelait cela le Fouchelangue et, aussi incroyable cela puisse paraitre, cela fonctionnait vraiment : dans les rares occasions où un serpent se trouvait dans les parages, quand Harry tentait d'utiliser le « Fouchelangue » (parce qu'étonnement, Tom refusait toujours de le faire en présence de reptile et, par un hasard, qui incluait une horrible prise de tête et un Tom très irritant, ce dernier avait réussi à le faire apprendre à son unique interlocuteur), les serpents semblaient vraiment lui obéir. Et ça le faisait flipper.

« On en a déjà parlé, Tom. Ce n'est pas ma faute si personne ne te remarque jamais. Alors arrête de nous corriger quand on oublie de t'inclure, d'accord ?

— On ne devrait pas oublier ma présence ! protesta Tom. Je suis Tom Elvis Jedusor, le plus grand sorcier que ce monde ait porté ! Personne n'est autorisé à oublier mon existence !

— C'est ça, c'est ça... marmonna Harry. Dans ce cas, Monsieur-le-plus-grand-sorcier-du-monde, explique-moi comment t'as fait ton coup pour créer un sortilège qui a réussi à effacer ta présence du monde ?

— Je n'ai pas fait ça. Qu'importe la raison, je n'aurais jamais échoué à créer un sortilège, c'est compris ? Il doit y avoir une explication logique à ma disparition dans l'univers.

— Dans ce cas, rappelle moi quand tu l'auras trouvé. »

Concluant cette conversation, Harry se détourna de Tom pour se concentrer sur ses amis, qui le regardaient avec inquiétude.

« Harry, à qui parles-tu ? demanda Ron. C'est avec Tom que tu discutais ?

— Ouais, confirma-t-il. Il se plaint que personne ne le remarque. Mais ce n'est pas ma faute ! Il a qu'à aller se mettre devant un miroir et se parler à lui-même s'il veut qu'on lui cause.

—... Le Miroir du Riséd ! s'exclama brusquement Hermione, faisant sursauter les deux garçons (enfin, Tom aussi, mais comme tout le monde l'oubliait...).

— Hey, ça va pas de crier comme ça ? s'esclaffa Ron, une main sur le cœur. J'ai cru que j'allais avoir une crise cardiaque ! Et c'est quoi ce miroir de ride ?

— Miroir du Riséd, rectifia Hermione en roulant des yeux. Pas miroir de ride. C'est un miroir magique assez célèbre dont on raconte qu'il pourrait nous montrer ce que notre cœur réclame réellement. En plus, selon les rumeurs, il serait la possession de Poudlard depuis des années. Alors il y a de fortes possibilités qu'il soit caché quelque part dans le château et donc...

— Donc on peut le trouver ! conclut Harry avec frappant ses mains l'une contre l'autre, s'affalant sur le canapé. Vous voyez ? Je sais qu'on trouverait quelque chose d'intéressant à faire ce week-end.

— Il nous montre ce que notre cœur réclame réellement ? répéta Ron d'un ton moqueur. Je sais déjà ce que je veux vraiment : être capitaine de l'équipe Quidditch, gagner la coupe et devenir préfet en chef.

— Tellement futile... commenta Hermione en levant les yeux au ciel. Tu n'as vraiment aucun objectif concret dans la vie ?

— Mmh, laisse-moi y réfléchir... Non. »

Et une dispute interminable commença. Mais Harry ne tenta pas de les arrêter et, à la place, sourit. S'aventurer de nuit dans les couloirs pour trouver un miroir célèbre et précieux gardé à Poudlard. Que pouvait-il faire de mieux ce week-end ?

« Mmh... manger...

— Réveille-toi, Ron !

—...Mmh, attend... Deux minutes, maman...

— Mais je ne suis pas ta... Arg, et puis mince ! Aguamenti !

— BORDEL DE... ! »

Une flopée de juron s'évada de la bouche de Ron tendit qu'un jet d'eau le réveilla de ses rêveries. Heureusement, Harry avait pensé à poser sa main sur sa bouche pour l'empêcher de réveiller tout le dortoir – sinon, tout le château. Et il ne tenait pas à avoir des emmerdes avec McGonagall. Du moins, pas encore. Car c'est sûr, qu'après leur petite escapade dans la nuit, ils se feraient remarqués. Non pas forcément démasqué à déambuler dans les couloirs le soir, mais comme Ron parlait beaucoup, et ne savait pas tenir sa langue...

« Merde Harry, on peut savoir ce qui te prend de me jeter de l'eau sur la tête en pleine nuit ? s'exclama Ron dès que son meilleur ami l'avait entrainé hors du dortoir. Et depuis quand tu sais jeter de l'eau avec ta baguette ? Tu pourrais me l'apprendre ? J'en aurais besoin le jour où je brûlerai la cuisine quand maman me demandera de faire le petit déjeuner.

— Sérieux Ron ? Je te rappelle qu'on part à la recherche du miroir de Riséd. En plus, on doit rejoindre Hermione dans la Salle Commune et je suis sûr qu'elle nous y attend déjà. Si on se magne pas, elle va nous faire tout un monologue qui va durer jusqu'au matin. »

Et il eut raison. Hermione les attendait déjà dans la Salle Commune, en train de faire les cents pas. Et, en apercevant ses deux meilleurs amis, elle se mit à leur récité un aparté sur les dangers d'être en retard et d'autres détails extrêmement intéressants qu'Harry interrompu, rappelant que justement, il n'y avait pas de temps à perdre, et ils s'en allèrent. Bon, en fait, si, ils avaient tout le temps à perdre devant eux. Demain, il n'y avait pas cours, donc bon... Mais il préférait éviter de se retrouver nez à nez avec un professeur à l'aube, en devant expliquer ce qu'ils faisaient là si tôt. Et dire « oh, on allait juste faire une balade autour du château, histoire de revoir l'endroit où on a pratiquement vécu durant des années. Vous savez, c'est pour la nostalgie... ? » ne marcherait sûrement pas. Surtout s'il s'agissait de Rogue : les têtes rousses ne lui plaisaient plus vraiment, en fait il les avait en horreur. Donc une rencontre de nuit, dans les couloirs, avec une tête rousse de Weasley, un binoclard qu'il détestait naturellement et une miss je-sais-tout ne pouvait pas bien se terminer.

« Bon, on va où ? demanda Ron.

— Aucune idée », répondirent franchement Harry et Hermione, en même temps.

Ron s'arrêta, les regardant avec incrédulité.

« Attendez... C'est une blague ? On va quand même pas fouiller tout Poudlard à la recherche d'un miroir, hein ?

— Mmh... Si, répondit son meilleur ami. A moins que l'un d'entre vous ait fait des recherches sur le Miroir du Riséd avant de venir. »

Automatiquement ils se tournèrent vers Hermione, qui soupira.

« Ne vous attendez pas à ce que je sache où il se trouve, avertit-elle. Mais...

— Mais ? répétèrent les garçons.

— Mais en toute logique, si ce miroir est précieux, Dumbledore l'aurait gardé assez éloigner des élèves. Donc, normalement, le miroir serait dans son bureau.

— Donc on a aucune chance de le trouver, en conclu Ron. Donc j'ai reçu de l'eau sur la tronche pour rien. Merci Harry.

— Peut-être pas, contredit une autre personne.

— Oh non, pas lui... » grommela Harry, exaspéré.

Il se retourna, pour faire face à Tom, qui souriait, les bras croisés.

« Et qu'est-ce que tu en sais ? rétorqua Harry.

— Ah, Harry... Naïf et inconscient Harry, moqua Tom en marchant lentement autour de lui. Tu n'as pas d'idée ?

— Absolument pas. Si le miroir est chez Dumbledore, on ne pourra pas s'en emparer.

— Et qui te dit qu'il est vraiment chez Dumbledore ? Harry, réfléchit. De toutes les fois où tu es allé dans le bureau de Dumbledore – et tu y es allé très souvent, rappelons-le, tu as vu un miroir magique qui te montrait ce que tu désirais au fond de ton cœur ?

— Non. Mais peut-être que je n'ai jamais fait attention.

— Oh, Harry, arrête de mentir ! On sait tous les deux que tu as eu le temps d'observer chaque détails de cette salle, curieux comme tu es.

— Bon d'accord ! s'exclama Harry. Supposons que tu ais raison... Cela ne nous avance pas plus.

— C'est vrai, en effet. Mais il ne se trouve pas dans le bureau de Dumbledore.

— Waouh, merci de ton aide. », remercia sarcastiquement Harry en se détournant de lui.

Il rencontra les regards inquiets d'Hermione et Ron. Ces deux-là n'étaient vraiment pas habitués à ce qu'il parle avec Tom. Pourtant il leur avait déjà expliqué la situation de Tom, mais bon... Peut-être qu'il ressemblait à un fou ? Bah, ce n'est pas comme s'il était schizophrène quand même !

« Tom insiste sur le fait que le miroir n'est pas chez Dumbledore, informa-t-il. Me demandez pas comment il sait ça, il le sait, c'est tout. Et il arrête pas de me casser les pieds avec ça, donc on va supposer que le miroir est effectivement ailleurs, d'accord ?

— ... D'accord, acquiescèrent Hermione et Ron.

— Bon, une idée d'où pourrait être le miroir ? »

Seul le silence lui répondit.

« OK... Bon, ben, allons-y. Si quelqu'un voit un Miroir magique qui se balade dans le coin, vous dites, d'accord ? »

Et, pendant les heures qui suivirent, le trio (oui, on oubliait Tom, encore) s'aventura à travers tous les couloirs de Poudlard, dans l'espoir de trouver une salle où serait dissimulé le Miroir du Riséd. Mais, sans grand résultat. Ainsi, ils se retrouvèrent ensemble, quelque part au septième étage de Poudlard, tournant en rond devant un mur, avec en face, une tapisserie représentant la tentative de Barnabas le Follet d'apprendre la danse classique à des trolls.

« Bon, récapitulons...

— Y'a rien à récapituler, interrompu Tom. Cela fait des heures qu'on cherche, et on a rien trouvé. Fin de l'histoire.

— Merci de ta clairvoyance, Tom, répliqua Harry.

— On devrait arrêter, Harry, conseilla Ron. Après tout, c'est comme si une salle allait apparaitre par magie avec le Miroir du Riséd devant tout simplement parce qu'on y aurait pensé assez fort pour que- »

Ron ne termina passa phrase puisque, entre temps, un bruit sourd résonna dans le couloir, surprenant les jeunes sorciers. C'est avec stupéfaction qu'ils virent le mur derrière eux changé de forme pour représenter deux grandes portes. Après quelques secondes, ils réagirent.

« Tu disais, Ron ? railla Hermione.

— Mais... Mais comment c'est possible ? s'écria Ron.

— On est dans un monde magique où existe des Détraqueurs, des licornes, des dragons, des géants, un château magique, un jeu sur des balais et c'est une porte magique qui t'étonne ? Tu es sûr d'être un sorcier ?

—... Pas faux. »

Harry ignora leur conversation et s'approcha des deux portes. Devait-il les ouvrir ? Bah, il n'avait rien à perdre. Alors il les ouvrit.

« Harry, qu'est-ce que tu fais ?

— Ben, il ouvre les portes, ça ne se voit pas ?

— J'avais remarqué, merci Ronald.

— Alors pourquoi tu demandes ?

—... Tu me fatigues, Ron.

— Hey, arrêtez de vous battre et venez plutôt voir », s'exclama Harry.

Il venait d'ouvrir la porte et observait l'intérieur. Après avoir fait signe à ses amis de le suivre, il pénétra dans la salle. On aurait dit une cathédrale. Enfin, une cathédrale remplie de bazar. Parce que, combien même cette pièce pouvait être grande et espacée, les objets en fouillis à l'intérieur ne donnaient autre impression qu'être un gigantesque bazar. Il y avait de tout dedans, en passant à de simples bouquins à des balais magiques, en passant par des bouteilles de Bièraubeurre et même des jeux divers.

« Waouh, qui a oublié de faire le ménage ici ? demanda Ron en entrant dans la salle.

— Alors c'est ça, la Salle sur Demande...

— La Salle sur Demande ? répéta Harry en se tournant vers Hermione, qui l'observait avec un regard intrigué.

— Tu n'as jamais entendu parler de la Salle sur Demande ? Beaucoup d'élèves en parlent pourtant. Apparemment c'est une salle magique qui n'apparait que lorsqu'on en a besoin. Elle change tout le temps à l'intérieur.

— C'est-à-dire ?

— Là elle ressemble à un grand bazar alors que si on essaie d'échapper à Rusard, elle peut se transformer en un placard à balais.

— Comment tu sais ça ? demanda soupçonneusement Ron.

— C'est Fred et George qui m'en n'ont parlé. Ils s'en sont servis pour échapper à Rusard justement.

— Quoi ? Mes propres frères ne me parlent pas d'une salle secrète à Poudlard ? Elle est belle la famille !

— Oh, ça va, Ron ! Tu ne vas pas nous faire une crise de jalousie quand même ? »

Les oreilles de Ron devinrent aussi rouges que ses cheveux, tandis que son visage rougit. Il était clairement mal à l'aise.

« Moi ? Jaloux de... De toi ? JA- JAMAIS ! C'est juste que... Que ça ne se fait pas qu'ils t'en parlent alors que je suis leur frère !

— Tu te comportes comme un vrai gamin, Ron. »

Harry avait arrêté de les écouter, perplexe. Pourquoi la Salle sur Demande s'était-elle révélée à eux ? Est-ce que cela pouvait avoir un rapport avec leur recherche du Miroir de Riséd ? Cela l'arrangerait beaucoup.

« Hey Tom, appela-t-il. Tu penses qu'il est ici ?

— Sans doute. Je suis déjà venu ici mais j'avoue que je n'aurais pas pensé qu'il se trouve ici, avoua Tom, avant de ricaner. Dumbledore doit vraiment manquer d'idées pour avoir à le mettre dans la Salle sur Demande.

— Pas forcément, puisque tu n'aurais jamais pensé à venir ici le chercher.

—... la ferme, Potter. La ferme. »

Harry sourit. Quelques fois, ça avait du bon de discuter avec Tom, surtout quand ce dernier avait tort ; Tom détestait avoir tort.

Interrompant une énième dispute entre ses meilleurs amis, Harry leur indiqua de chercher le Miroir du Riséd, affirmant qu'il devait forcément être ici. Si Ron paraissait encore sceptique, cela ne faisait aucun doute à Hermione que c'était vrai. Sinon pourquoi la Salle sur Demande se serait-elle montrée ?

Ainsi le trio (oui, oui, on oublie encore Tom, pourquoi ?) s'aventura dans le bazar de la cathédrale. Les adolescents furent surpris de voir des vêtements trainés un peu partout, des devoirs en tout genre et même des potions. Dans un coin se trouvait même un tas de feux d'artifices, tous regroupés dans un ruban avec marqué « Weasley, Farces pour sorciers facétieux ». Autant dire que l'identité de leur propriétaire ne faisait aucun doute.

Finalement, après quelques minutes de recherches, Harry crût trouver ce qu'il cherchait. Ce ne fut pas difficile à comprendre quand il vit, ensevelit sur quelques vêtements salles, un miroir le reflétant. En s'approchant de plus près, et en bougeant le linge sale, il aperçut d'autres silhouettes sur le reflet et regarda subitement autour de lui. Mais rien. Dans le miroir, deux personnes apparaissaient. Un homme qui lui ressemblait, en plus âgé, portant les mêmes lunettes que lui et une femme, ses longs cheveux aussi roux que ceux des Weasley. Tous deux souriaient tendrement, leurs mains fermement posées sur les épaules du plus jeune.

« Hey, les gars ! appela Harry. Je... Je crois que je l'ai trouvé ! »

Il entendit Ron accourir à toute allure, Hermione sur ses pas.

« Preum's ! s'écria Ron.

— C'est ça... ! s'exclama Hermione en le poussant légèrement dans le dos. C'est Harry qui l'a trouvé. Donc notre pari ne tiens pas.

— Pff... »

Harry roula des yeux. Ils ne s'arrêtaient donc jamais ?

« Vous voyez quoi dans le miroir ? », demanda-t-il en changeant de sujet.

Hermione fut la première à s'avancer, s'observant dans le miroir. Ses sourcils étaient froncés, ses bras croisés et elle mâchonnait nerveusement sa lèvre inférieur ; Hermione Granger était concentré. Très concentré.

« Je suis avec mes parents. On est au... Ministère de la magie. Et... Ah ! Les elfes de maisons... Ils sont libres ! »

Harry et Ron grimacèrent, espérant qu'elle ne revienne pas à la charge avec une histoire comme quoi la S.A.L.E serait vraiment en mesure d'aider les elfes de maison.

« C'est fantastique ! s'exclama Hermione en se tournant vers Ron. Et toi, que vois-tu ?

— Et ben... Euh... Je suis le capitaine de l'équipe de Quidditch, on a remporté la coupe et... je suis préfet en chef. »

Hermione le regarda avec une expression choquée et le frappa légèrement derrière la tête, gagnant un juron de Ron.

« Hey, qu'est-ce qui te prends ?

— Sérieusement ? Tu es vraiment si peu profond, Ron ?

— Pourquoi t'as l'air surprise ? Je te l'avais dit pourtant !

— Hermione, intervenu Harry. C'est quoi qui est marqué là ? »

Il désigna du doigt des inscriptions en haut du miroir : Riséd elrue ocnot edsi amega siv notsap ert nomen ej.

« On dirait du latin. Enfin, je crois... proposa Ron.

— Je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désire. »

Les garçons se tournèrent vers Hermione, les yeux grands ouverts.

« Tu comprends le latin ? s'étonna Ron.

— Ce n'est pas du latin, rétorqua Hermione en fronçant les sourcils. Les mots sont simplement de droite à gauche, ainsi que décalés sur certaines lettres. Il suffit de remettre ça en ordre et c'est bon. Oh... Vous l'ignoriez ? Je pensais que vous l'aviez compris. »

Apparemment non. A côté, Tom ria, gagnant un regard foudroyant d'Harry.

« Quoi ? C'est amusant de voir que vous étiez trop long à la détente, moqua Tom.

— Tu savais ? accusa Harry.

— Bien sûr. Qui serais-je si je ne comprenais pas quelque chose d'aussi simple ?

— Je te hais.

— Je sais, je suis unique.

— Au lieu de raconter n'importe quoi, Mister Arrogance, si tu nous disais ce que tu voyais dans le miroir ?

— Tss. Je vois un homme très charismatique et intelligent. Ah tiens, il s'appelle Tom Elvis Jedusor, comme moi. »

Harry roula des yeux. Vantard.

« Au fait, Harry, tu vois quoi toi ? demanda Ron.

— Mes parents.

— Les Dursley ? grimaça Ron.

— Mais non, pas les Dursley ! Mes vrais parents.

— Ah ouf, tu m'as fait peur un moment...Au fait, comment tu sais que se sont tes parents ?

— Peut-être parce que je veux les revoir plus que tout ou que mon père me ressemble comme deux gouttes d'eaux et que j'ai les yeux de ma mère ? répondit sarcastiquement Harry.

— Ah oui, c'est une bonne raison... »

Harry allait répliquer, quand un miaulement l'interrompu, pétrifiant les trois adolescents. Il n'y avait qu'un miaulement qui pouvait résonner dans la nuit. Et cela voulait dire que...

« Merde, Rusard est dans les parages !

— Ron, ton langage !

— On n'a pas le temps pour ça, Hermione. Faut qu'on se casse ! »

Harry ne pouvait qu'être d'accord.

« Vous savez, si on est dans la Salle sur Demande, il ne nous verra pas, fit remarqua leur amie. Sauf bien sûr s'il peut y accéder par la porte. Ron, c'est toi qui es rentré en dernier. Rassure-moi, tu as bien fermé derrière toi ?

— Euh...

— Franchement, Ron ? s'écria-t-elle. Tu ne pouvais pas juste fermer la porte ? Si on ne la ferme pas, la Salle sur Demande reste visible. Il faut la fermer au plus vite ! »

Immédiatement ils se précipitèrent tous les trois sur la porte pour la fermer. Sauf qu'ils firent rapidement demi-tour en voyant une lumière éclairé le couloir. Avec un juron, Ron entraina Harry et Hermione derrière une étagère. Des bruits de pas résonnèrent, jusqu'à être présent dans la Salle sur Demande, suivit d'un ricanement digne d'une sorcière d'un vieux conte.

« Je sais que vous êtes ici, annonça une voix grincheuse et rauque ; Rusard. J'ignore comment vous avez réussi à enchanter mon placard à balai, mais je réussirai à vous trouver, bande de petit voyous !

— Oh non. On n'a pas le droit d'être là à cette heure. Si Rusard nous trouve, on aura sûrement une détention... gémit faiblement Hermione.

— On se fera pas prendre, assura Ron à voix basse. Faites juste ce que je vous dis, et on va s'en sortir. »

Bien que ce fût à contrecœur, Harry et Hermione hochèrent la tête. Ron les fit reculer un peu plus, se glissant sur le côté de l'étagère quand Rusard passa devant eux, et attrapa une bouteille de Bièraubeurre, gagnant des regards perplexes de ses amis. Il sourit, posant un doigt sur ses lèvres et lança la bouteille pleine en haut des étagères, vers le fond de la salle, là où se trouvait le Miroir du Riséd. Dès que le bruit fracassant du verre cassé retentit, il attrapa les bras d'Harry et Hermione et les entraina vers la sortie, aussi discrètement que possible. Ainsi, Rusard ne les remarqua pas, occupé à crier « Qui est-là ? » en se dirigea vers l'origine du son assourdissant. Avant de sortir, ils jetèrent un coup d'œil en direction du Miroir de Riséd et virent Rusard, en train d'admirer son reflet, passant une main sur la partie dégarnie de son crâne, comme si ses cheveux s'y trouvaient encore. Etouffant un rire, le trio sortit.

Une fois qu'ils furent hors de la salle sur Demande, et assez loin de Rusard pour ne pas être entendu, les trois adolescents en infractions se mirent à courir aussi vite que possible vers leurs dortoirs.

« Waouh, Ron, comment tu as eu cette idée ? demanda Hermione, impressionné.

— On utilisait souvent cette technique à la maison. Le soir, quand on voulait se faufiler dans la cuisine et que maman était réveillé, on envoyait l'un d'entre nous faire du grabuge ailleurs. Comme maman n'a pas peur des voleurs, elle n'a jamais réveillé papa et s'est toujours débrouillée seule pour tenter de nous attraper, pensant qu'on est venu cambrioler la maison. C'était toujours très drôle. Et avec l'habitude, on est devenu doués à ça, les jumeaux, Ginny et moi.

— Franchement, bravo Ron ! félicita Harry. Je n'y aurais jamais pensé. »

Une fois qu'ils furent assez loin, le groupe ralentit, se dirigeant calmement vers leurs dortoirs. Quand ils arrivèrent à ceux des garçons, Hermione leur dit au revoir et les quitta pour rejoindre le dortoir des filles tandis que ses meilleurs amis se rendirent dans le leur. Ron fut le premier à atteindre la porte et l'ouvrit, souhaitant bonne nuit à Harry dans un bâillement. Mais, après lui avoir également souhaité bonne nuit, Harry ne le suivit pas, se tournant plutôt vers Tom.

« Tom, dis-moi, qu'as-tu vraiment vu dans le miroir ?

— Je te l'ai déjà dit, répondit son ami d'un ton moqueur. Moi, dans toute ma splendeur naturelle.

— Tom. Sérieusement. Je sais que tu es égocentrique, mais pas au point de te voir dans un miroir qui reflète tes vraies désirs quand même ? »

A sa grande surprise, Tom se moqua : « Tu as raison, Potter. Dans mes qualités parfaites, je ne peux pas être vantard. En vrai, ce que j'ai vu est assez étrange.

— Etrange comment ?

— Etrange comme un type chauve sans nez, avec deux fentes écarlates pour yeux et un teint à faire pâlir les morts. En plus il était entouré de gens bizarres avec des masques, qui portaient tous des marques de serpents sur le bras. En plus, un serpent était à côté de lui.

— C'est bizarre mais je t'imagine vraiment bien en mort-vivants avec des yeux écarlates... dit pensivement Harry.

— Tu plaisantes, j'espère ? » rétorqua Tom, d'un air dégouté.

Harry ria.

« Bien sûr que je me pais ta tête ! Tu serais trop laid.

— Même si c'était bizarre, j'avoue que l'idée de la marque de serpent est tentante. Quand j'aurais réussi à remettre mon existence dans le monde j'irais me faire cette marque.

— On appelle ça un tatouage, déclara Harry. Techniquement, je crois que c'est typiquement Moldu.

— Moldu ?... Mmh, tant pis, je le ferai quand même. Mais avec de la magie.

— Ouais, c'est ça. Et après tu deviendrais chauve et pâle comme un vampire. Je devrais t'appeler comment alors ? Le mort-vivant ? Et tu serais avec ton armée d'Homme-Serpents, venu pour dominer le monde sorcier ?

— Pff ! se moqua Tom. Si je dois dominer le monde, je refuse d'être aussi laid ! Un chef se doit d'être charismatique, mais horriblement repoussant. En plus, je devrais avoir un nom classe. Comme...Voldemort.

— C'est effroyable comme nom.

— C'est très bien comme nom.

— C'est horrible.

— C'est très bien !

— C'est affreux !

— Potter, la ferme ! C'est très bien comme nom.

—... J'avoue que c'est plus original que si tu t'appelais le Seigneur des Ténèbres.

— Quel nom grotesque. C'est du déjà-vu.

— C'est ça, Monsieur-Lord-Voldemort.

— Ah, tu as retenu mon nom ? C'est bien. Tu ferais un bon sous-fifre.

—... Je t'emmerde, Tom. »